Le Calvaire

Home > Other > Le Calvaire > Page 2
Le Calvaire Page 2

by Octave Mirbeau


  Cette résignation la troublait comme un reproche. Bien que mon père fût médiocrement élevé, qu’elle ne trouvât en lui aucun des sentiments de tendresse mâle ni la poésie chimérique qu’elle avait rêvés, elle ne pouvait nier son activité physique et cette sorte de santé morale que, parfois, elle enviait, tout en en méprisant l’application à des choses qu’elle jugeait petites et basses. Elle se sentait coupable envers lui, coupable envers elle-même, coupable envers la vie, si stérilement gaspillée dans les larmes. Non seulement elle ne se mêlait plus aux affaires de son mari, mais, peu à peu, elle se désintéressait de ses propres devoirs de femme de ménage, laissait la maison aller au caprice des domestiques, se négligeait au point que sa femme de chambre, la bonne et vieille Marie, qui l’avait vue naître, était obligée souvent, en la grondant affectueusement, de la prendre, de la soigner, de lui donner à manger, comme on fait d’un petit enfant au berceau. En son besoin d’isolement, elle en arriva à ne plus pouvoir supporter la présence de ses parents, de ses amis, lesquels, gênés, rebutés par ce visage de plus en plus morose, cette bouche d’où ne sortait jamais une parole, ce sourire contraint que crispait aussitôt un involontaire tremblement des lèvres, espacèrent leurs visites et finirent par oublier complètement le chemin du Prieuré. La religion lui devint, comme le reste, une lassitude. Elle ne mettait plus les pieds à l’église, ne priait plus, et deux Pâques se succédèrent, sans qu’on la vît s’approcher de la sainte table.

  Alors, ma mère se confina dans sa chambre, dont elle fermait les volets et tirait les rideaux, épaississant autour d’elle l’obscurité. Elle passait là ses journées, tantôt étendue sur une chaise longue, tantôt agenouillée dans un coin, la tête au mur. Et elle s’irritait, dès que le moindre bruit du dehors, un claquement de porte, un glissement de savates le long du corridor, le hennissement d’un cheval dans la cour, venaient troubler son noviciat du néant. Hélas ! que faire à tout cela ? Pendant longtemps, elle avait lutté contre le mal inconnu, et le mal, plus fort qu’elle, l’avait terrassée. Maintenant, sa volonté était paralysée. Elle n’était plus libre de se relever ni d’agir. Une force mystérieuse la dominait, qui lui faisait les mains inertes, le cerveau brouillé, le cœur vacillant comme une petite flamme fumeuse, battue des vents ; et, loin de se défendre, elle recherchait les occasions de s’enfoncer plus avant dans la souffrance, goûtait, avec une sorte d’exaltation perverse, les effroyables délices de son anéantissement.

  Dérangé dans l’économie de son existence domestique, mon père se décida, enfin, à s’inquiéter des progrès d’une maladie qui passait son entendement. Il eut toutes les peines du monde à faire accepter à ma mère l’idée d’un voyage à Paris, afin de « consulter les princes de la science ». Le voyage fut navrant. Des trois médecins célèbres, chez lesquels il la conduisit, le premier déclara que ma mère était anémique, et prescrivit un régime fortifiant ; le second, qu’elle était atteinte de rhumatismes nerveux, et ordonna un régime débilitant. Le troisième affirma « que ce n’était rien » et recommanda de la tranquillité d’esprit.

  Personne n’avait vu clair dans cette âme. Elle-même s’ignorait. Obsédée par le cruel souvenir auquel elle rattachait tous ses malheurs, elle ne pouvait débrouiller, avec netteté, ce qui s’agitait confusément dans le secret de son être, ni ce qui, depuis son enfance, s’y était amassé d’ardeurs vagues, d’aspirations prisonnières, de rêves captifs. Elle était pareille au jeune oiseau qui, sans rien démêler à l’obscur et nostalgique besoin qui le pousse vers les grands cieux, dont il ne se souvient pas, se meurtrit la tête et se casse les ailes aux barreaux de la cage. Au lieu d’aspirer à la mort, ainsi qu’elle le croyait, comme l’oiseau qui a faim du ciel inconnu, son âme, à elle, avait faim de la vie, de la vie rayonnante de tendresse, gonflée d’amour, et, comme l’oiseau, elle mourait de cette faim inassouvie. Enfant, elle s’était donnée, avec toute l’exagération de sa nature passionnée, à l’amour des choses et des bêtes ; jeune fille, elle s’était livrée, avec emportement, à l’amour des rêves impossibles ; mais ni les choses ne lui furent un apaisement, ni les rêves ne prirent une forme consolante et précise. Autour d’elle, personne pour la guider, personne pour redresser ce jeune cerveau, déjà ébranlé par des secousses intérieures ; personne pour ouvrir aux salutaires réalités la porte de ce cœur, déjà gardée par les chimères aux yeux vides ; personne en qui verser le trop-plein des pensées, des tendresses, des désirs qui, ne trouvant pas d’issue à leur expansion, s’amoncelaient, bouillonnaient, prêts à faire éclater l’enveloppe fragile, mal défendue par des nerfs trop bandés. Sa mère, toujours malade, absorbée uniquement en ces mélancolies qui devaient bientôt la tuer, était incapable d’une direction intelligente et ferme ; son père, à peu près ruiné, réduit aux expédients, luttait, pied à pied, pour conserver à sa famille la maison séculaire menacée, et, parmi les jeunes gens qui passaient, gentilshommes futiles, bourgeois vaniteux, paysans avides, aucun ne portait sur le front l’étoile magique qui la conduirait jusqu’au dieu. Tout ce qu’elle entendait, tout ce qu’elle voyait, lui semblait en désaccord avec sa manière de comprendre et de sentir. Pour elle, les soleils n’étaient pas assez rouges, les nuits assez pâles, les ciels assez infinis. Sa conception des êtres et des choses, indéterminée, flottante, la condamnait fatalement aux perversions des sens, aux égarements de l’esprit, et ne lui laissait que le supplice du rêve jamais atteint, des désirs qui jamais ne s’achèvent. Et plus tard, son mariage, qui avait été plus qu’un sacrifice, un marché, un compromis pour sauver la situation embarrassée de son père ! Et ses dégoûts, et ses révoltes de se sentir, morceau de chair avili, la proie, l’instrument passif des plaisirs d’un homme ! S’être envolée si haut et retomber si bas ! Avoir rêvé de baisers célestes, d’enlacements mystiques, de possessions idéales, et puis… ce fut fini ! Au lieu des espaces éblouissants de lumière, où son imagination se complaisait, parmi des vols d’anges pâmés et de colombes éperdues, la nuit vint, la nuit sinistre et pesante, que hanta seul le spectre de la mère, trébuchant sur des croix et sur des tombes, la corde au cou.

  Le Prieuré se fit bientôt silencieux. On n’entendit plus crier, sur le sable des allées, les roues des charrettes et des cabriolets, amenant les amis du voisinage devant le perron garni de géraniums. On verrouilla la grande grille, afin d’obliger les voitures à passer par la basse-cour. À la cuisine, les domestiques se parlaient bas et marchaient sur la pointe du pied, comme on fait dans la maison d’un mort. Le jardinier, d’après l’ordre de ma mère, qui ne pouvait supporter le bruit des brouettes et le grattement des râteaux sur la terre, laissait les sauvageons pomper la sève des rosiers jaunis, l’herbe étouffer les corbeilles de fleurs et verdir les allées. Et la maison, avec le noir rideau de sapins, pareil à un catafalque, qui l’abritait à l’ouest ; avec ses fenêtres toujours closes ; avec le cadavre vivant qu’elle gardait enseveli sous ses murs carrés de vieille brique, ressemblait à un immense caveau funéraire. Les gens du pays qui, le dimanche, allaient se promener en forêt, ne passaient plus devant le Prieuré qu’avec une sorte de terreur superstitieuse, comme si cette demeure était un lieu maudit, hanté des fantômes. Bientôt même, une légende s’établit ; un bûcheron raconta qu’une nuit, rentrant de son ouvrage, il avait vu Mme Mintié, toute blanche, échevelée, qui traversait le ciel, très haut, en se frappant la poitrine à coups de crucifix.

  Mon père se renferma davantage dans son étude, évitant, autant qu’il le pouvait, de rester à la maison, où il n’apparaissait guère qu’aux heures des repas. Il prit aussi l’habitude des foires lointaines, se multiplia aux comités, aux associations qu’il présidait, s’ingénia à se créer des distractions nouvelles, des occupations éloignées. Le conseil général, le comice agricole, le jury de la cour d’assises lui étaient de grandes ressources. Lorsqu’on lui parlait de sa femme, il répondait, hochant la tête :

  – Hé ! je suis très inquiet, très tourmenté… Comment ça finira-t-il ?… Je vous l’avoue, je crains qu
e la pauvre femme ne devienne folle…

  Et comme on se récriait :

  – Non, non, je ne plaisante pas… Vous savez bien que, dans la famille, on n’a pas la tête si solide !

  Jamais un reproche, d’ailleurs, bien qu’il constatât, tous les jours, le préjudice que cette situation causait à ses affaires, et qu’il ne comprît rien à l’irritante obstination de ma mère, de ne vouloir rien tenter pour sa guérison.

  C’est dans ce milieu attristé que je grandis. J’étais venu au monde, malingre et chétif. Que de soins, que de tendresses farouches, que d’angoisses mortelles ! Devant le pauvre être que j’étais, animé d’un souffle de vie si faible qu’on eût dit plutôt un râle, ma mère oublia ses propres douleurs. La maternité redressa en elle les énergies abattues, réveilla la conscience des devoirs nouveaux, des responsabilités sacrées, dont elle avait maintenant la charge. Quelles nuits ardentes, quels jours enfiévrés elle connut, penchée sur le berceau où quelque chose, détaché de sa chair et de son âme, palpitait !… De sa chair et de son âme !… Ah ! oui !… Je lui appartenais à elle, à elle seule ; ce n’était point de sa soumission conjugale que j’étais né ; je n’avais pas, comme les autres fils des hommes, la souillure originelle ; elle me portait dans ses flancs depuis toujours et, semblable à Jésus, je sortais d’un long cri d’amour. Ses troubles, ses terreurs, ses détresses anciennes, elle les comprenait maintenant ; c’est qu’un grand mystère de création s’était accompli dans son être.

  Elle eut beaucoup de peines à m’élever et, si je vécus, on peut dire que ce fut un miracle de l’amour. Plus de vingt fois, ma mère m’arracha des bras de la mort. Aussi quelle joie et quelle récompense, quand elle put voir ce petit corps plissé se remplir de santé, ce visage fripé se colorer de nacre rose, ces yeux s’ouvrir gaîment au sourire, ces lèvres remuer, avides, chercheuses, et pomper gloutonnement la vie au sein nourricier ! Ma mère goûta quelques mois d’un bonheur complet et sain. Un besoin d’agir, d’être bonne et utile, de s’occuper sans cesse les mains, le cœur et l’esprit, de vivre enfin, la reprenait, et elle trouva, jusque dans les détails les plus vulgaires de son ménage, un intérêt nouveau, passionnant, qui se doublait d’une paix profonde. La gaîté lui revint, une gaîté naturelle et douce, sans saccades violentes. Elle faisait des projets, envisageait l’avenir avec confiance, et, bien des fois, elle s’étonna de ne plus songer au passé, ce mauvais rêve évanoui. Je me développais : « On le voit pousser tous les jours, » disait la bonne. Et, avec une émotion délicieuse, ma mère suivait le secret travail de la nature, qui polissait l’ébauche de chair, lui donnait des formes plus souples, des traits plus fermes, des mouvements mieux réglés, et coulait, dans le cerveau obscur, à peine sorti du néant, les primitives lueurs de l’instinct. Oh ! comme toutes choses lui semblaient, aujourd’hui, revêtues de couleurs charmantes et légères ! Ce n’étaient que musiques de bienvenue, bénédictions d’amour, et les arbres eux-mêmes, jadis si pleins d’effrois et de menaces, étendaient au-dessus d’elle leurs feuilles, comme autant de mains protectrices. On put espérer que la mère avait sauvé la femme. Hélas ! cette espérance fut de courte durée.

  Un jour, elle remarqua chez moi une prédisposition aux spasmes nerveux, des contractions maladives des muscles, et elle s’inquiéta. Vers l’âge d’un an, j’eus des convulsions qui faillirent m’emporter. Les crises furent si violentes que ma bouche, longtemps après, demeura comme paralysée, tordue en une laide grimace. Ma mère ne se dit pas qu’au moment des croissances rapides, la plupart des enfants subissent de ces accidents. Elle vit là un fait particulier à elle et à sa race, les premiers symptômes du mal héréditaire, du mal terrible, qui allait se continuer en son fils. Pourtant, elle se raidit contre les pensées qui revenaient en foule ; elle employa ce qu’elle avait retrouvé d’énergie et d’activité à les dissiper, se réfugiant en moi, comme en un asile inviolable, à l’abri des fantômes et des démons. Elle me tenait serré contre sa poitrine, me couvrant de baisers, disant :

  – Mon petit Jean, ce n’est pas vrai, dis ? Tu vivras et tu seras heureux ?… Réponds-moi… Hélas ! tu ne peux parler, pauvre ange !… Oh ! ne crie pas, ne crie jamais, Jean, mon Jean, mon cher petit Jean !…

  Mais elle avait beau m’interroger, elle avait beau sentir mon cœur battre contre le sien, mes mains maladroites lui griffer les mamelles, mes jambes s’agiter joyeusement, hors des langes dénoués : sa confiance était partie, les doutes triomphaient. Un incident, qu’on m’a conté bien des fois, avec une sorte d’épouvante religieuse, vint ramener le désordre dans l’âme de ma mère.

  Elle était au bain. Dans la salle, dallée de carreaux noirs et blancs, Marie, penchée sur moi, surveillait mes premiers pas hésitants. Tout à coup, fixant un carreau noir, je parus très effrayé. Je poussai un cri, et tout tremblant, comme si j’avais vu quelque chose de terrible, je me cachai la tête dans le tablier de ma bonne.

  – Qu’y a-t-il donc ? interrogea vivement ma mère.

  – Je ne sais pas, répondit la vieille Marie… on dirait que M. Jean a peur d’un pavé.

  Elle me ramena à l’endroit même où ma figure avait si subitement changé d’expression… Mais, à la vue du pavé, je criai de nouveau ; tout mon corps frissonna.

  – Il y a quelque chose, s’écria ma mère… Marie, vite, vite, mon linge… Mon Dieu ! qu’a-t-il vu ?

  Sortie du bain, elle ne voulut pas attendre qu’on l’essuyât, et, à peine couverte de son peignoir, elle se baissa sur le carreau, l’examina.

  – C’est singulier, murmura-t-elle. Et pourtant il a vu !… mais quoi ?… Il n’y a rien.

  Elle me prit dans ses bras, me berça. Maintenant, je souriais, bégayais de vagues syllabes, jouais avec les cordons du peignoir… Elle me mit à terre… Marchant de mon pas raide et chancelant, les deux bras en avant, je ronronnais comme un jeune chat. Aucun des pavés devant lesquels je m’arrêtai ne me causa le moindre effroi. Arrivé devant le pavé fatal, ma figure encore exprima la terreur et, tout agité, tout pleurant, je me retournai brusquement vers ma mère.

  – Je vous dis qu’il y a quelque chose, s’écria-t-elle… Appelez Félix… qu’il vienne avec des outils, un marteau… vite, vite… Prévenez Monsieur aussi…

  – C’est tout de même bien curieux, affirmait Marie qui, bouche béante, yeux écarquillés, considérait le mystérieux pavé… C’est donc qu’il est sorcier !

  Félix souleva le carreau, le regarda dans tous les sens, creusa le plâtre en dessous.

  – Enlevez l’autre ; commandait ma mère… Allons et celui-là, encore, et… tous, tous. Je veux qu’on trouve… Et Monsieur qui ne vient pas !

  Dans l’emportement de ses gestes, oubliant qu’un homme était là, elle se découvrait et montrait la nudité de son corps. À genoux sur les dalles, Félix continuait de les soulever. Il les prenait une à une dans ses grosses mains, branlait la tête.

  – Si Madame veut que je lui dise… D’abord, Monsieur est dans le fond du parc, en train d’affûter un pic-vert… Et puis, il n’y a rien du tout… les carreaux sont des carreaux, censément des pavés, voilà !… Madame peut être sûre… Seulement, ça se pourrait bien que ça soit dans l’imagination de M. Jean… Madame sait que les enfants c’est pas comme les grandes personnes, et que ça voit des choses !… Mais pour ce qui est de ces carreaux, c’est des carreaux, ni plus, ni moins.

  Ma mère était devenue pâle, hagarde.

  – Taisez-vous, ordonna-t-elle, et allez-vous en, tous.

  Et, sans attendre l’exécution de son ordre, elle m’emporta. Dans l’escalier et les corridors, ses cris retentissaient, coupés par les claquements de porte.

  Elle n’avait pas pensé, la pauvre chère créature, à donner de l’incident de la salle de bains une explication toute naturelle cependant. On lui eût démontré que ce qui m’avait si fort effrayé, c’était peut-être le reflet mouvant d’une serviette sur la surface humide du dallage, peut-être l’ombre d’une feuille, projetée du dehors, à travers la croisée, qu’elle n’eût certainemen
t voulu admettre rien de semblable. Son esprit, nourri de rêves, tourmenté par les exagérations pessimistes, instinctivement porté vers le mystérieux et le fantastique, acceptait, avec une dangereuse crédulité, les raisons les plus vagues, subissait les plus troublantes suggestions. Elle imagina que ses caresses, ses baisers, ses bercements me communiquaient les germes de son mal, que les crises nerveuses dont j’avais failli mourir, les hallucinations qui m’avaient mis, dans les yeux, l’éclair sombre d’une folie, lui étaient comme un avertissement du ciel, et, dans cette minute même, la dernière espérance mourut en son cœur.

  Marie retrouva sa maîtresse demi-nue, qui se tordait sur le lit.

  – Mon Dieu ! mon Dieu ! gémissait-elle, c’est fini… Mon pauvre petit Jean !… Toi aussi, ils te prendront !… Mon Dieu, ayez pitié de lui !… Est-ce que ce serait possible ?… Si petit, si faible !…

  Et, tandis que Marie ramenait sur elle les couvertures tombées, essayait de la calmer :

  – Ma bonne Marie, balbutiait-elle, écoute-moi. Promets-moi, oui, promets-moi de faire ce que je te demanderai… Tu as vu, tout à l’heure, tu as vu, n’est-ce pas ?… Eh bien, prends Jean… élève-le, parce que moi, vois-tu, il ne faut plus… Je le tuerais… Tiens, tu viendras habiter dans cette chambre, tout près, avec lui… Tu le soigneras bien, et puis, tu me raconteras ce qu’il aura fait… Je le sentirai là ; je l’entendrai… mais tu comprends, il ne faut pas qu’il me voie… C’est moi qui le rends comme ça !…

 

‹ Prev