Works of Honore De Balzac

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Works of Honore De Balzac Page 1333

by Honoré de Balzac


  PRINCIPES ŒCUMÉNIQUES DE LA TOILETTE

  Les gens qui s’habillent à la manière du manœuvrier, dont le corps endosse quotidiennement, et avec insouciance, la même enveloppe, toujours crasseuse et puante, sont aussi nombreux que ces niais allant dans le monde pour n’y rien voir, mourant sans avoir vécu, ne connaissant ni la valeur d’un mets ni la puissance des femmes, ne disant ni un bon mot ni une sottise. Mais, « mon Dieu, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! ».

  S’il s’agit de les convertir à l’élégance, pourront-ils jamais comprendre ces axiomes fondamentaux de toutes nos connaissances ?

  XXXIII

  La brute se couvre, le riche ou le sot se parent,

  l’homme élégant s’habille.

  XXXIV

  La toilette est, tout à la fois, une science, un art,

  une habitude, un sentiment.

  En effet, quelle est la femme de quarante ans qui ne reconnaîtra pas une science profonde dans la toilette ? N’avouez-vous pas qu’il ne saurait exister de grâce dans le vêtement, si vous n’êtes accoutumé à le porter ? Y a-t-il rien de plus ridicule que la grisette en robe de cour ? Et quant au sentiment de la toilette, combien, par le monde, compterez-vous de dévotes, de femmes et d’hommes auxquels sont prodigués l’or, les étoffes, les soieries, les créations les plus merveilleuses du luxe, et qui s’en servent pour se donner l’air d’une idole japonaise ! De là suit un aphorisme également vrai, que même les coquettes émérites et les professeurs de séduction doivent toujours étudier :

  XXXV

  La toilette ne consiste pas tant dans le vêtement

  que dans une certaine manière de le porter.

  Aussi n’est-ce pas tant le chiffon en lui-même que l’esprit du chiffon qu’il faut saisir. Il existe au fond des provinces, et même à Paris, un bon nombre de personnes capables de commettre, en fait de modes nouvelles, l’erreur de cette duchesse espagnole qui, recevant une précieuse cuvette de structure inconnue, crut, après bien des méditations, entrevoir que sa forme la destinait à paraître sur la table, et offrit aux regards des convives une daube truffée, n’alliant pas des idées de propreté avec la porcelaine dorée de ce meuble nécessaire.

  Aujourd’hui, nos mœurs ont tellement modifié le costume, qu’il n’y a plus de costume à proprement parler. Toutes les familles européennes ont adopté le drap, parce que les grands seigneurs, comme le peuple, ont compris instinctivement cette grande vérité : il vaut beaucoup mieux porter des draps fins, et avoir des chevaux, que de semer sur un habillement les pierreries du Moyen ge et de la monarchie absolue. Alors, réduite à la toilette, l’élégance consiste en une extrême recherche dans les détails de l’habillement : c’est moins la simplicité du luxe qu’un luxe de simplicité. Il y a bien une autre élégance ; mais elle n’est que la vanité dans la toilette. Elle pousse certaines femmes à porter des étoffes bizarres pour se faire remarquer, à se servir d’agrafes en diamants pour attacher un nœud ; à mettre une boucle brillante dans la coque d’un ruban ; de même que certains martyrs de la mode, gens à cent louis de rente, habitant une mansarde et voulant se mettre dans le dernier genre, ont des pierres à leur chemise le matin, attachent leurs pantalons avec des boutons d’or, retiennent leurs fastueux lorgnons par des chaînes, et vont dîner chez Tabar !... Combien de ces Tantales parisiens ignorent, volontairement peut-être, cet axiome :

  XXXVI

  La toilette ne doit jamais être un luxe.

  Beaucoup de personnes, même de celles auxquelles nous avons reconnu quelque distinction dans les idées, de l’instruction et de la supériorité de cœur, savent difficilement connaître le point d’intersection qui sépare la toilette de pied et la toilette de voiture !

  Quel plaisir ineffable, pour l’observateur, pour le connaisseur, de rencontrer par les rues de Paris, sur les boulevards, ces femmes de génie qui, après avoir signé leur nom, leur rang, leur fortune, dans le sentiment de leur toilette, ne paraissent rien aux yeux du vulgaire, et sont tout un poème pour les artistes, pour les gens du monde occupés à flâner ! C’est un accord parfait entre la couleur du vêtement et les dessins ; c’est un fini dans les agréments qui révèle la main industrieuse d’une adroite femme de chambre. Ces hautes puissances féminines savent merveilleusement bien se conformer à l’humble rôle de piéton, parce qu’elles ont maintes fois expérimenté les hardiesses autorisées par un équipage ; car il n’y a que les gens habitués au luxe du carrosse qui savent se vêtir pour aller à pied.

  C’est à l’une de ces ravissantes déesses parisiennes que nous devons les deux formules suivantes :

  XXXVII

  L’équipage est un passe-port pour tout ce qu’une femme veut oser.

  XXXVIII

  Le fantassin a toujours à lutter contre un préjugé.

  D’où il suit que l’axiome suivant doit, avant tout, régler les toilettes des prosaïques piétons :

  XXXIX

  Tout ce qui vise à l’effet est de mauvais goût,

  comme tout ce qui est tumultueux.

  Brummel a, du reste, laissé la maxime la plus admirable sur cette matière, et l’assentiment de l’Angleterre l’a consacrée :

  XL

  Si le peuple vous regarde avec attention, vous n’êtes pas bien mis : vous êtes trop bien mis, trop empesé, ou trop recherché.

  D’après cette immortelle sentence, tout fantassin doit passer inaperçu. Son triomphe est d’être à la fois vulgaire et distingué, reconnu par les siens et méconnu par la foule. Si Murat s’est fait surnommer le roi Franconi, jugez de la sévérité avec laquelle le monde poursuit un fat ! Il tombe au-dessous du ridicule. Le trop de recherche est peut-être un plus grand vice que le manque de soin, et l’axiome suivant fera frémir sans doute les femmes à prétentions :

  XLI

  Dépasser la mode, c’est devenir caricature.

  Maintenant, il nous reste à détruire la plus grave de toutes les erreurs qu’une fausse expérience accrédite chez les esprits peu accoutumés à réfléchir ou à observer ; mais nous donnerons despotiquement et sans commentaires notre arrêt souverain, laissant aux femmes de bon goût et aux philosophes de salon le soin de le discuter :

  XLII

  Le vêtement est comme un enduit ; il met tout en relief,

  et la toilette a été inventée bien plutôt pour faire ressortir

  des avantages corporels que pour voiler des imperfections.

  D’où suit ce corollaire naturel :

  XLIII

  Tout ce qu’une toilette cherche à cacher, dissimuler,

  augmenter et grossir plus que la nature ou la mode ne

  l’ordonnent ou ne le veulent, est toujours censé vicieux.

  Aussi toute mode qui a pour but un mensonge est essentiellement passagère et de mauvais goût.

  D’après ces principes, dérivés d’une jurisprudence exacte, basés sur l’observation, et dus au calcul le plus sévère de l’amour-propre humain ou féminin, il est clair qu’une femme mal faite, déjetée, bossue ou boiteuse, doit essayer, par politesse, de diminuer les défauts de sa taille ; mais elle serait moins qu’une femme, si elle s’imaginait produire la plus légère illusion. Mademoiselle de la Vallière boitait avec grâce, et plus d’une bossue sait prendre sa revanche par les charmes de l’esprit ou par les éblouissantes richesses d’un cœur passionné. Nous ne savons pas quand les femmes comprendront qu’un défaut leur donne d’immenses avantages !... L’homme ou la femme parfaits sont les êtres les plus nuls.

  Nous terminerons ces réflexions, applicables à tous les pays, par un axiome qui peut se passer de commentaires :

  XLIV

  Une déchirure est un malheur, une tache est un vice.

  Octobre-novembre 1830.

  THÉORIE DE LA DÉMARCHE

  À quoi, si ce n’est à une substance électrique, peut-on attribuer la magie avec laquelle la volonté s’intronise si majestueusement dans le regard, pour foudroyer les obstacles aux commandements du génie, ou filtre, malgré nos hypocrisies,
au travers de l’enveloppe humaine ?

  Histoire intellectuelle de Louis Lambert

  Dans l’état actuel des connaissances humaines, cette théorie est, à mon avis, la science la plus neuve, et partant la plus curieuse qu’il y ait à traiter. Elle est quasi-vierge.

  J’espère pouvoir démontrer la raison coefficiente de cette précieuse virginité scientifique par des observations utiles à l’histoire de l’esprit humain. Rencontrer quelque curiosité de ce genre, en quoi que ce soit, était déjà chose très difficile au temps de Rabelais ; mais il est peut-être plus difficile encore d’en expliquer l’existence aujourd’hui : ne faut-il pas que tout ait dormi autour d’elle, vices et vertus ? Sous ce rapport, sans être M. Ballanche, Perrault aurait, à son insu, fait un mythe dans La belle au bois dormant. admirable privilége des hommes dont le génie est tout naïveté ! Leurs œuvres sont des diamants taillés à facettes, qui réfléchissent et font rayonner les idées de toutes les époques. Lautour-Mézeray, homme d’esprit, qui sait mieux que personne traire la pensée, n’a-t-il pas découvert dans Le chat botté le mythe de l’ Annonce, celle des puissances modernes qui escompte ce dont il est impossible de trouver la valeur à la banque de France, c’est-à-dire tout ce qu’il y a d’esprit dans le public le plus niais du monde, tout ce qu’il y a de crédulité dans l’époque la plus incrédule, tout ce qu’il y a de sympathie dans les entrailles du siècle le plus égoïste ?

  Or, dans un temps où, par chaque matin, il se lève un nombre incommensurable de cerveaux affamés d’idées, parce qu’ils savent peser ce qu’il y a d’argent dans une idée, et pressés d’aller à la chasse aux idées, parce que chaque nouvelle circonstance sublunaire crée une idée qui lui est propre ; n’y a-t-il pas un peu de mérite à trouver à Paris, sur un terrain si bien battu, quelque gangue dont se puisse extraire encore une paillette d’or ?

  Ceci est prétentieux ; mais pardonnez à l’auteur son orgueil : faites mieux, avouez qu’il est légitime. N’est-il pas réellement bien extraordinaire de voir que, depuis le temps où l’homme marche, personne ne se soit demandé pourquoi il marche, comment il marche, s’il marche, s’il peut mieux marcher, ce qu’il fait en marchant, s’il n’y aurait pas moyen d’imposer, de changer, d’analyser sa marche : questions qui tiennent à tous les systèmes philosophiques, psychologiques et politiques dont s’est occupé le monde ?

  Eh ! Quoi ! Feu M. Mariette, de l’académie des sciences, a calculé la quantité d’eau qui passait, par chaque division la plus minime du temps, sous chacune des arches du pont royal, en observant les différences introduites par la lenteur des eaux, par l’ouverture de l’arche, par les variations atmosphériques des saisons ! Et il n’est entré dans la tête d’aucun savant de rechercher, de mesurer, de peser, d’analyser, de formuler, le binome aidant, quelle quantité fluide l’homme, par une marche plus ou moins rapide, pouvait perdre ou économiser de force, de vie, d’action, de je ne sais quoi que nous dépensons en haine, en amour, en conversation et en digression ! ...

  Hélas ! Une foule d’hommes, tous distingués par l’ampleur de la boîte cervicale et par la lourdeur, par les circonvolutions de leur cervelle ; des mécaniciens, des géomètres enfin ont déduit des milliers de théorèmes, de propositions, de lemmes, de corollaires sur le mouvement appliqué aux choses, ont révélé les lois du mouvement céleste, ont saisi les marées dans tous leurs caprices et les ont enchaînées dans quelques formules d’une incontestable sécurité marine ; mais personne, ni physiologiste, ni médecin sans malades, ni savant désœuvré, ni fou de Bicêtre, ni statisticien fatigué de compter ses grains de blé, ni quoi que ce soit d’humain, n’a voulu penser aux lois du mouvement appliqué à l’homme !

  Quoi ! Vous trouveriez plus facilement le De pantouflis veterum, invoqué par Charles Nodier, dans sa raillerie toute pantagruélique de l’ Histoire du roi de Bohême, que le moindre volume De re ambulatoria ! ...

  Et cependant, il y a déjà deux cents ans, le comte Oxenstiern s’était écrié : « Ce sont les marches qui usent les soldats et les courtisans ! ». Un homme déjà presque oublié, homme englouti dans l’océan de ces trente mille noms célèbres au-dessus desquels surnagent à grand’peine une centaine de noms, Champollion, a consumé sa vie à lire les hiéroglyphes, transition des idées humaines naïvement configurées à l’alphabet chaldéen trouvé par un pâtre, perfectionné par des marchands ; autre transition de la vocalisation écrite à l’imprimerie, qui a définitivement consacré la parole ; et nul n’a voulu donner la clef des hiéroglyphes perpétuels de la démarche humaine !

  À cette pensée, à l’imitation de Sterne, qui a bien un peu copié Archimède, j’ai fait craquer mes doigts ; j’ai jeté mon bonnet en l’air, et je me suis écrié : Eurêka (j’ai trouvé) !

  Mais pourquoi donc cette science a-t-elle eu les honneurs de l’oubli ? N’est-elle pas aussi sage, aussi profonde, aussi frivole, aussi dérisoire que le sont les autres sciences ? N’y a-t-il donc pas un joli petit non-sens, la grimace des démons impuissants, au fond de ces raisonnements ?

  Ici, l’homme ne sera-t-il pas toujours aussi noblement bouffon qu’il peut l’être ailleurs ? Ici, ne sera-t-il pas toujours M. Jourdain, faisant de la prose sans le savoir, marchant sans connaître tout ce que sa marche soulève de hautes questions ? Pourquoi la marche de l’homme a-t-elle eu le dessous, et pourquoi s’est-on préférablement occupé de la marche des astres ?

  Ici, ne serons-nous pas, comme ailleurs, tout aussi heureux, tout aussi malheureux (sauf les dosages individuels de ce fluide nommé si improprement imagination), soit que nous sachions, soit que nous ignorions tout de cette nouvelle science ?

  Pauvre homme du XIXe siècle ! En effet, quelles jouissances as-tu définitivement extraites de la certitude où tu es d’être, suivant Cuvier, le dernier venu dans les espèces, ou l’être progressif, suivant Nodier ? De l’assurance qui t’a été donnée du séjour authentique de la mer sur les plus hautes montagnes ? De la connaissance irréfragable qui a détruit le principe de toutes les religions asiatiques, le bonheur passé de tout ce qui fut, en déniant au soleil, par l’organe d’Herschell, sa chaleur, sa lumière ? Quelle tranquillité politique as-tu distillée des flots de sang répandus par quarante années de révolutions ? Pauvre homme ! Tu as perdu les marquises, les petits soupers, l’Académie française ; tu ne peux plus battre tes gens et tu as eu le choléra. Sans Rossini, sans Taglioni, sans Paganini, tu ne t’amuserais plus ; et tu penses néanmoins, si tu n’arrêtes le froid esprit de tes institutions nouvelles, à couper les mains à Rossini, les jambes à Taglioni, l’archet à Paganini.

  Après quarante années de révolutions, pour tout aphorisme politique, Bertrand Barrère a naguère publié celui-ci : « N’interromps pas une femme qui danse pour lui donner un avis ! ... » Cette sentence m’a été volée. N’appartenait-elle pas essentiellement aux axiômes de ma théorie ?

  Vous demanderez pourquoi tant d’emphase pour cette science prosaïque, pourquoi emboucher si fort la trompette à propos de l’art de lever le pied ? Ne savez-vous donc pas que la dignité en toute chose est toujours en raison inverse de l’utilité ?

  Donc, cette science est à moi ! Le premier j’y plante la hampe de mon pennon, comme Pizarre, en criant Ceci est au roi d’Espagne ! quand il mit le pied sur l’Amérique. Il aurait dû cependant ajouter quelque petite proclamation d’investiture en faveur des médecins.

  Cependant, Lavater a bien dit, avant moi, que, tout étant homogène dans l’homme, sa démarche devait être au moins aussi éloquente que l’est sa physionomie ; la démarche est la physionomie du corps. Mais c’était une déduction naturelle de sa première proposition : Tout en nous correspond à une cause interne . Emporté par le vaste cours d’une science qui érige en art distinct les observations relatives à chacune des manifestations particulières de la pensée humaine, il lui était impossible de développer la théorie de la démarche, qui occupe peu de place dans son magnifique et très prolixe ouvrage. Aussi les problèmes à résoudre en cette matière restent tout entiers à ex
aminer, ainsi que les liens qui unissent cette partie de la vitalité à l’ensemble de notre vie individuelle, sociale et nationale.

  ... Et vera incessu… Patuit dea.... « La déesse se révéla par sa démarche. »

  Ces fragments de vers de Virgile, analogues d’ailleurs à un vers d’Homère, que je ne veux pas citer, de peur d’être accusé de pédantisme, sont deux témoignages qui attestent l’importance attachée à la démarche par les anciens. Mais qui de nous, pauvres écoliers fouettés de grec, ne sait pas que Démosthènes reprochait à Nicobule de marcher à la diable , assimilant une pareille démarche, comme manque d’usage et de bon ton, à un parler insolent ?

  La Bruyère a écrit quelques lignes curieuses sur ce sujet ; mais ces quelques lignes n’ont rien de scientifique, et n’accusent qu’un de ces faits qui abondent par milliers dans cet art.

  « Il y a, dit-il, chez quelques femmes, une grandeur artificielle attachée au mouvement des yeux, à un air de tête, aux façons de marcher, etc. » Cela dit, pour témoigner de mon soin à rendre justice au passé, feuilletez les bibliographes, dévorez les catalogues, les manuscrits des bibliothèques ; à moins d’un palimpseste qui soit récemment gratté, vous ne trouverez rien de plus que ces fragments, insouciants de la science en elle-même. Il y a bien des traités sur la danse, sur la mimique ; il y a bien le Traité du mouvement des animaux , par Borelli ; puis quelques articles spéciaux faits par des médecins récemment effrayés de ce mutisme scientifique sur nos actes les plus importants ; mais, à l’exemple de Borelli, ils ont moins cherché les causes, que constaté les effets : en cette matière, à moins d’être Dieu même, il est bien difficile de ne pas retourner à Borelli. Donc, rien de physiologique, de psychologique, de transcendant, de péripatéticiennement philosophique, rien ! Aussi donnerais-je pour le cauris le plus ébréché tout ce que j’ai dit, écrit, et ne vendrais-je pas au prix d’un globe d’or cette théorie toute neuve, jolie comme tout ce qui est neuf. Une idée neuve est plus qu’un monde : elle donne un monde, sans compter le reste. Une pensée nouvelle !

 

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