Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 239

by Gustave Flaubert


  — “Il n’y en a pas.”

  — “Et tout cela comme pour la gloire de M. Moreau ! Dans quel but ?”

  — “Dans aucun. Frédéric est un charmant garçon. Je l’aime beaucoup.”

  — “Et moi aussi ! Qu’il vienne ! Allez le chercher !”

  Après deux ou trois phrases banales, elle commença par déprécier légèrement ses convives, ce qui était le mettre au-dessus d’eux. Il ne manqua pas de dénigrer un peu les autres femmes, manière habile de lui adresser des compliments. Mais elle le quittait de temps en temps, c’était soir de réception, des dames arrivaient ; puis elle revenait à sa place, et la disposition toute fortuite des sièges leur permettait de n’être pas entendus.

  Elle se montra enjouée, sérieuse, mélancolique et raisonnable. Les préoccupations du jour l’intéressaient médiocrement ; il y avait tout un ordre de sentiments moins transitoires. Elle se plaignit des poètes qui dénaturent la vérité, puis elle leva les yeux vers le ciel, en lui demandant le nom d’une étoile.

  On avait mis dans les arbres deux ou trois lanternes chinoises ; le vent les agitait, des rayons colorés tremblaient sur sa robe blanche. Elle se tenait, comme d’habitude, un peu en arrière dans son fauteuil, avec un tabouret devant elle ; on apercevait la pointe d’un soulier de satin noir ; et Mme Dambreuse, par intervalles, lançait une parole plus haute, quelquefois même un rire.

  Ces coquetteries n’atteignaient pas Martinon, occupé de Cécile ; mais elles allaient frapper la petite Roque, qui causait avec Mme Arnoux. C’était la seule, parmi ces femmes, dont les manières ne lui semblaient pas dédaigneuses. Elle était venue s’asseoir à côté d’elle ; puis, cédant à un besoin d’épanchement :

  — “N’est-ce pas qu’il parle bien, Frédéric Moreau ?”

  — “Vous le connaissez ?”

  — “Oh ! beaucoup ! Nous sommes voisins. Il m’a fait jouer toute petite.”

  Mme Arnoux lui jeta un long regard qui signifiait : “Vous ne l’aimez pas, j’imagine ?”

  Celui de la jeune fille répliqua sans trouble : — “Si”

  — “Vous le voyez souvent, alors ?”

  — “Oh ! non ! seulement quand il vient chez sa mère. Voilà dix mois qu’il n’est venu ! Il avait promis cependant d’être plus exact.”

  — “Il ne faut pas trop croire aux promesses des hommes, mon enfant.” — “Mais il ne m’a pas trompée, moi !”

  — “Comme d’autres !”

  Louise frissonna : “Est-ce que, par hasard, il lui aurait aussi promis quelque chose, à elle ?” et sa figure était crispée de défiance et de haine.

  Mme Arnoux en eut presque peur ; elle aurait voulu rattraper son mot. Puis, toutes deux se turent.

  Comme Frédéric se trouvait en face, sur un pliant, elles le considéraient, l’une avec décence, du coin des paupières, l’autre franchement, la bouche ouverte, si bien que Mme Dambreuse lui dit :

  — “Tournez-vous donc, pour qu’elle vous voie !”

  — “Qui cela ?”

  — “Mais la fille de M. Roque !”

  Et elle le plaisanta sur l’amour de cette jeune provinciale. Il s’en défendait, en tâchant de rire.

  — “Est-ce croyable ! je vous le demande ! Une laideron pareille !”

  Cependant, il éprouvait un plaisir de vanité immense. Il se rappelait l’autre soirée, celle dont il était sorti, le cœur plein d’humiliations ; et il respirait largement ; il se sentait dans son vrai milieu, presque dans son domaine, comme si tout cela, y compris l’hôtel Dambreuse, lui avait appartenu. Les dames formaient un demi-cercle en l’écoutant ; et, afin de briller, il se prononça pour le rétablissernent du divorce, qui devait être facile jusqu’à pouvoir se quitter et se reprendre indéfiniment, tant qu’on voudrait. Elles se récrièrent ; d’autres chuchotaient ; il y avait de petits éclats de voix dans l’ombre, au pied du mur couvert d’aristoloches. C’était comme un caquetage de poules en gaieté ; et il développait sa théorie, avec cet aplomb que la conscience du succès procure. Un domestique apporta dans la tonnelle un plateau chargé de glaces. Les messieurs s’en rapprochèrent. lis causaient des arrestations.

  Alors, Frédéric se vengea du Vicomte en lui faisant accroire qu’on allait peut-être le poursuivre comme légitimiste. L’autre objectait qu’il n’avait pas bougé de sa chambre ; son adversaire accumula les chances mauvaises ; MM. Dambreuse et de Grémonville eux-mêmes s’amusaient. Puis ils complimentèrent Frédéric, tout en regrettant qu’il n’employât pas ses facultés à la défense de l’ordre ; et leur poignée de main fut cordiale ; il pouvait désormais compter sur eux. Enfin, comme tout le monde s’en allait, le Vicomte s’inclina très bas devant Cécile :

  — “Mademoiselle, j’ai bien l’honneur de vous souhaiter le bonsoir.”

  Elle répondit d’un ton sec :

  — “Bonsoir !” Mais elle envoya un sourire à Martinon.

  Le père Roque, pour continuer sa discussion avec Arnoux, lui proposa de le reconduire “ainsi que madame”, leur route étant la même. Louise et Frédéric marchaient devant. Elle avait saisi son bras ; et, quand elle fut un peu loin des autres :

  — “Ah ! enfin ! enfin ! Ai-je assez souffert toute la soirée ! Comme ces femmes sont méchantes ! Quels airs de hauteur !”

  Il voulut les défendre.

  — “D’abord, tu pouvais bien me parler en entrant, depuis un an que tu n’es venu !”

  — “Il n’y a pas un an”, dit Frédéric, heureux de la reprendre sur ce détail pour esquiver les autres.

  — “Soit ! Le temps m’a paru long, voilà tout ! Mais, pendant cet abominable dîner, c’était à croire que tu avais honte de moi ! Ah ! je comprends, je n’ai pas ce qu’il faut pour plaire, comme elles.”

  — “Tu te trompes”, dit Frédéric.

  — “Vraiment ! Jure-moi que tu n’en aimes aucune ?”

  Il jura.

  — “Et c’est moi seule que tu aimes ?”

  — “Parbleu !”

  Cette assurance la rendit gaie. Elle aurait voulu se perdre dans les rues, pour se promener ensemble toute la nuit.

  — “J’ai été si tourmentée là-bas ! On ne parlait que de barricades ! Je te voyais tombant sur le dos, couvert de sang ! Ta mère était dans son lit avec ses rhumatismes. Elle ne savait rien. Il fallait me taire ! Je n’y tenais plus Alors, j’ai pris Catherine.”

  Et elle lui conta son départ, toute sa route, et le mensonge fait à son père.

  — “Il me ramène dans deux jours. Viens demain soir, comme par hasard, et profites-en pour me demander en mariage.”

  Jamais Frédéric n’avait été plus loin du mariage. D’ailleurs, Mlle Roque lui semblait une petite personne assez ridicule. Quelle différence avec une femme comme Mme Dambreuse ! Un bien autre avenir lui était réservé ! Il en avait la certitude aujourd’hui ; aussi n’était-ce pas le moment de s’engager, par un coup de cœur, dans une détermination de cette importance. Il fallait maintenant être positif ; — et puis il avait revu Mme Arnoux. Cependant la franchise de Louise l’embarrassait.

  Il répliqua : — “As-tu bien réfléchi à cette démarche ?”

  — “Comment !” s’écria-t-elle, glacée de surprise et d’indignation.

  Il dit que se marier actuellement serait une folie.

  — “Ainsi tu ne veux pas de moi ?”

  — “Mais tu ne me comprends pas !”

  Et il se lança dans un verbiage très embrouillé, pour lui faire entendre qu’il était retenu par des considérations majeures, qu’il avait des affaires à n’en plus finir, que même sa fortune était compromise (Louise tranchait tout, d’un mot net), enfin que les circonstances politiques s’y opposaient. Donc, le plus raisonnable était de patienter quelque temps. Les choses s’arrangeraient, sans doute ; du moins, il l’espérait ; et, comme il ne trouvait plus de raisons, il feignit de se rappeler brusquement qu’il aurait dû être depuis deux heures chez Dussardier.

  Puis, ayant salué les autres, il s’enfonça dans la rue Hauteville, fit le tour
du Gymnase, revint sur le boulevard, et monta en courant les quatre étages de Rosanette.

  M. et Mme Arnoux quittèrent le père Roque et sa fille, à l’entrée de la rue Saint-Denis. Ils s’en retournèrent sans rien dire ; lui, n’en pouvant plus d’avoir bavardé, et elle, éprouvant une grande lassitude ; elle s’appuyait même sur son épaule. C’était le seul homme qui eût montré pendant la soirée des sentiments honnê tes. Elle se sentit pour lui pleine d’indulgence. Cependant, il gardait un peu de rancune contre Frédéric.

  — “As-tu vu sa mine, lorsqu’il a été question du portrait ? Quand je te disais qu’il est son amant ? Tu ne voulais pas me croire !”

  — “Oh ! oui, j’avais tort !”

  Arnoux, content de son triomphe, insista.

  — “Je parie même qu’il nous a lâchés, tout à l’heure pour aller la rejoindre ! Il est maintenant chez elle, va ! Il y passe la nuit.”

  Mme Arnoux avait rabattu sa capeline très bas.

  — “Mais tu trembles !”

  — “C’est que j’ai froid”, reprit-elle.

  Dès que son père fut endormi, Louise entra dans la chambre de Catherine, et, la secouant par l’épaule :

  — “Lève-toi !… vite ! plus vite ! et va me chercher un fiacre.”

  Catherine lui répondit qu’il n’y en avait plus à cette heure.

  — “Tu vas m’y conduire toi-même, alors ?”

  — “Où donc ?”

  — “Chez Frédéric !”

  — “Pas possible ! A cause ?”

  C’était pour lui parier. Elle ne pouvait attendre. Elle voulait le voir tout de suite.

  — “Y pensez-vous ! Se présenter comme ça dans une maison au milieu de la nuit ! D’ailleurs, à présent, il dort !”

  — “Je le réveillerai !”

  — “Mais ce n’est pas convenable pour une demoiselle !”

  — “Je ne suis pas une demoiselle ! Je suis sa femme Je l’aime ! Allons, mets ton châle.”

  Catherine, debout au bord de son lit, réfléchissait. Elle finit par dire :

  — “Non ! je ne veux pas !”

  — “Eh bien reste ! Moi, j’y vais !”

  Louise glissa comme une couleuvre dans l’escalier. Catherine s’élança par derrière, la rejoignit sur le trottoir. Ses représentations furent inutiles ; et elle la suivait, tout en achevant de nouer sa camisole. Le chemin lui parut extrêmement long. Elle se plaignait de ses vieilles jambes.

  — “Après ça, moi, je n’ai pas ce qui vous pousse, dame !”

  Puis elle s’attendrissait.

  — “Pauvre cœur ! Il n’y a encore que ta Catau, vois-tu !”

  Des scrupules, de temps en temps, la reprenaient.

  — “Ah ! vous me faites faire quelque chose de joli ! Si votre père se réveillait ! Seigneur Dieu ! Pourvu qu’un malheur n’arrive pas !”

  Devant le théâtre des Variétés, une patrouille de gardes nationaux les arrêta. Louise dit tout de suite qu’elle allait avec sa bonne dans la rue Rumford chercher un médecin. On les laissa passer.

  Au coin de la Madeleine, elles rencontrèrent une seconde patrouille ; et, Louise ayant donné la même explication, un des citoyens reprit :

  — “Est-ce pour une maladie de neuf mois, ma petite chatte ?”

  — “Gougibaud !” s’écria le capitaine, “pas de polissonneries dans les rangs ! — Mesdames, circulez !”

  Malgré l’injonction, les traits d’esprit continuèrent :

  — “Bien du plaisir !”

  — “Mes respects au docteur !”

  — “Prenez garde au loup !”

  — “Ils aiment à rire”, remarqua tout haut Catherine.

  — “C’est jeune !”

  Enfin, elles arrivèrent chez Frédéric. Louise tira la sonnette avec vigueur, plusieurs fois. La porte s’entrebâilla ; et le concierge répondit à sa demande :

  — “Non !”

  — “Mais il doit être couché ?”

  — “Je vous dit que non ! Voilà près de trois mois qu’il ne couche pas chez lui !”

  Et le petit carreau de la loge retomba nettement, comme une guillotine. Elles restaient dans l’obscurité, sous la voûte. Une voix furieuse leur cria :

  — “Sortez donc !”

  La porte se rouvrit ; elles sortirent.

  Louise fut obligée de s’asseoir sur une borne ; et elle pleura, la tête dans ses mains, abondamment, de tout son cœur. Le jour se levait, des charrettes passaient.

  Catherine la ramena en la soutenant, en la baisant, en lui disant toutes sortes de bonnes choses tirées de son expérience. Il ne fallait pas se faire tant de mal pour les amoureux. Si celui-là manquait, elle en trouverait d’autres !

  CHAPITRE 3

  Quand l’enthousiasme de Rosanette pour les gardes mobiles se fut calmé, elle redevint plus charmante que jamais, et Frédéric prit l’habitude insensiblement de vivre chez elle.

  Le meilleur de la journée, c’était le matin sur leur terrasse. En caraco de batiste et pieds nus dans ses pantoufles, elle allait et venait autour de lui, nettoyait la cage de ses serins, donnait de l’eau à ses poissons rouges, et jardinait avec une pelle à feu dans la caisse remplie de terre, d’où s’élevait un treillage de capucines garnissant le mur. Puis, accoudés sur leur balcon, ils regardaient ensemble les voitures, les passants ; et on se chauffait au soleil, on faisait des projets pour la soirée. Il s’absentait pendant deux heures tout au plus ; ensuite, ils allaient dans un théâtre quelconque, aux avant-scènes ; et Rosanette, un gros bouquet de fleurs à la main, écoutait les instruments, tandis que Frédéric, penché à son oreille, lui contait des choses joviales ou galantes. D’autres fois, ils prenaient une calèche pour les conduire au bois de Boulogne ; ils se promenaient tard, jusqu’au milieu de la nuit. Enfin, ils s’en revenaient par l’Arc de triomphe et la grande avenue, en humant l’air, avec les étoiles sur leur tête, et, jusqu’au fond de la perspective, tous les becs de gaz alignés comme un double cordon de perles lumineuses.

  Frédéric l’attendait toujours quand ils devaient sortir elle était fort longue à disposer autour de son menton les deux rubans de sa capote et elle se souriait à elle-même, devant son armoire à glace. Puis passait son bras sur le sien et le forçant à se mirer près d’elle :

  — “Nous faisons bien comme cela, tous les deux côte à côte ! Ah pauvre amour, je te mangerais !”

  Il était maintenant sa chose, sa propriété. Elle en avait sur le visage un rayonnement continu, en même temps qu’elle paraissait plus langoureuse de manières, plus ronde dans ses formes ; et, sans pouvoir dire de quelle façon, il la trouvait changée, cependant.

  Un jour, elle lui apprit comme une nouvelle très importante que le sieur Arnoux venait de monter un magasin de blanc à une ancienne ouvrière de sa fabrique ; il y venait tous les soirs, “dépensait beaucoup, pas plus tard que l’autre semaine, lui avait même donné un ameublement de palissandre.”

  — “Comment le sais-tu ?” dit Frédéric.

  — “Oh ! j’en suis sûre !”

  Delphine, exécutant ses ordres, avait pris des informations. Elle aimait donc bien Arnoux, pour s’en occuper si fortement ! Il se contenta de lui répondre — “Qu’est-ce que cela te fait ?”

  Rosanette eut l’air surprise de cette demande.

  — “Mais la canaille me doit de l’argent ! N’est-ce pas abominable de le voir entretenir des gueuses !”

  Puis, avec une expression de haine triomphante :

  — “Au reste, elle se moque de lui joliment ! Elle a trois autres particuliers. Tant mieux ! et qu’elle le mange jusqu’au dernier liard, j’en serai contente !”

  Arnoux, en effet, se laissait exploiter par la Bordelaise, avec l’indulgence des amours séniles.

  Sa fabrique ne marchait plus ; l’ensemble de ses affaires était pitoyable ; si bien que, pour les remettre à flot, il pensa d’abord à établir un café chantant, où l’on n’aurait chanté rien que des œuvres patriotiques ; le ministre lui accordant une subvention, cet ét
ablissement serait devenu tout à la fois un foyer de propagande et une source de bénéfices. La direction du Pouvoir ayant changé, c’était une chose impossible. Maintenant, il rêvait une grande chapellerie militaire. Les fonds lui manquaient pour commencer.

  Il n’était pas plus heureux dans son intérieur domestique. Mme Arnoux se montrait moins douce pour lui, parfois même un peu rude. Marthe se rangeait toujours du côté de son père. Cela augmentait le désaccord, et la maison devenait intolérable. Souvent, il en partait dès le matin, passait sa journée à faire de longues courses, pour s’étourdir, puis dînait dans un cabaret de campagne, en s’abandonnant à ses réflexions.

  L’absence prolongée de Frédéric troublait ses habitudes. Donc, il parut, une après-midi, le supplia de venir le voir comme autrefois, et en obtint la promesse. Frédéric n’osait retourner chez Mme Arnoux. Il lui semblait l’avoir trahie. Mais cette conduite était bien lâche. Les excuses manquaient. Il faudrait en finir par là ! et, un soir, il se mit en marche.

  Comme la pluie tombait, il venait d’entrer dans le passage Jouffroy quand, sous la lumière des devantures, un gros petit homme en casquette l’aborda. Frédéric n’eut pas de peine à reconnaître Compain, cet orateur dont la motion avait causé tant de rires au club. Il s’appuyait sur le bras d’un individu affublé d’un bonnet rouge de zouave, la lèvre supérieure très longue, le teint jaune comme une orange, la mâchoire couverte d’une barbiche, et qui le contemplait avec de gros yeux, lubrifiés d’admiration.

  Compain, sans doute, en était fier, car il dit :

  — “Je vous présente ce gaillard-là ! C’est un bottier de mes amis, un patriote ! Prenons-nous quelque chose ?”

  Frédéric l’ayant remercié, il tonna immédiatement contre la proposition Rateau, une manœuvre des aristocrates. Pour en finir, il fallait recommencer ! Puis, il s’informa de Regimbart et de quelques autres, aussi fameux, tels que Masselin, Sanson, Lecornu, Maréchal, et un certain Deslauriers, compromis dans l’affaire des carabines interceptées dernièrement à Troyes.

 

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