Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 289

by Gustave Flaubert


  — Ton scepticisme m'épouvante ! dit Pécuchet.

  Plus tard, au printemps, ils rencontrèrent M. de Faverges, qui leur apprit l'expédition de Rome. On n'attaquerait pas les Italiens. Mais il nous fallait des garanties. Autrement, notre influence était ruinée. Rien de plus légitime que cette intervention.

  Bouvard écarquilla les yeux. — À propos de la Pologne, vous souteniez le contraire ?

  — Ce n'est plus la même chose ! Maintenant, il s'agissait du Pape.

  Et M. de Faverges en disant : Nous voulons, nous ferons, nous comptons bien représentait un groupe.

  Bouvard et Pécuchet furent dégoûtés du petit nombre comme du grand. La plèbe en somme, valait l'aristocratie.

  Le droit d'intervention leur semblait louche. Ils en cherchèrent les principes dans Calvo, Martens, Vattel ; — et Bouvard conclut :

  — On intervient pour remettre un prince sur le trône, pour affranchir un peuple — ou par précaution, en vue d'un danger. Dans les deux cas, c'est un attentat au droit d'autrui, un abus de la force, une violence hypocrite !

  — Cependant, dit Pécuchet, les peuples comme les hommes sont solidaires.

  — Peut-être ! Et Bouvard se mit à rêver.

  Bientôt commença l'expédition de Rome à l'intérieur.

  En haine des idées subversives, l'élite des bourgeois parisiens, saccagea deux imprimeries. Le grand parti de l'ordre se formait.

  Il avait pour chefs dans l'arrondissement, M. le comte, Foureau, Marescot et le curé. Tous les jours, vers quatre heures, ils se promenaient d'un bout à l'autre de la Place, et causaient des événements. L'affaire principale était la distribution des brochures. Les titres ne manquaient pas de saveur : _Dieu le voudra — les Partageux — Sortons du gâchis — Où allons-nous ? _Ce qu'il y avait de plus beau, c'était les dialogues en style villageois, avec des jurons et des fautes de français, pour élever le moral des paysans. Par une loi nouvelle, le colportage se trouvait aux mains des préfets — et on venait de fourrer Proudhon à Sainte-Pélagie — immense victoire.

  Les arbres de la liberté furent abattus généralement. Chavignolles obéit à la consigne. Bouvard vit de ses yeux les morceaux de son peuplier sur une brouette. Ils servirent à chauffer les gendarmes ; — et on offrit la souche à M. le Curé — qui l'avait béni, pourtant ! quelle dérision !

  L'instituteur ne cacha pas sa manière de penser. Bouvard et Pécuchet l'en félicitèrent un jour qu'ils passaient devant sa porte.

  Le lendemain, il se présenta chez eux. À la fin de la semaine, ils lui rendirent sa visite.

  Le jour tombait ; les gamins venaient de partir, et le maître d'école en bouts de manche, balayait la cour. Sa femme coiffée d'un madras allaitait un enfant. Une petite fille se cacha derrière sa jupe ; un mioche hideux jouait par terre, à ses pieds ; l'eau du savonnage qu'elle faisait dans la cuisine coulait au bas de la maison.

  — Vous voyez dit l'instituteur comme le gouvernement nous traite ! Et tout de suite, il s'en prit à l'infâme capital. Il fallait le démocratiser, affranchir la matière !

  — Je ne demande pas mieux ! dit Pécuchet.

  Au moins, on aurait dû reconnaître le droit à l'assistance.

  — Encore un droit ! dit Bouvard.

  N'importe ! le Provisoire avait été mollasse, en n'ordonnant pas la

  Fraternité.

  — Tâchez donc de l'établir !

  Comme il ne faisait plus clair, Petit commanda brutalement à sa femme de monter un flambeau dans son cabinet.

  Des épingles fixaient aux murs de plâtre les portraits lithographiés des orateurs de la gauche. Un casier avec des livres dominait un bureau de sapin. On avait pour s'asseoir une chaise, un tabouret et une vieille caisse à savon ; il affectait d'en rire. Mais la misère plaquait ses joues, et ses tempes étroites dénotaient un entêtement de bélier, un intraitable orgueil. Jamais il ne calerait.

  — Voilà d'ailleurs ce qui me soutient !

  C'était un amas de journaux, sur une planche — et il exposa en paroles fiévreuses les articles de sa foi : désarmement des troupes, abolition de la magistrature, égalité des salaires, niveau — moyens par lesquels on obtiendrait l'âge d'or, sous la forme de la République — avec un dictateur à la tête, un gaillard pour vous mener ça, rondement !

  Puis, il atteignit une bouteille d'anisette, et trois verres, afin de porter un toast au Héros, à l'immortelle victime, au grand Maximilien !

  Sur le seuil, la robe noire du curé parut.

  Ayant salué vivement la compagnie, il aborda l'instituteur, et lui dit presque à voix basse :

  — Notre affaire de Saint-Joseph, où en est-elle ?

  — Ils n'ont rien donné ! reprit le maître d'école.

  — C'est de votre faute !

  — J'ai fait ce que j'ai pu !

  — Ah ! — vraiment ?

  Bouvard et Pécuchet se levèrent par discrétion. Petit les fit se rasseoir ; et s'adressant au curé : — Est-ce tout ?

  L'abbé Jeufroy hésita ; — puis, avec un sourire qui tempérait sa réprimande :

  — On trouve que vous négligez un peu l'histoire sainte.

  — Oh ! l'histoire sainte ! reprit Bouvard.

  — Que lui reprochez-vous, monsieur ?

  — Moi ? rien ! Seulement il y a peut-être des choses plus utiles que l'anecdote de Jonas et les rois d'Israël !

  — Libre à vous ! répliqua sèchement le prêtre — et sans souci des étrangers, ou à cause d'eux : L'heure du catéchisme est trop courte !

  Petit leva les épaules.

  — Faites attention. Vous perdrez vos pensionnaires !

  Les dix francs par mois de ces élèves étaient le meilleur de sa place.

  Mais la soutane l'exaspérait. — Tant pis, vengez-vous !

  — Un homme de mon caractère ne se venge pas ! dit le prêtre, sans s'émouvoir. Seulement, — Je vous rappelle que la loi du 15 mars nous attribue la surveillance de l'instruction primaire.

  — Eh ! je le sais bien ! s'écria l'instituteur. Elle appartient même aux colonels de gendarmerie ! Pourquoi pas au garde-champêtre ! ce serait complet !

  Et il s'affaissa sur l'escabeau, mordant son poing, retenant sa colère, suffoqué par le sentiment de son impuissance.

  L'ecclésiastique le toucha légèrement sur l'épaule.

  — Je n'ai pas voulu vous affliger, mon ami ! Calmez-vous ! Un peu de raison ! Voilà Pâques bientôt ; j'espère que vous donnerez l'exemple, — en communiant avec les autres.

  — Ah c'est trop fort ! moi ! moi ! me soumettre à de pareilles bêtises !

  Devant ce blasphème le curé pâlit. Ses prunelles fulguraient. Sa mâchoire tremblait. — Taisez-vous, malheureux ! taisez-vous !

  Et c'est sa femme qui soigne les linges de l'église !

  — Eh bien ? quoi ? Qu'a-t-elle fait ?

  — Elle manque toujours la messe ! — Comme vous, d'ailleurs !

  — Eh ! on ne renvoie pas un maître d'école, pour ça !

  — On peut le déplacer !

  Le prêtre ne parla plus. Il était au fond de la pièce, dans l'ombre.

  Petit, la tête sur la poitrine, songeait.

  Ils arriveraient à l'autre bout de la France, leur dernier sou mangé par le voyage ; — et il retrouverait là-bas sous des noms différents, le même curé, le même recteur, le même préfet ! — tous, jusqu'au ministre, étaient comme les anneaux de sa chaîne accablante ! Il avait reçu déjà un avertissement, d'autres viendraient. Ensuite ? — et dans une sorte d'hallucination, il se vit marchant sur une grande route, un sac au dos, ceux qu'il aimait près de lui, la main tendue vers une chaise de poste !

  À ce moment-là, sa femme dans la cuisine fut prise d'une quinte de toux, le nouveau-né se mit à vagir ; et le marmot pleurait.

  — Pauvres enfants ! dit le prêtre d'une voix douce.

  Le père alors éclata en sanglots. — Oui ! oui ! tout ce qu'on voudra !

  — J'y compte reprit le curé ; — et ayant fait la révérence : — Messieurs, bien le bonsoir !

/>   Le maître d'école restait la figure dans les mains. — Il repoussa

  Bouvard.

  — Non ! laissez-moi ! j'ai envie de crever ! je suis un misérable !

  Les deux amis regagnèrent leur domicile, en se félicitant de leur indépendance. Le pouvoir du clergé les effrayait.

  On l'appliquait maintenant à raffermir l'ordre social. La République allait bientôt disparaître.

  Trois millions d'électeurs se trouvèrent exclus du suffrage universel. Le cautionnement des journaux fut élevé, la censure rétablie. On en voulait aux romans-feuilletons ; la philosophie classique était réputée dangereuse ; les bourgeois prêchaient le dogme des intérêts matériels — et le Peuple semblait content.

  Celui des campagnes revenait à ses anciens maîtres.

  M. de Faverges, qui avait des propriétés dans l'Eure, fut porté à la Législative, et sa réélection au Conseil général du Calvados était d'avance certaine.

  Il jugea bon d'offrir un déjeuner aux notables du pays.

  Le vestibule où trois domestiques les attendaient pour prendre leurs paletots, le billard et les deux salons en enfilade, les plantes dans les vases de la Chine, les bronzes sur les cheminées, les baguettes d'or aux lambris, les rideaux épais, les larges fauteuils, ce luxe immédiatement les flatta comme une politesse qu'on leur faisait ; — et en entrant dans la salle à manger, au spectacle de la table couverte de viandes sur les plats d'argent, avec la rangée des verres devant chaque assiette, les hors d'oeuvre çà et là, et un saumon au milieu, tous les visages s'épanouirent.

  Ils étaient dix-sept, y compris deux forts cultivateurs, le sous-préfet de Bayeux, et un individu de Cherbourg. M. de Faverges pria ses hôtes d'excuser la comtesse, empêchée par une migraine ; — et après des compliments sur les poires et les raisins qui emplissaient quatre corbeilles aux angles, il fut question de la grande nouvelle : le projet d'une descente en Angleterre par Changarnier.

  Heurtaux la désirait comme soldat, le curé en haine des protestants,

  Foureau dans l'intérêt du commerce.

  — Vous exprimez dit Pécuchet des sentiments du moyen âge !

  — Le moyen âge avait du bon ! reprit Marescot. Ainsi, nos cathédrales !…

  — Cependant, monsieur, les abus !…

  — N'importe, la Révolution ne serait pas arrivée !…

  — Ah ! la Révolution, voilà le malheur ! dit l'ecclésiastique, en soupirant.

  — Mais tout le monde y a contribué ! et — (excusez-moi, monsieur le comte), les nobles eux-mêmes par leur alliance avec les philosophes !

  — Que voulez-vous ! Louis XVIII a légalisé la spoliation ! Depuis ce temps-là, le régime parlementaire vous sape les bases !…

  Un roastbeef parut — et durant quelques minutes on n'entendit que le bruit des fourchettes et des mâchoires, avec le pas des servants sur le parquet et ces deux mots répétés : Madère ! Sauterne !

  La conversation fut reprise par le monsieur de Cherbourg. Comment s'arrêter sur le penchant de l'abîme ?

  — Chez les Athéniens dit Marescot chez les Athéniens, avec lesquels nous avons des rapports, Solon mata les démocrates, en élevant le cens électoral.

  — Mieux vaudrait dit Hurel supprimer la Chambre ; tout le désordre vient de Paris.

  — Décentralisons ! dit le notaire.

  — Largement ! reprit le Comte.

  D'après Foureau, la commune devait être maîtresse absolue, jusqu'à interdire ses routes aux voyageurs, si elle le jugeait convenable.

  Et pendant que les plats se succédaient, poule au jus, écrevisses, champignons, légumes en salade, rôtis d'alouettes, bien des sujets furent traités : le meilleur système d'impôts, les avantages de la grande culture, l'abolition de la peine de mort — le sous-préfet n'oublia pas de citer ce mot charmant d'un homme d'esprit : — Que MM. les assassins commencent !

  Bouvard était surpris par le contraste des choses qui l'entouraient avec celles que l'on disait — car il semble toujours que les paroles doivent correspondre aux milieux, et que les hauts plafonds soient faits pour les grandes pensées. Néanmoins, il était rouge au dessert, et entrevoyait les compotiers dans un brouillard.

  On avait pris des vins de Bordeaux, de Bourgogne et de Malaga… M. de Faverges qui connaissait son monde fit déboucher du champagne. Les convives, en trinquant burent au succès de l'élection — et il était plus de trois heures, quand ils passèrent dans le fumoir, pour prendre le café.

  Une caricature du Charivari traînait sur une console, entre des numéros de l'Univers ; cela représentait un citoyen, dont les basques de la redingote laissaient voir une queue, se terminant par un oeil. Marescot en donna l'explication. On rit beaucoup.

  Ils absorbaient des liqueurs — et la cendre des cigares tombait dans les

  capitons des meubles. L'abbé voulant convaincre Girbal attaqua Voltaire.

  Coulon s'endormit. M. de Faverges déclara son dévouement pour

  Chambord. — Les abeilles prouvent la monarchie.

  — Mais les fourmilières la République ! Du reste, le médecin n'y tenait plus.

  — Vous avez raison ! dit le sous-préfet. La forme du gouvernement importe peu !

  — Avec la liberté ! objecta Pécuchet.

  — Un honnête homme n'en a pas besoin répliqua Foureau. Je ne fais pas de discours, moi ! Je ne suis pas journaliste ! et je vous soutiens que la France veut être gouvernée par un bras de fer !

  Tous réclamaient un Sauveur.

  Et en sortant, Bouvard et Pécuchet entendirent M. de Faverges qui disait à l'abbé Jeufroy :

  — Il faut rétablir l'obéissance. L'autorité se meurt, si on la discute !

  Le droit divin, il n'y a que ça !

  — Parfaitement, monsieur le comte !

  Les pâles rayons d'un soleil d'octobre s'allongeaient derrière les bois ; un vent humide soufflait ; — et en marchant sur les feuilles mortes, ils respiraient comme délivrés.

  Tout ce qu'ils n'avaient pu dire s'échappa en exclamations :

  — Quels idiots ! quelle bassesse ! Comment imaginer tant d'entêtement ?

  D'abord, que signifie le droit divin ?

  L'ami de Dumouchel, ce professeur qui les avait éclairés sur l'esthétique, répondit à leur question dans une lettre savante.

  La théorie du droit divin a été formulée sous Charles II par l'Anglais

  Filmer.

  La voici :

  Le Créateur donna au premier homme la souveraineté du monde. Elle fut transmise à ses descendants ; et la puissance du Roi émane de Dieu. Il est son image, écrit Bossuet. L'empire paternel accoutume à la domination d'un seul. On a fait les rois d'après le modèle des pères.

  Locke réfuta cette doctrine. Le pouvoir paternel se distingue du monarchique, tout sujet ayant le même droit sur ses enfants que le monarque sur les siens. La royauté n'existe que par le choix populaire — et même l'élection était rappelée dans la cérémonie du sacre, où deux évêques, en montrant le Roi, demandaient aux nobles et aux manants, s'ils l'acceptaient pour tel.

  Donc le Pouvoir vient du Peuple. Il a le droit de faire tout ce qu'il veut, dit Helvétius, de changer sa constitution, dit Vattel, de se révolter contre l'injustice, prétendent Glafey, Hotman, Mably, etc. ! — et saint Thomas d'Aquin l'autorise à se délivrer d'un tyran. Il est même, dit Jurieu, dispensé d'avoir raison.

  Étonnés de l'axiome, ils prirent le Contrat social de Rousseau.

  Pécuchet alla jusqu'au bout — puis fermant les yeux, et se renversant la tête, il en fit l'analyse.

  — On suppose une convention, par laquelle l'individu aliéna sa liberté. Le Peuple, en même temps, s'engageait à le défendre contre les inégalités de la Nature et le rendait propriétaire des choses qu'il détient.

  — Où est la preuve du contrat ?

  — Nulle part ! et la communauté n'offre pas de garantie. Les citoyens s'occuperont exclusivement de politique. Mais comme il faut des métiers, Rousseau conseille l'esclavage. Les sciences ont perdu le genre humain.
Le théâtre est corrupteur, l'argent funeste ; et l'État doit imposer une religion, sous peine de mort.

  Comment, se dirent-ils, voilà le dieu de 93, le pontife de la démocratie !

  Tous les réformateurs l'ont copié ; — et ils se procurèrent l'Examen du socialisme, par Morant.

  Le chapitre premier expose la doctrine saint-simonienne.

  Au sommet le Père, à la fois pape et empereur. Abolition des héritages, tous les biens meubles et immeubles composant un fonds social, qui sera exploité hiérarchiquement. Les industriels gouverneront la fortune publique. Mais rien à craindre ! on aura pour chef celui qui aime le plus.

  Il manque une chose, la Femme. De l'arrivée de la Femme dépend le salut du monde.

  — Je ne comprends pas.

  — Ni moi !

  Et ils abordèrent le Fouriérisme.

  Tous les malheurs viennent de la contrainte. Que l'Attraction soit libre, et l'Harmonie s'établira.

  Notre âme enferme douze passions principales, cinq égoïstes, quatre animiques, trois distributives. Elles tendent, les premières à l'individu, les suivantes aux groupes, les dernières aux groupes de groupes, ou séries, dont l'ensemble est la Phalange, société de dix-huit cents personnes, habitant un palais. Chaque matin, des voitures emmènent les travailleurs dans la campagne, et les ramènent le soir. On porte des étendards, on donne des fêtes, on mange des gâteaux. Toute femme, si elle y tient, possède trois hommes, le mari, l'amant et le géniteur. Pour les célibataires, le Bayadérisme est institué.

  — Ça me va ! dit Bouvard ; et il se perdit dans les rêves du monde harmonien.

  Par la restauration des climatures la terre deviendra plus belle, par le croisement des races la vie humaine plus longue. On dirigera les nuages comme on fait maintenant de la foudre, il pleuvra la nuit sur les villes pour les nettoyer. Des navires traverseront les mers polaires dégelées sous les aurores boréales — car tout se produit par la conjonction des deux fluides mâle et femelle, jaillissant des pôles — et les aurores boréales sont un symptôme du rut de la planète, une émission prolifique.

  — Cela me passe dit Pécuchet.

  Après Saint-Simon et Fourier, le problème se réduit à des questions de salaire.

  Louis Blanc, dans l'intérêt des ouvriers veut qu'on abolisse le commerce extérieur, La Farelle qu'on impose les machines, un autre qu'on dégrève les boissons, ou qu'on refasse les jurandes, ou qu'on distribue des soupes. Proudhon imagine un tarif uniforme, et réclame pour l'État le monopole du sucre.

 

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