Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 401

by Gustave Flaubert


  Homa se donnait à boire aux hommes, pour leur communiquer sa force.

  Pendant que les génies du ciel combattaient les démons, les enfants d’Iran poursuivaient les serpents. Le Roi, qu’une cour innombrable servait à genoux, figurait ma personne, portait ma coiffure. Ses jardins avaient la magnificence d’une terre céleste ; et son tombeau le représentait égorgeant un monstre, — emblème du Bien qui extermine le Mal.

  Car je devais un jour, grâce au temps sans bornes, vaincre définitivement Ahriman.

  Mais l’intervalle entre nous deux disparaît ; la nuit monte ! A moi, les Amschaspands, les Izeds, les Ferouers ! Au secours Mithra ! prends ton épée ! Caosyac, qui doit revenir, pour la délivrance universelle, défends-moi ! Comment ?… Personne !

  Ah ! je meurs ! Abriman, tu es le maître !

  Hilarion, derrière Antoine, retient un cri de joie — et Ormuz plonge dans les ténèbres.

  Alors paraît

  LA GRANDE DIANE D’ÉPHÈSE

  noire avec des yeux d’émail, les coudes aux flancs, les avant-bras écartés, les mains ouvertes.

  Des lions rampent sur ses épaules ; des fruits, des fleurs et des étoiles s’entre-croisent sur sa poitrine ; plus bas se développent trois rangées de mamelles ; et depuis le ventre jusqu’aux pieds, elle est prise dans une gaine étroite d’où s’élancent à mi-corps des taureaux, des cerfs, des griffons et des abeilles. — On l’aperçoit à la blanche lueur que fait un disque d’argent, rond comme la pleine lune, posé derrière sa tête.

  Où est mon temple ?

  Où sont mes amazones ?

  Qu’ai-je donc … moi l’incorruptible, voilà qu’une défaillance me prend !

  Ses fleurs se fanent. Ses fruits trop mûrs se détachent. Les lions, les taureaux penchent leur cou ; les cerfs bavent épuisés ; les abeilles, en bourdonnant, meurent par terre.

  Elle presse, l’une après l’autre, ses mamelles. Toutes sont vides ! Mais sous un effort désespéré sa gaine éclate. Elle la saisit par le bas, comme le pan d’une robe, y jette ses animaux, ses floraisons, — puis rentre dans l’obscurité.

  Et au loin, des voix murmurent, grondent, rugissent, brament et beuglent. L’épaisseur de la nuit est augmentée par des haleines. Les gouttes d’une pluie chaude tombent.

  ANTOINE

  Comme c’est bon, le parfum des palmiers, le frémissement des feuilles vertes, la transparence des sources ! Je voudrais me coucher tout à plat sur la terre pour la sentir contre mon coeur ; et ma vie se retremperait dans sa jeunesse éternelle !

  Il entend un bruit de castagnettes et de cymbales ; — et, au milieu d’une foule rustique, des hommes, vêtus de tuniques blanches à bandes rouges, amènent un âne, enharnaché richement, la queue ornée de rubans, les sabots peints.

  Une boîte, couverte d’une housse en toile jaune, ballotte sur son dos entre deux corbeilles ; l’une reçoit les offrandes qu’on y place : oeufs, raisins, poires et fromages, volailles, petites monnaies ; et la seconde est pleine de roses, que les conducteurs de l’âne effeuillent devant lui, tout en marchant.

  Ils ont des pendants d’oreilles, de grands manteaux, les cheveux nattés, les joues fardées ; une couronne d’olivier se ferme sur leur front par un médaillon à figurine ; des poignards sont passés dans leur ceinture ; et ils secouent des fouets à manche d’ébène, ayant trois lanières garnies d’osselets.

  Les derniers du cortège posent sur le sol, droit comme un candélabre, un grand pin qui brûle par le sommet, et dont les rameaux les plus bas ombragent un petit mouton.

  L’âne s’est arrêté. On retire la housse. Il y a, en dessous, une seconde enveloppe de feutre noir. Alors, un des hommes à tunique blanche se met à danser, en jouant des crotales ; un autre à genoux devant la boîte bat du tambourin, et

  LE PLUS VIEUX DE LA TROUPE

  commence :

  Voici la Bonne-Déesse, l’idéenne des montagnes, la grande-mère de Syrie !

  Approchez, braves gens !

  Elle procure la joie, guérit les malades, envoie des héritages, et satisfait les amoureux.

  C’est nous qui la promenons dans les campagnes par beau et mauvais temps.

  Souvent nous couchons en plein air, et nous n’avons pas tous les jours de table bien servie. Les voleurs habitent les bois. Les bêtes s’élancent de leurs cavernes. Des chemins glissants bordent les précipices. La voilà ! la voilà !

  Ils enlèvent la couverture ; et on voit une boîte, incrustée de petits cailloux.

  Plus haute que les cèdres, elle plane dans l’éther bleu. Plus vaste que le vent elle entoure le monde. Sa respiration s’exhale par les naseaux des tigres ; sa voix gronde sous les volcans, sa colère est la tempête ; la pâleur de sa figure a blanchi la lune.

  Elle mûrit les moissons, elle gonfle les écorces, elle fait pousser la barbe. Donnez-lui quelque chose, car elle déteste les avares !

  La boîte s’entr’ouvre ; et on distingue, sous un pavillon de soie bleue, une petite image de Cybèle — étincelante de paillettes, couronnée de tours et assise dans un char de pierre rouge, traîné par deux lions la patte levée.

  La foule se pousse pour voir.

  L’ARCHI-GALLE

  continue :

  Elle aime le retentissement des tympanons, le trépignement des pieds, le hurlement des loups, les montagnes sonores et les gorges profondes, la fleur de l’amandier, la grenade et les figues vertes, la danse qui tourne, les flûtes qui ronflent, la sève sucrée, la larme salée, — du sang ! A toi ! à toi, Mère des montagnes !

  Ils se flagellent avec leurs fouets, et les coups résonnent sur leur poitrine ; la peau des tambourins vibre à éclater. Ils prennent leurs couteaux, se tailladent les bras.

  Elle est triste ; soyons tristes ! C’est pour lui plaire qu’il faut souffrir ! Par là, vos péchés vous seront remis. Le sang lave tout ; jetez-en les gouttes, comme des fleurs ! Elle demande celui d’un autre — d’un pur !

  L’archi-galle lève son couteau sur le mouton.

  ANTOINE

  pris d’horreur :

  N’égorgez pas l’agneau !

  Un flot de pourpre jaillit.

  Le prêtre en asperge la foule ; et tous, — y compris Antoine et Hilarion, — rangés autour de l’arbre qui brûle, observent en silence les dernières palpitations de la victime.

  Du milieu des prêtres sort Une Femme, — exactement pareille à l’image enfermée dans la petite boite.

  Elle s’arrête, en apercevant Un Jeune Homme coiffé d’un bonnet phrygien.

  Ses cuisses sont revêtues d’un pantalon étroit, ouvert çà et là par des losanges réguliers que ferment des noeuds de couleur. Il s’appuie du coude contre une des branches de l’arbre, en tenant une flûte à la main, dans une pose langoureuse.

  CYBÈLE

  lui entourant la taille de ses deux bras :

  Pour te rejoindre, j’ai parcouru toutes les régions — et la famine ravageait les campagnes. Tu m’as trompée ! N’importe, je t’aime ! Réchauffe mon corps ! unissons-nous !

  ATYS

  Le printemps ne reviendra plus, ô Mère éternelle ! Malgré mon amour, il ne m’est pas possible de pénétrer ton essence. Je voudrais me couvrir d’une robe peinte, comme la tienne. J’envie tes seins gonflés de lait, la longueur de tes cheveux, tes vastes flancs d’où sortent les êtres. Que ne suis-je toi ! que ne suis-je femme ! — Non, jamais ! va-t’en ! Ma virilité me fait horreur !

  Avec une pierre tranchante il s’émascule, puis se met à courir furieux, en levant dans l’air son membre coupé.

  Les prêtres font comme le dieu, les fidèles comme les prêtres. Hommes et femmes échangent leurs vêtements, s’embrassent ; — et ce tourbillon de chairs ensanglantées s’éloigne, tandis que les voix, durant toujours, deviennent plus criardes et stridentes comme celles qu’on entend aux funérailles.

  Un grand catafalque tendu de pourpre, porte à son sommet un lit d’ébène, qu’entourent des flambeaux et des corbeilles en filigranes d’argent, où verdoient des laitues, des mauves et du fen
ouil. Sur les gradins, du haut en bas, des femmes sont assises, toutes habillées de noir, la ceinture défaite, les pieds nus, en tenant d’un air mélancolique de gros bouquets de fleurs.

  Par terre, aux coins de l’estrade, des urnes en albâtre pleines de myrrhe fument, lentement.

  On distingue sur le lit le cadavre d’un homme. Du sang coule de sa cuisse. Il laisse pendre son bras ; — et un chien, qui hurle, lèche ses ongles.

  La ligne des flambeaux trop pressés empêche de voir sa figure ; et

  Antoine est saisi par une angoisse. Il a peur de reconnaître quelqu’un.

  Les sanglots des femmes s’arrêtent ; et après un intervalle de silence,

  TOUTES

  à la fois psalmodient :

  Beau ! beau ! il est beau ! Assez dormi, lève la tête ! Debout !

  Respire nos bouquets ! ce sont des narcisses et des anémones, cueillis dans tes jardins pour te plaire. Ranime-toi, tu nous fais peur !

  Parle ! Que te faut-il ? Veux-tu boire du vin ? veux-tu coucher dans nos lits ? veux-tu manger des pains de miel qui ont la forme de petits oiseaux ?

  Pressons ses hanches, baisons sa poitrine ! Tiens ! tiens ! les sens-tu nos doigts chargés de bagues qui courent sur ton corps, et nos lèvres qui cherchent ta bouche, et nos cheveux qui balayent tes cuisses, Dieu pâmé, sourd à nos prières !

  Elles lancent des cris, en se déchirant le visage avec les ongles, puis se taisent ; — et on entend toujours les hurlements du chien.

  Hélas ! hélas ! Le sang noir coule sur sa chair neigeuse ! Voilà ses genoux qui se tordent ; ses côtes s’enfoncent. Les fleurs de son visage ont mouillé la pourpre. Il est mort ! Pleurons ! Désolons-nous !

  Elles viennent, toutes à la file, déposer entre les flambeaux leurs longues chevelures, pareilles de loin à des serpents noirs ou blonds ; — et le catafalque s’abaisse doucement jusqu’au niveau d’une grotte, un sépulcre ténébreux qui bâille par derrière.

  Alors

  UNE FEMME

  s’incline sur le cadavre.

  Ses cheveux, qu’elle n’a pas coupés, l’enveloppent de la tête aux talons. Elle verse tant de larmes que sa douleur ne doit pas être comme celle des autres, mais plus qu’humaine, infinie.

  Antoine songe à la mère de Jésus.

  Elle dit :

  Tu t’échappais de l’Orient ; et tu me prenais dans tes bras toute frémissante de rosée, ô Soleil ! Des colombes voletaient sur l’azur de ton manteau, nos baisers faisaient des brises dans les feuillages ; et je m’abandonnais à ton amour, en jouissant du plaisir de ma faiblesse.

  Hélas ! hélas ! Pourquoi allais-tu courir sur les montagnes ?

  A l’équinoxe d’automne un sanglier t’a blessé !

  Tu es mort ; et les fontaines pleurent, les arbres se penchent. Le vent d’hiver siffle dans les broussailles nues.

  Mes yeux vont se clore, puisque les ténèbres te couvrent. Maintenant, tu habites l’autre côté du monde, près de ma rivale plus puissante.

  O Perséphone, tout ce qui est beau descend vers toi, et n’en revient plus !

  Pendant qu’elle parlait, ses compagnes ont pris le mort pour le descendre au sépulcre. Il leur reste dans les mains. Ce n’était qu’un cadavre de cire.

  Antoine en éprouve comme un soulagement.

  Tout s’évanouit ; — et la cabane, les rochers, la croix sont reparus.

  Cependant il distingue de l’autre côté du Nil, Une Femme — debout au milieu du désert.

  Elle garde dans sa main le bas d’un long voile noir qui lui cache la figure, tout en portant sur le bras gauche un petit enfant qu’elle allaite. A son côté, un grand singé est accroupi sur le sable.

  Elle lève la tête vers le ciel, — et malgré la distance on entend sa voix.

  ISIS

  O Neith, commencement des choses ! Ammon, seigneur de l’éternité, Ptha, démiurge, Thoth son intelligence, dieux de l’Amenthi, triades particulières des Nomes, éperviers dans l’azur, sphinx au bord des temples, ibis debout entre les cornes des boeufs, planètes, constellations, rivages, murmures du vent, reflets de la lumière, apprenez-moi où se trouve Osiris !

  Je l’ai cherché par tous les canaux et tous les lacs, — plus loin encore, jusqu’à Byblos la phénicienne. Anubis, les oreilles droites, bondissait autour de moi, jappant, et fouillant de son museau les touffes des tamarins. Merci, bon Cynocéphale, merci !

  Elle donne au singe, amicalement, deux ou trois petites claques sur la tête.

  Le hideux Typhon au poil roux l’avait tué, mis en pièces ! Nous avons retrouvé tous ses membres. Mais je n’ai pas celui qui me rendait féconde !

  Elle pousse des lamentations aiguës.

  ANTOINE

  est pris de foreur. Il lui jette des cailloux, en l’injuriant.

  Impudique ! va-t’en, va-t’en !

  HILARION

  Respecte-la ! C’était la religion de tes aïeux ! tu as porté ses amulettes dans ton berceau.

  ISIS

  Autrefois, quand revenait l’été, l’inondation chassait vers le désert les bêtes impures. Les digues s’ouvraient, les barques s’entre-choquaient, la terre haletante buvait le fleuve avec ivresse. Dieu à cornes de taureau tu t’étalais sur ma poitrine — et on entendait le mugissement de la vache éternelle !

  Les semailles, les récoltes, le battage des grains et les vendanges se succédaient régulièrement, d’après l’alternance des saisons. Dans les nuits toujours pures, de larges étoiles rayonnaient. Les jours étaient baignés d’une invariable splendeur. On voyait, comme un couple royal, le Soleil et la Lune à chaque côté de l’horizon.

  Nous trônions tous les deux dans un monde plus sublime, monarques-jumeaux, époux dès le sein de l’éternité, — lui, tenant un sceptre à tête de concoupha, moi un sceptre à fleur de lotus, debout l’un et l’autre, les mains jointes ; — et les écroulements d’empire ne changeaient pas notre attitude.

  L’Égypte s’étalait sous nous, monumentale et sérieuse, longue comme le corridor d’un temple, avec des obélisques à droite, des pyramides à gauche, son labyrinthe au milieu, — et partout des avenues de monstres, des forêts de colonnes, de lourds pylônes flanquant des portes qui ont à leur sommet le globe de la terre entre deux ailes.

  Les animaux de son zodiaque se retrouvaient dans ses pâturages, emplissaient de leurs formes et de leurs couleurs son écriture mystérieuse. Divisée en douze régions comme l’année l’est en douze mois, — chaque mois, chaque jour ayant son dieu, — elle reproduisait l’ordre immuable du ciel ; et l’homme en expirant ne perdait pas sa figure ; mais, saturé de parfums, devenu indestructible, il allait dormir pendant trois mille ans dans une Égypte silencieuse.

  Celle-là, plus grande que l’autre, s’étendait sous la terre.

  On y descendait par des escaliers conduisant à des salles où étaient reproduites les joies des bons, les tortures des méchants, tout ce qui a lieu dans le troisième monde invisible. Rangés le long des murs, les morts dans des cercueils peints attendaient leur tour ; et l’âme exempte des migrations continuait son assoupissement jusqu’au réveil d’une autre vie.

  Osiris, cependant, revenait me voir quelquefois. Son ombre m’a rendu mère d’Harpocrate.

  Elle contemple l’enfant.

  C’est lui ! Ce sont ses yeux ; ce sont ses cheveux, tressés en cornes de bélier ! Tu recommenceras ses oeuvres. Nous refleurirons comme des lotus. Je suis toujours la grande Isis ! nul encore n’a soulevé mon voile ! Mon fruit est le soleil !

  Soleil du printemps, des nuages obscurcissent ta face ! L’haleine de Typhon dévore les pyramides. J’ai vu, tout à l’heure, le sphinx s’enfuir. Il galopait comme un chacal.

  Je cherche mes prêtres, — mes prêtres en manteau de lin, avec de grandes harpes, et qui portaient une nacelle mystique, ornée de patères d’argent. Plus de fêtes sur les lacs ! plus d’illuminations dans mon delta ! plus de coupes de lait à Philae ! Apis, depuis longtemps, n’a pas reparu.

  Égypte ! Égypte ! tes grands Dieux immobiles ont
les épaules blanchies par la fiente des oiseaux, et le vent qui passe sur le désert roule la cendre de tes morts ! — Anubis, gardien des ombres, ne me quitte pas !

  Le cynocéphale s’est évanoui.

  Elle secoue son enfant.

  Mais … qu’as-tu ?… tes mains sont froides, ta tête retombe !

  Harpocrate vient de mourir.

  Alors elle pousse dans l’air un cri tellement aigu, funèbre et déchirant, qu’Antoine y répond par un autre cri, en ouvrant ses bras pour la soutenir.

  Elle n’est plus là. Il baisse la figure, écrasé de honte.

  Tout ce qu’il vient de voir se confond dans son esprit. C’est comme l’étourdissement d’un voyage, le malaise d’une ivresse. Il voudrait haïr, et cependant une pitié vague amollit sou coeur. Il se met à pleurer abondamment.

  HILARION

  Qui donc le rend triste ?

  ANTOINE

  après avoir cherché en lui-même, longtemps :

  Je pense à toutes les âmes perdues par ces faux Dieux !

  HILARION

  Ne trouves-tu pas qu’ils ont … quelquefois … comme des ressemblances avec le vrai ?

  ANTOINE

  C’est une ruse du Diable pour séduire mieux les fidèles. Il attaque les forts par le moyen de l’esprit, les autres avec la chair.

  HILARION

  Mais la luxure, dans ses fureurs, a le désintéressement de la pénitence. L’amour frénétique du corps en accélère la destruction, — et proclame par sa faiblesse l’étendue de l’impossible.

  ANTOINE

  Qu’est-ce que cela me fait à moi ! Mon coeur se soulève de dégoût devant ces Dieux bestiaux, occupés toujours de carnages et d’incestes !

  HILARION

  Rappelle-toi dans l’Écriture toutes les choses qui te scandalisent, parce que tu ne sais pas les comprendre. De même, ces Dieux, sous leurs formes criminelles, peuvent contenir la vérité.

  Il en reste à voir. Détourne-toi !

  ANTOINE

  Non ! non ! c’est un péril !

  HILARION

  Tu voulais tout à l’heure les connaître. Est-ce que ta foi vacillerait sous des mensonges ? Que crains-tu ?

 

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