Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 469

by Gustave Flaubert


  Tour par où montent les voitures, garnie de fenêtres de même style que l’autre : médaillons représentant différents sujets grotesques, obscènes ; il y a une intention dans la gradation des scènes en prenant le sujet d’en bas. Ainsi à partir d’en bas, on voit l’Aristoteles equitatus ( ?) et on en arrive à un homme qui visite une dame par derrière. — Plusieurs médaillons intermédiaires ont été enlevés exprès, de sang-froid, “parce qu’il y en avait beaucoup qui étaient inconvenants pour les dames”, a dit le garde d’un air pénétré de cette vérité.

  Route de Chenonceaux à travers la forêt monte jusqu’à Bléré à peu près. — Chemin frais, à cause de la fraîcheur de la pluie ; nous fumions dans la voiture après un excellent dîner à Amboise.

  Chenonceaux. — Le soir, 2 mai, 9 heures. — Le soir nous avons été fumer sous les arbres verts, à la pluie. — Le château d’un beau style du XVIe siècle. — Le Cher passe dessous. — Salle d’armes dans le vestibule à ogives ; salle à manger avec les tentures de l’époque ; grande cheminée. — Partout les ameublements ont été conservés. — Masse d’armes de François Ier.

  Portraits : l’original de ceux de Rabelais ; Isabeaude Bavière, figure toute blonde, toute blanche, grasse avec des sourcils bruns, des bourrelets aux sourcils ; Mme d’Humières, petite bouche en cœur, singulièrement sensuelle ; Mme Dupin, figure spirituelle, nez retroussé, mine agaçante, yeux bruns (dans la grande galerie qui servait de salle de bal), lèvres minces et roses ; Louise de Vaudemont, femme d’Henri III ; deux grands portraits à cheval de MM. de Beauvilliers, l’un amiral, l’autre colonel de cavalerie ; sur une porte un tableau représente Gabrielle d’Estrées, vue de face jusqu’à la ceinture, avec sa coiffure frisée montée, blonde, un collier de perles sur sa poitrine ; sa sœur nue également, vue de dos, détournant la tête ; au fond, une nourrice en costume de paysanne qui sourit ou plutôt qui rit et donne à téter au duc de Vendôme au maillot.

  De Chenonceaux à Bléré ; route à pied, au bord du Cher dans l’herbe ; soleil. — Bléré à Tours ; à partir de Montlouis, grand paysage de la Loire, gras, riche, doux, plein de verdure et d’eau.

  Le 1er mai 1847, à huit heures et demie du matin, les deux monades dont l’agglomération va servir à barbouiller de noir le papier subséquent sortirent de Paris dans le but d’aller respirer à l’aise au milieu des bruyères et des genêts, ou au bord des flots sur les grandes plages de sable.

  On n’avait d’autre ambition que celle de chercher quelque coin de ciel pur, floconné de nuages enroulés, ou de découvrir au revers d’une roche blanche, caché sous les houx et les chênes, assis entre le fleuve et la colline, un de ces pauvres petits villages comme on en rencontre encore, avec des maisons en bois, de la vigne qui monte aux murs, du linge qui sèche sur la haie et des vaches à l’abreuvoir.

  A d’autres temps, pour plus tard, les grands voyages à travers le monde, au dos des chameaux sur des selles turques, ou sous le tendelet des éléphants ; à d’autres temps, si jamais ça arrive, le grelot des mules andalouses, les pérégrinations rêveuses dans la Marenne, et les mélancolies de l’histoire, surgissant, avec les vapeurs du crépuscule, du fond de ces horizons où se sont passées les choses que l’on rêve dans les vieux livres.

  Aujourd’hui, sans trop quitter le coin de sa cheminée où on laisse pour les y retrouver, presque tièdes encore, sa pipe et ses songeries, et sans aucun des poignants arrachements du départ, on s’en va, sac au dos, souliers ferrés aux pieds, gourdin en main, fumée aux lèvres et fantaisie en tête, courir les champs pour coucher dans les auberges dans de grands lits à baldaquin, pour écouter les oiseaux sous les arbres quand il a plu et pour voir, le dimanche, les paysannes sous le porche de l’église sortir de la messe avec leurs grands bonnets blancs et leurs gros jupons rouges, et quoi encore ? pour se hâler la peau à coup sûr et pour attraper des poux peut-être ? Voilà donc ce qui a fait que deux êtres doués de raison (définition de l’homme dans les livres) ont, pendant sept mois, médité la forme, le dessin, la couleur, le relief et l’arrangement harmonique entre eux des objets suivants, à savoir :

  Un chapeau de feutre gris ;

  Un bâton de maquignon, venu exprès de Lisieux ;

  Une paire de souliers forts (cuir blanc, clous en dents de crocodiles) ;

  Dito vernis (costume de ville pour les visites diplomatiques, s’il s’en trouve à faire, ou les courses à Paphos si par hasard les oies de cette divinité nous enlèvent dans le char de la Déesse) ;

  Une paire de guêtres en cuir, appropriée aux souliers forts ;

  Dito en drap pour protéger de la poussière nos chaussettes, les jours de souliers vernis ;

  Une veste de toile (chic garçon d’écurie) ;

  Un pantalon de toile, démesurément large pour être mis dans les guêtres ;

  Un gilet de toile, dont la coupe élégante rachète la vulgarité de l’étoffe.

  Ajoutez à cela la répétition du même costume en drap.

  De plus, un couteau modèle, deux gourdes, une pipe en bois, trois chemises de foulard, ce qu’il faut à un Européen pour ses ablutions quotidiennes, et vous aurez le cadre dans lequel nous nous sommes présentés en Bretagne, dans lequel nous avons vécu durant quelques semaines, à la pluie et au soleil. Jamais habit de bal ne fut médité avec plus de tendresse, et, ce qu’il y a de certain, porté avec aussi peu de gêne.

  Le canon tonnait pour fêter le roi, les gardes nationaux s’apprêtaient à se hausser le menton dans leur habit et les allumeurs de la liste civile préparaient leur suif pour la solennité du soir, quand, après avoir dit adieu à nos deux amis Fritz et Louis, nous sommes montés dans notre wagon ; on a fermé la portière, la bête de fer a renâclé comme un cheval qui piaffe, et nous sommes partis.

  Autrefois, quand vous vous transportiez d’un lieu à un autre, soit en voiture ou en bateau, vous aviez le temps de voir quelque chose et d’avoir des aventures ; un voyage de Paris à Rouen pouvait fournir un livre. J’ai connu des gens qui avaient mis dans leur jeunesse trois jours à l’accomplir : on s’en allait coucher, le premier, à Pont-de-l’Arche ; le deuxième, à Meulan et on s’estimait heureux si, le troisième, on était arrivé à Paris à temps pour souper. Je lis dans un vieil itinéraire de la France publié vers la fin du règne d’Henri IV : “Pour aller de Rouen à Dieppe, il y a un messager qui part trois fois par semaine ; on est un jour ; la dînée se fait à Tôtes où l’on reste trois heures”. Les hommes, qui maintenant jouent au gendarme, et les femmes, qui font des dines-dines dans le jardin, ne sauront que par tradition ce que c’était seulement que la diligence, avec son conducteur en veste bordée d’astrakan et les postillons en blouse poussant leur cri sonore du haut de leur siège ; ils penseront à la rotonde et à l’impériale, aux relais de la poste où les chevaux crottés et fumants s’attachent, en arrivant, aux anneaux de la muraille, comme nous rêvons, nous autres, aux anciennes nuitées dans les auberges, avec les méprises de lits, les chandelles soufflées dans les corridors, le vacarme des servantes, l’hôte qui jure, l’hôtesse qui crie. Où sont maintenant les histoires de carrosses embourbés et des grandes dames à falbalas qui versaient dans les fondrières, en se rendant dans leurs châteaux ? Est-ce que ce seul mot, le coche d’Auxerre, ne nous fait pas penser à M. de Pourceaugnac débarquant à Paris avec ses hauts-de-chausses trop courts, son habit du règne passé et son accent limousin ? Aurions-nous les charmantes pages de Chapelle et de Bachaumont si, au lieu de s’en aller de province en province, portés dans les lourdes voitures de leurs amis MM. les gouverneurs et les fermiers, ils eussent été entraînés sur un chemin de fer ou dans un bateau à vapeur ?

  Tout ce que nous avons donc remarqué de Paris à Blois, c’est que la route, quelque peu qu’elle ait duré, dura trop encore, agacés que nous sommes toujours de ce mode aride de locomotion et fort ennuyés, d’ailleurs, par la société de deux marchands de grains, grands parleurs, grands rieurs, gens enrichis probablement et fort satisfaits d’eux-mêmes. L’un décoré, jovial, gros, gras, lèvres épaisses,
fort d’encolure et de voix rude, représentait l’accapareur hardi, le spéculateur en gros, qui est maire de sa commune, qui sera député de sa ville et plus tard ministre tout comme un autre, tandis que son voisin, petit homme maigre à face ridée, à bouche rentrée, à nez saillant, et faisant avec un indicible sourire de satisfaction et de malice sauter dans le creux de sa main des échantillons de blé, avait plutôt l’air du marchand rapace et souterrain, du travailleur entêté, qui suce le sac dont il a vidé les écus, de l’homme féroce aimant l’argent pour l’argent et épris du trafic pour le trafic même ; race de gens fort commune aujourd’hui, qui ambitionne d’avoir des vignes pour n’en pas boire le vin ! Il y avait encore à côté de nous un pauvre Anglais malade et boiteux qui m’avait l’air rongé par un autre métal que par l’argent ; sa petite fille, à figure laide, mais d’expression déjà mûre comme l’est en général celle des enfants qui n’ont pas de mère, lisait des vaudevilles du Palais-Royal et du Gymnase pour s’initier à la langue, aux mœurs et au bon goût français.

  A Orléans nous eûmes la vue de M. Berryer qui, assis à la buvette, emplissait sa large poitrine, et nous prîmes deux aimables jeunes gens qui devaient appartenir à une administration quelconque : il y avait de l’un à l’autre la différence du bête au sot, et du nul au vide.

  Le souvenir de la jeunesse du poète qui s’est écoulée à Blois nous a pris dès en y entrant ; allant par ses rues tortueuses pleines de silence nous pensions que lui aussi s’y promenait il y a quelque vingt ans, regardant comme nous une de ces maisons-là pour y placer sa Marion de Lorme, et nous demandions à l’air, aux arbres, aux murs, à ce je ne sais quoi de persistant et d’individuel qui réside en un lieu, en constitue la couleur, et en est l’âme, le secret des premières floraisons du grand homme, alors que sa poésie, dans les pièces sans titre de ses premiers recueils, débordait en strophes chevelues pendantes comme des lianes, épanouissait ses métaphores comme des soleils, tressaillait en rythmes multiples et en harmonies incessantes. Que d’idées devenues des œuvres, que de rêves devenus des marbres ont éclos au coin de ce mur, au bord de ce fleuve, sous cet arbre, le matin à la rosée, dans les gouttes de l’herbe, ou par les soirs d’été, par ces beaux soirs ardents et tristes comme le premier amour, quand le ciel est rayé de longues lignes droites et que les essaims de moucherons tournent dans l’air comme des roues d’or !

  Est-ce pour cela que Blois nous a charmés ? Près le débarcadère, d’ailleurs, n’y a-t-il pas une large avenue d’ormeaux à feuillage épaté et touffu, avec des branches robustes partant exprès d’en bas comme pour y suspendre la musette ? Vrais ormeaux XVIIIe siècle, poussés larges pour qu’on danse dessous, au son du violon du ménétrier qui, monté sur une barrique, bat la mesure de son pied sonore pendant que les cottes volent au vent, que les boucles poudrées se dénouent, et que les garçons prennent la taille aux fillettes qui en rient d’effroi et s’en pâment de plaisir.

  Les rues à Blois sont vides, l’herbe croît entre les pavés ; des deux côtés s’étendent de longs murs gris enfermant de grands jardins, percés de quelques petites portes discrètes qui ne semblent s’ouvrir que la nuit au visiteur mystérieux. On sent que tous les jours doivent s’y passer pareils, qu’ils doivent y être, à cette calme monotonie, douce pourtant comme la sonnerie du cadran des églises, pleins de mélancolie savoureuse et de langueurs émouvantes. On se plaît à rêver, dans ces paisibles demeures, quelque profonde et grande histoire intime, une passion maladive qui dure jusqu’à la mort, amour continu de vieille fille dévote ou de femme vertueuse ; on y met malgré soi comme à sa place voulue quelque beauté pâle aux ongles longs et aux mains fines, dame aristocratique aux froides manières, mariée à un bourru, à un avare, à un jaloux, et qui se meurt de la poitrine.

  Ces réflexions, qui nous sont revenues plus tard, à Amboise, à Chinon et dans les autres villes de la Touraine, nous ont fait nous demander si M. de Balzac, qui est de ce pays, y a puisé ses héroïnes, si c’est là, enfin, qu’il a découvert La femme de trente ans, cette création immortelle ! inconnue à l’antiquité comme le christianisme dont elle relève et que je prise plus que la plupart de celles de l’industrie moderne (j’en excepte cependant les allumettes chimiques et la fricassée de poulet froid de Tortoni).

  Exhumer dans ce qu’on rejetait comme hors d’usage des trésors nouveaux de plastique et de sentiment, découvrir dans l’univers de l’amour un continent nouveau et appeler à son exploitation des milliers d’êtres qui s’en trouvaient rejetés, cela n’est-il pas spirituel et sublime ? Prolonger l’exercice d’un sexe, n’est-ce pas presque en inventer un autre ? Aussi quel enthousiasme nous vîmes ! Ça été comme la découverte de l’Amérique : au lieu de routiers congédiés et de juifs en faillite y courant pour faire fortune, une foule de sentiments aux abois et de décadences encore robustes s’est ruée avec ardeur sur cette grande trouvaille de La femme de trente ans ; il y a eu engouement au début, puis réaction en sens inverse, mais on y reviendra plus tard comme à tout ce qui est vrai, comme à tout ce qui est bon, comme au système de Galilée et comme aux gilets longs ; on verra ce qu’on n’a qu’entrevu, on sondera ce qu’on n’a qu’effleuré, la mine est neuve encore, la veine profonde ; préparées par cette question, il en est d’autres, consécutives de celle-là, qui ne demandent plus qu’un grand moraliste, un grand artiste pour être mises au jour, telles que celle du teton lyrique, dont toute l’importance et la justesse m’ont été si bien révélées par mon illustre ami Pradier.

  Quant à notre problème de tout à l’heure, il en est un peu de l’influence des lieux sur les livres et de celle des livres sur les lieux comme du problème de l’œuf et de la poule : est-ce la poule qui a fait l’œuf, ou l’œuf qui a fait la poule ? Sont-ce les livres de Balzac qui m’ont fait songer dans les rues de Blois à ce qui s’y passe ou bien est-ce ce qui s’y passe qui a causé des livres ? Qui de Dieu ou de l’homme a arrangé les choses comme nous les voyons ?

  Allant à l’aventure dans une de ces rues désertes au fond de laquelle, par un hasard ironique se dressait, peint en rouge, l’écriteau d’une marchande de modes, nous tombâmes en une étroite allée, menant à une espèce de cul-de-sac qui contient l’abside de l’église Saint-Nicolas. C’est un coin lugubre et de haut goût, comme empli de bitume ; tout est noir, la pierre du sol, la couleur de l’air elle-même ; ça a un aspect austère et dur de robe de prêtre, c’est beau de nudité, de crudité et de brutalité. Sur la place, devant le portail, en plein soleil, des maçons taillaient des pierres, de grandes ravenelles accrochées aux angles des chapiteaux romans tranchaient par la joyeuseté de leurs tons jaunes avec la couleur sombre du vieil édifice ; mobiles et folâtres dans l’air, elles étaient là rien que pour montrer comme elles étaient jolies.

  Château de Blois. — Du côté du nord, le château de Blois, dressé sur des murs formidables, présente une galerie à double arcade d’un charmant effet ; là était la chambre d’Henri III. A côté se trouve son oratoire, coïncidence qui n’a rien de rare en soi-même, mais qui frappe ici, dans cette âme où la volupté s’aiguisait de religion, où la cruauté se ravivait à la peur. Quand nous eûmes passé sous une voûte tournante et traversé la place, nous entrâmes dans la cour intérieure du château. Il y avait grande joie : la garnison avait reçu une bouteille de vin par homme, et les soldats portaient des brocs pleins d’un liquide bleu et s’apprêtaient à le boire à la santé du monarque dont la fête leur occasionnait ce régal. La cour du château est un carré régulier. Le côté de l’entrée, du temps de Louis XII, n’a qu’un seul étage avec une galerie soutenue par des colonnes courtes, couvertes de losanges, et est orné partout de la cordelière de la reine Anne et des hermines de Bretagne ; le côté gauche (sud), un peu antérieur, n’a pas été terminé, il est plus sobre d’ornementation, plus rude, plus reculé dans son moyen âge. En face, un corps de logis des plus bêtes, construction de Louis XIV, jure d’une manière détestable, avec son classique de collège et son goût sobre qui est le goût pauvre ; mais au
près d’elle éclate et reluit en grand costume la belle architecture du xvie siècle, celle de la bonne époque, avant l’envahissement du pilastre attique, avant que la Renaissance n’allât s’aplatir dans le grec abâtardi de Marie de Médicis. Sur ce corps de logis sont accrochés les deux plus délicieux escaliers du monde, bâtis à jour, ciselés d’un ciseau vivace et tout découpés, comme les hautes collerettes des grandes dames qui, il y a trois cents ans, en montaient les marches. Nous avons vu, au rez-de-chaussée, la salle où se tinrent les États de 1588. Un gentilhomme gascon y assista, envoyé par la noblesse de Bordeaux ; il dut, j’imagine, prendre peu de part aux discussions qui retentissaient sous ces voûtes de bois. Assis à l’écart, dans son élégant costume noir, et jouant avec une badine qu’il portait toujours, sans doute qu’il remâchait en lui-même quelque passage de Salluste ou quelque vers de Lucain que les circonstances présentes lui remettaient en mémoire. Sans passions au milieu de toutes ces passions hurlantes, sans croyances à côté de tant de convictions violentes, il était là comme le symbole de ce qui reste à côté de ce qui passe : il s’appelait Michel de Montaigne.

  J’ai vu en dehors du château, sur une plate-forme d’où l’on découvre toute la ville et la Loire bordée de peupliers et la campagne à l’entour, remontant au ciel par de lentes perspectives insensibles, une tourelle qui sert à mettre les poudres de la garnison : c’était là qu’habitait Ruggieri, l’astrologue d’Henri III. On avait tendu du linge sur l’esplanade, les cordes où séchaient les chemises du concierge la zigzaguaient dans tous les sens ; la sentinelle qui veillait à la porte de la poudrière avait posé son fusil dessus, elle l’y balançait en équilibre et jouait à faire claquer le ressort de batterie en attendant qu’on la vînt relever de sa faction.

 

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