Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 484

by Gustave Flaubert


  Suivaient ensuite des bourgeois de la ville qui jouaient du violon, du piston et du basson, puis une douzaine de gendarmes le sabre tiré, puis la garde nationale sur deux files, puis une compa- gnie de soldats précédée d’un tambour-major qui faisait tournoyer sa canne et remuer son panache.

  N’ayant plus rien à voir à Quimper ni dans les environs, nous nous disposâmes pour notre expé- dition du Finistère dont nous devions parcourir la côte à pied jusqu’à Brest. C’était une course de quatre-vingts lieues. Nous fîmes remettre une pièce à nos souliers et nous partîmes.

  Notre première étape fut Concarneau que nous vîmes assez mal, car la pluie tombait à torrents, des ruisseaux jaunes coulaient au pied des mai- sons et, s’engouffrant au trou des parapets du port, se versaient sur les bancs de vase où étaient couchées sur le flanc des barques vides. L’eau coulait dessus et pénétrait la toile de leurs voiles endormies dans la boue comme un voyageur fati- gué. A la prochaine marée cependant elles se relè- veront et s’en iront emmenant avec elles le fucus ou la petite coquille qu’on voit accrochée aux planches de la carène et qui la suit partout dans les flots.

  La mer était loin, la vue s’étendait sur les sables et se perdait vite dans la morne teinte du ciel bar- bouillé par les mille rainures de la pluie.

  La ville est ceinte de murailles dont à marée haute là vague vient battre la base, les mâchicou- lis sont encore intacts comme au temps de la reine Anne, et la ligne des pierres dentelées s’allonge sur les remparts droite et basse, en se découpant dans la brume.

  Dans l’intervalle de deux ondées nous pas- sâmes les portes et lé pont-Ievis pour aller à une lieue de là voir là pierre branlante de Trégunc. La route, verdoyante, avait des coudes successifs et des plans inégaux ; c’était large et vert. Comme un poulain en liberté le regard galopait dans la campagne et se roulait sur l’herbe fraîche. A me- sure que nous avancions, des pierres disséminées sur le sol augmentaient de nombre et de gran- deur, et détachaient leurs formes inégales parmi les bouquets d’ajoncs jaunes. Au milieu d’elles se dresse, sur une hauteur de onze pieds, un cône de granit renversé, posé sur une saillie de rocher presque à fleur de terre. Telle est la fameuse pierre branlante de Trégunc que les maris autre- fois venaient ébranler pour savoir à quoi s’en tenir sur le compte de la chasteté de leurs épouses. Si la pierre remuait, cela voulait dire : vous l’êtes ! et si elle ne bougeait : revenez demain. Des auteurs assurent l’avoir mise en mouvement, mais pour nous, qui sommes célibataires, elle est restée aussi inébranlable à tous nos coups d’épaule que l’aurait été la grande pyramide d’Egypte.

  Deux heures après nous étions de retour à Concarneau. La pluie avait repris de plus belle, notre hôtesse nous faisait pour rester les plus aimables instances. II y avait certes de quoi retenir des chiens ou charmer des tigres, néanmoins nous nous informâmes de suite d’un véhicule quel- conque qui pût nous mener le soir même coucher à Fouesnant, la patrie des belles femmes. On trouva d’abord la voiture, puis un homme pour nous conduire, puis le cheval et enfin des harnais. Après que tout se fut ajusté l’un dans l’autre à grande peine, nous nous huchâmes dans le tape- cul qui, trop petit déjà pour nous deux, ne pouvait contenir notre conducteur. II se mit donc à pied et prit par le licou la rosse engourdie qu’il traînait ainsi dans les montées et retenait dans les descentes. Quand il était fatigué, il s’asseyait derrière sur l’essieu et la machine sans s’arrêter continuait son train. Elle allait en zigzags, s’accrochant dans les haies, se cognant aux cailloux, retombant dans les ornières, s’arrêtant aux saignées, et toujours nous bocquesonnant devant les yeux sa capote recourbée qui nous dérobait le paysage. De temps à autre, en nous penchant, nous saisissions quelque chose, un massif d’arbres, une clairière dans le bois, un bout de chemin qui tournait, une épine en fleurs dans les pommiers, un bout de mer qu’on voyait à travers les branches ; mais bientôt, à cause de la pente qui montait, les brancards se levaient en l’air et nous n’apercevions plus que le ciel sur nos têtes ; ou bien si elle descendait nous plongions en avant sur les jarrets du cheval et ne recevions plus de jour que par l’intervalle de la capote et du garde-crotte qui tendaient à se refermer sur nous et s’entrechoquaient dans les cahots.

  A la Forêt nous passâmes sur une digue qui continuait la route dans l’eau et coupait par le milieu une des plus charmantes baies qu’il y ait. Elle s’avance dans les terres entre deux coteaux boisés dont les arbres descendant jusqu’en bas trempent dans les flots le bout de leur feuillage qui retombe en touffes diffuses, avec des courbes molles comme font les saules sur les bords des rivières.

  Une église parut » Nous arrêtâmes la carriole et allâmes en faire le tour. Son clocher, découpé comme celui de Kerfunteun, est flanqué de deux clochetons, et sur son petit portail s’élève un pi- nacle d’où ressortent des têtes de grenouille et de chien. En face se verdit à la pluie un de ces bons vieux calvaires bretons, ciselés, sculptés, portant fleurons et personnages ; une face repré- sente la Vierge, l’autre Jésus et ses apôtres.

  Quant à l’intérieur de l’église, je ne m’en sou- viens guère, car je crois ne l’avoir pas vu, de même que celle de Fouesnant. Je me rappelle seulement un grand bénitier taillé dans un pilier, et de larges dalles posées transversalement poiir clore l’entrée du cimetière, en manière d’écha- liers.

  Fouesnant, du reste, ce lieu si vanté pour toutes les délices qu’il possède, ne nous offrit qu’une détestable omelette que nous mangeâmes tout de même, un épouvantable lit où nous dormîmes néanmoins, et une pluie incessante qui ne nous empêcha pas de repartir le lendemain, ayant ra- battu le bord de nos chapeaux et endossé nos waterproff.

  Cette journée-là fut la première de nos vail- lantes journées du Finistère. Nous fûmes rafraî- chis par le vent, chauffés par le soleil, la pluie nous trempa jusqu’au dernier fil, la sueur jusqu’au dernier poil ; nous dînâmes d’artichauts crus et nous nous trompâmes de route. Longtemps, sans que cela nous parût long, nous cheminâmes par la rase campagne, sous les arbres dans des che- mins creux, sur la lande à travers les sillons la- bourés, dans des sentiers, sur la grande route. Quand nous étions las, nous débouclions nos sacs et couchés au pied d’un chêne, sur le revers d’un fossé, tout en fumant et causant, nous regar- dions les nuages rouler, nous laissions fes heures passer.

  A Bénodet nous avons traversé la rivière dans un bac. A Combrit nous nous sommes perdus et nous retournions vers Quimper si un cantonnier ne nous en avait avertis.

  A cinq heures du soir, nous arrivâmes à Pont- I’Abbé, enduits d’une respectable couche de pous- sière et de boue qui se répandit de nos vêtements sur le parquet de la chambre de notre auberge, avec une prodigalité si désastreuse, que nous étions presque humiliés du gâchis que nous fai- sions, rien qu’en nous posant quelque part.

  Pont-I’Abbé est une petite ville fort paisible, coupée dans sa longueur par une large rue pavée. Les maigres rentiers qui l’habitent ne doivent pas avoir l’air plus nul, plus modeste et plus béte.

  II y a à voiry pour ceux qui partout veulent voir quelque chose, les restes insignifiants du châ- teau et l’église ; une église qui serait passable, d’ail- leurs, si elle n’était encroûtée par le plus épais des badigeons qu’aient jamais rêvés les conseils de fabrique. La chapelle de la Vierge était remplie

  ■3- ‘ de fleurs. Bouquets de jonquilles, juliennes, pen- sées, roses, chèvrefeuilles et jasmins mis dans des vases de porcelaine blanche ou dans des verres bleus, étalaient leurs couleurs sur l’autel et mon- taient entre les grands flambeaux vers le visage de la Vierge, jusque par-dessus sa couronne d’ar- gent, d’où retombait un voile de mousseline à longs plis qui s’accrochait à l’étoile d’or du bam- bino de plâtre suspendu dans ses bras. On sentait l’eau bénite et le parfum des fleurs. C’était un petit coin embaumé, mystérieux, doux, à l’écart dans l’église, retraite cachée, ornée avec amour, toute propice aux exhalaisons du désir mystique et aux longs épanchements des oraisons é
plorées. Comprimée par le climat, amortie par la mi- sère, l’homme reporte ici toute ia sensualité de son cœur, il la dépose aux pieds de Marie, sous le regard de la femme céleste et il y satisfait, en l’excitant, cette inextinguible soif de jouir et d’aimer. Que la pluie tombe par le toit, qu’il n’y ait ni bancs ni chaises dans la nef, partout vous n’en découvrirez pas moins luisante, frottée et coquette, cette chapelle de la Vierge, avec des fleurs fraîches et des cierges allumés. Là, semble se concentrer toute la tendresse religieuse de la Bretagne ; voilà le repli le plus mol de son cœur, c’est là sa faiblesse, sa passion, son trésor. Il n’y a pas de fleurs dans la campagne, mais il y en a dans l’église ; on est pauvre, mais la Vierge est riche ; toujours belle, elle sourit pour tous et les âmes endolories vont se réchauffer sur ses genoux, comme à un foyer qui ne s’éteint pas. On s’étonrle de l’acharnement de ce peuple à ses croyances, mais sait-on tout ce qu’elles lui donnent de délec- tation et de voluptés, tout ce qu’il en retire de plaisir ? L’ascétisme n’est-il pas un épicurisme supérieur, le jeûne une gourmandise raffinée ? La religion comporte en soi des sensations presque charnelles ; la prière a ses débauches, la morti- fication son délire, et les hommes qui le soir vien- nent s’agenouiller devant cette statue habillée y éprouvent aussi des battements de cœur et des enivrements vagues, pendant que, dans les rues, les enfants des villes revenant de la classe s’arrêtent rêveurs et troublés à contempler sur sa fenêtre la femme ardente qui leur fait les doux yeux.

  II faut assister à ce qu’on appelle ses fêtes, pour se convaincre du caractère sombre de ce peuple. II ne danse pas, il tourne ; il ne chante pas,,il siffle. Ce soir même, nous allâmes, dans un village des environs, voir l’inauguration d’une aire à battre. Deux joueurs de biniou, montés sur le mur de la cour, poussaient sans discontinuer le souffle criard de leur instrument, au son du- quel couraient au petit trot, en se suivant à la queue du loup, deux longues files qui revenaient sur elles-mêmes, tournaient, se coupaient et se re- nouaient à des intervalles inégaux. Les pas lourds battaient le sol, sans souci de là mesure, tandis que les notes aiguës de la musique se précipi- taient l’une sur l’autre dans une monotonie gla- pissante. Ceux qui ne voulaient plus danser s !en allaient, sans que la danse en fût troublée, et ils rentraient de suite quand ils avaient repris haleine. Pendant près d’une heure que nous considérâmes cet étrange exercice, la foule ne s’arrêta qu’une fois, les musiciens s’étant interrompus pour boire un verre de cidre ; puis, les longues lignes s’ébran- lèrent de nouveau et se mirent il tourner. A l’en- trée de la cour, sur une table, on vendait des noix ; à côté était un broc d’eau-de-vie, par terre une barrique de cidre ; non loin, se tenait un parti- culier en casquette de cuir et en redingote verte ; près de lui, un homme en veste avec un sabre suspendu par un baudrier blanc : c’était le com- missaire de police de Pont-I’Abbé avec son garde champêtre.

  Bientôt, M. le commissaire tira sa montre de sa poche, fit un signe au garde qui alla parler à quel- ques paysans et l’assemblée se dispersa.

  Nous nous en revînmes tous quatre de com- pagnie à la ville et nous eûmes dans ce trajet le loisir d’admirer encore ici une de ces combinaisons harmoniques de la Providence qui avait fait ce commissaire de police pour ce garde champêtre et ce garde champêtre pour ce commissaire de police. Ils étaient emboîtés, engrenés l’un dans l’autre. Le même fait leur occasionnait la même réflexion, de la même idée ils tiraient des déduc- tions parallèles. ‘Quand le commissaire riait, le garde souriait ; quand H prenait un air grave, l’autre avait un air sombre ;, si la redingote disait : « •il faut faire cela”, la ! veste répondait : « .j’y avais songé » ; si elle continuait : « c’est nécessaire », celle-ci ajoutait : “c’est indispensable”. Et les rap- ports de rang et d’autorité n’en restaient pas moins, malgré cette adhésion intime, respective- ment distincts, nettement établis. Ainsi, le garde élevait la voix moins haut que le commissaire, était un peu plus petit et marchait derrière. Le commissaire, poli, important, beau parleur, se consultait, ruminait à part, causait tout seul et faisait claquer sa langue ; le garde était doux, attentif, pensif, observait de son côté, poussait des interjections et se grattait le bout du nez. Chemin faisant, il s’informait des nouvelles, lui demandait des avis, sollicitait ses ordres, et le commissaire questionnait, méditait, donnait des commandements.

  Nous touchions aux premières maisons de la ville, quand nous entendîmes de l’une d’elles sor- tir des cris aigus. La rue était pleine d’une foule agitée et des gens accouraient vers le commis- saire en lui disant : « Arrivez, arrivez, monsieur, on se bat ! II y a deux femmes de tuées ! — Par qui ? — On n’en sait rien. — Pourquoi ? — Elles saignent. — Mais comment ? — Avec un râteau. — Où est l’assassin ? — L’une à la tête, l’autre au bras. Entrez, on vous attend, elles sont là.”

  Le commissaire entra donc, et nous à sa suite.

  C’était un bruit de sanglots, de cris, de paroles, une houle qui se poussait et s’étouffait. On se marchait sur les pieds, on se coudoyait, on jurait, on ne -voyait rien. Le commissaire commença par se mettre en colère. Mais comme il ne parlait pas le breton, ce fut le garde qui se mit en colère pour lui et qui chassa le public de céans, en prenant tout le monde par les épaules et en le poussant à la porte.

  Lorsqu’il n’y eut plus dans la pièce qu’une douzaine de personnes environ, nous parvînmes à distinguer dans un coin un lambeau de chair qui pendait à un bras et une masse noire comme une chevelure sur laquelle coulaient des gouttes de sang. C’étaient la vieille femme et la jeune fille blessées dans la bagarre. La vieille, qui était sèche et grande et portait une peau bistrée, plis- sée comme du parchemin, se tenait debout avec son bras gauche dans sa main droite, geignait à peine et n’avait pas l’air de souffrir ; mais la jeune fille pleurait. Assise, écartant les lèvres, baissant la tête, et les mains à plat sur les genoux, elle tremblait convulsivement et sanglotait tout bas. A toutes les questions qu’on leur faisait, elles ne répondaient que par des plaintes, et les témoi- gnages de ceux qui avaient vu donner les coups ne concordant même pas entre eux, il fut impos- sible de connaître ni qui avait battu ni pourquoi on avait battu. Les uns disaient que c’était un mari qui avait surpris sa femme dans une position horizontale ; d’autres, que c’étaient les femmes qui s’étaient disputées et que le maître de la mai- son avait voulu les assommer pour les faire taire. On ne savait rien de précis, M. le commissaire en était fort perplexe et le garde tout interdit.

  Le médecin du pays étant absent, ou ces bonnes gens ne voulant pas s’en servir parce que cela coûtait trop cher, nous eûmes l’aplomb d’of- frir “le secours de nos faibles talents” et nous courûmes chercher notre nécessaire de voyage avec un bout de sparadrap, une bande et de ia charpie que nous avions, en prévision d’accident, fourrés au fond de notre sac.

  C’eût été, ma foi, un beau spectacle pour nos amis, que de nous voir étalant doctoralement sur la table de ce gîte notre bistouri, nos pinces et nos trois paires de ciseaux, dont une à branches de vermeil. Le commissaire admirait notre philan- thropie ; les commères nous regardaient en silence, la chandelle jaune coulait dans son chandelier de fer et allongeait sa mèche que le garde mouchait avec ses doigts. La bonne femme fut pansée la première. Le coup avait été consciencieusement donné ; ie bras dénudé montrait l’os et un triangle de chair d’environ quatre pouces de longueur retombait en manchette. Nous tâchâmes de re- mettre le morceau à sa place en l’ajustant exacte- ment sur les bords de la plaie, puis nous serrâmes le tout avec une bande. II est très possible que cette compression violente ait causé la gangrène et que la patiente en soit morte.

  On ne savait au juste ce qu’avait la jeune fille. Le sang coulait dans ses cheveux, sans qu’on pût voir d’où il venait ; il se figeait dessus par plaques huileuses et filait le long de la nuque. Le garde, notre interprète, lui dit d’ôter le bandeau de laine qui la coiffait ; elle le dénoua par un seul mou- vement de main, et toute sa cheve
lure d’un noir mat et sombre se déroula comme une cascade avec

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  les fils sanglants qui la rayaient en rouge. Ecar- tant délicatement ses beaux cheveux mouillés qui étaient doux, épais, abondants, nous aperçûmes, en effet, sur l’occiput, une bosse grosse comme une noix, percée d’un trou ovale. Nous rasâmes la peau tout à l’entour ; après avoir lavé et étanché la plaie, nous fîmes fondre du suif sur de la char- pie et nous l’adaptâmes sur la blessure à l’aide de bandelettes de diachjlon. Une compresse mise par-dessus fut retenue par le bandeau, recouvert lui-même par le bonnet.

  Sur ces entrefaites, le juge de paix survint. La première chose qu’il fit fut de demander le râteau, et la seule dont il s’inquiéta fut de le regarder et de le contempler sous tous les sens. II le prenait par le manche, il en comptait les dents, il le brandissait, l’essayait, en faisant sonner le fer et ployer le bois.

  — Est-ce bien là, disait-il, l’instrument de l’attentat ? Jérôme, en êtes-vous convaincu ?

  — On le dit, monsieur.

  — Vous n’y étiez pas, monsieur le commis- saire ?

  — Non, monsieur le juge de paix.

  — Je voudrais savoir si c’est bien avec un râteau que les coups ont été portés, ou si ce n’est pas plutôt avec un instrument contondant. Quel est le malfaiteur ? Ce râteau, d’abord, lui appar- tenait-il ? ou était-il â un autre ? Est-ce bien avec cela qu’on a blessé ces femmes ? N’est-ce pas plu- tôt, comme je le répète, avec un instrument con- tondant ? Veulent-elles porter plainte ? Dans quel sens dois-je faire mon rapport ? Qu’en dites-vous, monsieur le commissaire ?

 

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