Ex in the City

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Ex in the City Page 5

by Wendy Markham


  — Bien sûr, et toi ?

  Elle rit.

  — Je viens si je ne suis pas en train d’accoucher ! Tu viens accompagnée ?

  — Non.

  Est-ce le fruit de mon imagination ? Il me semble voir dans son regard une lueur de commisération.

  Je ne suis pas obsédée par la recherche de l’homme de ma vie. Je ne me sens pas mal parce que je suis seule. Je suis une femme indépendante qui s’assume parfaitement. Une femme avec une belle carrière devant elle. Une femme qui a de nombreux centres d’intérêt et beaucoup d’amis formidables.

  Je suis comme Murphy Brown, Mary Richards, Elaine Benes. Je suis une jeune femme célibataire vivant à New York, qui a la tête sur les épaules et qui sait ce qu’elle veut. A moins que je ne me prenne pour une héroïne de série télé. De vieilles séries télé…

  Alors que j’attends mon tour devant le guichet de la comptabilité, ma vie défile devant moi. Il y a une certaine ironie à passer ses nuits devant le petit écran, à regarder des personnages de fiction, vivre une vie différente, qui fait rêver, comme dans Nick at Nite et TV Land. Dans les feuilletons que je regarde, les femmes sont tellement occupées qu’elles n’ont pas le temps de se demander si un jour elles vont rencontrer l’âme sœur. Dans la vraie vie, aucune des femmes que je connais n’est célibataire par choix. A part les copines lesbiennes de Raphaël, toutes mes amies sont en couple, ou attendent de rencontrer un mec.

  Et alors ?

  Cela va peut-être me tomber dessus au moment où je m’y attendrai le moins. Tiens, je vais marcher jusqu’à l’angle, juste après le distributeur d’eau, si ça se trouve, je vais lui rentrer dedans. Nos regards se croiseront, nous nous regarderons intensément, et nous saurons avec certitude que nous sommes faits l’un pour l’autre…

  Et nous nous embrasserons.

  Et alors ? Ça arrive !

  Ça arrive tout le temps.

  Enfin, parfois.

  En tout cas, ça arrive tout le temps dans les films de Sandra Bullock. Il n’y a aucune raison que ce ne soit pas la même chose dans la vie.

  Je respire profondément et je me dirige vers l’angle du mur, si j’y crois vraiment, peut-être que cela arrivera.

  Je décide que si je me cogne à un homme, n’importe lequel, ce sera un signe. Enfin, il faut quand même qu’il soit mignon et célibataire.

  Bon, j’y vais. Je ferme les yeux et je tourne l’angle du mur.

  J’ouvre les yeux.

  Vide. Le couloir est vide. Aussi vide que ma vie sentimentale.

  J’aurais dû m’en douter, je ne crois pas aux signes de toute façon.

  4

  — Où sont-ils tous ? demande Brenda en regardant sa montre.

  Juchée sur un tabouret de bar, elle boit une vodka orange. Ça fait maintenant une demi-heure et quelques cocktails que nous sommes arrivées toutes les quatre au Space. Nous sommes alignées le long du bar en zinc, sous un plafond constellé de minuscules lumières figurant un ciel étoilé. Autour de nous s’affairent des serveurs vêtus de combinaisons argentées. Des miroirs reflètent la pièce à l’infini, je contemple ainsi face à moi une très jolie fille qui me ressemble trait pour trait, vêtue d’une ravissante robe rouge. Je ne suis pas uniquement captivée par mon reflet, je regarde aussi les autres. Un peu. J’avoue que j’ai du mal à ne pas m’admirer, tout simplement parce que je n’arrive pas à croire que c’est bien moi, cette fille qui a un si beau décolleté et de si jolies jambes.

  La question d’Yvonne me fait redescendre sur terre.

  — Quelle heure est-il ?

  — 20 heures. La soirée ne commence que maintenant et nous sommes les premières. Les plus ponctuelles de la boîte.

  — Non, rétorque Latisha en pointant son doigt vers l’entrée. Regardez qui voilà.

  — Attends un peu, ce ne serait pas Judy Jetson ? dis-je en riant un peu trop fort.

  Il faut dire que j’en suis déjà à mon deuxième verre.

  — Non, c’est Mary, précise Latisha en faisant un signe de la main.

  — Mon Dieu ! murmure Brenda.

  Je regarde à mon tour. Mary, ou plutôt Merry, fait son entrée. Elle qui est déjà grosse n’a rien trouvé de mieux que de s’affubler d’une grande robe rouge bordée de fausse fourrure blanche. Je n’en crois pas mes yeux, elle porte des bottes noires et un bonnet rouge à pompon blanc. Il ne lui manque que la hotte dans le dos.

  Alors qu’elle s’approche de nous, je lui lance :

  — La Mère Noël, je suppose ?

  — Oh, Tracey, comme tu es drôle, s’esclaffe-t-elle, avant de se tourner vers Latisha qui la dévisage, un verre de vodka dans une main, une cigarette pas encore allumée dans l’autre.

  — Tu sais qu’il est interdit de fumer ici, lui rappelle sévèrement Merry.

  Sans répondre, Latisha lève les yeux au ciel.

  — Elle le sait, mais elle a besoin d’avoir une cigarette à la main.

  Une habitude que visiblement, la Mère Noël ne comprend pas du tout. Au serveur qui lui demande si elle boit quelque chose, elle commande un verre de vin coupé d’eau gazeuse. J’ai aussitôt une furieuse envie d’un troisième cocktail. Je me déculpabilise en me disant qu’une vodka orange ce n’est pas tout à fait la même chose qu’une vodka pure. Je sais que je suis déjà gaie, pour ne pas dire pompette, et quelque part au fond de moi, une petite voix me dit que je suis en train de transgresser un des interdits énoncés par le fameux article tant commenté avec mes copines. Mais je découvre dans la vodka orange un ami très cher… Je n’ai aucune envie d’un verre de vin coupé d’eau, j’en ai ras-le-bol de m’interdire toujours des choses qui me font plaisir. En fait, je ne sais pas pourquoi, est-ce l’effet de l’alcool ? Mais j’ai l’intuition que les choses interdites sont beaucoup plus amusantes que celles qui sont permises… Parmi les bonnes nouvelles, Mary vient de mettre le cap sur de nouvelles cibles. La boîte s’est remplie peu à peu. Je ne connais pas la moitié des visages qui m’entourent, car Blaire est une grosse société. Certains dansent déjà sur la piste mais la plupart des convives restent groupés dans l’entrée en s’observant à la dérobée.

  — Waouh ! C'est qui ce type ? s’exclame Brenda. Il est supermignon !

  Je regarde l’objet de son admiration, inconnu au bataillon. Il a des cheveux blonds, ce qui d’habitude n’est pas ma tasse de thé. Je sais qu’il n’est pas non plus le genre de Brenda, mais elle a pourtant l’air séduite.

  — Je te rappelle que tu es mariée, Brenda, lui dis-je sur un ton de léger reproche.

  Elle hausse les épaules.

  — Et alors ? Je ne suis pas de bois ! J’ai le droit de regarder, toi aussi, du reste, et je te rappelle que tu es libre et que tu pourrais en profiter pour rencontrer quelqu’un !

  — Je vais y réfléchir.

  — Tu ferais bien de t’y mettre !

  — O.K.

  Mais je ne suis pas pressée, je suis bien au bar, en train de regarder les autres. Enfin, bien, c’est vite dit. J’ai chaud, la musique est trop forte et je me dis que je ferais bien de passer à quelque chose de moins alcoolisé à la fin de mon troisième verre. D’autant que mes petites « pilules du bonheur » ne font pas bon ménage avec l’alcool. Alors que Latisha me prend en photo aux côtés de Brenda, je repère un visage connu qui s’avance dans ma direction. Au passage, je vous entends ricaner : oui, j’ai apporté mon appareil photo. Je ne sais pas du tout si ça fait partie des choses interdites dans une soirée. Je suppose que si, surtout que Latisha et moi nous sommes bien amusées à prendre en photo Alec, un des patrons, marié, en galante compagnie. Depuis le début de la soirée, nous le trouvons un peu trop proche de Mercedes, la pulpeuse réceptionniste du sixième étage. Bon, d’accord, voilà encore un des interdits transgressé, celui des potins !

  Le visage connu qui s’avance vers moi est celui de mon propre patron, Mike.

  — Comment vas-tu, boss ? me demande-t-il.

  — Eh, Mike, viens faire une photo avec nous !

  — C'est moi qui vais la faire, répli
que-t-il en prenant l’appareil des mains de Latisha et en posant son verre de Molson Ice sur le bar.

  Brenda, Latisha et moi nous rapprochons les unes des autres et faisons un grand sourire en prenant la pose. Je ne sais pas où est passée Yvonne. Aux dernières nouvelles, elle voulait sortir pour fumer une cigarette. Je la rejoindrai dès que j’aurai eu une discussion sérieuse, et je l’espère posée, malgré tout l’alcool ingurgité, avec mon boss.

  — J’adore ta cravate, Mike.

  Elle est de soie verte, avec un imprimé de minuscules visages du Père Noël. D’habitude, ce genre d’accoutrement me fait fuir, mais cette fois, je trouve que c’est plutôt réussi. Alors que la musique enfle soudain et que le D.J. lance un boogie-woogie endiablé, Brenda commence à se trémousser sur place et tente de nous entraîner sur la piste.

  Mike et moi refusons l’invitation. Ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque d’aller me déhancher mais j’ai la trouille que mes seins passent par-dessus mon décolleté. Je reste donc sagement près de Mike.

  — Dianne m’a interdit de danser la danse des canards, sinon, elle rompt avec moi.

  — Tu plaisantes ?

  — Non.

  — Alors c’est elle qui plaisante.

  — Pas du tout, elle trouve cette danse ridicule.

  Je regarde la foule sur la piste qui fait les gestes en rythme. Tout le monde est hilare, à part Merry-Mary, qui fait tout à l’envers et se cogne dans les autres danseurs.

  Bien sûr que cette danse est débile, mais les gens s’amusent ! Je suis gênée pour Mike, privé de danse et de quoi d’autre encore ?

  — Elle n’est pas là, tu peux faire ce que tu veux, lui dis-je. Va danser si tu en as envie.

  — Je ne peux pas.

  — Mais elle ne le saura jamais !

  Il regarde autour de lui avec nervosité, comme si Dianne se cachait quelque part, vêtue d’un grand imperméable et cachée derrière une paire de lunettes noires, prête à surgir. Un peu plus loin, Alec, l’homme marié, directeur de la comptabilité, flirte toujours outrageusement avec Mercedes, la réceptionniste. Brenda, dont l’annulaire porte le fameux diamant qui a coûté tant d’heures supplémentaires à Paulie, distingué membre des forces de l’ordre de la ville de New York, ne se gêne pas pour reluquer les mecs autour d’elle. J’ai une pensée pour Buckley, qui sort avec Sonja mais qui ne veut surtout pas vivre avec elle. Et je pense enfin à Will qui m’a trompée avec Esme Spencer cet été pendant leur festival de théâtre, alors que je me consumais d’amour à New York. Finalement, mon célibat a des bons côtés. Je ne dois pas être prête pour une nouvelle aventure. Je sens que Mike trépigne, il regarde fixement la piste de danse. Je décide de le provoquer un peu.

  — Et la Macarena, tu y as droit ?

  Je m’attends à le voir rigoler et se détendre, mais pas du tout, il me répond très sérieusement :

  — Je ne sais pas, elle ne m’a rien dit là-dessus.

  Est-ce l’effet de la vodka, mais je commence à la trouver franchement antipathique, cette Dianne. Elle a l’air très douce au téléphone, mais elle se comporte en vraie nazie avec son mec !

  — J’ai envie d’une cigarette, et toi, tu as besoin d’une bière, dis-je à Mike. Ton verre est vide.

  — D’accord, répond-il d’une voix obéissante.

  Cela me rend très triste de voir qu’en dehors du bureau, il ressemble à un pauvre petit garçon soumis à la volonté des autres. J’arrive à la porte et je rejoins avec soulagement la troupe des pestiférés : tous les fumeurs sont désormais obligés de vivre leur vice dans la rue. C'est une assemblée disparate. Il y a des directeurs hyperstressés, des assistantes administratives qui portent des tennis avec leur tailleur pour être plus à l’aise le soir en rentrant dans leur banlieue. Et aussi des jeunes qui bossent au service Média, et des quasi-retraités qui sont passés au travers de toutes les campagnes anti-tabac. Nous échangeons quelques mots, toujours sur le même thème, celui de la belle époque, celle où les fumeurs avaient le droit de fumer dans les bars. Une voix nostalgique qui ressemble à celle d’Yvonne, une voix de banlieusarde, éraillée à cause d’années de tabac, évoque les temps bénis où les gens pouvaient allumer leur cigarette assis à leur bureau. Une brise glacée venue de l’East River nous fait tirer une dernière bouffée avant de rentrer nous mettre au chaud.

  Je me dirige directement vers le bar. D’abord, parce que je ne vois plus aucune de mes amies et que le bar est l’endroit le mieux indiqué quand on est seule, mais surtout parce que j’ai de nouveau soif. Je commande une vodka orange et je tente de la boire lentement tout en regardant les danseurs qui s’éclatent sur Love Shack. Je repère Latisha collée à Myron, le type du courrier qui lui court après depuis qu’elle a rompu l’été dernier avec Anton. J’ai le sentiment que ça va chauffer avec Derek, son nouveau mec, un père célibataire qui partage sa passion pour les New York Yankees, et sa passion pour… la passion. Et moi ? Est-ce qu’un jour je vais revivre la passion ? J’espère que ma nuit débile avec le fan de Star Wars ne sera pas mon chant du cygne ! En tout cas, comme j’ai juré de ne jamais plus avoir d’aventure sans lendemain, je risque de rester seule un bout de temps. A moins que le prince charmant ne se pointe…

  — Salut.

  Je me retourne. Un type se tient juste à côté de moi. Trop beau. Bizarre. Je regarde derrière moi, personne, c’est bien à moi qu’il s’adresse.

  — Salut, lui dis-je prudemment.

  — Je m’appelle Jack.

  — Et moi, Tracey.

  Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants…

  Bon, passons. Il est beau à crever, tellement mignon que je me demande ce qu’il me trouve. J’oublie que je ne suis pas mal non plus, dans mon genre.

  — Vous travaillez chez Blaire Barnett ? demande Jack.

  Eh bien, quelle entrée en matière, tous ceux qui sont ici ce soir travaillent chez Blaire Barnett, non ?

  — Non, je suis infirmière, à l’hôpital Bellevue. Service psychiatrique.

  — C'est vrai ?

  — Mais non, je plaisante, c’est de l’humour !

  J’éclate de rire devant son air effaré, puis je réalise que je suis sans doute en train de saboter cette rencontre. Sur un ton plus raisonnable, je crois bon de préciser :

  — Je travaille chez Barnett.

  Je prends une nouvelle gorgée de mon cocktail. Encore plus corsé que les précédents. Je ne distingue même plus le goût de l’orange.

  — Je travaille aussi chez Barnett, poursuit Jack.

  Petite parenthèse, vous ai-je dit que j’ai toujours adoré les grands mecs baraqués qui ont un regard d’enfant ? Non ? Sans doute parce que jusqu’à maintenant, je ne m’en étais jamais aperçue. Il est grand, beaucoup plus grand que moi (pourtant, je porte des talons). Il a des épaules larges. Ses cheveux sont bruns comme ses yeux. Il a une jolie bouche et surtout des fossettes sur les joues qui me font craquer quand il rit. Et même quand il ne rit pas, d’ailleurs.

  — Et tu bosses où ?

  Soit il est sourd, soit il est faible d’esprit. Je viens de lui dire où je bosse ! Peu importe, il est tellement canon que ça m’est complètement égal. Je lui réponds patiemment en articulant soigneusement :

  — Je travaille chez Barnett.

  — Oui, j’ai bien compris, mais tu fais quoi comme job ?

  Merde ! Il n’est ni sourd ni con.

  — Oh, au service comptabilité.

  Pitié, qu’il arrête de poser des questions, je préfère mourir que d’avouer que je ne suis qu’une assistante !

  — Et tu fais quoi ?

  Voilà ! Je fais celle qui ne comprend pas, au risque qu’il me prenne pour une faible d’esprit ou une fille dure d’oreille.

  — Comment ?

  Ce serait plus facile de lui dire la vérité, mais j’ai peur qu’il tourne les talons en apprenant que je ne suis que secrétaire, même si je suis sur les rangs pour une prochaine promotion. Alors qu’il s’apprête patiemment à reformuler sa question, je le devance
:

  — Et toi, tu es dans quoi ?

  — Medias.

  Ouf ! Je n’ai plus qu’à le faire parler de lui, c’est facile, pour célébrer ça, je bois une nouvelle petite gorgée.

  Enfin, deux…

  — Tu es acheteur d’espaces publicitaires ?

  — Non, je suis à la planification.

  — Oh !

  Je sais que c’est un job plutôt sympa, pas hyperbien payé, mais je ne cherche pas un type plein aux as, au contraire de Kate.

  — C'est marrant, mais je ne t’avais jamais vue à l’agence, dit Jack alors que je suis en train de détailler ses vêtements sans aucune vergogne.

  Je ne suis pas aussi dingue de fringues que Raphaël, mais je sais faire la différence entre un mec élégant et un plouc. Incontestablement, il appartient à la première catégorie. Il porte un costume noir, sobre, mais classe, avec une chemise blanche et une cravate rayée noir et blanc.

  — C'est la première fois que je te vois, moi aussi, lui dis-je à mon tour en espérant qu’il n’a pas remarqué que je le dévore des yeux.

  Mais il me semble que lui aussi ne me quitte pas du regard. Je me sens gênée soudain, nauséeuse, et mal à l’aise. Pourquoi un type comme lui s’intéresse-t-il à une fille comme moi ? Je crois entendre la voix de Buckley, mon meilleur ami : « Arrête tout de suite ton cinéma, Tracey, pourquoi ne s’intéresserait-il pas à toi ? Pourquoi n’as-tu pas confiance en toi ? »

  J’ai confiance en moi, je vaux la peine qu’on s’intéresse à moi. Mentalement, je me répète mon nouveau mantra mais j’ai du mal à y croire. Grâce à Buckley, j’ai pris conscience dernièrement que c’est Will qui m’a complètement déstabilisée. Il m’a ôté toute confiance en moi, et c’est difficile de faire marche arrière. J’ai perdu des kilos, mais je trimballe toujours des tonnes de complexes. Ce soir, par exemple, je devrais être au top de ma forme, hypercontente qu’un type comme Jack vienne vers moi et engage la conversation. Mais ça me semble trop beau pour être vrai. Si on était dans un film, les lumières se seraient éteintes au moment où il se serait avancé vers moi, un faisceau lumineux l’aurait suivi alors que la musique sur la piste serait passée du rock au slow le plus langoureux.

 

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