Les refuges de pierre

Home > Literature > Les refuges de pierre > Page 12
Les refuges de pierre Page 12

by Jean M. Auel


  La jeune femme retint sa respiration lorsqu’une onde d’excitation descendit jusqu’au centre des Plaisirs, suivie d’une autre quand Jondalar aspira l’autre téton entre ses lèvres tout en agaçant le premier de ses doigts habiles. Puis il pressa les deux seins l’un contre l’autre pour prendre les deux tétons à la fois dans sa bouche. Ayla gémit, s’abandonna.

  Jondalar titilla de sa langue les deux pointes érigées avant de s’aventurer jusqu’au nombril, jusqu’au pubis, glissa sa langue chaude dans la fente, lécha le petit bourgeon. Des sensations brûlantes parcouraient Ayla, qui arquait le dos pour s’offrir à lui. Un cri s’échappa de ses lèvres. Passant les bras sous les fesses rondes de sa compagne, il la plaqua contre lui, fit aller sa langue dans la fente en passant sur le bourgeon durci.

  Debout, les mains sur les bras de Jondalar, la respiration haletante entre deux gémissements, Ayla sentit la vague monter en elle à chaque coup de langue puis déferler soudain en spasmes de plaisir. Inondé, il savoura le goût particulier de sa compagne.

  Elle ouvrit les yeux, vit son sourire malicieux.

  — Tu m’as eue par surprise, dit-elle.

  — Je sais.

  — A mon tour, maintenant.

  Avec un rire, elle lui donna une légère poussée qui le fit basculer sur le dos. Elle s’allongea sur lui, l’embrassa, reconnut son propre goût sur les lèvres de Jondalar. Puis elle lui mordilla l’oreille, le cou et la gorge. Il aimait qu’elle joue ainsi avec lui. Elle embrassa sa poitrine, explora de la langue la toison de son torse, poursuivit jusqu’à ce qu’elle trouve le membre déjà prêt. Il ferma les yeux à son tour quand la bouche chaude le saisit, se laissa envahir par la sensation quand Ayla monta et descendit tout en aspirant. Il lui avait appris à le faire, comme elle lui avait appris à lui donner du plaisir.

  Un moment, il pensa à Zelandoni quand elle était jeune et s’appelait Zolena, il se rappela avoir pensé qu’il ne trouverait jamais une femme comme elle. Mais il avait trouvé Ayla, et il éprouva tout à coup un tel sentiment de bonheur qu’il adressa une pensée reconnaissante à la Grande Terre Mère. Que ferait-il s’il perdait un jour Ayla ?

  Son humeur changea brusquement. Il avait apprécié les jeux en prélude, mais maintenant il voulait cette femme. Il se redressa, la fit s’agenouiller puis s’asseoir sur lui, les jambes de chaque côté de son corps. Il la prit dans ses bras, l’embrassa avec une ardeur qui la surprit, la tint serrée. Ayla ne savait pas ce qui avait provoqué ce changement mais son amour pour Jondalar était aussi fort et elle répondit de la même manière.

  Il parcourut de baisers ses épaules et son cou, caressa ses seins. Ayla sentait le désir de Jondalar contre elle, si dur qu’il la soulevait presque. Il pressa la tête contre ses seins, chercha les mamelons. Elle se souleva un peu, se renversa en arrière, et des ondes coururent de nouveau en elle tandis que Jondalar suçait et mordillait. Elle sentit sous elle la hampe dure et fière, se souleva encore un peu et la guida en elle.

  Ce fut presque plus qu’il n’en pouvait supporter quand elle s’abaissa sur lui, le serrant en une étreinte humide et brûlante. Elle se souleva de nouveau, cambra le dos tandis qu’il la maintenait contre lui, d’un bras, pour garder un téton dans sa bouche tout en caressant l’autre de ses doigts, comme s’il ne pouvait se rassasier de sa féminité.

  Haletante, elle sentait le plaisir monter à chaque mouvement, émettait de petites plaintes. Soudain, le désir de Jondalar se fit plus aigu encore, augmentant à chaque montée, à chaque descente. Il lâcha les seins d’Ayla, s’appuya sur les mains et se renversa, poussa, revint en arrière, poussa de nouveau. Ils se mirent à crier tous les deux tandis que les vagues du plaisir montaient en eux à chaque coup de boutoir, jusqu’à ce qu’elles atteignent le sommet en une fabuleuse libération.

  Quelques poussées encore puis Jondalar se laissa retomber dans l’herbe, sentit un caillou sous son épaule, n’y prêta pas attention. Ayla s’affaissa sur lui, la tête sur sa poitrine, puis finit par se redresser. Il lui sourit quand elle se souleva pour se dégager. Il aurait aimé rester contre elle plus longtemps mais ils devaient rentrer. Elle franchit les quelques pas qui la séparaient du ruisseau, s’accroupit pour s’asperger d’eau. Jondalar fit de même.

  — Nous nous baignerons dès que nous serons là-bas, dit-il.

  — Je sais. C’est pour cela que je ne me nettoie pas mieux.

  Pour Ayla, ces ablutions étaient un rite qu’elle avait appris d’Iza, sa mère au Clan, bien que celle-ci doutât que son étrange fille, trop grande et sans attraits, eût un jour l’occasion de l’utiliser. C’était aussi devenu une habitude pour Jondalar, qui n’avait pas toujours été aussi méticuleux sur le chapitre de la propreté.

  Lorsqu’elle se fut rhabillée, Loup s’approcha d’elle, tête baissée. Quand il était encore jeune, elle l’avait dressé à ne pas les déranger pendant qu’ils partageaient les Plaisirs. La présence de l’animal gênait Jondalar, et Ayla n’aimait pas être interrompue à ce moment-là. Comme il n’avait pas suffit de signifier au jeune loup, avec vigueur, qu’il ne devait pas venir les renifler et voir ce qu’ils faisaient, Ayla avait dû lui passer une corde autour du cou pour le tenir à l’écart, quelquefois très loin d’eux. Finalement, il avait appris à ne plus les déranger mais il s’approchait toujours prudemment d’elle ensuite, jusqu’à ce qu’elle lui fasse signe que tout allait bien. Les chevaux, qui broutaient patiemment à proximité, accoururent quand ils les sifflèrent. Ayla et Jondalar les montèrent, retournèrent au bord du haut plateau pour contempler les vallées de la rivière principale et de ses affluents. Depuis leur promontoire, ils découvraient la confluence du petit cours d’eau coulant du nord-ouest avec la rivière principale, venant de l’est. Le premier se jetait dans la seconde juste avant qu’elle tourne au sud.

  En regardant vers le sud, ils constatèrent que le bloc calcaire de la Neuvième Caverne, avec sa longue terrasse, se trouvait à la fin d’une série de falaises. Ce ne fut pas la taille remarquable de cet abri qui retint l’attention d’Ayla mais une autre formation insolite. Longtemps auparavant, lors d’une orogenèse, période de formation de montagnes pendant laquelle des pics impressionnants s’élevaient au rythme lent des temps géologiques, une colonne de roche ignée s’était détachée de son lieu de naissance volcanique et était tombée dans un torrent. Le mur de pierre d’où provenait la colonne avait pris la forme de sa structure cristalline quand un magma brûlant s’était, en refroidissant, transformé en basalte, formant de grands piliers aux côtés plats.

  Le morceau de roche détaché avait été entraîné par les pluies torrentielles et le mouvement des glaciers, mais avait gardé sa forme originelle. La colonne de pierre avait été finalement déposée sur le fond d’une mer intérieure, avec les épaisses couches de sédiments d’origine animale accumulés qui formaient du calcaire sous l’eau.

  Plus tard, les soubresauts de la terre avaient soulevé le fond marin, qui avait fini par se transformer en une contrée de collines et de gorges enserrant des lits de rivière. En érodant les grandes parois calcaires, en y creusant les abris-sous-roche et les grottes habités par les Zelandonii, l’eau et le vent avaient mis à nu l’étonnant morceau de basalte en forme de colonne.

  Comme si sa taille ne suffisait pas à rendre le site unique, l’immense abri était rendu plus singulier encore par cette longue pierre étrange, enchâssée près du haut de l’énorme surplomb et faisant saillie vers le bas. Bien que profondément enfoncée dans la falaise à une extrémité, elle semblait sur le point de tomber et constituait un point de repère incongru, un élément saisissant qui s’ajoutait à l’extraordinaire abri de pierre de la Neuvième Caverne. Ayla l’avait découverte à son arrivée, et, parcourue d’un frisson, avait eu la certitude de l’avoir déjà vue.

  — Cette pierre a un nom ? demanda-t-elle en tendant le bras.

  — On l’appelle la Pierre qui Tombe.

  — Ce nom lui convient parfaitement. Et ta mère n’a-t-elle pas mentionné le nom de ces rivières ?

  —
La rivière principale n’en a pas vraiment, répondit Jondalar. Tout le monde l’appelle simplement la Rivière. Beaucoup pensent que c’est la plus importante de la région, même si ce n’est pas la plus grande. Elle se jette dans une autre rivière bien plus large, au sud d’ici – celle-là, nous l’appelons la Grande Rivière –, mais, comme beaucoup de Cavernes des Zelandonii vivent près de celle-ci, chacun sait que c’est d’elle qu’on parle quand on dit « la Rivière ». Ce petit affluent, là-bas, s’appelle la Rivière des Bois. Beaucoup d’arbres poussent sur ses berges, et il y a plus de bois autour que dans la plupart des vallées. On n’y chasse pas beaucoup, ajouta-t-il.

  D’un hochement de tête, Ayla signifia qu’elle comprenait pourquoi.

  La vallée de l’affluent, flanquée à droite par la falaise calcaire, à gauche par des collines escarpées, ne ressemblait pas aux vallées herbeuses de la rivière principale et des affluents proches. Elle était couverte d’arbres et d’une végétation dense, surtout en aval.

  A la différence des zones découvertes, la vallée boisée n’était pas prisée par les chasseurs. La chasse était plus difficile dans les bois. Les animaux utilisaient les arbres et les broussailles pour se cacher, et ceux qui migraient en vastes troupeaux préféraient les vallées offrant de grandes étendues d’herbe. D’un autre côté, la vallée fournissait du bois pour bâtir des abris, fabriquer des instruments et faire du feu. On y cueillait aussi des fruits et des noix, on y trouvait plusieurs plantes destinées à l’alimentation et à d’autres usages, on y capturait de petits animaux à l’aide de filets ou de pièges. Dans une région relativement peu boisée, personne ne sous-estimait l’importance de la Vallée de la Rivière des Bois.

  A l’extrémité nord-est de la terrasse de la Neuvième Caverne, qui offrait elle aussi une vue dégagée sur les vallées des deux rivières, Ayla distingua les traces d’un grand feu. Elle ne les avait pas remarquées quand elle se trouvait là-bas, trop absorbée qu’elle était à suivre le sentier menant à la prairie des chevaux.

  — Pourquoi allumer un feu aussi grand au bord de la terrasse ? Cela ne peut pas être pour se chauffer. Est-ce pour cuire la nourriture ?

  — C’est un signal, répondit-il.

  Voyant l’expression perplexe de sa compagne, il précisa :

  — Un grand feu à cet endroit se voit de loin. Nous envoyons ainsi des messages aux autres Cavernes, qui les transmettent à leur tour par le même moyen.

  — Quel genre de messages ?

  — Oh, des messages de toutes sortes. Par exemple pour prévenir les chasseurs de l’arrivée des troupeaux. Ou pour annoncer un rassemblement, ou une réunion quelconque.

  — Mais comment les autres savent-ils ce que ce feu signifie ?

  — C’est convenu d’avance, en particulier à la saison de migration des troupeaux, quand une chasse est prévue. Certains feux signifient aussi que quelqu’un a besoin d’aide. Chaque fois que les autres voient un feu à cet endroit, ils comprennent qu’il veut dire quelque chose ; s’ils ne savent pas quoi, ils envoient un messager pour l’apprendre.

  — C’est une idée très ingénieuse. Un peu comme les signes et les signaux du Clan. Communiquer sans mots.

  — Je n’avais pas vu les choses de cette façon mais tu as raison. Pour le retour, il choisit une autre direction en gagnant la Vallée de la Rivière par une piste qui montait et descendait, zigzaguait dans sa partie la plus escarpée, près du sommet, puis tournait à droite à travers les broussailles selon une pente moins raide. Elle aboutissait à la lisière de la rive droite de la Rivière puis coupait à travers la Vallée de la Rivière des Bois jusqu’au pré des chevaux.

  Ayla se sentait détendue mais n’éprouvait plus le même sentiment grisant de liberté qu’à l’aller. Elle aimait bien tous ceux dont elle avait fait la connaissance jusqu’alors, mais elle appréhendait la grande fête du soir, où elle rencontrerait le reste de la Neuvième Caverne des Zelandonii. Elle n’avait pas l’habitude de côtoyer autant de gens en même temps.

  Ils laissèrent Whinney et Rapide dans le pré et trouvèrent l’endroit où poussait la saponaire, que Jondalar dut montrer à Ayla : c’était une espèce qu’elle ne connaissait pas. Elle l’examina, nota les similitudes et les différences afin d’être sûre de l’identifier à l’avenir. Puis Ayla prit sa pochette de fleurs de ceanothus séchées.

  Loup sauta dans la Rivière avec eux mais ne resta pas longtemps après qu’ils eurent cessé de lui prêter attention. Ils nagèrent longuement pour se débarrasser de la poussière et de la crasse du voyage puis, à l’aide d’une pierre ronde, ils écrasèrent la racine de la plante sur un rocher plat dans un peu d’eau pour libérer la mousse de la saponine. Ils s’en frottèrent mutuellement le corps, plongèrent pour se rincer. Ayla donna du ceanothus à Jondalar, en appliqua sur sa propre chevelure mouillée. Les fleurs moussaient peu mais dégageaient une odeur suave et fraîche. Après s’être de nouveau rincée, la jeune femme fut prête à sortir de l’eau.

  Ils se séchèrent avec les peaux de chamois, les étendirent sur le sol et s’assirent dessus, au soleil. Ayla prit un peigne à quatre longues dents sculptées dans de l’ivoire de mammouth, cadeau de son amie mamutoï Deegie, mais quand elle entreprit de le passer dans ses cheveux, Jondalar l’arrêta.

  — Laisse-moi le faire pour toi, dit-il en saisissant l’objet.

  Il aimait peigner la chevelure de sa compagne quand elle venait de la laver, prenait plaisir à sentir l’épaisse masse de cheveux humides sécher en mèches souples. De son côté, Ayla se faisait dorloter.

  — J’aime bien ta mère et ta sœur, dit-elle, assise le dos tourné à Jondalar. Et Willamar.

  — Ils t’aiment bien, eux aussi.

  — Joharran me donne l’impression d’être un bon guide. Tu sais que ton frère et toi plissez le front de la même façon ? Je ne peux que l’aimer, il me paraît familier.

  — Il a été séduit par ton magnifique sourire. Comme moi. Ayla garda un moment le silence puis révéla le tour qu’avaient pris ses pensées par cette remarque :

  — Tu ne m’avais pas dit qu’il y avait tant de gens dans ta Caverne. On se croirait à un Rassemblement du Clan. Et, apparemment, tu les connais tous. Je crois que je n’y arriverai jamais.

  — Ne t’inquiète pas, tu réussiras, assura-t-il en s’attaquant à un nœud particulièrement résistant. Oh ! pardon, j’ai tiré trop fort ?

  — Non, ça va. Je suis heureuse d’avoir enfin rencontré ta Zelandoni. Elle connaît les remèdes, ce sera bien d’avoir quelqu’un avec qui en discuter.

  — C’est une femme d’un grand pouvoir.

  — Cela se voit. Depuis combien de temps est-elle Zelandoni ?

  — Laisse-moi réfléchir... Elle l’est devenue peu après que je suis parti vivre chez Dalanar, je crois. A l’époque, elle était encore Zolena pour moi. Belle. Voluptueuse. Elle n’a jamais été mince mais elle ressemble de plus en plus à la Grande Mère. Je crois qu’elle t’aime bien.

  Jondalar cessa de peigner Ayla, s’esclaffa.

  — Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?

  — Je la revois quand tu lui expliquais comment tu m’as trouvé, l’histoire de Bébé et tout le reste. Chaque fois que tu répondais à une question, elle en avait trois autres à te poser. Tu ne faisais qu’aiguiser sa curiosité. Tu produis cet effet tout le temps ; tu es un mystère, même pour moi. Tu sais que tu es remarquable, femme ?

  En se retournant, Ayla vit qu’il la contemplait avec des yeux pleins d’amour.

  — Donne-moi un peu de temps et je te montrerai que tu peux être remarquable, toi aussi, répondit-elle tandis qu’un sourire sensuel étirait paresseusement ses lèvres.

  Il se pencha pour l’embrasser mais un rire les fit sursauter.

  — Oh ! nous vous dérangeons ? dit une voix.

  C’était la jolie blonde aux yeux gris foncé qui avait écouté Folara parler à ses amies des voyageurs récemment arrivés. Deux autres femmes l’accompagnaient.

  Jondalar fronça légèrement les sourcils.

&nb
sp; — Marona ! Non, tu ne nous déranges pas. Je suis surpris de te voir, c’est tout.

  — Pourquoi ? Tu pensais que moi aussi j’étais partie pour un Voyage imprévu ?

  Gêné, il jeta un coup d’œil à Ayla, qui regardait les femmes.

  — Non. Bien sûr que non. Je suis simplement étonné.

  — Nous nous promenions quand nous vous avons aperçus par hasard, et je n’ai pas pu résister à la tentation de te mettre un peu mal à l’aise. Après tout, nous étions promis l’un à l’autre.

  Ils n’avaient pas été officiellement promis mais Jondalar ne discuta pas. Il lui avait sans aucun doute donné l’impression qu’ils l’étaient.

  — J’ignorais que tu vivais encore ici. Je pensais que tu t’étais unie à quelqu’un d’une autre Caverne.

  — Je l’ai été. Ça n’a pas duré, je suis revenue, répondit Marona, détaillant le corps nu et bronzé de Jondalar. Tu n’as pas beaucoup changé en cinq ans. A part quelques vilaines cicatrices... Mais nous ne sommes pas venues pour parler de toi. Nous sommes ici pour faire la connaissance de ton amie.

  — Elle sera présentée à tout le monde ce soir.

  — C’est ce que j’ai entendu dire, mais nous ne voulons pas d’une présentation rituelle. Nous souhaitons la saluer et lui souhaiter la bienvenue.

  Ne pouvant guère refuser, il s’exécuta.

  — Ayla, du Camp du Lion des Mamutoï, voici Marona, de la Neuvième Caverne des Zelandonii, et ses amies... Portula ? De la Cinquième Caverne ? C’est bien toi ?

  La femme sourit, rougit de plaisir qu’il se souvînt d’elle.

  — Oui, je suis Portula, mais de la Troisième Caverne, maintenant.

  Elle se souvenait fort bien de lui, il avait été choisi pour ses Premiers Rites. Lui-même se rappelait qu’elle avait ensuite fait partie des jeunes filles qui le suivaient partout et essayaient d’être seules avec lui, bien que cela leur fût interdit pendant un an au moins après les Premiers Rites. L’obstination de Portula avait un peu gâché son souvenir d’une cérémonie qui, d’une manière générale, lui laissait un sentiment de tendresse envers la jeune fille.

 

‹ Prev