by Jean M. Auel
— Tu ne t’es pas fait percer ? s’étonna Lorava. Il le faudra. Dommage qu’on ne puisse pas s’en occuper maintenant.
Ayla n’envisageait pas de se faire percer, sauf peut-être le lobe des oreilles pour pouvoir porter les boucles qu’elle gardait dans son sac depuis la Réunion d’Été des Chasseurs de Mammouths. Elle regarda les autres femmes passer des perles et des pendentifs à leur cou, des bracelets à leurs bras.
Elle observa que, de temps en temps, Marona et ses amies jetaient un coup d’œil derrière un panneau de séparation. Un peu lasse de tous ces préparatifs, elle finit par se lever pour aller voir. Lorava sursauta quand l’étrangère découvrit un morceau de bois poli semblable au réflecteur de Marthona.
Ayla n’était pas contente de l’image qu’elle voyait. Les nattes et les torsades de sa chevelure ne présentaient pas la même symétrie que celles des autres femmes. Elle vit Wylopa et Marona échanger un regard, détourner la tête. Quand elle essaya d’attirer l’attention des autres, elles se dérobèrent. Il se passait quelque chose d’étrange, et qu’elle n’aimait pas. En tout cas, elle n’approuvait pas la façon dont on l’avait coiffée.
— Je vais plutôt laisser mes cheveux pendre, dit-elle en ôtant une épingle. Jondalar me préfère comme ça.
Quand elle eut tout défait, elle prit le peigne et le passa dans sa longue et épaisse chevelure blond foncé à laquelle des ondulations naturelles donnaient souplesse et élasticité après un récent lavage. Elle passa son sac à amulettes autour de son cou – il était rare qu’elle ne l’eût pas sur elle mais elle le portait souvent sous ses vêtements – puis s’examina de nouveau dans le réflecteur. Peut-être apprendrait-elle un jour à arranger ses cheveux, mais pour le moment elle aimait mieux les laisser tomber naturellement sur ses épaules. Elle se demanda pourquoi Wylopa n’avait pas remarqué que sa coiffure ne lui allait pas.
Ayla considéra son sac à amulettes dans le réflecteur et essaya de le voir avec les yeux de quelqu’un d’autre. Il était déformé par les objets qu’il contenait, et la transpiration et l’usure avaient assombri son cuir. A l’origine, la pochette contenait un nécessaire à couture. Il ne restait plus que les tuyaux des plumes blanches qui en ornaient autrefois le bas, mais le motif en perles d’ivoire n’avait pas trop souffert et ajoutait une touche plaisante à la tunique toute simple. Elle décida de le porter par-dessus.
Elle se rappela que c’était son amie Deegie qui l’avait persuadée d’y mettre ses amulettes quand elle avait vu la pochette sale et sans ornement qu’Ayla portait alors. Maintenant, ce sac était à son tour vieux et usé ; elle devrait bientôt en fabriquer un autre pour le remplacer, mais elle ne jetterait pas celui-ci. Il contenait trop de souvenirs.
Ayla entendait de l’animation dehors et commençait à se fatiguer de voir les quatre femmes apporter d’infimes modifications à leur visage ou à leur coiffure sans que cela change quoi que ce fût à l’effet global. Enfin, quelqu’un gratta au panneau de cuir brut à l’entrée de l’habitation.
— Tout le monde attend Ayla, fit une voix qui semblait être celle de Folara.
— Elle arrive, répondit Marona. Ayla, tu es sûre que tu ne veux pas que je peigne ton visage ? Après tout, cette fête est pour toi.
— Franchement, non.
— Bon, vas-y puisqu’on t’attend. Nous vous rejoindrons dans un moment, nous devons encore nous changer.
— J’y vais, répondit Ayla, contente d’avoir une excuse pour partir. Merci pour le cadeau. Cette tenue est très confortable.
Elle ramassa ses vieux vêtements et sortit.
Elle ne vit personne sous le surplomb, Folara était partie sans l’attendre. Ayla passa devant chez Marthona, laissa sa tunique usée près de l’entrée, puis se dirigea d’un pas vif vers la foule assemblée dehors, au-delà de l’ombre de la haute saillie de pierre.
Quand elle s’avança dans la lumière du soleil de fin d’après-midi, ceux qui se tenaient à proximité cessèrent de parler pour la fixer des yeux. D’autres poussèrent leurs voisins du coude pour les inciter à regarder eux aussi. Ayla ralentit, s’arrêta. Bientôt toutes les conversations s’interrompirent et, dans le silence qui suivit, quelqu’un lâcha soudain un ricanement étouffé. Un autre s’esclaffa puis un autre encore, jusqu’à ce que l’hilarité devînt générale.
Pourquoi riaient-ils ? Était-ce d’elle qu’ils riaient ? Elle rougit de honte. Avait-elle commis une faute ? Prise d’une envie de s’enfuir, Ayla regarda autour d’elle, vit Jondalar marcher à grands pas dans sa direction, l’air furieux. Marthona approchait aussi.
— Jondalar ! appela-t-elle quand il fut à portée de voix. Pourquoi tout le monde se moque-t-il de moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
Elle avait parlé en mamutoï sans même s’en rendre compte, et il lui répondit dans la même langue :
— Tu portes un sous-vêtement d’hiver de jeune garçon, avec la ceinture qu’il noue autour de sa taille pendant sa période d’initiation pubertaire, pour faire savoir qu’il est prêt à rencontrer sa femme-donii.
— D’où proviennent ces vêtements ? demanda Marthona en les rejoignant.
— De Marona, répondit Jondalar à la place de sa compagne. Elle est venue quand nous étions à la Rivière et a proposé à Ayla de l’aider à s’habiller pour la célébration de ce soir. J’aurais dû me douter qu’elle avait en tête quelque méchant tour pour se venger de moi.
Tous trois se tournèrent vers l’habitation du frère de Marona et découvrirent les quatre femmes à la limite de l’ombre du surplomb. Elles se tenaient les côtes, riant si fort que des larmes coulaient sur leur visage, laissant sur leur beau maquillage des traînées rouges et noires.
Ayla sentit la colère flamber en elle. C’était cela, le cadeau qu’elles voulaient lui offrir ? Pour lui souhaiter la bienvenue ? Elles voulaient qu’on se moque d’elle ? Elle comprit que de tous les vêtements qu’elles avaient préparés, aucun ne convenait à une femme. Mais en plus des vêtements d’homme, elles avaient voulu lui faire une coiffure affreuse, pour achever de la rendre ridicule.
Ayla avait toujours aimé rire. Quand elle vivait avec le Clan, elle avait été la seule à rire jusqu’à la naissance de son fils. Lorsque ceux du Clan faisaient une grimace évoquant vaguement un sourire, ce n’était pas un signe de bonheur. C’était l’expression de leur nervosité ou de leur peur. Son fils était le seul bébé qui souriait et riait comme elle et, bien que cela mît les autres mal à l’aise, elle adorait les gloussements joyeux de Durc.
Quand elle vivait seule dans sa vallée, elle riait de plaisir devant les cabrioles de Whinney et de Bébé. Puis le sourire facile de Jondalar et son rire rarement contenu lui avaient fait comprendre qu’elle avait rencontré quelqu’un de semblable à elle. C’étaient de même le sourire chaleureux de Talut et ses rires qui l’avaient encouragée à se rendre au Camp du Lion à leur première rencontre. Elle avait noué de nombreuses amitiés pendant leur Voyage, elle avait souvent ri, mais jamais on n’avait ri d’elle. Elle ne savait pas qu’on pouvait se servir du rire pour faire mal. C’était la première fois que le rire lui apportait de la peine et non de la joie.
Marthona n’était pas contente, elle non plus, de la vilaine farce.
— Viens avec moi, Ayla, dit-elle. Je vais te donner une tenue plus appropriée. Je suis sûre que nous trouverons parmi mes vêtements quelque chose que tu pourras porter.
— Ou parmi les miens, proposa Folara, qui avait assisté à l’incident et était venue réconforter la compagne de son frère. Ayla fit quelques pas vers la demeure de Marthona, puis s’arrêta.
— Non, décida-t-elle.
Ces femmes lui avaient offert des vêtements d’homme comme « cadeau de bienvenue » pour qu’elle parût étrangère, différente, pour montrer qu’elle n’avait pas sa place chez les Zelandonii. Elle les avait remerciées de leur « cadeau »... et elle le porterait ! Ce n’était pas la première fois qu’elle était la cible de regards ébahis. Elle avait toujours été le phénomène, le laideron, la fille étrange pour
ceux du Clan. Ils n’avaient pas ri d’elle – puisqu’ils ne savaient pas rire – mais ils l’avaient tous dévisagée avec curiosité quand elle était arrivée au Rassemblement.
Si elle avait été capable de supporter d’être la seule qui fût différente, la seule qui n’appartînt pas au Clan pendant tout le Rassemblement, elle pouvait à coup sûr affronter les Zelandonii. Au moins, elle avait le même aspect qu’eux. Cambrant le dos, elle serra les mâchoires et affronta du regard la foule hilare.
— Merci, Marthona. Merci à toi aussi, Folara. Mais cette tenue fera l’affaire. Elle m’a été remise en cadeau de bienvenue. Il serait discourtois de la rejeter.
Un coup d’œil derrière elle lui apprit que les quatre amies n’étaient plus là. Elles avaient dû retourner chez le frère de Marona. Ayla se tourna de nouveau vers la foule nombreuse qui s’était massée sur la terrasse et avança. Médusées, Marthona et Folara regardèrent Jondalar quand Ayla passa devant elles, mais il ne put que hausser les épaules et secouer la tête.
Du coin de l’œil, Ayla saisit un mouvement familier : Loup était apparu en haut du sentier et courait vers elle. Quand il la rejoignit, elle se tapota les clavicules et il posa ses pattes de devant sur les épaules de la jeune femme, lui lécha le cou, le prit délicatement entre ses mâchoires. Un murmure monta de la foule. Ayla fit signe au loup de descendre et de la suivre de près, comme elle lui avait appris à le faire à la Réunion d’Été des Mamutoï.
Elle se fraya un chemin parmi les Zelandonii avec une détermination, un air de défi qui les réduisirent au silence. Bientôt, plus personne n’eut envie de rire.
Ayla marcha vers un groupe de gens qu’elle avait déjà rencontrés. Willamar, Joharran, Zelandoni la saluèrent. Se retournant, elle découvrit que Jondalar lui emboîtait le pas, suivi de Marthona et de Folara.
— Il y a encore ici des personnes que je ne connais pas. Tu veux bien me présenter, Jondalar ? Joharran s’avança pour se charger lui-même des présentations.
— Ayla des Mamutoï, membre du Camp du Lion, Fille du Foyer du Mammouth. Choisie par l’Esprit du Lion des Cavernes, Protégée par l’Esprit de l’Ours des Cavernes... Amie de deux chevaux et d’un loup, voici ma compagne, Proleva de la Neuvième Caverne des Zelandonii, fille de...
Willamar souriait tandis qu’on présentait Ayla aux parents et aux amis, mais son expression n’était en rien moqueuse. Marthona, de plus en plus étonnée, observait la jeune femme que son fils avait amenée. Elle croisa les yeux de Zelandoni et les deux femmes échangèrent un regard entendu : elles en discuteraient plus tard.
Beaucoup d’autres l’observaient aussi, en particulier les hommes, qui commençaient à remarquer que les vêtements de garçon, malgré ce qu’ils signifiaient pour eux, allaient bien à la femme qui les portait. Toute l’année, elle avait voyagé, à pied ou juchée sur un cheval, ce qui avait développé ses muscles. Le sous-vêtement d’hiver épousait son corps mince et bien fait. Comme elle n’était pas parvenue à lacer les lanières sur ses seins fermes mais généreux, l’ouverture en V révélait le creux de sa poitrine, spectacle plus émoustillant que les seins nus qu’ils voyaient souvent. Les jambières accentuaient le galbe de ses longues jambes et ses fesses rondes ; la ceinture, malgré ce que son motif symbolisait, mettait en valeur une taille que le premier stade de la grossesse n’avait que légèrement épaissie.
Sur Ayla, le vêtement prenait un sens nouveau. Même si les femmes Zelandonii étaient nombreuses à porter des peintures et des ornements faciaux, leur absence ne faisait que souligner la beauté naturelle de la jeune étrangère. Ses longs cheveux cascadant en boucles qui capturaient les derniers rayons du soleil offraient un contraste sensuel et attirant avec les coiffures ordonnées des autres femmes. Elle semblait jeune et rappelait aux hommes mûrs leur jeunesse, leur éveil au Don du Plaisir de la Grande Terre Mère. Elle leur inspirait le désir de redevenir jeunes et de l’avoir pour femme-donii.
L’étrangeté de la tenue d’Ayla fut vite oubliée, acceptée comme convenant, d’une certaine façon, à la belle étrangère à la voix grave et à l’accent exotique. Ce n’était certes pas plus étrange que le pouvoir qu’elle exerçait sur Loup et les chevaux.
Jondalar remarqua la façon dont les Zelandonii contemplaient sa compagne et entendit un homme commenter :
— C’est une femme superbe que Jondalar a ramenée.
— Il fallait s’y attendre, répondit une voix de femme. Mais elle a aussi du courage et de la volonté. J’aimerais la connaître mieux.
Ces propos incitèrent Jondalar à regarder de nouveau Ayla, et soudain, oubliant l’incongruité de sa tenue, il la vit comme elle était. Peu de femmes pouvaient s’enorgueillir d’un corps aussi remarquable, en particulier celles dont une grossesse ou deux avaient relâché les muscles. Peu de femmes auraient choisi de porter un vêtement aussi ajusté, même s’il avait été destiné à une femme ; la plupart auraient préféré une tunique plus ample, moins révélatrice, plus confortable. Et il admirait cette coiffure sans apprêt. Ayla est une femme magnifique, pensa-t-il. Courageuse, qui plus est. Il se détendit, sourit en se rappelant leur promenade à cheval et leur halte sur le haut plateau, conclut qu’il avait de la chance.
Gloussant encore, Marona et ses trois complices étaient retournées à l’habitation du frère pour parfaire leur maquillage. Elles avaient prévu de changer de tenue et de mettre leurs plus beaux atours en vue d’une entrée triomphale.
Marona troqua son pagne contre une jupe longue en cuir souple rehaussée d’une jupe de dessus à franges qu’elle enroula et attacha sur ses hanches, mais garda le même haut décoré. Portula enfila sa jupe et son haut préférés. Lorava n’avait avec elle que sa courte tunique, mais ses amies lui prêtèrent une jupe de dessus à longues franges, plusieurs colliers et bracelets, la coiffèrent et lui peignirent le visage avec plus de soin que jamais. Wylopa défit en riant ses vêtements d’homme pour enfiler son pantalon richement décoré, d’un rouge orangé, et une tunique plus foncée, bordée d’une frange sombre.
Quand elles furent prêtes, elles quittèrent l’habitation et se dirigèrent ensemble vers la terrasse, mais en les découvrant, les autres leur tournèrent délibérément le dos. Les Zelandonii n’étaient pas un peuple cruel. Ils avaient ri de l’étrangère uniquement parce qu’ils avaient été étonnés de voir une femme adulte porter le sous-vêtement d’hiver et la ceinture pubertaire d’un jeune garçon. Mais la plupart étaient mécontents de cette farce grossière qui donnait d’eux une mauvaise image, en les faisant paraître discourtois et inhospitaliers. Ayla était leur hôte et ferait bientôt partie de leur Caverne. Elle s’était tirée avec honneur de cette méchante plaisanterie en montrant une bravoure qui les rendait fiers d’elle.
Les quatre jeunes femmes virent un groupe, s’approchèrent, découvrirent qu’Ayla en occupait le centre et qu’elle portait encore les vêtements qu’elles lui avaient donnés. Elle ne s’était même pas changée ! Marona en resta sidérée. Elle était pourtant certaine qu’un des parents de Jondalar prêterait à l’étrangère quelque chose de plus convenable... si toutefois elle osait se montrer de nouveau. Or son plan pour ridiculiser la femme que Jondalar avait ramenée de son Voyage s’était retourné contre elle, révélant la créature mauvaise et rancunière qu’elle était.
Elle avait persuadé ses amies de participer à cette farce en leur promettant qu’elles seraient au centre de l’attention générale. Au lieu de quoi, tout le monde parlait de la femme de Jondalar. Même son curieux accent, dont Lorava s’était presque moquée ouvertement, et que Wylopa avait du mal à comprendre, était jugé exotique et charmant.
C’était Ayla qui se retrouvait au centre de l’attention, et les trois amies de Marona regrettèrent de s’être laissé convaincre. Portula, la plus réticente, avait accepté uniquement parce que Marona avait promis de lui peindre le visage et qu’elle était renommée pour la délicatesse de ses dessins faciaux. Ayla ne semblait pas antipathique, en fin de compte. Elle se montrait amicale et se liait maintenant d’amitié... av
ec tout le monde.
Pourquoi n’avaient-elles pas remarqué que le vêtement de jeune garçon mettait en valeur la beauté de la nouvelle venue ? Elles n’avaient vu que ce qu’elles s’attendaient à voir : le symbole, et non pas la réalité. Aucune d’entre elles n’aurait osé porter une telle tenue en public, mais pour Ayla cela n’avait pas d’importance. Elle était insensible à ce que ce vêtement représentait, elle le trouvait simplement confortable. Une fois les rires retombés, elle avait oublié sa singularité. Et, comme elle n’y pensait plus, les autres l’oublièrent eux aussi.
Un gros bloc de calcaire occupait un point de la terrasse devant le vaste abri. Il s’était détaché du surplomb depuis si longtemps que nul ne se rappelait l’époque où il n’était pas là. On l’utilisait souvent pour attirer l’attention de tous : en grimpant dessus, on se trouvait à deux pieds au-dessus de la foule.
Lorsque Joharran sauta sur la Pierre de la Parole, le silence se fit parmi les Zelandonii. Il tendit la main à Ayla pour l’aider à monter puis invita Jondalar à la rejoindre. Sans invitation, Loup bondit sur le bloc de craie et se glissa entre la femme et son compagnon. Ensemble sur le bloc de pierre, le bel homme de haute taille, la femme à la beauté exotique et le splendide carnassier composaient un tableau étonnant. Marthona et Zelandoni contemplèrent le trio puis échangèrent un regard, chacune ruminant des pensées qu’elle eût été bien en peine de traduire en mots.
Joharran attendit d’avoir toute l’attention de la Neuvième Caverne. Apparemment, il ne manquait personne. Il remarqua plusieurs membres de grottes voisines, d’autres encore un peu plus loin, et se rendit compte que le rassemblement était plus important qu’il ne l’avait pensé.
La plupart des membres de la Troisième Caverne étaient là-bas sur la gauche, et ceux de la Quatorzième se tenaient près d’eux. Au fond à droite, il y avait de nombreux représentants de la Onzième, et même des membres de la Deuxième, et quelques-uns de leurs parents de la Septième, vivant de l’autre côté de la vallée. Joharran remarqua aussi, disséminés parmi les autres, quelques hommes de la Vingt-Neuvième Caverne ainsi qu’un couple de la Cinquième. Toutes les Cavernes du voisinage étaient représentées, et certains étaient venus de loin.