Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 35

by Jean M. Auel


  Ayla avait appris pendant la chasse que les marques sur les lances permettaient de savoir qui avait tué un animal. Elle ignorait alors que cela s’appelait un abelan.

  — Quel est ton abelan, Jondalar ?

  — Il n’a rien de particulier, c’est un simple dessin. Je vais te montrer.

  Il lissa la terre battue et, de son doigt, traça une ligne, puis une autre, d’abord parallèle à la première, mais la rejoignant ensuite pour former une pointe. Près de la pointe, un trait réunissait les deux lignes.

  — J’ai toujours pensé que, le jour où je suis né, le Zelandoni n’a pas réussi à trouver autre chose, dit Jondalar, qui se tourna vers la Première et sourit. Ou alors c’est une queue d’hermine, blanche avec le bout noir. J’ai toujours aimé ces petites queues d’hermine. Tu crois que mon abelan pourrait être une hermine ?

  — Tu as pour totem le Lion des Cavernes, comme moi. Ton abelan peut être tout ce que tu veux. Pourquoi pas une hermine ? Les hermines sont de petites bêtes féroces mais très jolies en hiver, toutes blanches excepté leurs yeux et le bout de leur queue. En fait, leur pelage brun d’été n’est pas laid non plus. Quel est l’abelan de Shevonar ?

  — J’ai vu une de ses sagaies près de l’endroit où il repose. Je vais la chercher.

  Jondalar alla prendre l’arme et montra à Ayla la marque symbole, représentation stylisée d’un mouflon, le mouton des montagnes aux grandes cornes incurvées.

  — J’en aurai besoin pour faire une copie de son abelan, dit Zelandoni.

  — Une copie ? Pourquoi ? s’enquit Ayla.

  — Le symbole qui marquait ses lances, ses vêtements et autres biens personnels sera apposé sur son poteau tombal, répondit Jondalar.

  Comme ils retournaient aux habitations, Ayla songea à leur discussion et en tira quelques conclusions. Bien que l’objet symbole, l’elandon, fût caché, la marque, l’abelan, qui figurait dessus, était connue non seulement de l’individu qu’il symbolisait mais de tous les autres. Cette marque possédait un certain pouvoir, en particulier pour celui à qui elle appartenait, mais pas pour ceux qui auraient voulu en faire mauvais usage. Elle était trop évidente. Le vrai pouvoir venait du caché, de l’ésotérique.

  Le lendemain matin, Joharran frappa au panneau à l’entrée de la demeure de Marthona. Jondalar écarta le lourd rideau et fut surpris de voir son frère.

  — Tu ne vas pas à la réunion, ce matin ?

  — Si, répondit le chef de la Neuvième Caverne. Mais je voudrais d’abord vous parler, à Ayla et à toi.

  — Alors entre.

  Joharran s’avança, laissa le rideau retomber derrière lui. Marthona et Willamar sortirent de leur pièce et l’accueillirent chaleureusement. Ayla, qui faisait glisser les restes du petit déjeuner dans un bol destiné à son loup, leva la tête et sourit.

  — Joharran veut nous parler, lui annonça Jondalar.

  — Cela ne sera pas long, assura Joharran. J’ai réfléchi à ces instruments. Si d’autres avaient pu lancer leur sagaie d’aussi loin que toi, Jondalar, nous aurions peut-être pu arrêter le bison avant qu’il ne piétine Shevonar. C’est trop tard pour lui, mais je veux que le reste des chasseurs en profite. Accepteriez-vous de montrer à tous comment fabriquer un lance-sagaie et comment s’en servir ?

  — Volontiers, acquiesça son frère. C’est d’ailleurs ce que je comptais faire.

  Tous les habitants de la demeure de Marthona, Folara exceptée, accompagnèrent Joharran au lieu de réunion situé à l’extrémité sud du vaste abri. Un bon nombre de Zelandonii s’y trouvaient déjà. Des messagers avaient été envoyés aux Zelandonia des Cavernes qui avaient participé à la chasse pour les convier à venir discuter de la cérémonie funéraire. Outre le chef spirituel de la Neuvième Caverne, les doniates de la Quatorzième, de la Onzième, de la Troisième, de la Deuxième et – parce qu’elle était liée à la Deuxième – de la Septième Caverne étaient présents. La plupart de ceux dont les Zelandonii recherchaient l’avis et les conseils étaient également là, ainsi que d’autres, simplement intéressés.

  — L’Esprit du Bison a pris l’un de nous en échange d’un des siens, commença la doniate obèse. C’est un sacrifice que nous devons accepter quand la Mère l’exige.

  Elle parcourut des yeux le cercle des participants, qui hochaient la tête en signe d’approbation. Jamais sa formidable présence n’était aussi manifeste que lorsqu’elle se trouvait parmi d’autres Zelandonia. Il sautait alors aux yeux qu’elle était la Première parmi Ceux Qui Servent la Mère.

  Tandis que la réunion se poursuivait, deux des doniates s’opposèrent sur un point mineur, et la Première les laissa débattre entre eux. Joharran cessa de les écouter pour songer à l’endroit où installer des cibles pour que ses chasseurs s’entraînent au lance-sagaie avant la Réunion d’Été. Pas aujourd’hui, en tout cas. Aujourd’hui, personne n’utiliserait d’arme. C’était le jour où l’esprit de Shevonar serait guidé vers le Monde d’Après.

  Zelandoni pensait elle aussi à autre chose tout en feignant de s’intéresser aux discussions. Elle réfléchissait au sort de Thonolan depuis que Jondalar lui avait remis la pierre opalescente ramassée sur sa tombe, tout là-bas à l’est, et attendait le moment opportun pour en parler.

  Elle savait que Jondalar et Ayla devraient l’aider. Établir le contact avec le Monde d’Après était effrayant en toute circonstance, en particulier pour ceux qui n’y étaient pas préparés, et même pour ceux qui l’étaient cela pouvait se révéler dangereux. C’était moins risqué quand il y avait beaucoup de monde à la cérémonie pour soutenir ceux qui entraient en contact avec les Esprits.

  Puisque Shevonar avait été tué pendant une chasse à laquelle avaient participé la plupart des Cavernes proches, la cérémonie funéraire devait réunir l’ensemble de la communauté et invoquer sa protection. Ce serait peut-être le moment idéal pour tenter de pénétrer plus profondément dans le Monde des Esprits et d’y chercher la force de vie de Thonolan. Zelandoni jeta un coup d’œil à Ayla, se demanda comment elle réagirait. L’étrangère ne cessait de la surprendre par ses connaissances, ses capacités et même son attitude.

  La doniate avait été flattée lorsque la jeune femme était venue lui demander si elle n’aurait pas pu faire plus pour Shevonar. Elle avait montré en outre une sagacité étonnante en conseillant à Jondalar de prélever une pierre sur la tombe de son frère, d’autant plus étonnante qu’elle ne connaissait pas les pratiques des Zelandonii. La pierre qui s’était présentée à lui était à coup sûr unique. Elle semblait ordinaire, une simple pierre grise au bord assez tranchant, jusqu’à ce qu’en la retournant on découvrît la facette d’un bleu chatoyant piquetée de points rouges.

  Ce bleu opalescent est sans nul doute un élément de clarté, pensa-t-elle, et le rouge est la couleur de la vie, la plus importante des Cinq Couleurs Sacrées de la Mère. Cette petite pierre est donc un objet puissant. Il faudra en faire quelque chose lorsque nous en aurons terminé.

  Elle écoutait d’une oreille les arguments contradictoires quand il lui vint à l’esprit que cette pierre exceptionnelle était une sorte de substitut. L’endroit le plus sûr où la garder serait donc une fissure de la grotte sacrée, près des autres pierres de substitution de sa famille. Elle savait où se trouvaient presque toutes les pierres de la Neuvième Caverne, et beaucoup de celles des autres Cavernes. Elle connaissait même la cachette de plusieurs elandon.

  Des circonstances inhabituelles l’avaient amenée à assumer les devoirs d’un parent et à prendre la responsabilité des elandon de plusieurs enfants. Elle avait aussi dissimulé les objets symboles de quelques personnes qui en étaient incapables, mentalement ou physiquement. Elle n’en parlait jamais, elle n’essaierait jamais de faire usage du secret qu’elle détenait. Elle avait conscience des dangers qu’elle-même et la personne représentée risquaient de courir.

  L’esprit d’Ayla s’était mis lui aussi à dériver. Elle connaissait mal les pratiques funéraires des Zelandonii, et la discussion, interminable, lu
i échappait en grande partie. Elle ne connaissait même pas les mots ésotériques qu’ils prononçaient et préférait repenser à des connaissances qu’elle venait d’acquérir.

  Les Zelandonii enfouissaient leurs morts en terre sacrée mais changeaient de lieu après un certain nombre d’enterrements. Rassemblés en un même endroit, trop d’Esprits errants pouvaient acquérir trop de pouvoir. On enterrait ensemble ceux qui étaient morts en même temps ou ceux qu’unissaient des liens particuliers, mais il n’existait pas de site unique. Les défunts reposaient dans plusieurs petites zones disséminées autour de l’abri.

  Quel que fût l’endroit choisi, le site était marqué par des poteaux enfoncés dans le sol autour des tombes, à peu de distance les uns des autres, et au pied de chaque tombe. Ils portaient, sculptés ou peints, les abelan des Zelandonii qui y étaient inhumés, symboles mettant en garde contre le danger de pénétrer dans la zone. Les Esprits qui n’avaient plus de corps à habiter rôdaient dans l’espace délimité par les poteaux mais ne pouvaient s’aventurer au-delà. Les Zelandonia avaient érigé cette barrière d’exorcisme pour que les Esprits qui ne trouvaient pas le chemin du Monde d’Après ne puissent voler le corps d’une personne encore de ce monde.

  Sans une forte protection, ceux qui pénétraient dans l’espace clos s’exposaient à un grave danger. Les Esprits commençaient à se rassembler avant même qu’un cadavre ait été enseveli, et il arrivait qu’ils tentent de s’emparer du corps d’un être vivant, en luttant avec l’esprit de cet être pour le dominer. Cela se traduisait en général par un changement radical du comportement de l’intéressé, qui se mettait à commettre des actes qui ne lui ressemblaient pas, voyait des choses invisibles pour les autres ou criait sans raison apparente, devenait violent, semblait incapable de comprendre le monde qui l’entourait et se retirait en lui-même.

  Après de nombreuses années, quand les poteaux étaient tombés d’eux-mêmes et avaient pourri dans la terre, que la végétation avait recouvert les tombes, le terrain n’était plus considéré comme sacré et dangereux. Les Esprits étaient partis. On disait que la Grande Terre Mère avait repris Son bien et restitué l’endroit à Ses enfants.

  Ayla et Joharran reportèrent leur attention sur la discussion dès qu’ils entendirent la voix de la Première. Comme les Zelandonia ne parvenaient pas à régler leur différent, la puissante doniate avait jugé qu’il était temps d’intervenir. Elle prit une décision qui intégrait des éléments des deux points de vue et la présenta de façon qu’elle apparût comme la seule solution possible. Les participants purent alors passer aux protections dont auraient besoin ceux qui porteraient le corps de Shevonar, pour ne pas être assaillis par les âmes égarées.

  Auparavant, on organiserait un grand festin pour revigorer toute la communauté, afin que l’esprit de chaque Zelandonii ait la force de repousser les âmes perdues, et naturellement tous comptaient sur Proleva pour s’en charger. On discuta aussi de la nourriture qui serait placée dans la tombe, avec les armes et les outils de Shevonar. Elle ne serait pas consommée, mais son Esprit nourrirait l’Esprit détaché du corps et lui donnerait la force de trouver son chemin. Tout était prévu pour que l’âme en partance n’eût aucune raison de faire demi-tour ou de s’attarder trop longtemps.

  Plus tard dans la matinée, Ayla partit galoper avec Whinney, Rapide et Loup courant derrière elle. Puis elle étrilla les chevaux, les inspecta pour vérifier qu’ils allaient bien. Elle avait pour habitude de passer de longs moments avec eux chaque jour, mais depuis leur arrivée elle restait avec Jondalar la plupart du temps et ils lui manquaient. A en juger par le débordement d’affection avec lequel ils l’accueillirent, elle leur manquait aussi.

  En rentrant, elle passa chez Joharran et demanda à Proleva si elle savait où était Jondalar.

  — Il est allé creuser une fosse pour Shevonar avec Joharran, Rushemar et Solaban, répondit Proleva.

  Elle avait beaucoup à faire avec la préparation du repas mais, pour le moment, elle attendait les autres et disposait d’un peu de temps. Désireuse de mieux connaître cette femme aux nombreux talents, qui serait bientôt unie au frère de son compagnon, elle proposa :

  — Veux-tu une camomille ?

  Ayla hésita.

  — Il faut que je retourne chez Marthona, mais une autre fois, avec plaisir.

  Loup, qui avait apprécié la promenade autant que les chevaux, avait suivi Ayla à l’intérieur. Découvrant l’animal, Jaradal se précipita vers lui, et Loup tendit son museau à l’enfant pour être caressé. Avec un rire ravi, Jaradal lui gratta la tête.

  — Ayla, je dois t’avouer que j’ai été très inquiète quand Jaradal m’a raconté qu’il avait touché ton loup. Il est difficile d’imaginer qu’un animal qui chasse et mange de la viande puisse être aussi doux avec des enfants. La fois où Folara l’a amené ici et où j’ai vu Marsola se rouler sur lui, je n’arrivais pas à y croire. Elle lui tirait les poils, elle lui mettait les doigts dans les yeux, elle lui ouvrait même les mâchoires pour regarder à l’intérieur de sa gueule, et il restait sans bouger, comme s’il aimait ça. J’étais sidérée. Même Salova souriait, alors qu’elle avait été terrifiée en voyant son bébé avec cet animal la première fois.

  — Loup éprouve une tendresse particulière pour les petits, expliqua Ayla. Il a grandi en jouant et en dormant avec des enfants dans la hutte du Camp du Lion. Pour lui, ils étaient de la même portée, et les loups adultes sont toujours protecteurs et indulgents envers les jeunes de leur meute. Loup semble penser que tous les enfants appartiennent à sa meute.

  En se dirigeant vers la demeure de Marthona, Ayla songea à quelque chose qui l’avait intriguée chez Proleva et qu’elle n’arrivait pas à définir. Quelque chose dans la façon dont elle se mouvait, dont sa tunique ample enveloppait son corps... Soudain, elle trouva et sourit : Proleva était enceinte, elle en était sûre !

  Il n’y avait personne chez Marthona, et Ayla regretta de ne pas être restée boire une camomille avec Proleva. Où pouvait se trouver la mère de Jondalar ? Peut-être était-elle allée voir Zelandoni. Les deux femmes semblaient proches, ou du moins se connaissaient bien. Elles échangeaient souvent des regards entendus. Si Ayla décidait de chercher Marthona, elle aurait une bonne raison de se rendre chez la doniate, qu’elle avait assurément envie de mieux connaître.

  Bien sûr, je n’ai pas besoin de voir Marthona, et Zelandoni est très occupée en ce moment. Je devrais peut-être éviter de la déranger, se dit Ayla, mais elle ne savait pas quoi faire et souhaitait se rendre utile. Elle pouvait tout au moins proposer son aide.

  Ayla alla à l’habitation de Zelandoni, frappa au panneau proche de l’entrée. L’obèse devait se tenir à proximité car elle écarta le rideau presque aussitôt.

  — Ayla, fit-elle, surprise d’apercevoir la jeune femme et le loup. Je peux faire quelque chose pour toi ?

  — Je cherche Marthona. Elle n’est pas chez elle ni avec Proleva. J’ai pensé qu’elle était peut-être ici.

  — Non.

  — Désolée de t’avoir dérangée, tu as beaucoup à faire.

  — Aucune importance, repartit la doniate, qui remarqua alors que la jeune femme semblait attendre quelque chose. Tu voulais voir Marthona pour une raison particulière ?

  — Non, j’ai simplement pensé qu’elle avait peut-être besoin de moi.

  — Si tu cherches à t’occuper, tu peux m’aider, dit Zelandoni, qui écarta le rideau en se reculant. Le grand sourire d’Ayla fit comprendre à la doniate que c’était le véritable motif de sa venue.

  — Loup peut entrer ? Il ne dérangera rien.

  — Je le sais. Nous nous comprenons, lui et moi, je te l’ai dit, répondit Zelandoni en gardant le rideau écarté pour permettre à l’animal de suivre Ayla. Il faut réduire en poudre l’ocre rouge que tu m’as rapportée. Voilà le mortier. (Elle indiqua un bloc de pierre rougie dans lequel des années d’usage avaient creusé une petite cuvette.) Et voilà la pierre pour écraser. Jonokol sera bientôt ici et m’aidera à faire un poteau portan
t l’abelan de Shevonar. Il est mon acolyte.

  — J’ai rencontré un homme de ce nom à la fête de bienvenue, mais il m’a dit qu’il était artiste.

  — Jonokol est artiste, mais c’est aussi mon acolyte. Je crois qu’il est plus artiste qu’acolyte, cependant. Il ne s’intéresse pas aux remèdes, ni à la façon de trouver le chemin du Monde des Esprits. Il se contente de son rang d’acolyte, mais il est encore jeune. Le temps nous dira ce qu’il en est. Il peut encore se sentir appelé. En attendant, c’est un excellent artiste et un très bon assistant.

  Après une pause, la doniate reprit :

  — La plupart des artistes sont aussi Zelandonia. Jonokol l’est depuis que, tout jeune, il a montré quelque talent.

  Ayla était contente d’écraser l’oxyde de fer rouge : c’était une façon d’aider qui ne nécessitait aucune formation particulière, et le côté machinal de la besogne lui laissait l’esprit libre. Elle se demanda pourquoi des artistes comme Jonokol étaient admis si tôt dans la Zelandonia, alors qu’ils étaient trop jeunes pour en comprendre le sens. Pourquoi les artistes devaient-ils faire partie de la Zelandonia ?

  Pendant qu’elle s’affairait avec le mortier, Jonokol arriva. Il regarda Ayla, puis le loup, avec surprise. L’animal leva la tête, jeta un coup d’œil à Ayla, se raidit pour être prêt à bondir si elle le lui ordonnait. Elle lui adressa un signe voulant dire que l’homme était le bienvenu. Le loup se détendit mais resta vigilant.

  — Ayla est venue nous aider, expliqua Zelandoni. Je crois savoir que vous vous connaissez.

  — Oui, nous nous sommes rencontrés le soir de son arrivée, dit Jonokol. Salutations, Ayla.

  Elle finit de réduire les mottes rouges en poudre fine, apporta le résultat de son travail à la doniate en espérant que celle-ci lui confierait une autre tâche, mais il apparut bientôt que Zelandoni et Jonokol attendaient tous deux qu’elle s’en aille.

 

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