Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 39

by Jean M. Auel


  Première Femme reçut le savoir qui l’aiderait à vivre

  Et qu’elle transmettrait à ses semblables.

  Première Femme saurait comment apprendre, comment croître

  La Mère avait presque épuisé Sa force vitale.

  Pour transmettre l’Esprit de la Vie,

  Elle fit en sorte que tous Ses enfants procréent,

  Et Première Femme reçut aussi le Don d’enfanter.

  Mais Première Femme était seule, elle était la seule.

  La Mère se rappela Sa propre solitude,

  L’amour de Son ami, sa présence caressante.

  Avec la dernière étincelle, Son travail reprit,

  Et, pour partager la vie avec Femme, Elle créa Premier Homme.

  La Mère à nouveau donnait, un nouvel être vivait.

  Femme et Homme la Mère enfanta

  Et pour demeure, elle leur donna la Terre,

  Ainsi que l’eau, le sol, toute la création,

  Pour qu’ils s’en servent avec discernement.

  Ils pouvaient en user, jamais en abuser.

  Aux Enfants de la Terre, la Mère accorda

  Le Don de Survivre, puis Elle décida

  De leur offrir celui des Plaisirs

  Qui honore la Mère par la joie de l’union.

  Les Dons sont mérités quand la Mère est honorée.

  Satisfaite des deux êtres qu’Elle avait créés,

  La Mère leur apprit l’amour et l’affection.

  Elle insuffla en eux le désir de s’unir,

  Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.

  Avant qu’Elle eût fini, Ses enfants L’aimaient aussi.

  Les Enfants de la Terre étaient nés, la Mère pouvait se reposer.

  Ayla attendit la suite mais il n’y eut que le silence, et elle comprit que le Chant de la Mère avait pris fin.

  Les Zelandonii regagnèrent leurs Cavernes par groupes de deux ou trois. Certains ne seraient pas de retour chez eux avant le milieu de la nuit, d’autres projetaient de dormir chez des amis ou des parents. Les Zelandonia et quelques acolytes restaient sur le site sacré pour se charger d’autres aspects plus ésotériques de la cérémonie et ne rentreraient pas avant le lendemain matin.

  Quelques-uns accompagnèrent Relona chez elle pour passer la nuit dans son habitation, allongés sur le sol pour la plupart. Il fallait qu’elle fût entourée. Il était arrivé que l’esprit d’un compagnon mort tentât de rentrer chez lui avant de comprendre qu’il n’appartenait plus à ce monde. Les compagnes restées seules étaient exposées aux Esprits rôdeurs et avaient besoin de la protection de nombreuses personnes pour éloigner les influences maléfiques. Les plus âgées, en particulier, étaient tentées de suivre l’élan de leur compagnon dans le Monde d’Après. Par chance, Relona était encore jeune et ses deux enfants avaient besoin d’elle.

  Ayla fit partie de ceux qui restèrent avec Relona, et la jeune veuve en parut contente. Jondalar avait lui aussi prévu de rester, mais la journée était bien avancée lorsqu’il eut fini de s’acquitter de ses devoirs cérémoniels, et tant de Zelandonii étaient déjà couchés sur le sol de l’habitation qu’il ne voyait pas où loger sa grande carcasse. Ayla lui fit signe depuis le fond de la pièce. Loup était avec elle et, probablement à cause de la présence de l’animal, Ayla avait un peu de place autour d’elle. Mais, quand Jondalar voulut enjamber les corps des dormeurs pour la rejoindre, il en réveilla plusieurs. Marthona, allongée plus près de l’entrée, lui conseilla de rentrer. Il se sentit un peu coupable mais lui en fut reconnaissant. Les longues veilles pour écarter les Esprits errants n’étaient pas ce qu’il préférait. En outre, il avait assez eu affaire au Monde des Esprits pour la journée et il se sentait fatigué. La présence d’Ayla lui manqua quand il se coula sous sa fourrure mais il s’endormit aussitôt.

  De retour à la Neuvième Caverne, Celle qui Était la Première se retira pour méditer. Elle accomplirait bientôt un Voyage dans le Monde d’Après et devait s’y préparer. Elle retourna son pectoral de façon à montrer son côté lisse pour signifier qu’elle ne voulait pas être dérangée. Non seulement elle tenterait de guider l’esprit de Shevonar jusqu’au monde de l’au-delà, mais elle chercherait aussi l’élan de Thonolan, et pour cela elle aurait besoin de Jondalar et d’Ayla.

  A son réveil, Jondalar éprouva un vif désir de se remettre à la fabrication d’outils. Bien qu’il ne l’eût pas explicitement exprimé, les événements mystérieux auxquels il avait pris part le mettaient encore mal à l’aise. La taille du silex était non seulement une activité mais un plaisir pour lui, et la manipulation d’un morceau de roche bien concret représentait un bon moyen d’oublier le monde ambigu, intangible et vaguement menaçant des Esprits.

  Il alla chercher les silex qu’il avait extraits de la mine lanzadoni. Dalanar avait vérifié le matériau que Jondalar avait prélevé de l’affleurement rocheux où se trouvait la pierre qui faisait la renommée des Lanzadoni, avait émis des suggestions sur les pièces à emporter et l’avait aidé à dégrossir le matériau, de sorte qu’il n’ait à transporter que des noyaux bruts pouvant être travaillés. Un cheval peut porter beaucoup plus qu’un homme, mais le silex est lourd. La quantité de pierres qu’il avait pu emporter était donc limitée.

  Il examina les pierres, en choisit deux, remit les autres en place et prit ses outils de tailleur, disposa ses percuteurs en pierre, en os et en bois de cerf, et ses retoucheurs. Il les rangea avec les deux rognons de silex et partit en quête d’un endroit pour les tailler. C’était en général un lieu un peu à l’écart, étant donné que les éclats de silex étaient très tranchants et volaient en tous sens lors de la taille. Les tailleurs sérieux choisissaient toujours de s’installer loin des zones fréquentées pour épargner les pieds nus des enfants qui couraient n’importe où, ainsi que ceux de leurs mères, souvent débordées ou distraites.

  Relevant le rideau de l’entrée, Jondalar sortit de la demeure de sa mère. Il regarda en direction de la corniche, constata que le ciel était gris. Un morne crachin gardait presque tout le monde sous l’abri de pierre, et le vaste espace découvert à côté des habitations était entièrement occupé. Il n’y avait pas de moments particuliers pour se livrer à des activités personnelles, mais c’était le genre de journée que beaucoup choisissaient pour travailler. Des panneaux et des peaux suspendues à des cordes furent mis en place pour empêcher le vent et la pluie de pénétrer à l’intérieur pendant que plusieurs feux fournissaient chaleur et lumière. Les courants d’air froid imposaient cependant de porter des vêtements chauds.

  Jondalar sourit en voyant Ayla venir vers lui. Quand ils furent près l’un de l’autre, il la salua en pressant sa joue contre la sienne et sentit son odeur féminine. Il n’avait pas dormi avec elle et il éprouva un brusque désir de la ramener sur leurs fourrures et de faire autre chose que dormir.

  — J’allais chez Marthona, je te cherchais, dit Ayla.

  — Je me suis réveillé avec l’envie de tailler les pierres que j’ai rapportées de la mine de silex de Dalanar pour en faire de nouveaux outils, dit-il en montrant son sac en cuir. Mais on dirait que tout le monde a eu la même idée ce matin.

  Il jeta un coup d’œil à l’aire de travail encombrée et ajouta :

  — Je ne crois pas que j’irai, finalement.

  — Où vas-tu te mettre ? s’enquit Ayla. Je descends voir les chevaux mais je viendrai peut-être te regarder plus tard si cela ne gêne personne.

  — A En-Aval, je pense. Beaucoup de ceux qui fabriquent des outils y travaillent. Tu veux que je t’aide, pour les chevaux ?

  — Non, à moins que tu n’y tiennes. Je souhaite simplement voir comment ils vont. Je ne monterai sans doute pas aujourd’hui, mais j’emmènerai peut-être Folara pour qu’elle s’assoie sur Whinney, si elle le souhaite.

  — Ce serait drôle de la voir essayer, mais j’ai envie de fabriquer quelques outils, aujourd’hui.

  Ils sortirent ensemble, Jondalar partant d’un côté, Ayla et Loup d’un autre. Elle fit h
alte à l’aire de travail pour chercher Folara, et son attention fut détournée par les personnes qui s’y adonnaient à diverses activités. L’atmosphère était appliquée, détendue cependant. Certains aspects du travail exigeaient une intense concentration mais les parties répétitives laissaient le temps de bavarder, et la plupart des Zelandonii furent heureux de répondre à ses questions, de montrer leurs techniques et d’expliquer leurs méthodes.

  Ayla trouva Folara occupée à tisser avec sa mère et la jeune fille ne pouvait interrompre son travail. Ayla promit de l’emmener voir les chevaux une autre fois. La pluie avait cessé et Ayla décida de descendre avant une nouvelle averse.

  Whinney et Rapide étaient en excellente condition et ravis de les voir, elle et Loup, quand elle les trouva à quelque distance de l’abri, dans la Vallée des Bois. Ils avaient découvert une petite prairie avec une source qui formait un bassin d’eau claire au milieu de la vallée boisée, et un endroit sous les arbres pour se protéger de la pluie. Les cerfs avec qui ils partageaient cet endroit détalèrent en voyant la femme et le loup, tandis que les chevaux galopaient vers eux en hennissant.

  Ces cerfs ont été chassés, pensa Ayla. La vue d’un seul loup n’aurait pas suffi à mettre en fuite des animaux adultes. Le vent leur porte mon odeur, et ils ont appris à redouter bien davantage les humains.

  Le soleil était revenu. Ayla trouva des capitules de cardère sèches de la saison précédente et s’en servit pour étriller les chevaux. Quand elle eut terminé, elle remarqua que Loup s’était mis à avancer à pas lents, l’échine creusée. Elle décrocha la fronde passée à sa ceinture, ramassa une pierre sur le bord caillouteux du bassin et, quand Loup fit détaler deux lièvres, elle abattit l’un d’eux à son premier essai en laissant l’autre au carnassier.

  Un nuage masqua le soleil. Levant la tête, Ayla s’aperçut qu’il était déjà tard. Il s’était passé tant de choses ces derniers jours qu’elle savourait ce moment où elle était laissée à elle-même, mais, lorsqu’il recommença à pleuviner, elle décida de monter Whinney pour retourner à la Neuvième Caverne. Rapide et Loup suivirent. Elle se félicita d’avoir pris cette résolution quand la pluie redoubla à l’instant où elle arrivait à l’abri. Elle fit monter les chevaux sur la terrasse, les conduisit au-delà de la zone d’habitation, vers la partie moins fréquentée, proche d’En-Aval. Elle avisa quelques hommes assis autour d’un feu et devina qu’ils étaient en train de jouer, bien qu’elle ne pût identifier le jeu à leurs gestes. Ils s’interrompirent, la regardèrent passer. Elle trouva leur attitude très grossière et mit un point d’honneur à leur montrer les bonnes manières en évitant de tourner la tête vers eux. Mais elle avait appris des femmes du Clan à observer beaucoup de choses à la dérobée. Elle les entendit échanger des commentaires à voix basse et remarqua qu’ils sentaient le barma.

  Plus loin, elle vit des Zelandonii occupés à préparer des peaux de bison et de cerf. Eux aussi avaient probablement trouvé qu’il y avait trop de monde sur l’aire de travail. Elle amena les chevaux presque au bord de la terrasse, près du petit cours d’eau qui séparait la Neuvième Caverne d’En-Aval, et songea que l’endroit serait idéal pour leur construire un abri avant l’hiver. Il faudrait qu’elle en parle à Jondalar. Puis elle leur montra la piste qui redescendait vers la Rivière et les laissa libres. Loup décida d’accompagner les chevaux quand ils s’élancèrent sur la piste. Pluie ou non, ils aimaient mieux paître l’herbe de la berge plutôt que de rester au sec sur la corniche nue.

  Elle songea à retourner auprès de Jondalar puis changea d’avis et revint à l’endroit où l’on travaillait les peaux. Les Zelandonii profitaient volontiers de sa présence pour marquer une pause, et parfois pour regarder de plus près cette femme que les chevaux ne fuyaient pas et qu’un loup suivait.

  Portula, qui était là, lui sourit. Désolée du rôle qu’elle avait joué dans la farce de Marona, elle tentait de gagner l’amitié d’Ayla.

  Celle-ci avait l’intention de coudre des vêtements pour elle, pour Jondalar et pour le bébé qu’elle attendait ; elle se souvint qu’elle avait tué un jeune cerf géant, se demanda où il était. A défaut d’autre chose, elle pouvait écorcher le lièvre qui pendait à la lanière de sa taille et commencer par un vêtement pour le bébé.

  — S’il y a de la place, j’aimerais dépiauter ce lièvre maintenant, et peut-être travailler sur des peaux, plus tard, dit Ayla en s’adressant à tout le groupe.

  — Il y a toujours de la place, répondit Portula. Et je te prêterai mes outils, si tu en as besoin.

  — Merci de ton offre. J’ai de nombreux outils, je vis avec Jondalar, après tout, dit Ayla avec un sourire. Mais je ne les ai pas sur moi.

  Plusieurs personnes lui sourirent en retour d’un air entendu. Ayla aimait être entourée de gens occupés à des tâches dans lesquelles ils excellaient. Quelle différence avec les journées solitaires dans la grotte de sa vallée ! Cela ressemblait à son enfance au sein du Clan de Brun, où tous travaillaient ensemble.

  Elle écorcha et vida rapidement le lièvre puis demanda :

  — Je peux laisser les peaux là pour le moment ? J’ai dit à Jondalar que je passerais le voir à En-Aval. Je les reprendrai au retour.

  — Je les surveille, répondit Portula. Si tu veux, je les prendrai en partant si tu n’es pas encore repassée.

  — Ce serait gentil de ta part. (Ayla se prenait de sympathie pour la jeune femme, qui s’efforçait désormais de se montrer amicale.) A tout à l’heure.

  En franchissant la passerelle qui enjambait le cours d’eau, Ayla découvrit Jondalar et d’autres Zelandonii sous le surplomb du premier abri. Elle remarqua que Jonokol était là lui aussi, et se rappela que Jondalar et lui avaient parlé de se voir un jour pour travailler sur un outil dont le peintre avait eu l’idée. A l’évidence, l’endroit était utilisé de longue date pour la taille du silex car le sol était couvert d’éclats tranchants. Il n’aurait pas été prudent d’y marcher pieds nus.

  — Te voilà, dit Jondalar. Nous nous apprêtions à rentrer. Joharran est passé prévenir que Proleva prépare un grand repas avec la viande d’un des bisons. Elle le fait si bien et si souvent que les autres finiront par en prendre l’habitude... Mais, tout le monde étant très occupé aujourd’hui, elle a pensé que ce serait plus facile. Tu rentres avec nous ?

  — Je ne m’étais pas rendu compte que la mi-journée était si proche.

  En retournant vers la Neuvième Caverne, Ayla aperçut Joharran devant eux. Elle ne l’avait pas vu s’approcher. Il a dû me dépasser pendant que je parlais à Portula, pensa-t-elle, ou quand j’écorchais le lièvre. Elle remarqua qu’il obliquait vers les hommes assis autour du feu.

  Joharran avait repéré Laramar et les autres joueurs quand il était allé parler aux travailleurs d’En-Aval du repas préparé par Proleva. Sur le chemin du retour, il résolut de prévenir les joueurs. Ils étaient membres de la Neuvième Caverne, même s’ils n’apportaient qu’une piètre contribution à la communauté.

  Comme ils ne l’avaient pas vu approcher, ils poursuivaient leur conversation, et il entendit l’un d’eux marmonner :

  — Qu’est-ce que tu veux attendre d’une femme qui dit qu’elle a appris à soigner chez les Têtes Plates ? Ils y connaissent quoi, ces animaux ?

  Laramar était du même avis :

  — Cette femme n’est pas une guérisseuse. Shevonar est mort, non ?

  — Tu n’étais pas là, Laramar ! lança Joharran en tâchant de se maîtriser. Comme d’habitude, tu n’as pas eu le courage de participer à la chasse.

  — J’étais malade, se défendit l’homme.

  — Malade d’avoir trop pris de ton breuvage, répliqua Joharran. Laisse-moi te le dire, personne n’aurait pu sauver Shevonar. Pas même Zelandoni, ni la guérisseuse la plus habile qui ait jamais vécu. Il avait été piétiné par un bison. Quel chasseur peut supporter un tel poids ? Sans l’aide d’Ayla, il n’aurait pas survécu jusqu’à l’arrivée de Relona. Ayla a trouvé un moyen de soulager sa douleur. Elle a fai
t tout ce qui était possible. Pourquoi répands-tu des rumeurs malveillantes ? Que t’a-t-elle fait ?

  Ils s’interrompirent quand Ayla, Jondalar et quelques autres les rejoignirent.

  — Pourquoi tu t’approches en cachette pour écouter les conversations des autres ? reprit Laramar.

  — Je me suis approché sans me cacher pour vous informer que Proleva et d’autres ont préparé à manger pour tout le monde, afin que vous puissiez prendre part au repas. Vous parliez à voix haute, je ne pouvais pas fermer les oreilles. Zelandoni pense qu’Ayla est une bonne guérisseuse : alors, pourquoi ne pas lui donner sa chance ? Nous devrions être contents d’accueillir une femme aussi compétente. Qui peut savoir s’il n’aura pas besoin d’elle demain ? Bon, vous venez, maintenant ?

  Le chef regarda chaque homme tour à tour pour lui faire savoir qu’il l’avait reconnu et qu’il ne l’oublierait pas, puis il s’éloigna. Le petit groupe se scinda et le suivit de l’autre côté de la terrasse. Certains des joueurs approuvaient Joharran, du moins en ce qui concernait la chance qu’il fallait accorder à Ayla, mais d’autres ne voulaient pas ou ne pouvaient pas surmonter leurs préjugés. Laramar, bien qu’il eût exprimé son accord avec l’homme qui avait critiqué l’étrangère, n’avait pas d’avis sur la question. Il avait tendance à adopter la position la plus commode.

  Ayla revint avec le groupe d’En-Aval en restant sous le surplomb de l’abri, pour se protéger d’une pluie qui s’était remise à tomber dru. Elle songeait aux talents et aux capacités que les gens exerçaient pour s’occuper. Beaucoup de Zelandonii aimaient fabriquer des objets, avec des matériaux variés. Certains, comme Jondalar, taillaient le silex pour faire des outils et des armes ; d’autres travaillaient le bois, l’ivoire ou l’os ; d’autres encore les fibres végétales ou les peaux. Il lui vint à l’esprit que pour quelques-uns, comme Joharran, le matériau était l’homme.

 

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