Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 78

by Jean M. Auel


  Les femmes s’étaient installées dans une autre hutte qui, jusque-là, abritait les jeunes filles se préparant à leurs Premiers Rites. Quelqu’un avait suggéré que ce soient plutôt les hommes qui l’occupent, de façon à ne pas déplacer les femmes, mais l’idée de faire se succéder dans une même construction des jeunes filles s’apprêtant à devenir femmes puis des hommes sur le point de prendre une compagne avait préoccupé les Zelandonia et d’autres. Partout où la transcendance était à l’œuvre, il restait des traces de forces spirituelles, en particulier quand le groupe était nombreux, et les énergies vitales des hommes et des femmes pouvaient entrer en opposition. On résolut donc d’installer les femmes dans la hutte que les jeunes filles venaient de quitter et de reproduire ainsi la suite logique de deux étapes de l’existence d’une Zelandonii.

  Les femmes n’étaient pas moins nerveuses que les hommes. Ayla se demandait si Jondalar porterait la tunique qu’elle avait cousue pour lui. Si elle avait su que, de toute la journée, elle n’aurait pas été autorisée à lui parler, elle la lui aurait donnée elle-même la veille. Elle aurait alors su s’il la jugeait appropriée à la cérémonie et si elle lui plaisait.

  Les femmes formèrent une file elles aussi, selon le même ordre que les hommes pour que chaque promis se retrouvât devant sa promise. Ayla sourit à Levela, qui se trouvait à quelque distance devant elle. Elle aurait voulu être près de la sœur de Proleva pendant l’attente mais, appartenant à la Neuvième Caverne, Ayla était séparée par plusieurs autres femmes de Levela, qui vivrait à la Deuxième Caverne avec Jondecam. Elle et lui avaient un statut comparable puisqu’ils provenaient de familles de chefs et de fondateurs, celles qui occupaient les rangs les plus élevés, et la position de leur nouveau foyer ne changerait guère. Le rang de Jondecam était un peu supérieur à celui de Levela mais ils ne profiteraient de ce mince avantage que s’ils vivaient à la Deuxième Caverne.

  Le Zelandoni de la Caverne où habitaient les promis célébrait la cérémonie pour chaque couple de son propre groupe, et les autres doniates lui servaient d’assistants. Les mères des jeunes gens et leurs compagnons y participaient, ainsi que les parents proches, qui se tenaient devant la foule, attendant qu’on les conviât à jouer leur rôle. Pour les couples âgés dont ce n’était pas la première union, la présence de parents n’était pas nécessaire, il leur fallait seulement l’accord de la Caverne où ils vivraient, mais ils faisaient souvent participer amis et parents à leur cérémonie.

  Ayla remarqua que Janida se trouvait vers la fin de la file, ce qui était normal puisqu’elle appartenait à la Partie Sud de la Vingt-Neuvième Caverne, et elle lui sourit quand elle regarda dans sa direction. Tout au bout se trouvait Joplaya, étrangère elle aussi, bien que l’homme de son foyer eût été autrefois un Zelandonii de premier rang. Néanmoins, si elle occupait la dernière position, elle était parmi les premières chez les Lanzadonii, et c’était ce qui comptait. Ayla remonta du regard toute la file des femmes qui allaient s’unir. Il y en avait encore beaucoup qu’elle ne connaissait pas, et des Cavernes dont elle n’avait pas rencontré un seul membre, hormis pendant les présentations générales. Elle avait entendu une femme dire qu’elle était de la Vingt-Quatrième Caverne, quelqu’un d’autre expliquer qu’il venait de la Butte de l’Ours, une partie du Nouveau Foyer au bord de la Petite Rivière des Prairies.

  Pour Ayla, l’attente semblait interminable. Qu’est-ce qui prenait autant de temps ? Elles avaient dû se hâter de se mettre en place et restaient plantées au même endroit. Peut-être attendait-on encore les hommes. Peut-être l’un d’eux avait-il changé d’avis. Et si c’était Jondalar ? Non, sûrement pas ! Pourquoi aurait-il changé d’avis ? Mais si c’était lui...

  A l’intérieur de la hutte de la Zelandonia, la Première écarta le rideau qui masquait l’issue arrière de la vaste construction, juste en face de l’entrée principale, et poussa le panneau sur le côté. Discrètement, elle observa le lieu de rassemblement, qui partait du milieu de la colline et descendait vers le camp. La foule s’y massait depuis le milieu de l’après-midi. Il était temps de commencer.

  Les hommes s’avancèrent d’abord. Levant les yeux vers la pente, Jondalar fut certain que tous ceux qui avaient pu venir étaient là. Le murmure de la foule enfla et il crut entendre plusieurs fois le mot « blanc ». Il gardait les yeux fixés sur le dos de celui qui le précédait tout en sachant que sa tunique de cuir blanc faisait forte impression. En réalité, c’était plus que la tunique. L’homme de haute taille, si beau, se serait de toute façon détaché du lot ; quand ses cheveux blonds venaient d’être lavés, ils étaient presque blancs. Baigné, rasé de près, vêtu de cette tunique d’un blanc éclatant, il était renversant.

  — Si Lumi, l’amant de Doni, prend un jour forme humaine pour venir sur terre, ce sera lui, dit la mère de Jondecam, la grande Zelandoni blonde de la Deuxième Caverne, à son frère cadet, Kimeran, chef de cette même Caverne.

  — Je me demande où il a trouvé ce vêtement, dit-il. J’aimerais en avoir un semblable.

  — Tous les hommes ici présents doivent penser la même chose, mais tu serais l’un des rares à le porter aussi bien. Aux yeux de sa sœur, Kimeran n’était pas seulement aussi grand et blond que son ami Jondalar, il était aussi beau, ou presque.

  — Jondecam est magnifique, également, poursuivit-elle. Je suis contente qu’il ait gardé sa barbe, cet été. Cela lui va bien.

  Après que les hommes se furent placés en demi-cercle autour d’un grand feu, ce fut le tour des femmes. Ayla plissa les yeux quand on releva enfin le rideau de l’entrée. Le soir tombait. Le soleil, encore puissant, dominait de son éclat le feu cérémoniel et rendait indistinctes les torches alentour. Leur lumière serait la bienvenue plus tard. Ayla distingua plusieurs personnes près du feu ; la forme massive qui lui tournait le dos devait être Zelandoni. Au signal, les femmes sortirent de la hutte.

  Dès qu’elle fit un pas dehors, Ayla découvrit la haute silhouette en cuir blanc. Il la porte, se dit-elle tandis que les femmes formaient un demi-cercle en face des hommes, il porte ma tunique ! Les autres avaient revêtu leurs plus beaux habits mais seul Jondalar était en blanc. A ses yeux, il était de loin le plus beau. Beaucoup partageaient cet avis. Elle s’aperçut qu’il la regardait par-dessus le feu, qu’il la contemplait comme s’il ne pouvait rien voir d’autre.

  Elle est si belle, pensait-il. Jamais elle n’avait paru si belle. La tunique jaune d’or de Nezzie, les broderies de perles ivoire qui la décoraient étaient parfaitement assortis à sa chevelure, qui tombait librement sur ses épaules, comme il l’aimait.

  Elle n’avait pour seuls bijoux que les morceaux d’ambre – cadeau de Tulie, se souvint-il – qui ornaient ses oreilles récemment percées, et le collier de coquillages et d’ambre que Marthona lui avait offert. Les pierres jaune orangé capturaient les reflets du soleil couchant et scintillaient entre ses seins nus. La tunique, ouverte devant et serrée à la taille, ne ressemblait à aucune autre et lui seyait admirablement.

  Au premier rang de la foule, Marthona avait été agréablement surprise quand son fils était apparu dans sa tunique blanche. Elle connaissait la tenue qu’il avait choisie à l’origine et n’avait pas eu de peine à conclure que la tunique blanche était dans le paquet qu’elle avait remis à Jondalar. L’absence de décoration mettait en valeur la pureté de la couleur, qui était en soi une décoration. Rien d’autre n’était nécessaire, mais les queues d’hermine apportaient une touche élégante. Au vu des quelques bols et ustensiles que la jeune femme avait apportés, Marthona avait déduit qu’Ayla avait un penchant pour les objets simples et bien faits. La tunique blanche en fournissait une éclatante illustration. L’idée était bonne de laisser la qualité être son propre ornement.

  La simplicité de la tenue de Jondalar formait un contraste frappant avec celle d’Ayla. Marthona était sûre que plus d’une femme tenterait de copier la tunique mamutoï et qu’aucune, probablement, n’y parviendrait tout à fait. Elle l’avait examinée avec soin quand Ayla
la lui avait montrée, elle avait admiré la qualité remarquable du travail. Ce vêtement affichait sa richesse de l’unique façon qui avait un sens pour les Zelandonii : le temps qu’il avait fallu pour le faire. De la souplesse du cuir aux milliers de perles d’ivoire sculptées, en passant par l’ambre, les coquillages et les dents, cette tenue matrimoniale apporterait la preuve du haut statut que Marthona revendiquait pour Ayla. Le foyer de son fils serait parmi les premiers.

  Jondalar n’avait d’yeux que pour Ayla. Elle avait le regard brillant, la bouche entrouverte, la respiration haletante d’émotion. C’était son expression quand elle était devant quelque chose de beau ou excitée par la chasse, et Jondalar sentit le sang affluer à ses reins. C’est une femme dorée, pensa-t-il. Dorée comme le soleil. Il la désirait, il la voulait et n’arrivait pas à croire que cette femme d’une beauté sensuelle allait devenir sa compagne. Sa compagne... Il aimait ce que ce nom évoquait. Elle partagerait avec lui l’habitation dont il projetait de lui faire la surprise. La cérémonie allait-elle enfin commencer ? Se terminerait-elle bientôt ? Il n’en pouvait plus d’attendre, il avait envie de courir vers elle, de la soulever et de l’emporter.

  La Zelandonia s’était rassemblée autour de la Première, qui entonna une psalmodie envoûtante. Un autre doniate se joignit à elle, puis un troisième. Chacun choisit un ton, avec une hauteur et un timbre qui variaient parfois dans une mélodie répétitive mais que chacun pouvait soutenir avec aisance. Lorsque le Zelandoni qui devait unir le premier couple se mit à parler, tout un chœur l’accompagna en fond sonore d’une douce mélopée continue, chacun dans son propre ton. La combinaison pouvait être harmonieuse ou non, c’était sans importance. Avant que le premier chanteur soit à bout de souffle, une autre voix se joignait à la sienne, puis une autre et une autre encore, à intervalles irréguliers. Il en résultait une fugue de tons entrelacés qui pouvait durer indéfiniment s’il y avait assez de chanteurs pour permettre à ceux qui devaient reposer leur voix de s’interrompre un moment.

  Bien qu’exécuté à l’arrière-plan, le chant s’insinua dans l’esprit de Jondalar, qui, fasciné, contemplait la femme qu’il aimait. Il entendit à peine les mots que les Zelandonia adressèrent aux premiers couples. Sentant l’homme qui se trouvait derrière lui le pousser légèrement, il sursauta. On appelait son nom. Il se dirigea vers la silhouette imposante de Zelandoni et vit Ayla venir à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent tous deux, se tinrent de part et d’autre de la doniate. La Première posa sur eux un regard approbateur. Jondalar était le plus grand des promis et elle avait toujours pensé qu’il était de loin l’homme le plus attirant qu’elle eût jamais vu. C’était la raison pour laquelle elle avait choisi de lui apprendre le Don des Plaisirs – bien qu’il ne fût alors qu’un jeune garçon – lorsque son tour était venu. Il avait bien appris, presque trop bien il l’avait presque convaincue de ne pas suivre sa vocation.

  La doniate ne regrettait plus maintenant que les circonstances s’y soient opposées mais, en le voyant vêtu de cette extraordinaire tunique blanche, elle savait de nouveau pourquoi il avait presque réussi à la persuader. Elle se demanda où il avait trouvé ce vêtement. Sans nul doute pendant son Voyage. Sa couleur attirait l’œil, bien sûr, mais il était aussi d’une coupe inhabituelle, et l’absence même de décoration le rendait exotique. Jondalar est parfaitement assorti à la femme qu’il a choisie, pensa-t-elle en se tournant vers Ayla. Et elle est son égale. Non, elle le surpasse, ce qui n’est pas facile.

  La doniate eût été déçue s’il avait choisi une femme qui n’eût pas été à la hauteur de l’opinion qu’elle avait de lui, mais elle devait admettre qu’il en avait trouvé une qui lui était supérieure. Elle remarquait qu’ils étaient au centre de l’attention, pour de nombreuses raisons. Tout le monde les connaissait ou savait qui ils étaient ; on parlait d’eux dans tout le camp et ils formaient, de loin, le plus beau couple de la Réunion d’Été.

  Il était juste et approprié qu’elle, la Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère, conduisît la cérémonie et nouât le lien entre ces deux êtres remarquables. Zelandoni était elle-même une présence qu’on ne pouvait ignorer. Les couleurs du dessin tatoué sur son front avaient été ravivées ; ses cheveux coiffés avec soin et une certaine extravagance la faisaient paraître plus grande encore qu’elle n’était, et sa longue tunique surchargée d’ornements constituait une œuvre d’art qui réclamait une personne de son ampleur pour être convenablement exposée.

  Marthona s’était avancée près de son fils, et Willamar, son compagnon, se tenait un pas derrière elle, à sa droite. A sa gauche, il y avait Dalanar et, derrière lui, Jerika. Ils devraient attendre la fin de la cérémonie pour assister à l’union de Joplaya et d’Echozar. A côté de Willamar, Joharran et Folara, le frère et la sœur de Jondalar. Près de Joharran, Proleva et son fils Jaradal. De nombreux parents et amis se trouvaient parmi l’assistance, dans un endroit réservé à chaque couple pendant sa cérémonie. Zelandoni les regarda tous puis leva les yeux vers la foule étagée sur la pente.

  — Cavernes des Zelandonii, commença-t-elle d’une voix solennelle, vous êtes ici pour être témoins de l’union d’une femme et d’un homme. Doni, Première Créatrice, Mère de tous, Elle qui donna naissance à Bali, qui illumine le ciel, Elle dont le compagnon et ami, Lumi, nous dispense sa clarté cette nuit, est honorée par l’union sacrée de Ses enfants.

  Ayla leva les yeux vers la lune, qui était dans son deuxième quartier, et se rendit soudain compte qu’il faisait noir. Le soleil s’était couché mais le grand feu de bois et les nombreuses torches éclairaient comme en plein jour.

  — L’homme et la femme qui se tiennent ici ont réjoui la Grande Terre Mère en décidant de s’unir. Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii, fils de Marthona, ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne, unie à Willamar, Maître du Troc des Zelandonii, né au foyer de Dalanar, fondateur et chef des Lanzadonii, frère de Joharran, chef de la Neuvième Caverne des Zelandonii...

  Ayla ne put empêcher ses pensées de dériver tandis que la Première poursuivait la récitation de tous les noms et liens de Jondalar, dont la jeune femme ignorait la plupart. C’était une des rares occasions où tous se liens seraient mentionnés. Ayla redonna son attention à la doniate quand celle-ci changea de ton au terme de sa litanie.

  — ... choisis-tu Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii, protégée de Doni, honorée par Elle...

  Un murmure parcourut la foule : cette union était placée sous un heureux présage, la femme était déjà enceinte.

  — ... naguère Ayla des Mamutoï, continuait Zelandoni, membre du Camp du Lion, Fille du Foyer du Mammouth, Choisie par l’Esprit du Lion des Cavernes, Protégée par l’Ours des Cavernes, Amie des chevaux Whinney et Rapide, ainsi que de Loup, le chasseur à quatre pattes ?

  Ayla se demanda où était Loup, déçue de ne pas le voir. Elle savait que cette cérémonie ne signifiait pas grand-chose pour lui, mais elle avait espéré qu’il assisterait à leur union.

  — ... acceptée par Joharran, frère de Jondalar et chef de la Neuvième Caverne des Zelandonii, ainsi que par Marthona, mère de Jondalar et ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne. Approuvée par Dalanar, fondateur et chef des Lanzadonii, homme du foyer à la naissance de Jondalar...

  Zelandoni passa à l’énumération du reste de la famille de Jondalar. Ayla était étonnée d’acquérir autant de nouveaux liens par cette union, mais Zelandoni aurait souhaité qu’il y en eût plus encore. Elle avait dû longuement réfléchir afin de rassembler assez de liens légitimes pour un rituel adéquat. Ayla en apportait peu de son côté.

  — Je la choisis, répondit Jondalar, faisant face à Ayla.

  — Tu la respecteras, tu la soigneras quand elle sera malade, tu pourvoiras à ses besoins quand elle sera grosse, tu aideras à nourrir tous les enfants nés à ton foyer quand vous vivrez ensemble ?

  — Je la respecterai, la soignerai, pourvoirai à ses besoins et à ceux de ses enfants, promit Jondalar.


  — Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii, anciennement Ayla des Mamutoï, membre du Camp du Lion, Fille du Foyer du Mammouth, Choisie par l’Esprit du Lion des Cavernes, Protégée par l’Ours des Cavernes, acceptée par la Neuvième Caverne des Zelandonii, choisis-tu Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii, fils de Marthona, ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne, unie à Willamar, Maître du Troc des Zelandonii, né au foyer de Dalanar, fondateur et chef des Lanzadonii...

  La Première avait décidé d’abréger et de ne donner cette fois que les liens essentiels, au grand soulagement d’Ayla et d’une majeure partie de l’assistance.

  — Je le choisis, déclara Ayla en regardant Jondalar.

  Les mots résonnèrent dans sa tête. Je le choisis, je le choisis. Je l’ai choisi il y a longtemps déjà, maintenant je peux enfin le choisir vraiment.

  — Tu le respecteras, tu le soigneras quand il sera malade, tu apprendras à tes enfants à le respecter comme il convient à ton compagnon et à l’homme qui les nourrit, y compris l’enfant que Doni t’a déjà accordé ?

  — Je le respecterai, le soignerai et apprendrai à mes enfants à le respecter, répondit Ayla. Zelandoni fit un signe et reprit :

  — Qui a autorité pour approuver l’union de cet homme et de cette femme ? Marthona fit quelques pas en avant.

  — Moi, Marthona, ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne des Zelandonii, je détiens cette autorité. Je donne mon accord à l’union de mon fils Jondalar avec Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii.

 

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