Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 91

by Jean M. Auel


  Peu après leur retour, pendant les dernières journées de chaleur, ils avaient inspecté les fosses froides et en avaient creusé de nouvelles dans le sol amolli par l’été, sous le niveau du permafrost, puis en avaient couvert le fond de pierres. La viande des bêtes abattues était découpée et exposée au froid toute une nuit, sur des plates-formes surélevées, hors de portée des animaux maraudeurs. Au matin, on la plaçait dans les fosses afin qu’elle ne dégèle pas avec la chaleur de la journée. Dans des fosses moins profondes, les Zelandonii gardaient les fruits et les légumes pendant la première partie de l’automne. Plus tard, quand l’hiver s’annonçait et que le sol gelait, ils portaient fruits et légumes à l’intérieur de l’abri.

  Les saumons remontant la Rivière étaient péchés au filet, fumés ou congelés, ainsi que d’autres variétés de poissons capturés selon une méthode nouvelle pour Ayla : les nasses de la Quatorzième Caverne. Elle s’était rendue à Petite Vallée pendant la saison de pêche et Brameval lui avait expliqué que les poissons pénétraient facilement dans les pièges d’osier alourdis de pierre mais n’arrivaient pas à en ressortir. Cet homme s’était toujours montré très cordial avec elle. Elle avait aussi revu Tishona et Marsheval avec plaisir. Bien qu’elle eût manqué de temps pour mieux les connaître pendant les Matrimoniales, le fait que leurs couples se fussent unis en même temps créait un lien entre eux.

  D’autres péchaient avec un hameçon. Brameval lui remit l’un de ces petits morceaux d’os, pointu aux deux extrémités, attaché en son milieu à une corde fine mais solide, et l’amena au bord de la Rivière en lui disant de capturer son repas. Tishona et Marsheval demeuraient près d’elle, au cas où elle aurait eu besoin d’aide, mais aussi pour profiter de sa compagnie. Jondalar lui avait montré comment se servir d’un hameçon. Elle utilisait des vers et de petits bouts de poisson en guise d’appâts ; elle commença par enfiler un ver sur l’os pointu puis jeta sa ligne. Quand elle sentit une saccade indiquant qu’un poisson avait avalé l’hameçon, elle tira sur la corde d’un coup sec en espérant que l’os pointu se coincerait en travers du gosier de l’animal. Elle sourit en tirant sa prise de l’eau.

  Elle fit halte à la Onzième Caverne sur le chemin du retour. Kareja était absente mais Ayla vit le doniate de la Caverne en compagnie de son grand et bel ami, et bavarda un moment avec eux. Elle les avait rencontrés plusieurs fois à la Réunion d’Été et avait deviné qu’ils étaient plus que des amis l’un pour l’autre, presque des compagnons, bien qu’ils n’aient pas eu de Matrimoniales. En fait, la cérémonie d’union était avant tout célébrée dans l’intérêt d’éventuels enfants. En plus de ceux qui étaient attirés par les représentants du même sexe, un grand nombre de Zelandonii choisissaient de vivre ensemble sans passer par une cérémonie d’union, en particulier des couples âgés qui n’avaient plus l’âge d’avoir des enfants ou des femmes qui avaient eu des enfants sans prendre de compagnon et décidaient plus tard de vivre avec un ami ou deux.

  Ayla accompagnait souvent Jondalar quand il partait chasser mais, lorsque le groupe allait chercher au loin le gros gibier, elle restait à proximité de la caverne, se servant de sa fronde ou s’exerçant au bâton à lancer. Des lagopèdes et des grouses vivaient dans les plaines de part et d’autre de la Rivière. Ayla savait qu’elle aurait pu les abattre avec sa fronde mais elle voulait acquérir la même habileté avec un bâton à lancer. Elle voulait aussi apprendre à le fabriquer. C’était difficile de détacher d’un gros rondin un morceau de bois plat et mince. On le faisait généralement avec des coins. Il fallait ensuite du temps pour donner forme au bâton et le polir. Il était encore plus ardu d’apprendre à le lancer en lui imprimant un mouvement particulier pour qu’il tournoie horizontalement dans l’air. Elle avait vu un jour une Mamutoï lancer un bâton de forme semblable vers un vol d’oiseaux et en abattre trois ou quatre. Ayla aimait chasser avec des armes qui exigeaient de l’adresse.

  Elle se sentait moins seule, maintenant qu’elle avait une nouvelle arme avec laquelle s’entraîner, et elle commençait à savoir se servir du bâton à lancer. Il était rare qu’elle revînt à l’abri sans un oiseau ou deux. Elle emportait toujours sa fronde et rapportait souvent un lièvre ou un petit rongeur en plus. Cela lui procurait une certaine indépendance. Elle était contente de l’aspect de son habitation – les nombreux cadeaux qu’elle avait reçus pour son union avec Jondalar y trouvaient leur place – mais elle apprenait le troc et échangeait les plumes de ses oiseaux et quelquefois leur chair contre des objets qu’elle voulait installer chez elle. Même les os creux des volatiles pouvaient être coupés pour devenir des perles ou transformés en instruments de musique, des flûtes au son aigu. Les os d’oiseau entraient également dans la fabrication de divers outils ou ustensiles.

  Ayla gardait toutefois pour elle une grande partie des peaux des lapins et des lièvres qu’elle chassait avec sa fronde ou des oiseaux qu’elle abattait avec son bâton. Elle projetait d’en faire des vêtements pour le bébé quand le temps tournerait au froid et qu’elle devrait rester dans l’abri.

  Un matin de fin d’automne, Ayla mettait de l’ordre dans son habitation, préparait un endroit pour le bébé et ses affaires. Elle retrouva le vêtement de garçon que Marona lui avait donné, le tint contre elle. Il y avait longtemps qu’elle était devenue trop ronde pour pouvoir l’enfiler mais elle avait l’intention de le porter plus tard. C’était une tenue confortable. Je devrais peut-être m’en fabriquer une semblable, un peu plus ample en haut, avec les peaux de daim qu’il me reste, se dit-elle. Elle plia le vêtement et le rangea.

  Ayla avait promis de passer voir Lanoga ce jour-là et décida de lui apporter quelque chose à manger. Elle s’était prise d’affection pour la fillette et le bébé, à qui elle rendait fréquemment visite, bien que cela l’obligeât à parler à Laramar et Tremeda plus souvent qu’elle ne l’aurait voulu. Elle avait aussi noué des rapports avec les autres enfants, en particulier Bologan, mais la conversation avec l’adolescent demeurait assez empruntée.

  Elle le découvrit en arrivant à l’habitation de Tremeda. Il avait commencé à apprendre à faire du barma avec l’homme de son foyer, et Ayla avait sur ce point des sentiments partagés. Il était bon qu’un homme enseigne des choses aux enfants de son foyer, mais les Zelandonii qui traînaient toujours à proximité pour boire le barma de Laramar n’étaient pas la compagnie qu’elle aurait souhaitée pour Bologan.

  — Salutations, Bologan, dit-elle. Lanoga est là ?

  Bien qu’elle l’eût salué plusieurs fois depuis leur retour à la Neuvième Caverne, il semblait encore étonné par sa courtoisie et avait du mal à trouver ses mots.

  — Salutations, Ayla. Elle est à l’intérieur, répondit-il en se tournant déjà pour s’éloigner.

  Sans doute parce qu’elle venait de ranger ses vêtements, elle se souvint d’une promesse qu’elle lui avait faite.

  — Tu as eu de la chance, cet été ? demanda-t-elle.

  — De la chance ? Qu’est-ce que tu veux dire ? fit-il, dérouté.

  — Plusieurs garçons de ton âge ont tué leur premier gros gibier à la Réunion d’Été. Je voulais savoir si tu as eu de la chance à la chasse.

  — Un peu. J’ai abattu deux aurochs à la première chasse.

  — Tu as encore les peaux ?

  — J’en ai troqué une contre de quoi faire du barma. Pourquoi ?

  — J’avais promis de te coudre un sous-vêtement d’hiver si tu m’aidais, rappela-t-elle. Je pourrais me servir de ta peau d’aurochs, si tu veux, mais une peau de daim conviendrait mieux. Tu devrais peut-être l’échanger.

  — J’avais prévu de l’échanger aussi contre de quoi faire du barma, répondit Bologan. Je croyais que tu avais oublié ta promesse. Tu l’as faite il y a longtemps, presque à ton arrivée ici.

  — Il y a longtemps, oui, mais je m’apprête à fabriquer des vêtements pour moi, et j’ai pensé que je pourrais en profiter pour tenir ma promesse en même temps. J’ai quelques peaux de daim en réserve. Il faudrait que tu viennes
pour que je prenne tes mesures.

  Il la regarda un moment avec une expression étrange, intriguée.

  — Tu aides beaucoup Lorala. Lanoga aussi. Pourquoi ?

  Ayla réfléchit avant de répondre :

  — D’abord parce que Lorala est un bébé et qu’elle a besoin d’attention. Et puis je me suis prise d’affection pour elle et pour Lanoga.

  Bologan resta un moment silencieux avant d’acquiescer :

  — D’accord. Si tu y tiens, j’ai une peau de daim, aussi.

  Jondalar était parti pour une longue expédition avec Joharran, Solaban, Rushemar et Jacsoman, qui avait récemment quitté la Septième Caverne pour s’installer à la Neuvième avec sa compagne, Dynoda. Ils avaient pour mission de repérer des rennes, non pas tant pour les chasser dans l’immédiat que pour découvrir l’endroit où se trouvait le troupeau et le moment où sa migration le ferait passer près de la Neuvième Caverne, en vue d’une grande chasse. Ayla avait accompagné les chasseurs un moment puis avait fait demi-tour. Loup avait débusqué deux lagopèdes qu’elle avait prestement tués. Leur plumage n’était pas encore totalement blanc mais presque.

  Willamar était parti, lui aussi, pour ce qui serait sans doute sa dernière expédition de troc de la saison. Il avait pris la direction de l’ouest afin de se procurer du sel auprès du peuple qui vivait près des Grandes Eaux. Ayla invita Marthona, Folara et Zelandoni à partager avec elle les lagopèdes en précisant qu’elle les préparerait comme elle le faisait autrefois pour Creb. Elle creusa une petite fosse dans la Vallée des Bois, au pied du sentier menant à la corniche, la tapissa de pierres et y alluma un bon feu. Pendant que le bois brûlait, elle pluma les lagopèdes – y compris les pattes, que leurs plumes empêchaient d’enfoncer dans la neige – puis prit une brassée de foin pour les envelopper.

  Si elle avait trouvé des œufs, elle en aurait farci les volatiles, mais ce n’était pas la saison. Les oiseaux n’essayaient pas d’avoir des petits à l’entrée de l’hiver. Elle les remplaça par une ou deux poignées d’herbes aromatiques, et Marthona lui offrit un peu de ce qu’il lui restait de sel, ce dont elle lui fut reconnaissante. Pendant que les lagopèdes cuisaient dans le four, Ayla passa quelque temps à s’occuper des chevaux puis chercha d’autres activités.

  Elle décida d’aller voir si elle pouvait aider Zelandoni. La doniate lui dit qu’elle avait besoin d’ocre rouge et Ayla répondit qu’elle se ferait un plaisir d’aller en chercher. Elle reprit donc le chemin de la Vallée des Bois, siffla pour appeler Loup, qu’elle avait laissé en train de renifler de nouveaux trous intéressants, et marcha vers la Rivière. Elle creusa pour trouver l’argile colorée, repéra sur la berge une pierre ronde qui lui servirait de pilon. Puis elle rappela Loup et commença à remonter le sentier sans prêter attention à la personne qui le descendait.

  Elle fut stupéfaite quand elle faillit heurter Brukeval. Il l’évitait depuis la réunion de la Zelandonia concernant Echozar et le Clan, mais il l’épiait de loin. Il observait avec plaisir la progression de sa grossesse et imaginait que l’enfant qu’elle portait était de son esprit. Tout homme pouvait croire que n’importe quelle femme enceinte portait un enfant de son esprit, et la plupart se demandaient parfois si c’était le cas de telle ou telle femme mais, pour Brukeval, c’était devenu une obsession. La nuit, lorsqu’il ne trouvait pas le sommeil, il se voyait passant toute une vie avec Ayla, reproduisant pour l’essentiel ce qu’il la voyait faire avec Jondalar, mais quand il se retrouva face à elle dans le sentier, il ne sut quoi dire. Impossible cette fois de l’éviter.

  — Brukeval, commença-t-elle en ébauchant un sourire, justement, j’avais l’intention de te parler.

  — Eh bien, c’est le moment.

  — Je veux que tu saches que je n’ai pas cherché à t’insulter, à la réunion. Jondalar m’a raconté que certaines personnes te taquinaient en te traitant de Tête Plate, jusqu’à ce que tu les fasses taire. J’admire ton courage. Tu n’es pas un Tête Plate... pas un membre du Clan. Tu n’arriverais jamais à vivre chez eux. Tu fais partie des Autres, comme tous les Zelandonii.

  L’expression de Brukeval se radoucit.

  — Je suis content que tu le reconnaisses.

  — Tu dois cependant comprendre que, pour moi, les membres du Clan sont des êtres humains, s’empressa-t-elle de poursuivre. Je ne les ai jamais considérés autrement. Ils m’ont trouvée seule et blessée, ils m’ont recueillie, élevée. Sans eux, je ne serais pas vivante aujourd’hui. Je les juge admirables. Je n’avais jamais pensé que tu te sentirais injurié lorsque j’ai suggéré que ta grand-mère avait peut-être vécu parmi eux quand elle s’est perdue.

  — Tu ne pouvais pas savoir, répondit-il en souriant.

  Soulagée, elle lui rendit son sourire et tenta de rendre ses explications plus claires.

  — Tu me rappelles quelqu’un que j’ai connu au Clan, un petit garçon que j’aimais beaucoup...

  — Arrête ! Tu persistes à penser que j’ai quelque chose du Clan en moi ? Tu viens pourtant de dire que je ne suis pas un Tête Plate.

  — Ni toi ni Echozar. Ce n’est pas parce que sa mère était du Clan qu’il l’est lui-même. Il n’a pas été élevé par eux et toi non plus...

  — Mais tu crois toujours que ma mère était une abomination ! Ce n’est pas vrai ! Ni ma mère ni ma grand-mère n’ont quoi que ce soit à voir avec ces bêtes répugnantes. Et moi non plus, tu m’entends ? vociféra-t-il, cramoisi de colère. Je ne suis pas un Tête Plate ! Ce n’est pas parce que tu as été élevée par ces animaux que tu peux me rabaisser.

  Loup montrait les dents, prêt à sauter sur l’homme qui semblait vouloir s’en prendre à Ayla.

  — Loup ! Non ! ordonna-t-elle. Elle avait encore tout gâché. Pourquoi ne s’était-elle pas tue quand il avait commencé à sourire ? En tout cas, il n’avait pas le droit de traiter les membres du Clan de « bêtes répugnantes », parce que c’était faux.

  — Tu penses aussi que ce loup est humain ? lança Brukeval d’un ton méprisant. Tu ne sais même pas faire la différence entre les humains et les animaux. Ce n’est pas normal pour un loup de se conduire de cette façon.

  Il ne se rendait pas compte que ses braillements l’exposaient aux crocs de Loup mais, même s’il en avait eu conscience, cela n’aurait rien changé : Brukeval était hors de lui.

  — Laisse-moi te dire une chose, continua-t-il. Si ces bêtes n’avaient pas attaqué ma grand-mère, elle n’aurait pas été effrayée au point de donner naissance à une femme faible, et ma mère aurait vécu pour prendre soin de moi et pour m’aimer. Ces immondes Têtes Plates ont tué ma grand-mère, et ma mère aussi. Ils méritent la mort ! S’il ne tenait qu’à moi, je les exterminerais !

  Il avançait vers Ayla en criant, la faisait reculer. Elle retenait Loup par la peau du cou pour l’empêcher de bondir sur lui. Enfin, Brukeval passa sur le côté en la bousculant et dévala le sentier en toute hâte. Jamais il n’avait été habité d’une telle rage, non seulement parce que cette femme avait insinué qu’il descendait des Têtes Plates, mais aussi parce que, dans sa colère, il avait dévoilé ses sentiments les plus profonds. Enfant, il aurait voulu plus que tout avoir une mère auprès de laquelle se réfugier lorsque les autres le tourmentaient. Mais la femme qui avait hérité du petit en même temps que des biens de sa mère n’éprouvait aucun amour pour le bébé auquel elle donnait le sein avec répugnance. Il était un fardeau pour elle, elle le trouvait repoussant. Elle avait plusieurs enfants à elle, dont Marona, ce qui l’incitait encore davantage à négliger Brukeval. Mais, même avec ses propres enfants, ce n’était pas une bonne mère, et c’était d’elle que Marona tenait son insensibilité.

  Tremblante, Ayla tenta de se ressaisir en montant le sentier et pénétra d’un pas chancelant dans l’habitation de Zelandoni. La doniate leva la tête à son entrée et comprit aussitôt qu’il se passait quelque chose de grave.

  — Qu’y a-t-il ? On dirait que tu viens de voir un Esprit malfaisant.

  — Je crois que c’est exactement ça. Je viens d
e croiser Brukeval sur le sentier. J’ai essayé de lui expliquer que je n’avais pas voulu l’insulter à la réunion, mais avec lui je finis toujours par dire ce qu’il ne faut pas, semble-t-il.

  — Assieds-toi, raconte-moi.

  Une fois qu’Ayla lui eut relaté l’altercation, Zelandoni réfléchit un moment en silence puis lui prépara une infusion. Ayla allait mieux : parler de l’incident l’avait aidée à recouvrer son calme.

  — J’observe Brukeval depuis longtemps, reprit la Première. Il y a de la fureur en lui. Il veut se venger d’un monde qui lui a infligé tant de souffrances et il a décidé d’en faire porter la responsabilité aux Têtes Plates, au Clan. Il voit en eux la cause de ses malheurs. Il hait tout ce qui a trait aux Têtes Plates. Le pire que tu pouvais faire, c’était laisser entendre qu’il leur est lié d’une certaine façon. C’est regrettable, mais je crains que tu ne te sois fait un ennemi. Nous n’y pouvons plus rien, maintenant.

  — Je le sais. Je l’ai senti. Pourquoi les déteste-t-on ? Qu’est-ce qu’ils ont de si terrible ? Zelandoni considéra Ayla d’un air pensif puis parut prendre une décision.

  — Lorsque j’ai déclaré à la réunion que j’avais longuement médité pour me remémorer les Histoires et Légendes Anciennes, c’était vrai, dit-elle. J’ai fait usage de tous les moyens que je connais pour faire resurgir dans mon esprit ce que j’avais mémorisé. C’est un exercice que je devrais pratiquer plus souvent, il est éclairant.

 

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