Les chasseurs de mammouths

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Les chasseurs de mammouths Page 13

by Jean M. Auel


  Deegie hocha la tête.

  — C’est un moyen de prouver son amour. C’est très bien de chercher à se faire plaisir l’un à l’autre. Mais comment une femme peut-elle savoir que l’homme l’aime ? Que fait un homme pour une femme ?

  — Un jour, Goov court danger pour tuer léopard des neiges qui faisait peur à Ovra parce que rôdait trop près de caverne. Elle sait il a tué pour elle. Pourtant, il donne peau à Creb, et Iza fait avec vêtement pour moi, expliqua Ayla.

  — Ça, c’est très subtil. Je ne sais pas trop si j’aurais compris, fit Deegie en riant. Comment sais-tu qu’il l’a fait pour elle ?

  — Ovra m’a dit, plus tard. Savais pas, alors. Encore jeune. Apprenais encore. Signes par mains pas langage entier de Clan. Beaucoup plus dit par visage, yeux, corps. Façon de marcher, tourner tête, raidir épaules dit plus que mots, si tu connais sens. Très long temps nécessaire pour apprendre langage de Clan.

  — J’en suis surprise : tu as si vite appris le mamutoï ! Je t’observe tu fais des progrès de jour en jour. Je voudrais bien avoir ton don des langues.

  — Parle pas encore bien. Beaucoup mots ne sais pas. Mais pense à mots comme langage de Clan. Écoute mots et regarde air de visage, écoute sons, sens comment mots s’accordent, vois comment corps bouge... Essaie me rappeler. Quand montre, à Rydag et autres, signes par mains, apprends aussi. Apprends mieux langage à vous. Dois apprendre, Deegie, ajouta Ayla, avec une ardeur qui traduisait sa volonté.

  — Ce n’est pas seulement un jeu pour toi, n’est-ce pas ? Comme les signes pour nous ? C’est amusant de penser qu’à la Réunion d’Été, nous pourrons converser entre nous sans que personne s’en doute.

  — Suis heureuse tout le monde s’amuse et veut savoir plus. Pour Rydag, s’amuse maintenant, mais n’est pas jeu pour lui.

  — Non, tu as sans doute raison.

  Elles firent un mouvement pour reprendre la panse pleine d’eau, mais Deegie s’arrêta, regarda Ayla.

  — Au début, je ne comprenais pas pourquoi Nezzie avait voulu le garder. Mais je me suis habituée à lui et j’ai fini par me prendre d’affection à son égard. A présent, il est l’un d’entre nous. Il me manquerait s’il n’était plus là. Mais jamais il ne m’était venu à l’esprit qu’il pouvait avoir envie de parler. Je ne pensais pas qu’il en avait même l’idée.

  A l’entrée de la galerie, Jondalar regardait approcher les deux jeunes femmes, absorbées par leur conversation. Il était heureux de voir Ayla s’adapter aussi bien. A bien y réfléchir, il semblait stupéfiant que, parmi tous les gens qu’ils auraient pu découvrir, le seul groupe qu’ils avaient rencontré avait accueilli un enfant d’esprits mêlés, ce qui les disposait plus que la plupart à accepter la jeune femme. Sur un point, pourtant, il ne s’était pas trompé : Ayla n’hésitait pas à parler de ses origines.

  Au moins ne leur avait-elle rien dit de son fils, pensa-t-il. Une femme comme Nezzie pouvait bien ouvrir son cœur à un orphelin, mais comment aurait-on accueilli une jeune femme dont l’esprit s’était uni à celui d’une Tête Plate, et qui avait donné naissance à un monstre ? On pouvait toujours plus ou moins craindre que la chose ne se reproduisît, et, si elle attirait à elle cette sorte de mauvais esprits, ne pourraient-ils pas s’en prendre à d’autres femmes, dans son voisinage ?

  Le grand et bel homme se sentit tout à coup rougir. Ayla ne considère pas son fils comme un monstre, se dit-il, mortifié. Il avait marqué un mouvement de dégoût quand, pour la première fois, elle lui avait parlé de ce fils, et elle en avait été furieuse. Jamais il ne l’avait vue dans cet état. Mais son fils était son fils et elle ne ressentait visiblement aucune honte à son propos. Elle a raison, Doni me l’a dit en rêve. Les Têtes Plates... le Clan... sont des enfants de la Mère, eux aussi. Rydag, par exemple. Il possède bien plus d’intelligence que je n’aurais cru en trouver chez un être comme lui. Il est un peu différent des autres, mais c’est un être humain, et il attire l’affection.

  Jondalar avait consacré au jeune garçon une partie de son temps. Il avait découvert en lui de l’intelligence, de la maturité et jusqu’à un certain sens de l’humour, particulièrement lorsqu’il était question de son aspect différent ou de sa faiblesse. Il avait lu de l’adoration dans les yeux de Rydag toutes les fois qu’il regardait Ayla. Celle-ci avait expliqué à Jondalar que, chez ceux du Clan, les garçons de l’âge de Rydag étaient déjà proches de l’âge viril. Peut-être aussi sa faiblesse l’avait-elle mûri plus vite que les autres.

  Elle a raison. Je sais qu’elle ne se trompe pas à leur sujet. Mais si seulement elle pouvait ne pas parler d’eux. Ce serait tellement plus facile. Mais que penserais-tu si quelqu’un venait te dire de ne plus songer aux gens qui t’ont élevé, qui ont pris soin de toi ? Si elle n’a pas honte d’eux, pourquoi ne pas faire comme elle ? L’épreuve, après tout, n’a pas été si pénible. Frébec, de toute manière, est systématiquement désagréable. Mais elle ignore la façon dont les gens peuvent se retourner contre vous et contre ceux qui vous accompagnent.

  Peut-être vaut-il mieux qu’elle ne le sache pas. Peut-être qu’il n’arrivera rien. Elle a déjà réussi à faire parler presque tout le Camp comme les Têtes Plates, y compris moi-même.

  Après avoir constaté avec quelle ardeur presque tout le monde désirait apprendre le moyen qui servait aux gens du Clan pour communiquer entre eux, Jondalar avait assisté à quelques-unes des séances qui semblaient se tenir à l’improviste toutes les fois que quelqu’un posait des questions. Il s’était surpris à se prendre au jeu, à envoyer des signaux à distance, à faire des plaisanteries silencieuses – en disant une chose, par exemple, et en en exprimant une autre par signes derrière le dos de quelqu’un. La profondeur, l’étendue de ce langage muet le surprenaient encore.

  — Jondalar, tu es tout rouge. A quoi pouvais-tu bien penser ? demanda Deegie d’un ton taquin, quand les deux jeunes femmes atteignirent l’entrée.

  La question le prit au dépourvu, lui rappela la honte qu’il avait ressentie, et, dans son embarras, il rougit de plus belle.

  — J’ai dû me tenir trop près du feu, marmonna-t-il en se détournant. Pourquoi Jondalar dit-il des mots qui ne sont pas vrais ? se demanda Ayla. Elle avait remarqué les plis qui se creusaient sur son front, le trouble qui embrumait le bleu vif de ses yeux, avant qu’il tournât la tête. Ce n’est pas le feu qui l’a fait rougir. Ce sont des sentiments. Au moment précis où je crois que je commence à apprendre, il fait quelque chose que je ne comprends pas. Je l’observe, j’essaie de faire très attention. Tout a l’air merveilleux. Et, tout à coup, sans raison, il est furieux. Je vois bien qu’il est furieux mais je ne vois pas la raison. C’est comme dans les jeux, quand on dit une chose avec les mots et une autre avec les signes. Comme les fois où il dit des mots aimables à Ranec, mais où son corps montre qu’il est en colère. Pourquoi Ranec le rend-il furieux ? Et maintenant, quelque chose le tourmente, mais il dit que le feu lui a donné chaud. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Pourquoi ne puis-je le comprendre ? Apprendrai-je jamais ?

  Tous trois, en se détournant pour rentrer, faillirent se heurter à Talut qui sortait de la galerie.

  — Je partais à ta recherche, Jondalar, dit l’Homme Qui Ordonne. Je ne veux pas perdre une si belle journée et Wymez, sur le chemin du retour, a fait sans le vouloir un peu de reconnaissance. Il dit qu’ils sont passés près d’un troupeau de bisons. Quand nous aurons mangé, nous allons partir à leur recherche. Veux-tu venir avec nous ?

  — Oui, certainement, répondit Jondalar, avec un large sourire.

  — J’ai demandé à Mamut de nous dire si le temps était propice et de demander aux esprits si le troupeau ne s’était pas trop éloigné. Les signes sont bons, dit-il. Il a dit autre chose, aussi, que je ne comprends pas bien. Il a dit : « Par où l’on sort est en même temps par où l’on entre. » Tu vois un sens à ça, toi ?

  — Non, mais ça n’a rien d’inhabituel. Ceux qui servent la Mère disent souvent des choses que je ne comprends pas, fit Jondalar en souriant. Qua
nd ils parlent, c’est avec des ombres sur la langue.

  — Je me demande parfois s’ils savent ce qu’ils veulent dire, déclara Talut.

  — Si nous allons à la chasse, j’aimerais te montrer quelque chose qui pourrait nous être utile.

  Jondalar conduisit les autres jusqu’à la plate-forme où il dormait avec Ayla, dans le Foyer du Mammouth. Il prit une poignée de fines sagaies légères et un instrument que Talut n’avait jamais vu.

  — J’ai eu l’idée dans la vallée d’Ayla, et, depuis, nous nous en sommes servis à la chasse.

  La jeune femme restait à l’écart et observait les autres. Elle sentait une terrible tension monter en elle. Elle avait désespérément envie de faire partie de l’équipe des chasseurs, mais, chez ces gens-là, les femmes avaient-elles le droit de chasser ? Elle avait beaucoup souffert à ce propos, par le passé. Le Clan interdisait aux femmes de chasser ou même de toucher aux armes de chasse. En dépit de ce tabou, elle avait appris toute seule à se servir d’une fronde, et le châtiment avait été sévère quand on avait découvert cette infraction aux règles. Après l’avoir subi sans dommage, elle avait été autorisée à chasser dans de strictes limites, afin d’apaiser son puissant totem qui l’avait protégée. Mais sa participation à cette activité d’hommes avait fourni à Broud une raison supplémentaire de la détester et, en fin de compte, avait contribué à son bannissement.

  Pourtant, lorsqu’elle vivait seule dans sa vallée, sa fronde avait augmenté ses chances de survie et l’avait stimulée, encouragée à développer ses capacités. Ayla avait survécu parce que les talents qu’elle avait acquis comme membre féminin du Clan, joints à une intelligence et à un courage qui lui étaient propres, lui avaient permis de se tirer d’affaire toute seule. Mais la chasse lui avait apporté plus que l’assurance de ne dépendre que d’elle-même : elle en était venue à symboliser pour elle l’indépendance et la liberté qui en étaient le résultat naturel. Elle n’y renoncerait pas volontiers.

  — Ayla, pourquoi ne pas prendre, toi aussi, ton lance-sagaie ? dit, Jondalar. (Il se tourna vers Talut.) Je possède une force plus grande, mais Ayla vise plus juste que moi. Mieux que moi, elle pourra te montrer ce que peut faire cet instrument. En vérité, si tu veux assister à une démonstration de précision, tu devrais la voir se servir d’une fronde. Son habileté dans ce domaine, je crois, lui donne un avantage avec ce propulseur.

  Ayla reprit son souffle, sans même avoir eu conscience de l’avoir retenu. Pendant que Jondalar continuait à parler avec Talut, elle alla chercher son propulseur et ses sagaies. Elle avait encore peine à croire que cet homme, qui faisait partie des Autres, avait accepté son désir de chasser et son habileté dans cette activité. Il parlait tout naturellement de son talent et semblait assuré que Talut et le Camp du Lion accepteraient eux aussi de la voir se joindre à eux. Elle jeta un coup d’œil vers Deegie : qu’allait en penser une femme ?

  — Si tu dois utiliser une nouvelle arme à la chasse, Talut, tu devrais en avertir ma mère, déclara Deegie. Tu sais qu’elle voudra la voir, elle aussi. Je ferais bien d’aller chercher mes sagaies et mon équipement. Une tente aussi : nous passerons probablement la nuit.

  Après le repas du matin, Talut fit signe à Wymez. Dans le foyer où l’on faisait la cuisine, ils s’accroupirent près de l’un des petits feux, là où le sol était recouvert d’une fine poussière, et où la lumière tombait droit sur eux du trou de fumée. Un outil, fait d’un tibia de cerf, était enfoncé en terre. Il avait la forme d’un couteau ou d’une dague très aiguë. Un bord droit, non effilé, allait de la cavité de la rotule jusqu’à la pointe. Talut le prit par l’extrémité la plus large. Il se servit du tranchant émoussé pour aplanir la poussière, avant d’utiliser la pointe pour dessiner sur cette surface des lignes et des signes. Plusieurs personnes se groupèrent alentour.

  — Wymez dit qu’il a vu les bisons non loin des trois affleurements rocheux qu’on trouve vers le nord-est, près de l’affluent de la petite rivière qui se déverse en amont, entreprit d’expliquer l’Homme Qui Ordonne.

  En même temps, il dessinait une carte grossière de la région.

  C’était plutôt un dessin schématique qu’une reproduction visuelle approximative. Il n’était pas nécessaire de reproduire le lieu avec précision. Les gens du Camp du Lion connaissaient parfaitement leur région, et le dessin n’était qu’un aide-mémoire destiné à leur rappeler un endroit qui leur était familier. Il consistait en lignes et en signes conventionnels qui représentaient des points de repère ou des idées déjà acquises.

  La carte de Talut ne montrait pas le cours de la rivière à travers le territoire : elle ne représentait pas le paysage à vol d’oiseau. Talut figura la rivière par des chevrons qu’il rattacha aux deux extrémités d’une ligne droite pour indiquer un affluent. Dans leur environnement plat, les rivières étaient des étendues d’eau qui, parfois, se rejoignaient.

  Ils savaient d’où venaient les rivières et où elles conduisaient. Ils n’ignoraient pas qu’on pouvait les suivre pour gagner certaines destinations. Mais on avait aussi d’autres points de repère, et un épaulement rocheux était moins susceptible de changer d’aspect. Dans une région si proche d’un glacier et pourtant sujette aux changements saisonniers, la glace et le gel permanent de certaines couches de terrain pouvaient entraîner d’incroyables altérations du paysage. La fonte des glaces et le déluge qui s’ensuivait pouvaient modifier le cours d’une rivière d’une saison à l’autre, comme les monticules de glace de l’hiver se transformaient l’été en bourbiers. Les chasseurs de mammouths pensaient leur territoire comme un tout, dont les rivières étaient seulement un élément.

  Talut ne concevait pas d’utiliser une échelle pour figurer la longueur d’un cours d’eau ou d’une piste selon des unités bien définies. De telles mesures n’avaient pas grande signification. Pour ces hommes, l’éloignement d’un lieu par rapport à un autre ne se mesurait pas : il s’agissait de savoir combien de temps il faudrait pour couvrir la distance, et cela se présentait plus aisément par une série de lignes correspondant au nombre de jours ou par quelque autre figuration par signes. Même ainsi, un endroit déterminé pouvait être plus éloigné pour certains marcheurs que pour d’autres ou paraître plus lointain selon la saison, parce qu’il faudrait parfois plus de temps pour s’y rendre. La distance parcourue par le Camp tout entier se mesurait au laps de temps qu’il faudrait au plus lent d’entre eux pour parvenir au but. La carte de Talut était parfaitement claire pour les membres du Camp du Lion, mais Ayla l’examinait d’un air à la fois fasciné et perplexe.

  — Wymez, montre-moi où ils étaient, dit Talut.

  — Du côté sud de l’affluent.

  Wymez prit le couteau en os, ajouta quelques lignes supplémentaires.

  — Le terrain est rocheux, avec des affleurements abrupts. Mais la plaine est vaste.

  — S’ils continuent à remonter vers l’amont, déclara Tulie, il n’y a pas beaucoup d’issues de ce côté.

  — Mamut, qu’en penses-tu ? demanda Talut. Tu as dit qu’ils ne s’étaient pas beaucoup éloignés.

  Le vieux chaman prit à son tour le couteau à dessiner. Les paupières closes, il hésita un instant, avant de se mettre à faire d’autres marques.

  — Il y a un cours d’eau qui vient se jeter dans la rivière, entre le deuxième et le dernier affleurement. Ils vont probablement vouloir passer par là, en croyant trouver une sortie.

  — Je connais l’endroit ! fit Talut. Si on remonte le cours d’eau, la plaine se rétrécit, avant d’être enserrée par le rocher. C’est un bon endroit pour les piéger. Combien sont-ils ?

  Wymez prit le couteau, marqua plusieurs lignes, hésita, en ajouta une autre.

  — Je suis au moins certain d’avoir vu ce nombre-là.

  Il replanta le couteau dans la terre. Tulie le reprit, ajouta trois autres marques.

  — J’ai vu ceux-là, un peu en arrière du troupeau. L’un d’eux semblait plutôt jeune ou peut-être était-il plus faible.
r />   Danug lui prit l’instrument, fit une marque supplémentaire.

  — Il faisait partie d’une paire de jumeaux, je crois. J’ai vu l’autre un peu plus loin. Toi, Deegie, tu en as vu deux ?

  — Je ne sais plus.

  — Elle n’avait d’yeux que pour Branag, fit Wymez avec un sourire indulgent.

  — L’endroit se trouve à peu près à une demi-journée d’ici, n’est-ce pas ? demanda Talut.

  Wymez hocha la tête.

  — Une demi-journée en marchant d’un bon pas.

  — Alors, nous devrions partir tout de suite. Pensif, l’Homme Qui Ordonne s’interrompit.

  — Je ne suis pas allé là-bas depuis un certain temps. J’aimerais bien connaître la disposition du terrain. Je me demande...

  Tulie devina la pensée de son frère.

  — Quelqu’un qui serait disposé à courir arriverait là-bas plus vite et pourrait repartir à notre rencontre pour nous renseigner.

  — C’est un long chemin... dit Talut, avec un coup d’œil vers Danug. Le grand garçon dégingandé allait répondre, mais Ayla parla la première.

  — N’est pas long chemin pour cheval. Cheval court vite. Pourrais aller sur Whinney... mais ne connais pas route.

  D’abord surpris, Talut la gratifia d’un large sourire.

  — Je pourrais te donner une carte ! Comme celle-ci, dit-il en désignant le tracé dessiné dans la poussière.

  Il regarda autour de lui, découvrit un éclat d’ivoire, près du tas d’os qui servaient à alimenter les feux. Il prit sa lame en silex bien acérée.

  — Regarde, tu vas vers le nord jusqu’au grand cours d’eau.

  Il commença de graver des lignes en zigzag pour figurer l’eau.

  — Tu dois d’abord en traverser un autre, plus petit. Ne les confonds pas.

  Ayla fronçait les sourcils.

  — Ne comprends pas carte. Jamais vu carte avant.

 

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