Les chasseurs de mammouths

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Les chasseurs de mammouths Page 36

by Jean M. Auel


  Comme il est facile de retomber dans des habitudes anciennes, se disait-il. Il avait toujours fait un jeu de ses tentatives pour deviner ce qu’elle mettait dans l’infusion du matin. Il prit la ramille, en mâchonna l’extrémité, s’en servit pour se nettoyer les dents, avant de sortir. Il se rinça la bouche avec une gorgée de tisane, tout en s’avançant jusqu’au bord de la corniche pour uriner. Il jeta la ramille, recracha le liquide et regarda pensivement l’arc liquide qui fumait dans l’atmosphère glaciale.

  Le vent n’était pas trop froid, et le soleil matinal, renvoyé par la roche claire, donnait une impression de chaleur. Il alla, sur la surface inégale, jusqu’à l’extrême limite de l’avancée, baissa les yeux sur le cours d’eau, au-dessous de lui. La glace s’épaississait sur les bords, mais l’eau conservait encore un courant rapide pour franchir le coude aigu qui la détournait, sur une certaine distance, de sa direction générale, vers le sud, pour l’entraîner vers l’est, avant de la laisser revenir à son orientation primitive. A gauche, la paisible vallée s’étirait le long de la rivière, et Jondalar vit Whinney et Rapide paître non loin. A sa droite, vers l’amont, le paysage était tout différent. Par-delà l’entassement d’ossements, au pied de la muraille rocheuse, et la petite grève, les hautes parois se rapprochaient, et la rivière se frayait son chemin au fond d’une gorge profonde. Jondalar se rappelait avoir nagé un jour dans cette direction, aussi loin qu’il l’avait pu, jusqu’au pied d’une cascade tumultueuse.

  Il aperçut soudain Ayla, qui gravissait le sentier, et lui sourit.

  — Où étais-tu ?

  Quelques pas encore, et il eut la réponse à sa question. Elle portait, liés par les pattes, deux lagopèdes bien gras, presque blancs.

  — Je me tenais juste là où tu es quand je les ai vus en bas, dans l’herbe, dit-elle en lui tendant les oiseaux. J’ai pensé qu’un peu de viande fraîche nous changerait agréablement. J’ai allumé du feu dans mon trou, sur la berge. Je vais les plumer et je les mettrai à cuire après notre repas du matin. Oh, regarde, j’ai encore trouvé une pierre à feu.

  — Il y en a beaucoup ?

  — Peut-être moins qu’avant. J’ai dû chercher pour découvrir celle-ci.

  — Je vais descendre un peu plus tard, je crois, pour voir si j’en trouve d’autres.

  Ayla rentra dans la caverne, pour achever de préparer le repas. Il y avait des grains cuits avec des airelles qu’elle avait trouvées encore accrochées aux branches dépouillées de leurs feuilles. Les oiseaux n’en avaient pas laissé beaucoup, et elle avait dû s’employer diligemment pour en rassembler quelques poignées.

  — C’était donc ça ! fit Jondalar, qui vidait une seconde coupe d’infusion. Tu as mis des airelles dans la tisane. De la menthe, de la camomille et des airelles.

  Elle l’approuva d’un sourire, et il se sentit satisfait d’avoir résolu cette petite énigme.

  Après le repas, ils descendirent ensemble jusqu’à la grève. Tandis qu’Ayla préparait les lagopèdes pour les faire rôtir dans son four de pierre, Jondalar se mit à la recherche des petits nodules de pyrite de fer. Il cherchait encore lorsqu’elle remonta à la caverne. Il trouva également quelques bons morceaux de silex, les mit de côté. Vers le milieu de la matinée, il avait accumulé un petit tas de pierres à feu et il se sentait las de scruter la berge rocailleuse. Il contourna l’avancée de la muraille, vit la jument et le poulain à quelque distance et se dirigea vers eux.

  En approchant, il remarqua que les deux bêtes avaient la tête levée vers les steppes. Au sommet de l’escarpement, plusieurs chevaux les regardaient. Rapide fit quelques pas vers la troupe sauvage, l’encolure arquée, les naseaux frémissants. Jondalar réagit sans prendre le temps de réfléchir.

  — Allons ! Allez-vous-en ! cria-t-il.

  Il courait vers les intrus en agitant les bras.

  Effrayés, les chevaux bondirent en arrière, en hennissant, en s’ébrouant, et prirent leur course. Le dernier, un étalon couleur de foin, chargea en direction de l’homme, se cabra en guise d’avertissement, avant de partir au galop à la suite des autres.

  Jondalar revint vers Whinney et Rapide. Tous deux semblaient nerveux. Ils avaient eu peur, eux aussi, et ils avaient perçu l’affolement du troupeau. Jondalar flatta la jument, passa un bras autour de l’encolure du poulain.

  — Tout va bien, mon garçon, dit-il à celui-ci. Je ne voulais pas t’effrayer mais je ne voulais pas non plus les voir t’entraîner à leur suite avant que nous ayons eu le temps de devenir bons amis.

  Avec affection, il caressait et grattait l’animal.

  — Imagine quel effet ça ferait de monter un étalon comme cette bête jaune ! rêva-t-il à haute voix. Il serait rebelle, certainement, mais il ne se laisserait pas non plus gratter comme toi, hein ? Que dois-je faire pour que tu me permettes de monter sur ton dos et de te faire aller où je veux ? Quand devrai-je commencer ? Dois-je essayer dès maintenant ou bien attendre encore un peu ? Tu n’es pas encore adulte, mais ça ne tardera plus. Je ferais bien de consulter Ayla. Elle doit savoir. Whinney a toujours l’air de la comprendre. Et toi, Rapide, me comprends-tu un peu ? Je me le demande.

  Quand, finalement, Jondalar reprit la direction de la caverne, Rapide le suivit. Pour jouer, il lui donnait des coups de tête, lui fourrait le nez dans la main. Jondalar s’en réjouit : le poulain paraissait vraiment lui offrir son amitié. Il gravit derrière lui l’étroit sentier qui menait à la caverne.

  — Ayla, pourrais-tu me donner quelque chose pour Rapide ? demanda Jondalar, à peine entré. Du grain ou autre chose ?

  La jeune femme, assise près du lit, avait disposé autour d’elle des piles et de petits tas d’objets.

  — Pourquoi ne pas lui donner quelques-unes de ces petites pommes qui sont là-bas, dans la grande coupe ? Je les ai examinées, et certaines sont talées[7].

  Jondalar prit une poignée des petits fruits acides, les offrit un par un à Rapide. Après quelques caresses encore, il s’approcha d’Ayla. Le poulain le suivit.

  — Jondalar, éloigne-le d’ici ! Il pourrait écraser quelque chose L’homme se retourna, se heurta au jeune animal.

  — Assez, maintenant, dit-il.

  Il ramena le poulain à l’entrée, où se tenaient généralement le jeune étalon et sa mère. Mais, quand Jondalar voulut repartir, il fut de nouveau suivi. Il ramena une fois de plus Rapide à sa place, n’eut pas plus de succès lorsqu’il voulut l’y faire rester.

  — A présent qu’il s’est pris d’affection pour moi, comment faire pour qu’il cesse de me suivre ?

  Ayla avait suivi toute la scène en souriant.

  — Tu pourrais essayer de lui verser un peu d’eau ou de lui donner du grain.

  Jondalar fit l’un et l’autre. Quand le poulain fut enfin suffisamment occupé, il revint vers Ayla, non sans se retourner pour s’assurer que Rapide n’était plus derrière lui.

  — Que fais-tu là ? demanda-t-il.

  — Il faut que je décide ce que je vais emporter et ce que je laisserai ici, expliqua-t-elle. A ton avis, que puis-je offrir à Tulie, lors de la cérémonie d’adoption ? Ce doit être un cadeau très particulier.

  Jondalar regardait tous les objets qu’avait fabriqués Ayla pour occuper son temps, durant les longues nuits et les hivers interminables qu’elle avait passés seule dans la caverne. Du temps même où elle vivait avec le Clan, elle s’était acquis une certaine réputation pour son habileté et la qualité de son travail. Durant les années passées dans la vallée, elle n’avait pas eu grand-chose d’autre à faire. Elle consacrait à chaque objet une attention soutenue et tout le temps voulu, afin qu’il durât longtemps. Les résultats étaient probants.

  Sur une pile, il prit une coupe. Celle-ci était d’une trompeuse simplicité. Presque parfaitement circulaire, elle avait été faite dans une seule pièce de bois. La finesse de l’exécution était d’une telle qualité que l’objet semblait presque vivant. Elle avait dit à Jondalar comment elle s’y prenait. La technique était, pour l’essentiel, pareille à celles qu’il
connaissait déjà. Toute la différence résidait dans le soin apporté, dans l’attention au détail. Elle commençait par dégrossir la forme à l’aide d’une herminette en pierre, avant de la préciser avec un couteau de silex. Elle se servait ensuite d’une pierre arrondie et de sable pour poncer l’extérieur et l’intérieur, jusqu’au moment où le doigt ne sentait pratiquement plus aucune aspérité. Elle parvenait enfin au dernier fini en frottant avec un tampon de fougère « queue-de-cheval ».

  Ses corbeilles montraient les mêmes qualités de simplicité et de dextérité manuelle. Elle n’utilisait ni couleurs ni teintures. L’intérêt de la texture avait été obtenu par la diversité des tissages et par l’utilisation de fibres diversement colorées. Les nattes à poser sur le sol avaient les mêmes caractéristiques.

  Les peaux dont elle faisait du cuir étaient douces et souples, mais Jondalar était particulièrement impressionné par ses fourrures. Il n’était pas impossible de donner de la souplesse à la peau de daim en raclant la grenure, tant du côté de la fourrure qu’à l’intérieur, mais les peaux restaient généralement plus raides quand on leur laissait le poil. Celles d’Ayla n’étaient pas seulement somptueuses du côté de la fourrure mais d’une douceur veloutée à l’intérieur.

  — Que vas-tu donner à Nezzie ? demanda-t-il.

  — Des choses qui se mangent, comme ces pommes, et des récipients pour les contenir.

  — Bonne idée. Et à Tulie ?

  — Elle est très fière des cuirs de Deegie. Je pense donc qu’il vaut mieux ne pas lui en offrir, et je ne veux pas lui donner de la nourriture, comme à Nezzie. Rien de trop pratique. Elle est la Femme Qui Ordonne. Il faudrait quelque chose à porter dans les grandes occasions, comme de l’ambre ou des coquillages, mais je n’ai rien de semblable.

  — Mais si.

  — J’avais pensé à lui offrir l’ambre que j’ai trouvé, mais c’est un signe donné par mon totem. Je ne peux pas m’en séparer.

  — Je ne parlais pas de l’ambre. Elle en a probablement beaucoup. Offre-lui des fourrures. C’est ce qu’elle a mentionné en premier.

  — Elle doit en avoir beaucoup aussi.

  — Il n’en existe pas d’aussi belles, d’aussi précieuses que les tiennes, Ayla. De toute ma vie, je n’en ai vu qu’une fois de semblables. Et elle, sûrement pas. Celle que j’ai vue avait été préparée par une Têt... par une femme du Clan.

  Quand vint le soir, Ayla avait pris plusieurs décisions difficiles, et l’accumulation des travaux réalisés au cours des années était répartie en deux tas. Le plus important serait abandonné, en même temps que la caverne et la vallée. L’autre représentait ce qu’elle emporterait... avec ses souvenirs. Cette longue opération, déchirante, atroce parfois, la laissait sans forces. Son humeur se communiqua à Jondalar. Il se surprit à penser à son foyer, à son passé, à toute sa vie, plus qu’il ne l’avait fait depuis des années. Son esprit revenait sans relâche à de douloureux souvenirs qu’il avait crus oubliés, qu’il aurait voulu effacer de sa mémoire. Il se demandait pourquoi montaient en lui maintenant toutes ces réminiscences.

  Le repas du soir fut presque silencieux. Ils échangeaient par moments quelques propos, se taisaient le plus souvent, chacun occupé de ses propres pensées.

  — Les oiseaux sont délicieux, comme à l’ordinaire, remarqua Jondalar.

  — Creb les aimait cuits ainsi.

  Elle le lui avait déjà dit. Il lui arrivait encore d’avoir peine à croire qu’elle eût tant appris des Têtes Plates qui l’avaient élevée. Mais, à bien y réfléchir, pourquoi n’auraient-ils pas su cuisiner aussi bien que quiconque ?

  — Ma mère est bonne cuisinière. Sans doute les apprécierait-elle aussi.

  Jondalar pensait beaucoup à sa mère, depuis quelque temps, se dit Ayla. Le matin même, lui avait-il confié, il s’était réveillé après avoir rêvé d’elle.

  — Dans mon enfance, elle avait quelques plats spéciaux qu’elle aimait faire... quand elle n’était pas trop occupée par les affaires de la Caverne.

  — Les affaires de la Caverne ?

  — Elle était le chef de la Neuvième Caverne.

  — Tu me l’avais dit, mais je n’avais pas compris. Elle était comme Tulie, tu veux dire ? Une Femme Qui Ordonne ?

  — Quelque chose de ce genre, oui. Mais il n’y avait pas de Talut, et la Neuvième Caverne est beaucoup plus importante que le Camp du Lion. Beaucoup plus peuplée.

  Il s’interrompit, ferma les yeux pour concentrer ses idées.

  — Quatre personnes contre une seule, peut-être.

  Ayla s’efforça de déterminer combien cela pouvait faire mais décida qu’elle calculerait plus tard, en faisant des marques sur le sol. Pourtant, elle se demandait comment tant de gens pouvaient vivre tous ensemble à longueur de temps. C’était presque autant que pour un Rassemblement du Clan.

  — Dans le Clan, aucune femme ne pouvait être chef, dit-elle.

  — Marthona est devenue chef après Joconnan. Elle participait tellement à son autorité, m’a dit la Zelandoni, qu’après la mort de Joconnan, tout le monde s’est tourné spontanément vers elle. Mon frère, Joharran, est né à son foyer. Il est chef, maintenant, mais Marthona est restée sa conseillère... du moins l’était-elle quand je suis parti.

  Ayla fronçait les sourcils. Il lui avait déjà parlé de sa famille, mais elle n’avait pas bien saisi toutes les relations de parenté.

  — Ta mère était la compagne de... comment as-tu dit ? Joconnan ?

  — Oui.

  — Mais tu parles toujours de Dalanar.

  — Je suis né à son foyer.

  — Ainsi, ta mère a été aussi la compagne de Dalanar ?

  — Oui. Elle était déjà la Femme Qui Ordonne quand ils se sont unis. Ils étaient étroitement liés. Les gens racontent encore des histoires à propos de Marthona et Dalanar et chantent des complaintes sur leur amour. Zelandoni m’a dit qu’ils s’aimaient trop. Dalanar ne voulait pas la partager avec la Caverne. Il en est venu à haïr le temps qu’elle consacrait aux affaires, mais elle se sentait responsable. Finalement, ils ont tranché le nœud, et Dalanar est parti. Par la suite, Marthona a fondé un nouveau foyer avec Willomar. Elle a donné naissance à Thonolan et à Folara. Dalanar a voyagé vers le nord-est. Il a découvert un gisement de silex et rencontré Jerika. C’est là qu’il a fondé la Première Caverne des Lanzadonii.

  Il demeura un moment silencieux. Il paraissait éprouver le besoin de parler de sa famille, et Ayla l’écoutait, bien qu’il répétât certains détails qu’il lui avait déjà donnés. Elle se leva, versa dans leurs coupes le reste d’infusion, remit du bois au feu. Elle alla ensuite s’asseoir sur les fourrures, au bout du lit, et, à la lueur dansante des flammes, contempla les ombres qui se jouaient sur le visage pensif de Jondalar.

  — Ça veut dire quoi, Lanzadonii ? demanda-t-elle. Il lui sourit.

  — Ça signifie simplement... le peuple... les enfants de Doni... les enfants de la Grande Terre Mère qui vivent au nord-est, pour être précis.

  — Tu as vécu là-bas, n’est-ce pas ? Avec Dalanar ?

  Il ferma les yeux. Il serrait si fort les dents que les muscles de sa mâchoire se crispaient. Son front se creusait de plis de souffrance. Ayla lui avait déjà vu cette expression, et elle se posait des questions. Durant l’été, déjà, il lui avait parlé de cette période de sa vie, mais ses souvenirs le bouleversaient, et, elle le savait, il restait sur la réserve. Elle percevait dans l’atmosphère une certaine tension. Une énorme pression, centrée sur Jondalar, se développait, comme s’enfle la terre avant d’arracher à ses entrailles une terrible explosion.

  — Oui, j’ai vécu là-bas, répondit enfin Jondalar. Pendant trois années.

  Il bondit brusquement sur ses pieds, renversant dans son mouvement son infusion, et marcha à grandes enjambées vers le fond de la caverne.

  — O Mère ! Ce fut terrible !

  Il posa son bras sur la paroi rocheuse, y appuya la tête. Dans l’ombre épaisse, il faisait effort pour se maîtriser. Fina
lement, il revint, baissa les yeux sur la tache humide qui marquait l’endroit où le liquide s’était infiltré dans la terre battue du sol. Il fléchit le genou pour ramasser la coupe, la tourna, la retourna entre ses mains, les yeux fixés sur le feu.

  — Était-ce possible de vivre avec Dalanar ? questionna Ayla.

  — De vivre avec Dalanar ? Non. Il avait l’air surpris.

  — Ce n’était pas ça qui était pénible. Il a été heureux de me voir. Il ma accueilli à son foyer, il m’a appris son métier, en même temps qu’à Joplaya, il m’a traité en adulte... et jamais il n’a dit un mot de...

  — De quoi ?

  Jondalar reprit longuement son souffle.

  — De la raison pour laquelle on m’avait envoyé chez lui, dit-il. Il avait baissé les yeux sur la coupe, entre ses mains.

  Le silence se fit plus profond. Le souffle des chevaux emplissait la caverne. Les bruyantes explosions du feu qui flambait en crépitant se répercutaient sur les murailles de pierre.

  Jondalar posa la coupe, se leva.

  — J’ai toujours été grand pour mon âge et je paraissais plus vieux que je ne l’étais, commença-t-il.

  Il arpentait l’espace laissé libre autour du feu, allait, revenait.

  — J’ai mûri de bonne heure. Je n’avais pas plus de onze ans quand la donii s’est présentée à moi en rêve... et elle avait le visage de Zolena. Encore ce nom. La femme qui avait eu tant d’importance pour lui.

  Il avait déjà parlé d’elle, mais brièvement et avec une évidente souffrance. Ayla n’avait pas compris ce qui le torturait ainsi.

  — Tous les jeunes gens la voulaient pour donii, tous désiraient être initiés par elle. Ils étaient censés la désirer, elle ou une autre qui lui ressemblât...

  Il fit volte-face, se retrouva devant Ayla.

  — Mais ils n’étaient pas censés l’aimer ! Sais-tu ce que cela signifie, quand on s’éprend de sa donii ?

 

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