by Jean M. Auel
— Te voilà ! fit Nezzie quand il pénétra dans la galerie. Jondalar tu es mouillé, gelé ! Ôte ces bottes. Je vais aller te chercher une boisson chaude.
Elle lui rapporta une infusion brûlante, et Talut lui donna une vieille paire de bottes et des braies sèches.
— Tu peux les garder, dit-il.
— Je te suis reconnaissant, Talut, de tout ce que tu as fait pour moi mais j’ai encore une faveur à te demander. Il faut que je parte. Je dois rentrer chez moi. J’ai été trop longtemps absent. Il est temps pour moi de prendre le chemin du retour, mais il me faudrait des vêtements de voyage et quelques vivres. Lorsqu’il fera plus chaud, il sera plus facile de trouver en route de quoi manger, mais j’aurai besoin de provisions pour entamer mon voyage.
— Je serai heureux de te donner ce qu’il te faudra. Mes vêtements sont un peu grands pour toi, mais tu peux les porter, fit le géant.
Il sourit, caressa sa barbe rousse, hirsute.
— Pourtant, j’ai une meilleure idée. Pourquoi ne pas demander à Tulie de t’équiper ?
— Pourquoi à Tulie ? demanda Jondalar, intrigue.
— Son premier compagnon était à peu près de ta taille, et je suis sûr qu’elle a gardé une bonne partie de ses vêtements. Ils étaient de la meilleure qualité. Tulie y avait veillé.
— Mais pourquoi me les donnerait-elle ?
— Tu n’as toujours pas réclamé ton gage : elle a une dette envers toi. Si tu lui dis que tu souhaites la récupérer sous forme de vêtements et de vivres, elle fera en sorte de te trouver ce qu’il y a de mieux, pour se libérer de son obligation.
— C’est vrai, dit Jondalar avec un sourire.
Il avait oublié le pari qu’il avait gagné. Il se sentait mieux à l’idée qu’il n’était pas entièrement dénué de ressources.
— Je vais m’adresser à elle.
— Mais tu n’as pas l’intention de partir, hein ?
— Mais si, dès que possible, répondit Jondalar.
Le chef s’assit pour entamer avec lui une discussion sérieuse.
— Il n’est pas sage de partir en voyage maintenant. Tout est en train de fondre. Regarde ce qui t’est arrivé au cours d’une simple promenade, dit-il. Et je me réjouissais à l’idée que tu nous accompagnerais à la Réunion d’Été et que tu chasserais le mammouth avec nous.
— Je ne sais pas, répondit Jondalar.
Il avait vu Mamut près du trou à feu qui mangeait. Sa vue lui rappela Ayla. Il ne croyait pas pouvoir supporter la situation un jour de plus. Comment, alors, rester jusqu’à la Réunion d’Été ?
— Tu n’auras pas besoin de rester tout l’été, continua Talut. La première chasse au mammouth aura lieu après la Réunion. Le début de l’été est une meilleure époque pour entamer un long voyage. C’est plus sûr. Tu devrais attendre, Jondalar.
— J’y réfléchirai, répondit le jeune homme.
En vérité, il n’avait pas l’intention d’attendre plus longtemps que nécessaire.
— C’est entendu, réfléchis. Talut se leva.
— Nezzie m’a recommandé de m’assurer que tu mangerais un peu de sa soupe chaude, ajouta-t-il. Elle y a mis les dernières de ses racines.
Jondalar acheva de lacer les bottes du chef, avant de se lever à son tour pour s’approcher du trou à feu auprès duquel Mamut finissait un bol de soupe. Après avoir salué le vieil homme, il prit l’un des bols empilés tout près, se servit. Il s’installa près du chaman, tira son couteau, l’enfonça dans un morceau de viande.
Mamut essuya son bol, le remit en place et se tourna vers Jondalar.
— Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre votre conversation : tu envisages de partir bientôt ?
— Oui, demain ou le jour suivant. Dès que je serai prêt.
— C’est trop tôt ! protesta Mamut.
— Je le sais. Talut me l’a dit également mais il m’est déjà arrivé de faire de longs chemins pendant la mauvaise saison.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire. Il faut que tu restes jusqu’à la Fête du Printemps, déclara le chaman avec une gravité absolue.
— C’est une grande occasion, je le sais, tout le monde en parle. Mais il faut vraiment que je m’en aille.
— C’est impossible. C’est dangereux.
— Pourquoi ? Quelle différence feront quelques jours de plus ? La fonte des glaces, les inondations seront encore là.
Le visiteur ne comprenait pas pourquoi le vieil homme insistait pour le voir assister à une fête qui n’avait pour lui aucune signification particulière.
— Jondalar, tu es capable de voyager par tous les temps, je n’en doute pas. Je ne pensais pas à toi. Je songeais à Ayla.
— Ayla ?
Jondalar fronça les sourcils, sentit son estomac se nouer.
— Je ne comprends pas, ajouta-t-il.
— J’ai initié Ayla à quelques pratiques du Foyer du Mammouth et je projette de célébrer avec elle une cérémonie, lors de cette Fête du Printemps. Nous utiliserons une racine qu’elle a apportée du Clan. Elle s’en est servie une fois... sous la conduite de son mog-ur. J’ai quelque expérience d’un certain nombre de plantes magiques qui peuvent conduire au monde des esprits, mais je ne me suis jamais servi de cette racine et Ayla ne l’a encore jamais utilisée seule. Nous nous trouverons l’un et l’autre devant quelque chose de nouveau. Elle semble éprouver... quelques inquiétudes, et... certaines altérations pourraient amener un bouleversement. Si tu partais, l’effet de ton départ sur Ayla pourrait être imprévisible.
— Veux-tu dire qu’Ayla courra un danger dans cette cérémonie avec la racine ? demanda Jondalar, les yeux emplis de détresse.
— Il existe toujours un élément de danger lorsqu’on a affaire au monde des esprits, expliqua le chaman. Mais elle s’y est déjà aventurée seule. Si la chose se reproduisait, sans initiation, sans surveillance, elle pourrait perdre son chemin. Voilà pourquoi je l’instruis. Toutefois, elle aura besoin de l’aide de ceux qui ont des sentiments pour elle, de ceux qui l’aiment. Il est essentiel que tu sois là.
— Pourquoi moi ? Nous ne... sommes plus ensemble. Il y en a d’autres, ici, qui ont des sentiments pour Ayla... de l’amour pour elle. D’autres pour qui elle éprouve, elle aussi, certains sentiments.
Le vieil homme se leva.
— Je ne peux rien t’expliquer, Jondalar. Il s’agit d’une impression, d’une intuition. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’en t’entendant parler de départ, j’ai été envahi d’un sombre, d’un terrible pressentiment. Je ne suis pas sûr de sa signification, mais je... préférerais... Non, je vais m’exprimer plus vigoureusement. Ne pars pas, Jondalar. Si tu l’aimes, promets-moi de ne pas partir avant la fin de la Fête du Printemps, dit Mamut.
Il s’écoula quelques jours avant qu’Ayla retournât partager le lit de Ranec. Ce ne fut cependant pas faute d’encouragements de la part de celui-ci. Il fut difficile à la jeune femme de refuser, la première fois qu’il lui demanda de venir le rejoindre. Sa première éducation avait laissé en elle des traces profondes et elle eut l’impression d’avoir commis une faute terriblement grave en disant non. Elle s’attendait à de la colère de la part de Ranec, mais il sut être compréhensif : il n’ignorait pas, lui dit-il, qu’elle avait besoin de temps pour réfléchir.
Ayla eut connaissance de la longue errance de Jondalar le matin qui avait suivi sa nuit avec le sculpteur. Elle soupçonnait qu’elle était en cause. Était-ce sa façon de lui montrer qu’il lui restait attaché ? Mais Jondalar était plutôt, depuis ce jour, plus distant encore. Il l’évitait le plus possible, ne lui adressait la parole que si c’était indispensable. Elle devait se tromper, décida-t-elle. Il ne l’aimait plus. Quand, finalement, elle se résigna à accepter cette vérité, elle fut désespérée mais s’efforça de n’en rien montrer.
Ranec, de son côté, lui prouvait abondamment son amour. Il la pressait toujours de lui accorder sa présence dans ses fourrures et de venir partager son foyer, de devenir sa femme, dans une Union solennellemen
t reconnue. Elle consentit finalement à revenir partager ses fourrures en raison surtout de la compréhension qu’il lui témoignait. Mais elle ajourna son consentement à une relation plus permanente. Elle passa avec lui plusieurs nuits, résolut ensuite de s’abstenir durant un certain temps. Cette fois il lui fut plus facile de refuser. Tout allait trop vite jugeait-elle. Ranec voulait annoncer leur Promesse à la Fête du Printemps, qui aurait lieu dans quelques jours. Elle avait encore besoin d’y penser plus longuement. Elle appréciait les Plaisirs avec Ranec, il était tendre, il savait comment lui plaire, et elle avait pour lui un certain attachement. Elle l’aimait beaucoup en fait, mais il manquait quelque chose à leurs relations. Elle le ressentait comme une sorte d’insatisfaction. Elle avait envie de l’aimer, elle souhaitait y parvenir, mais elle ne l’aimait pas.
Quand Ayla était avec Ranec, Jondalar ne dormait pas, et les effets de la fatigue commençaient à être visibles. De l’avis de Nezzie, il avait maigri, mais dans les vêtements de Talut, qui flottaient sur son corps, et avec la barbe de l’hiver, qu’il ne taillait plus, il était difficile de s’en rendre compte. Danug lui-même le trouvait décharné, épuisé et il croyait en connaître la cause. Il aurait aimé faire quelque chose pour l’aider. Il avait une affection profonde à la fois pour Jondalar et pour Ayla. Mais personne ne pouvait rien. Pas même Loup, bien que le petit animal apportât plus de réconfort qu’il n’y paraissait. Toutes les fois qu’Ayla s’absentait du Foyer du Mammouth, le jeune loup recherchait la compagnie de Jondalar. Le jeune homme sentait ainsi qu’il n’était pas seul à souffrir, à être rejeté. Par ailleurs il se prenait à passer plus de temps avec les chevaux. Il lui arrivait même de dormir avec eux, pour s’éloigner des scènes pénibles qui se déroulaient près de lui, mais il mettait un point d’honneur à se tenir à l’écart quand Ayla se trouvait dans l’abri des chevaux.
Au cours des jours qui suivirent, le temps se fit plus chaud. Il devint de plus en plus difficile à Jondalar d’éviter la jeune femme. En dépit de la neige fondue, de la montée des eaux, elle sortait plus souvent avec les chevaux. Il s’efforçait bien de s’éclipser lorsqu’il la voyait arriver mais, à plusieurs reprises, il fut obligé de marmonner un prétexte pour partir précipitamment, après s’être trouvé par accident en sa présence. Dans ses sorties, elle emmenait fréquemment Loup et parfois Rydag. Toutefois, quand elle avait envie d’être libre de toute responsabilité, elle laissait le louveteau à la garde de l’enfant, à la grande joie de celui-ci. Whinney et Rapide étaient maintenant parfaitement à l’aise avec le louveteau, et Loup, de son côté, paraissait apprécier la compagnie des chevaux, qu’il se trouvât avec Ayla sur le dos de Whinney ou qu’il courût à côté des deux bêtes en s’efforçant de se maintenir à leur hauteur. C’était un bon exercice et pour Ayla un prétexte tout trouvé pour s’évader de l’habitation où elle se sentait à l’étroit, après le long hiver. Néanmoins, elle ne pouvait échapper au tumulte des sentiments qui tourbillonnaient autour d’elle et en elle.
Elle avait entrepris, lorsqu’elle montait Whinney, d’encourager Rapide et de le diriger par la voix, les coups de sifflet, certains autres signaux. Mais, toutes les fois qu’il lui venait à l’esprit qu’elle devrait habituer l’étalon à porter un cavalier, elle pensait à Jondalar et retardait le moment. Il ne s’agissait d’ailleurs pas d’une décision vraiment consciente mais plutôt d’une tactique dilatoire. Elle souhaitait de tout son être que, d’une manière ou d’une autre, tout se passât comme elle l’avait naguère espéré. Ce serait alors Jondalar qui entraînerait Rapide et le monterait.
Jondalar, de son côté, entretenait le même espoir. Lors d’une de leurs rencontres imprévues, Ayla l’avait encouragé à emmener Whinney pour une randonnée : elle-même avait trop à faire, avait-elle prétendu, et la jument avait besoin d’exercice, après l’interminable hiver. Il avait oublié la sensation exaltante que l’on éprouvait à courir face au vent sur le dos du cheval. Quand il vit Rapide galoper près de lui, avant de distancer sa mère, il rêva de monter le jeune étalon, aux côtés d’Ayla sur Whinney. D’une façon générale, il était en mesure de contrôler la jument mais il avait l’impression qu’elle le tolérait seulement, et cela le mettait toujours mal à l’aise. Whinney était la monture d’Ayla, et, même s’il regardait avec convoitise le jeune étalon, même s’il éprouvait pour lui une véritable affection, Rapide, lui aussi, appartenait à Ayla.
A mesure que venait la chaleur, Jondalar songeait de plus en plus au départ. Il décida de suivre le conseil de Talut et de demander à Tulie de s’acquitter de sa dette envers lui en lui donnant les vêtements et le matériel de voyage qui lui faisaient si cruellement défaut. Comme le lui avait laissé supposer le chef, Tulie se montra ravie de pouvoir si facilement se libérer de ses obligations.
Jondalar attacha une ceinture sur sa nouvelle tunique d’un brun foncé quand Talut entra à grands pas dans le foyer de la cuisine. La Fête du Printemps devrait avoir lieu le surlendemain. Pour se préparer au grand jour, chacun essayait ses plus beaux vêtements et se détendait après les bains de vapeur et un plongeon dans l’eau froide de la rivière. Pour la première fois depuis qu’il était parti de chez lui, Jondalar possédait un surplus de vêtements bien confectionnés et superbement ornés, ainsi que des hottes, des tentes, et tout un matériel de voyage. Il avait toujours apprécié les objets de qualité et Tulie ne manqua pas de remarquer son goût. Elle avait toujours pensé, sans connaître les Zelandonii, et elle en était maintenant convaincue, que Jondalar faisait partie d’un peuple de grand prestige.
— La tunique a l’air d’avoir été faite pour toi, Jondalar, déclara Talut. La broderie de perles, en travers des épaules, tombe tout à fait comme il faut.
— Oui, ces vêtements me vont bien. Tulie a été plus que généreuse. Merci de ton conseil.
— Je suis heureux que tu aies décidé de ne pas partir tout de suite. La Réunion d’Été te plaira.
— Eh bien... euh... je n’ai pas... Mamut...
Jondalar bredouillait, dans son effort pour expliquer qu’il n’était pas parti à la date d’abord prévue.
— Je ferai en sorte que tu sois invité à la première chasse, poursuivit Talut.
Pour lui, Jondalar avait retardé son départ à cause de ses conseils et de son invitation.
— Jondalar, fit Deegie, un peu déconcertée. De dos, je t’avais pris pour Darnev !
Souriante, elle tourna autour de lui pour l’examiner sur toutes les coutures. Ce qu’elle vit lui plut.
— Et tu t’es rasé, dit-elle.
— Le printemps est là. J’ai pensé qu’il était temps, fit-il en lui rendant son sourire.
Son regard disait à Deegie que, de son côté, il la trouvait séduisante. Elle se sentit attirée par ses yeux bleus, sa séduction, mais elle se contenta de rire. Il était temps, en effet, se disait-elle, qu’il se retrouvât propre et convenablement vêtu. Il avait si piètre allure, avec sa barbe hirsute et les vieux vêtements de Talut, qu’elle avait oublié à quel point il était beau.
— Tu portes bien cette tenue, Jondalar. Elle te va. Attends seulement de te trouver à la Réunion d’Été. Un étranger attire toujours beaucoup l’attention et, à mon avis, les femmes mamutoï auront à cœur de t’accueillir selon tes mérites, dit-elle, avec un sourire taquin.
— Mais...
Jondalar renonça à expliquer qu’il n’avait pas l’intention de se rendre à la Réunion d’Été. Il pourrait toujours leur dire plus tard, au moment où il partirait.
Après le départ de Talut et de Deegie, il essaya une autre tenue, plus appropriée au Voyage ou aux nécessités de chaque jour. Il sortit ensuite, dans l’espoir de rencontrer la Femme Qui Ordonne et de lui montrer que les vêtements étaient parfaitement à sa taille. Dans le foyer d’entrée, il trouva Danug, Rydag et Loup, qui rentraient tout juste. Le jeune homme portait Rydag d’un bras et Loup de l’autre. Ils étaient enveloppés d’une fourrure, leurs cheveux et les poils du louveteau étaient encore humides. Danug avait remonté l’e
nfant depuis la rivière, après le bain de vapeur. Il posa sur le sol Rydag et le petit loup.
— Jondalar, tu es très beau, dit Rydag par signes. Prêt pour la Fête du Printemps ?
— Oui. Et toi ? demanda Jondalar dans le même langage.
— J’ai une tenue neuve, moi aussi. C’est Nezzie qui me l’a faite, pour la Fête du Printemps, répondit Rydag en souriant.
— Et pour la Réunion d’Été aussi, ajouta Danug. Elle a fait de nouveaux vêtements pour moi, pour Latie et Rugie.
Jondalar remarqua que Rydag perdait son sourire en entendant Danug faire allusion à la Réunion d’Été. Apparemment, il n’attendait pas l’événement avec la même impatience que les autres.
Quand Jondalar repoussa le lourd rabat pour sortir, Danug, qui ne voulait pas être entendu, murmura à l’oreille de Rydag :
— Aurions-nous dû lui dire qu’Ayla est dehors, tout près ? Toutes les fois qu’il la voit, il se sauve.
— Non. Il veut la voir. Elle veut le voir. Font bons signaux, disent mots faux, répondit l’enfant, par signes.
— Tu as raison, mais pourquoi ne s’en rendent-ils pas compte ? Comment pourront-ils se faire comprendre l’un de l’autre ?
— Oublier les mots. Faire les signaux, riposta Rydag, avec ce sourire qui n’était pas celui du Clan.
Il prit le louveteau dans ses bras, l’emporta à l’intérieur.
Dès le premier pas qu’il fit dehors, Jondalar découvrit ce que les garçons avaient omis de lui dire. Ayla était devant l’arche d’entrée avec les deux chevaux. Elle venait de confier Loup à Rydag et elle envisageait avec joie la perspective d’une longue chevauchée pour se libérer de la tension qu’elle ressentait. Ranec désirait obtenir son accord avant la Fête du Printemps, et elle ne parvenait pas à prendre sa décision. La randonnée, elle l’espérait, l’aiderait à réfléchir. Lorsqu’elle vit Jondalar, son premier mouvement fut pour lui offrir de monter Whinney, comme elle l’avait déjà fait : elle était sûre de lui faire plaisir et elle espérait que son amour des chevaux le rapprocherait d’elle. Mais elle avait vraiment envie de cette chevauchée. Elle l’avait attendue avec impatience et elle se disposait tout juste à partir.