by Jean M. Auel
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Ayla était seule à l’intérieur de la tente. Elle jeta un coup d’œil pour voir si elle ne trouvait pas encore quelque chose à envelopper ou à ranger, une bonne raison de repousser le moment de quitter le Camp de la Massette. Mamut lui avait dit que, dès qu’elle serait prête, il tenait à lui faire rencontrer ceux avec lesquels elle avait des liens privilégiés, les Mamutoï qui appartenaient au Foyer du Mammouth.
Pour elle, cette rencontre faisait figure d’épreuve. Elle était sûre qu’on allait lui poser des questions et la juger pour savoir si elle était digne de rejoindre les rangs des Mamutoï. A son avis, elle ne l’était pas. Elle ne pensait pas posséder des talents et des dons hors du commun. Si elle était une Femme Qui Guérit, c’était simplement parce qu’Iza lui avait appris à soigner ceux qui souffraient. Il n’y avait pas non plus à ses yeux quoi que ce soit de magique dans ses rapports avec les animaux. La jument lui obéissait parce qu’elle l’avait recueillie toute jeune et qu’elles avaient vécu ensemble dans la vallée. Rapide, lui, était né là-bas. Quant à Loup, elle l’avait sauvé car elle devait bien ça à sa mère, et elle savait que les animaux élevés au milieu des hommes ne leur faisaient pas de mal. Il n’y avait là rien de mystérieux.
Rydag était resté un certain temps à l’intérieur de la tente avec elle après qu’elle l’eut examiné. Ayla lui avait posé quelques questions précises pour savoir ce qu’il ressentait et elle avait pris note, mentalement, de modifier légèrement son traitement. Puis il était sorti et s’était installé dehors en compagnie de Loup pour observer les gens. Nezzie avait raison de dire que son moral allait mieux. Elle n’avait aussi qu’éloges à faire de Frébec. Ce dernier avait eu droit à de tels compliments qu’il avait fini par en être gêné. Ayla ne l’avait jamais vu aussi heureux. Elle savait que son bonheur venait en grande partie d’avoir été accepté par la communauté et elle comprenait parfaitement ce sentiment.
Elle jeta un dernier coup d’œil, alla chercher un petit sac en peau brute qu’elle attacha à sa ceinture, puis en soupirant, elle quitta la tente. Il n’y avait plus personne dehors, sauf Mamut, en train de parler avec Rydag. Quand elle fut à leur hauteur, Loup leva la tête.
— Tout le monde est parti ? demanda-t-elle. Il vaudrait peut-être mieux que je reste ici pour veiller sur Rydag en attendant que quelqu’un arrive.
— Loup veille sur moi, répondit Rydag par gestes, en souriant. Personne rester longtemps quand voir Loup. Je dis Nezzie partir. Toi aussi, Ayla.
— Il a raison, Ayla, intervint Mamut. Loup a l’air content de rester avec Rydag et on ne peut rêver meilleur gardien.
— Et s’il est malade ? demanda Ayla.
— Si malade, je dis à Loup : « Va chercher Ayla », répondit Rydag. Il utilisa le signal qu’ils avaient appris à l’animal en jouant avec lui. Loup bondit, posa ses pattes sur la poitrine d’Ayla et lui donna un grand coup de langue sur le menton pour qu’elle le caresse.
Ayla sourit, lui caressa le cou, puis lui fit signe de se coucher.
— Je veux rester ici, Ayla. J’aime regarder. La rivière. Les chevaux dans la prairie. Les gens qui passent. Ils ne me voient pas toujours. Regardent la tente, les chevaux. Puis voient Loup. Des gens amusants.
Le plaisir qu’éprouvait le jeune garçon à observer les réactions étonnées des gens les fit sourire.
— Je pense que tout ira bien. S’il risquait quoi que ce soit, Nezzie ne l’aurait pas laissé seul. Je suis prête, Mamut.
Tandis qu’ils se dirigeaient vers les habitations du Camp du Loup, Ayla remarqua qu’il y avait de plus en plus de tentes et de gens. Elle était contente qu’ils soient installés en bordure du campement. Comme ça, au moins, elle pouvait voir l’herbe et les arbres, la rivière et le pré. Des personnes les saluèrent et échangèrent quelques mots avec eux. Ayla observa la manière dont Mamut répondait à leurs salutations.
Une des huttes, qui se trouvait à l’extrémité d’une rangée de six, semblait être au cœur des activités. Aux abords, un espace dégagé devait servir de lieu de rassemblement. Les Camps qui se trouvaient juste à côté de cette clairière ne ressemblaient pas aux lieux d’habitation habituels. L’un d’eux était entouré d’une palissade composée d’os de mammouths largement espacés, de branches et de buissons secs. Alors qu’ils longeaient cette palissade, Ayla s’entendit appeler par quelqu’un qui se trouvait de l’autre côté.
— Latie ! s’écria-t-elle en se rappelant soudain ce que lui avait dit Deegie.
Tant que Latie était encore dans le Camp du Lion, le fait qu’elle ne doive avoir aucun rapport avec les hommes ne limitait pas trop ses mouvements. Cependant, maintenant qu’ils avaient rejoint la Réunion, elle était totalement isolée d’eux. Un certain nombre d’autres jeunes filles se trouvaient avec elle et elles s’approchèrent en gloussant. Quand Latie présenta Ayla à ses compagnes du même âge, celle-ci eut l’impression qu’elles avaient un peu peur d’elle.
— Où vas-tu, Ayla ?
— Au Foyer du Mammouth, répondit Mamut à sa place.
Latie hocha la tête, comme si elle était au courant. Ayla aperçut alors Tulie. Debout à l’intérieur de l’enclos dressé autour d’une tente décorée de motifs à l’ocre rouge, la Femme Qui Ordonne était en train de discuter avec d’autres femmes. Elle agita la main en direction d’Ayla et lui fit un grand sourire.
— Regarde, Latie ! s’écria une des amies de la jeune fille d’une voix excitée. Une pied-rouge !
Tout le monde s’arrêta pour regarder et les jeunes filles pouffèrent. Ayla elle-même observa avec intérêt la femme qui passait d’un pas nonchalant et elle remarqua que la plante de ses pieds nus était d’un rouge profond et brillant. Elle avait entendu parler de ces femmes, mais c’était la première fois qu’elle en voyait une. Même si elle semblait tout à fait ordinaire, il y avait quelque chose chez elle qui attirait les regards.
La femme se dirigea vers un groupe de jeunes gens qu’Ayla n’avait encore jamais vus et qui flânaient près d’une rangée d’arbres, de l’autre côté de la clairière. Ayla remarqua que son attitude changeait au fur et à mesure qu’elle s’approchait d’eux : le balancement de ses hanches s’accentuait, son sourire devenait plus langoureux et on remarquait plus encore la teinte rouge de ses pieds. La femme s’arrêta pour discuter avec les jeunes gens et son rire limpide flotta dans l’air. Tandis qu’ils s’éloignaient, Ayla se souvint de la conversation que Mamut avait eue avec les femmes la veille de la Fête du Printemps.
Les Pas Encore Femmes, ces jeunes filles qui n’avaient pas encore été initiées aux Plaisirs, étaient l’objet d’une surveillance constante et pas seulement de la part de leurs chaperons. Ayla remarqua que des groupes de jeunes gens se pressaient maintenant non loin de la palissade derrière laquelle se trouvaient Latie et ses compagnes dans l’espoir d’attirer le regard de ces jeunes filles qui, pour leur être interdites, n’en étaient que plus désirables. A aucun moment de sa vie une femme n’était l’objet d’une telle attention de la part de la population mâle. Les jeunes femmes profitaient de ce statut tout à fait exceptionnel et des marques d’attention qu’il suscitait et elles aussi, elles étaient fascinées par les représentants de l’autre sexe, même si elles prenaient bien garde de n’en rien montrer. Elles passaient d’ailleurs leur temps à jeter des coups d’œil furtifs hors de la tente ou de la palissade, en direction des jeunes gens qui paradaient, d’un air faussement dégagé.
Même si certains de ces jeunes gens finiraient par former un jour un foyer avec une des jeunes filles qu’ils regardaient pour l’instant de loin, il y avait très peu de chances que l’un d’eux soit choisi pour cette première et importante initiation. A cette occasion, on faisait appel à des hommes plus âgés et plus expérimentés. Les jeunes filles et les conseillères plus âgées qui partageaient leur tente discutaient entre elles des candidats possibles. En général, ces hommes étaient consultés en privé avant que la décision finale soit prise.
La veille de la cérémonie, les jeunes filles
qui avaient séjourné ensemble dans une tente à part – parfois deux, quand elles étaient trop nombreuses – sortaient en groupe. Quand elles rencontraient l’homme avec lequel elles désiraient passer la nuit, elles l’entouraient et le « capturaient ». Les hommes capturés accompagnaient alors les initiées – rares étaient ceux qui se dérobaient. Cette nuit-là, après quelques rituels préliminaires, les hommes et les jeunes filles pénétraient dans la tente que n’éclairait aucune lampe, tâtonnaient dans l’obscurité jusqu’à ce qu’ils se rencontrent et passaient la nuit à explorer leurs différences et à partager les Plaisirs. Ni les jeunes filles ni les hommes n’étaient censés savoir avec qui ils allaient s’accoupler mais, dans la pratique, ils le savaient presque toujours. Des gardiennes plus âgées étaient là pour s’assurer qu’aucun homme ne faisait preuve de brutalité et elles pouvaient donner leur avis dans les rares occasions où celui-ci s’avérait nécessaire. Si, pour une raison ou une autre, certaines jeunes femmes n’étaient pas ouvertes à la fin de la cérémonie, on ne blâmait jamais personne et elles avaient droit à une seconde nuit rituelle, moins agitée que la précédente.
Ni Danug ni Druwez ne seraient invités sous la tente de Latie d’abord parce qu’ils étaient parents et ensuite parce qu’ils étaient trop jeunes. D’autres femmes, initiées aux Premiers Rites les années précédentes, et tout particulièrement celles qui n’avaient pas encore eu d’enfants, pouvaient décider de représenter la Grande Mère lors de la Réunion et d’enseigner Sa voie aux jeunes gens. Après une cérémonie spéciale en leur honneur et une retraite qui durait toute une saison, on leur teignait la plante des pieds en rouge, avec une teinture qui résistait à l’eau et s’effacerait avec le temps, pour montrer qu’elles étaient à la disposition des jeunes gens pour les aider à acquérir de l’expérience. Un grand nombre d’entre elles portaient aussi des bandes en cuir rouge autour de l’avant-bras, de la cheville ou de la taille.
Même s’il était inévitable qu’elles plaisantent avec les jeunes gens, ces femmes prenaient leur tâche très au sérieux. Elles faisaient preuve de compréhension vis-à-vis de la timidité naturelle et de l’impatience des jeunes gens et leur apprenaient à se comporter tendrement avec une femme en prévision du jour où ils seraient choisis pour les Premiers Rites. Pour montrer à ces femmes à quel point Elle appréciait leur offrande, Mut en bénissait un grand nombre. Même celles qui avaient déjà été unies à un homme sans avoir d’enfant étaient souvent enceintes avant la fin de la saison.
Juste après les Pas Encore Femmes, les pieds-rouges étaient les femmes les plus recherchées par les hommes, quel que soit l’âge de ces derniers. Pour le restant de ses jours, rien ne pouvait stimuler autant un Mamutoï que d’apercevoir l’éclair d’un pied teint en rouge, à tel point que certaines femmes teignaient leurs pieds en rouge pour être plus attirantes. Même si les pieds-rouges se consacraient tout particulièrement aux jeunes gens, elles pouvaient aussi choisir d’autres hommes. Et quand l’un d’eux réussissait à partager la compagnie d’une pied-rouge, il considérait cela comme une grande faveur.
Mamut entraîna Ayla vers un Camp qui n’était pas très éloigné de celui des Rites de la Féminité. La tente de ce Camp n’était pas différente de celle des Camps familiaux. Par contre, tous ceux qui se trouvaient là étaient tatoués. Certains, comme Mamut, portaient simplement un motif en chevrons bleu foncé tatoué en haut de la pommette droite : trois ou quatre V superposés et imbriqués les uns dans les autres. Ce tatouage rappelait à Ayla les maxillaires inférieurs de mammouths qui avaient été utilisés pour construire la hutte de Vincavec. Certains tatouages étaient plus élaborés que celui-là, surtout ceux des hommes. Ils comportaient non seulement des chevrons, mais aussi des triangles, des zigzags, des losanges et des spirales bleu et rouge.
Ayla se félicitait qu’ils se soient arrêtés au Camp du Mammouth avant de venir à la Réunion. Si elle n’avait pas rencontré Vincavec, elle aurait sursauté en voyant ces visages tatoués. Mais aussi fascinants et compliqués soient-ils, aucun de ces tatouages n’était aussi élaboré que celui de Vincavec.
Elle fut frappée par le fait que, bien qu’il y ait une majorité de femmes dans ce Camp, on n’y apercevait aucun enfant. Ceux-ci avaient dû être confiés aux Camps familiaux. On voyait bien d’ailleurs que les enfants n’avaient pas leur place ici : les adultes venaient là pour se retrouver, discuter sérieusement, accomplir certains rites – ou jouer. Plusieurs personnes étaient en train de jouer avec des os marqués, des bâtons et des pièces d’ivoire dans l’aire extérieure du Camp.
Mamut s’approcha de l’entrée de la tente, qui était ouverte, et gratta le cuir pour prévenir de son arrivée. Ayla jeta un coup d’œil par-dessus son épaule dans la tente, le plus discrètement possible, pour que ceux qui flânaient à l’extérieur ne remarquent pas sa curiosité. Mais eux aussi l’observaient. Cette jeune femme que Mamut avait non seulement accepté de former mais qu’il avait adoptée, excitait leur curiosité. On disait que c’était une étrangère, qu’elle n’était pas mamutoï et qu’on ne savait même pas d’où elle venait.
La plupart de ces gens étaient allés faire un tour du côté du Camp de la Massette pour jeter un coup d’œil aux chevaux et au loup et ils avaient été très impressionnés par ces animaux, même s’ils n’en avaient rien montré. Comment pouvait-on dompter un étalon ? Ou obliger une jument à se tenir tranquille quand il y avait autant de monde autour ?
Et que dire de ce loup qui vivait avec eux ? Pourquoi se montrait-il si docile vis-à-vis des gens du Camp du Lion alors qu’il se conduisait comme un loup normal avec les étrangers ? Personne ne pouvait s’aventurer à l’intérieur du Camp du Lion à moins d’y être invité et on disait qu’il avait attaqué Chaleg.
Le vieil homme fit signe à Ayla de le suivre à l’intérieur et ils s’assirent tous deux près d’un grand foyer où brûlait seulement une petite flamme. De l’autre côté du feu était assise une femme énorme. Elle était si grosse qu’Ayla se demanda comment elle avait fait pour se déplacer jusqu’ici.
— Je t’ai amené ma fille pour te la présenter, Lomie, dit le vieux Mamut.
— Je me demandais quand tu viendrais, répondit-elle.
Puis avant d’ajouter quoi que ce soit, elle déplaça une des pierres chauffées à blanc en se servant de baguettes, y jeta des feuilles qu’elle venait de sortir d’un paquet et se pencha vers la pierre pour respirer la fumée qui s’en dégageait. Ayla reconnut l’odeur de la sauge, et moins prononcée, celle du bouillon-blanc et de la lobélie. Elle regarda la femme de plus près, nota qu’elle avait des difficultés respiratoires et se dit qu’elle devait souffrir d’une toux chronique, certainement de l’asthme.
— Utilises-tu aussi la racine de bouillon-blanc pour confectionner un sirop contre la toux ? lui demanda-t-elle. Cela devrait te faire du bien. Ayla avait hésité à parler la première, alors qu’on ne l’avait pas encore présentée, mais son désir d’aider cette femme avait été plus fort que sa crainte d’être incorrecte, et finalement il s’avéra que c’était la chose à faire.
Lomie sursauta, releva la tête et la regarda avec un certain intérêt. Mamut ne put s’empêcher de sourire.
— Elle aussi, c’est une Femme Qui Guérit ? demanda Lomie à Mamut.
— Je ne crois pas qu’il y en ait de meilleure qu’elle. Même pas toi, Lomie.
Ce n’étaient pas des paroles en l’air, Lomie le savait. Mamut respectait ses talents.
— Et moi qui croyais que tu avais adopté une jolie jeune femme simplement pour agrémenter tes vieux jours, Mamut !
— C’est en effet le cas, Lomie. Ayla a soulagé mon arthrite d’hiver et toutes sortes d’autres douleurs.
— Je suis heureuse d’apprendre qu’elle a des dons cachés. Elle est pourtant bien jeune pour cela.
— En dépit de son âge, elle a encore plus de dons que tu ne peux imaginer.
— Tu t’appelles Ayla, dit Lomie en se tournant vers elle.
— Oui, je suis Ayla du Camp du Lion des Mam
utoï, fille du Foyer du Mammouth et... sous la protection du Lion des Cavernes, répondit Ayla, comme Mamut lui avait conseillé de le dire.
— Ayla des Mamutoï. Ayla... hum... C’est un son inhabituel, comme ta voix d’ailleurs. Pas désagréable. Simplement différent. Les gens doivent te remarquer. Je m’appelle Lomie, Mamut du Camp du Loup et Femme Qui Guérit des Mamutoï.
— Première Femme Qui Guérit, corrigea Mamut.
— Comment serais-je Première Femme Qui Guérit, vieux Mamut, si elle est mon égale ?
— Je n’ai pas dit qu’elle était ton égale, Lomie, mais que personne n’était meilleur qu’elle. La formation qu’elle a reçue est assez... inhabituelle. Elle a été initiée, par... quelqu’un qui avait de profondes connaissances dans certains domaines. Sinon, comment aurait-elle pu reconnaître l’arôme subtil du bouillon-blanc, masqué en partie par la puissante odeur de la sauge ? Elle a aussi diagnostiqué la maladie dont tu souffres.
Lomie ouvrit la bouche pour parler, hésita, et préféra ne rien répondre. Mamut continua :
— Il lui a suffi de te regarder pour le savoir. Elle possède un talent exceptionnel pour diagnostiquer une maladie et une connaissance surprenante des remèdes et des traitements. Par contre, elle n’est pas capable, comme toi, de découvrir la cause d’une maladie, d’agir sur cette cause et d’aider ceux qui veulent guérir. Grâce à toi, elle pourra apprendre beaucoup si tu acceptes de la former, et je pense que toi aussi, tu apprendras à son contact.
— C’est ce que tu veux ?
— Oui, répondit Ayla.
— Si tu sais déjà tant de choses, que pourrai-je t’enseigner de plus ?
— Je suis une Guérisseuse. Cela fait intimement partie de ma vie. Je ne peux pas faire autrement. J’ai été formée par quelqu’un qui était comme toi... une Femme Qui Guérit de premier ordre et elle m’a dit qu’il me faudrait toujours approfondir mon savoir. Je serais heureuse si tu acceptais de me former.