by Jean M. Auel
Ayla aperçut Chaleg qui flânait devant une des tentes. Il ne s’attendait pas à la voir et elle surprit ses yeux pleins de haine. Cela la bouleversa : seul Broud la regardait ainsi. Puis Chaleg changea d’expression. Mais le sourire faux, malveillant qu’il lui adressa était peut-être encore pire.
— Allons-nous en, dit Deegie en reniflant avec dédain. Mieux vaut savoir où ils sont, comme ça on peut éviter l’endroit.
Elles allaient faire demi-tour quand elles entendirent des cris. Deux enfants sortirent en courant d’une tente. La fillette devait avoir onze ans et le garçon tout juste deux ans de plus qu’elle.
— Rends-moi ça ! hurla la petite fille en courant après le garçon. Tu entends ? Rends-le-moi !
— Attrape-moi d’abord, petite sœur ! cria le garçon en secouant sous son nez l’objet qu’il tenait à la main.
— Donne-moi ça ! cria la fille en se lançant à nouveau à sa poursuite. A voir son sourire, le garçon éprouvait un malin plaisir à mettre sa sœur en colère. Mais quand il se retourna à nouveau pour la regarder, il buta contre une racine et tomba de tout son long sur le sol. Sa sœur se jeta sur lui et se mit à le bourrer de coups. Il la frappa au visage et un flot de sang jaillit de son nez. Elle cria de douleur et le frappa sur la bouche, lui déchirant la lèvre.
— Donne-moi un coup de main, Ayla ! dit Deegie en se précipitant vers les enfants.
Elle n’était pas aussi forte que sa mère, mais elle était grande et bien charpentée et quand elle agrippa le garçon, celui-ci ne put lui résister. Ayla retint la petite fille qui profitait de l’intervention de Deegie pour essayer d’atteindre à nouveau son frère.
— Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous faites ? demanda Deegie d’une voix sévère. Vous devriez avoir honte ! Comment pouvez-vous vous battre ainsi ! Entre frère et sœur, en plus ! Maintenant, vous allez venir avec moi. On va régler ça tout de suite.
Elle tira le garçon qui n’avait aucune envie de la suivre par le bras et Ayla entraîna la petite fille qui se débattait dans l’espoir de s’échapper. Les gens qui s’étaient approchés pour regarder les suivirent alors qu’elles se dirigeaient vers le centre du Camp avec les deux enfants couverts de sang. Le temps qu’elles y arrivent, tout le monde était au courant et un groupe de femmes les attendait. Il y avait là Tulie, Brecie et Marlie, les Femmes Qui Ordonnent qui composaient le Conseil des Sœurs.
— C’est elle qui a commencé... cria le garçon.
— Il m’a pris mon... intervint la fille.
— Taisez-vous ! dit Tulie sévèrement, les yeux brillants de colère.
— N’essayez pas de vous justifier ! intervint Marlie d’une voix dure. Vous êtes assez grands tous les deux pour savoir qu’on ne doit pas se battre. Et si vous ne le saviez pas, vous allez l’apprendre. Apportez les lanières en cuir ! ordonna-t-elle.
Un jeune homme se précipita à l’intérieur d’une des huttes. La petite fille semblait pétrifiée d’horreur. Le garçon se débattit pour se libérer. Il réussit à échapper à Deegie et se mit à courir. Mais Talut, qui revenait du Camp de la Massette, le rattrapa et le ramena vers les femmes.
Ayla se faisait du souci. Les deux enfants étaient blessés, ils avaient besoin de soins. Et qu’allait-on leur faire ?
Tandis que Talut tenait toujours le garçon, un des hommes s’approcha avec une des lanières et il s’en servit pour attacher le bras droit du jeune garçon contre son corps. La lanière n’était pas suffisamment serrée pour arrêter la circulation mais l’enfant ne pouvait plus bouger son bras. Une autre personne attacha le bras droit de la petite fille de la même manière.
— Mais... il m’a pris... dit-elle en pleurant.
— Peu importe ce qu’il t’a pris ! s’écria Tulie.
— Tu pouvais t’y prendre autrement pour qu’il te le rende, continua Brecie. Tu n’avais qu’à venir au Conseil des Sœurs. Les Conseils sont faits pour ça.
— Que se passerait-il si on avait le droit de frapper les autres sous prétexte qu’ils ne sont pas d’accord avec vous ou parce qu’ils vous ont taquinés ou pris quelque chose ? demanda une autre femme.
— Il faut que vous appreniez qu’il n’y a pas de lien plus fort que celui qui unit le frère et la sœur, intervint Marlie tandis qu’on attachait la cheville du garçon à celle de la fille. C’est le lien de la naissance. Pour que vous vous en souveniez, vous allez rester attachés l’un à l’autre pendant deux jours. Et vous ne pourrez pas bouger la main dont vous vous êtes servis pour vous battre. Vous allez être obligés de vous aider réciproquement maintenant. Pour marcher, dormir, manger ou boire. Vous allez apprendre que vous dépendez l’un de l’autre et que vous vous devez une aide mutuelle jusqu’à la fin de vos jours.
— Et, en vous voyant, tout le monde saura ce que vous avez fait ! annonça Talut suffisamment fort pour que tous les assistants l’entendent.
— Deegie, dit Ayla à voix basse, ils ont besoin qu’on les soigne. Le nez de la petite saigne toujours et le garçon a la lèvre enflée.
Deegie s’approcha de Tulie et lui parla à l’oreille. Cette dernière acquiesça.
— Avant de retourner dans votre Camp, vous irez avec Ayla au Foyer du Mammouth pour qu’elle examine les blessures que vous vous êtes infligées.
Dès que les enfants voulurent marcher, ils eurent droit à leur première leçon de coopération : avec leurs chevilles attachées, ils étaient obligés d’avancer à la même allure et dans la même direction. Deegie et Ayla les emmenèrent au Foyer du Mammouth et, après les avoir nettoyés et soignés, elles les regardèrent repartir en boitillant vers leur Camp.
— Ils se sont vraiment battus, dit Ayla alors qu’elles revenaient vers le Camp de la Massette. Mais le garçon avait pris quelque chose à sa sœur.
— Peu importe ! dit Deegie. Elle n’avait qu’à s’y prendre autrement pour qu’il lui rende. Il faut qu’ils apprennent qu’il est inadmissible de se battre. Comme on ne le leur a pas enseigné dans leur Camp, il fallait bien que quelqu’un s’en charge. Je pense que tu as compris maintenant pourquoi Crozie était si réticente quand Fralie a voulu s’unir à Frébec, ajouta-t-elle.
— Non. Pourquoi ?
— Frébec est originaire d’un de ces Camps. Les trois Camps ont des liens de parenté. Chaleg est le cousin de Frébec.
— Mais Frébec a changé.
— C’est vrai. Mais je ne lui fais toujours pas confiance. Je réserve mon jugement tant qu’il n’aura pas fait ses preuves.
Ayla ne pouvait s’empêcher de penser aux enfants et elle était persuadée qu’il y avait une leçon à tirer de cet incident. Le jugement avait été rapide et sans appel. On ne leur avait pas donné l’occasion de s’expliquer et personne n’avait semblé s’inquiéter de leurs blessures elle ne savait même pas comment ils s’appelaient. Mais c’est vrai qu’ils n’étaient pas gravement blessés et qu’ils s’étaient battus. Ils n’étaient pas près d’oublier la punition. Personne ne les avait brutalisés, mais ils risquaient d’être longtemps marqués par l’humiliation qu’on venait de leur infliger.
— Deegie, dit-elle, le bras gauche de ces enfants est libre. Qu’est-ce qui les empêche de détacher ces liens ?
— Tout le monde le saurait. Aussi humiliant cela soit-il pour eux de se déplacer ainsi dans le campement, ce serait encore pire s’ils se détachaient. On dirait qu’ils sont habités par les esprits malins de la colère, qu’ils sont incapables de se contrôler et qu’ils ne peuvent même pas apprendre à s’entraider. Tout le monde les éviterait et ils auraient encore plus honte.
— Ils ne sont pas près d’oublier la leçon.
— Ni eux ni les autres enfants. Ils vont tous se tenir tranquilles pendant un petit bout de temps.
Ayla avait hâte de retrouver l’atmosphère familière du Camp de la Massette. Elle avait rencontré tellement de gens et vu tellement de choses qu’elle avait l’impression que la tête lui tournait. Néanmoins, quand elles repassèrent devant l’aire où on travaillait le silex, elle ne put s’empêcher d’y jete
r un coup d’œil. Cette fois-ci, Jondalar y était. Mais elle vit aussi une autre personne qu’elle ne s’attendait pas à trouver là. Mygie avait rejoint Jondalar et elle le contemplait avec adoration. Elle exagère, se dit Ayla en remarquant la pose suggestive de la jeune femme. Jondalar ne devait pas partager son avis car il lui souriait, un grand sourire qu’elle ne lui avait pas vu depuis longtemps.
— Je croyais que les pieds-rouges devaient se consacrer à la formation des jeunes gens, dit-elle, en songeant que Jondalar n’avait plus rien à apprendre en la matière.
Deegie avait remarqué l’expression d’Ayla et elle savait pourquoi elle fronçait les sourcils. Elle la comprenait mais elle se mettait aussi à la place de Jondalar : pour lui aussi, l’hiver avait été long et difficile.
— Lui aussi, il a des besoins physiques. Comme toi, Ayla.
Ayla rougit brusquement. C’était elle qui avait commencé : elle avait partagé la couche de Ranec alors que Jondalar dormait seul. Pourquoi était-elle bouleversée à l’idée qu’il puisse partager les Plaisirs avec une femme pendant la Réunion d’Été ? Elle aurait dû s’y attendre. Il n’empêche que cela ne lui plaisait pas. Elle aurait de loin préféré qu’il partage les Plaisirs avec elle.
— S’il cherche une femme, c’est aussi bien qu’il aille avec une pied-rouge, continua Deegie. Elles ne peuvent pas s’engager. A moins qu’il tombe amoureux, cela ne durera pas plus longtemps que la saison. Cet hiver, ce sera fini. A mon avis, il n’est pas amoureux de Mygie et cela lui fera du bien d’aller avec une femme. Il sera plus détendu et il aura les idées plus claires.
— Tu as raison, Deegie. De toute façon, ça n’a pas d’importance. Il doit partir après la chasse au mammouth et moi, j’ai donné ma Promesse à Ranec.
Ensuite, se dit-elle, j’irai chercher Durc et je le ramènerai ici. Il pourra devenir mamutoï et partager notre foyer. Peut-être ramènerai-je aussi Uba pour qu’il ait une compagne... Et je vivrai ici au milieu de tous mes amis, avec Ranec, qui m’aime, et avec Durc, mon fils... et Rydag, et les chevaux et Loup... Et jamais plus je ne reverrai Jondalar, conclut-elle, le cœur soudain empli de tristesse.
33
Rugie et Tusie se précipitèrent en riant à l’intérieur de la tente.
— Il y en a encore une autre dehors, annonça Rugie.
Ayla baissa aussitôt les yeux, Nezzie et Tulie échangèrent un regard entendu, Fralie sourit, et Frébec aussi.
— Une autre quoi ? demanda Nezzie bien qu’elle sût parfaitement de quoi il s’agissait.
— Une autre « délégations », répondit Tusie d’un air supérieur, comme si elle en avait par-dessus la tête de toutes ces bêtises.
— Entre les délégations et tes devoirs de gardienne, tu risques d’avoir un été bien rempli, Tulie, dit Fralie en continuant à couper de la viande pour Tasher.
Elle savait que Tulie était en réalité très fière de représenter le Camp du Lion à un moment où celui-ci suscitait un tel intérêt.
Tulie et Ayla sortirent puis Nezzie les suivit au cas où on aurait besoin d’elle. Frébec et Fralie s’avancèrent vers l’ouverture de la tente pour voir qui arrivait. Frébec alla rejoindre les trois femmes, mais Fralie resta pour garder les enfants qui risquaient d’importuner les visiteurs. Un groupe de gens attendait à l’extérieur du territoire qui, aux yeux de Loup, appartenait au Camp du Lion. Il en avait marqué les frontières invisibles avec son urine et le surveillait étroitement. Les gens n’avaient pas le droit de pénétrer dans ce territoire à moins que quelqu’un que Loup connaissait leur fasse signe de s’avancer.
Loup se trouvait entre la tente et les nouveaux arrivants. Il défendait son aire en grognant et en montrant les dents et aucun des visiteurs ne se risquait à passer outre. Ayla lui fit signe d’approcher, puis elle utilisa le geste « ami » qu’elle avait mis toute une matinée à lui apprendre. Pour lui, cela signifiait que, contrairement à ce que lui dictait son instinct, il devait laisser pénétrer des étrangers. Même s’il tolérait plus facilement les visiteurs qui venaient régulièrement au Camp du Lion que les inconnus, il leur faisait néanmoins comprendre qu’il n’aimait pas la compagnie et semblait toujours soulagé quand ils s’en allaient.
De temps en temps, pour l’habituer à la foule, Ayla l’emmenait faire un tour dans le campement, en le gardant à côté d’elle. Quand les gens la voyaient passer, marchant en toute confiance à côté d’un loup, ils la dévisageaient d’un air étonné, ce qui la gênait beaucoup. Mais elle n’en continuait pas moins à l’emmener à l’intérieur du campement, car elle jugeait ça indispensable. Loup ne vivrait plus jamais parmi ses congénères. S’il devait partager la vie des gens, il y avait certaines choses auxquelles il fallait qu’il s’habitue. Les êtres humains aimaient la compagnie, même celle des étrangers et il leur arrivait de se rassembler et de former alors de très grands groupes. Et il fallait que Loup l’accepte.
Mais Loup ne passait pas tout son temps au Camp de la Massette. Il lui arrivait aussi d’accompagner les chevaux dans le pré ou de partir faire un tour tout seul. Il aimait aussi se promener avec Ayla, avec Jondalar ou Danug, et même, ce qui semblait étonnant à beaucoup, en compagnie de Frébec.
Frébec l’appela et se dirigea avec lui vers l’abri des chevaux pour qu’il n’importune pas les visiteurs. La présence de Loup rendait les gens nerveux et cela pouvait avoir un fâcheux effet sur les délégations envoyées par des hommes qui recherchaient l’alliance d’Ayla. Ces hommes ne désiraient pas s’unir à elle, ils savaient qu’elle avait donné sa Promesse à Ranec. Ils ne cherchaient pas une compagne, mais une sœur. Les délégations qui se présentaient au Camp du Lion venaient faire des offres pour l’adopter.
Tulie avait beau connaître parfaitement les coutumes de son peuple, avant son arrivée à la Réunion d’Été, elle n’avait pas envisagé cette éventualité. Quand, pour la première fois, une femme de sa connaissance, qui n’avait que des garçons, était venue la voir pour lui demander si elle était prête à accueillir favorablement une offre émanant de son Foyer et de son Camp pour adopter Ayla, elle avait soudain compris ce que cela impliquait. Elle avait expliqué un peu plus tard au Camp du Lion :
— J’aurais dû me douter qu’une femme libre, belle, de statut élevé et comblée de dons, allait attirer la convoitise de ceux qui cherchaient une sœur, surtout maintenant que le Foyer du Mammouth l’a adoptée. Habituellement, celui-ci n’est pas considéré comme un foyer familial. A mon avis, à moins qu’Ayla le veuille, nous ne devons accepter aucune de ces propositions, mais ces offres, à elles seules, font monter sa valeur.
Tulie ne se tenait plus de joie en songeant à quel point Ayla contribuait à la renommée et à la prospérité du Camp du Lion. Mais, au fond d’elle-même, elle aurait presque préféré qu’Ayla n’ait pas donné sa Promesse à Ranec. Si elle avait été libre de tout engagement, le Prix de la Femme aurait alors été stupéfiant. D’un autre côté, elle aurait été alors perdue pour le Camp du Lion. Mieux valait conserver le trésor plutôt que le perdre à tout jamais, même en échange d’un bon prix. Tant que la valeur d’Ayla ne serait pas fixée d’une manière définitive, la spéculation pouvait encore faire monter le Prix. En plus, les offres d’adoption faites à Tulie ouvraient toute une gamme de possibilités. Il pouvait très bien s’agir d’une adoption de pure forme qui ne l’obligerait nullement à quitter le Camp du Lion. Si son frère éventuel avait de bons appuis et de l’ambition, elle pourrait même devenir Femme Qui Ordonne. Et si Ayla et Deegie étaient toutes les deux des Femmes Qui Ordonnent, comme elles avaient des liens de parenté directs avec le Camp du Lion, cela accroîtrait considérablement l’influence de ce dernier... Voilà à quoi pensait Tulie tout en se dirigeant vers la délégation qui venait d’arriver.
Ayla savait maintenant que les différences dans les motifs qui ornaient les vêtements et les bottes permettaient de déterminer à quel groupe de Mamutoï on appartenait. Bien qu’on utilisât toujours les mêmes motifs géométriques de base, la prépondérance d’un de ces motifs – celle des
chevrons sur les losanges, par exemple – et la manière dont ils étaient agencés, permettaient de déterminer sans erreur possible l’appartenance à un Camp et les liens de parenté qui existaient entre celui-ci et d’autres Camps. Malgré tout, contrairement à Tulie, Ayla n’était pas capable de deviner au premier coup d’œil, à partir de ces motifs et des relations personnelles des visiteurs, quelle était leur place exacte dans l’ensemble de l’édifice hiérarchique et leurs liens de parenté à l’intérieur du groupe.
Le statut de certains Camps était si élevé que Tulie aurait été prête à se montrer moins exigeante sur les dons en nature en raison de la valeur inestimable d’une telle alliance. Les propositions de certains Camps, au statut moins élevé, méritaient réflexion, à condition que ceux-ci soient prêts à payer le prix fort. Compte tenu des offres qui avaient déjà été faites, la délégation qui venait de se présenter méritait à peine qu’on discute avec elle. Une telle alliance ne présentait aucun intérêt. En conséquence, Tulie se montra très aimable avec eux. Néanmoins, elle ne les invita pas à entrer et ils comprirent qu’ils n’offraient pas assez et qu’ils arrivaient trop tard. Le fait qu’ils se soient déplacés pour faire une offre présentait néanmoins certains avantages. C’était une manière de s’allier au Camp du Lion, ce qui augmentait du même coup l’influence de ce dernier : le Camp du Lion ne l’oublierait pas.
Alors qu’ils étaient en train de plaisanter dehors, Frébec entendit Loup grogner et il le vit soudain filer en direction de la rivière.
— Ayla ! cria-t-il. Loup a vu quelque chose.
Ayla siffla très fort, puis elle se précipita dans le sentier qui menait à la rivière. Loup revenait, suivi par un groupe de visiteurs. Mais ceux-là, il les connaissait.
— C’est le Camp du Mammouth, annonça Ayla. J’ai reconnu Vincavec.
Tulie se tourna vers Frébec.
— Essaie de trouver Talut, lui dit-elle. Il faut que nous les accueillions correctement. Et profites-en pour prévenir Marlie ou Valez qu’ils sont enfin arrivés.