Fascination

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Fascination Page 1

by Stephenie Meyer




  Table des Matières

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  Table des Matières

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  Dédicace

  Prologue

  1 - PREMIÈRE RENCONTRE

  2 - À LIVRE OUVERT

  3 - PHÉNOMÈNE

  4 - INVITATIONS

  5 - GROUPE SANGUIN

  6 - HISTOIRES EFFRAYANTES

  7 - CAUCHEMAR

  8 - PORT ANGELES

  9 - THÉORIE

  10 - INTERROGATIONS

  11 - COMPLICATIONS

  12 - ÉQUILIBRISME

  13 - CONFESSIONS

  14 - LA RAISON ET LA CHAIR

  15 - LES CULLEN

  16 - CARLISLE

  17 - LE MATCH

  18 - LA TRAQUE

  19 - ADIEUX

  20 - IMPATIENCE

  21 - COUP DE FIL

  22 - CACHE-CACHE

  23 - L'ANGE

  24 - IMPASSE

  Épilogue - UNE CÉLÉBRATION

  © Hachette Livre 2005.

  43, quai de Grenelle, 75015 Paris.

  978-2-012-01970-6

  L'édition originale de cette œuvre a paru sous le titre original de :

  TWILIGHT, aux éditions Little, Brown and Company (Inc.), New York,

  New York, USA. Tous droits réservés.

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  Pour ma sœur aînée, Émily, sans l'enthousiasme de laquelle cette histoire n'aurait jamais été terminée.

  Mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, Car le jour où tu en mangeras, tu en mourras. Genèse, 2,17.

  Prologue

  Je n'ai jamais beaucoup réfléchi à la manière dont je mourrais — même si, ces derniers mois, j'aurais eu toutes les raisons de le faire — mais je n'aurais pas imaginé que ça se passerait ainsi.

  Haletante, je fixai les yeux noirs du prédateur, à l'autre bout de la longue pièce. Il me rendit mon regard avec affabilité.

  C'était sûrement une bonne façon d'en terminer. À la place d'un autre, d'un que j'aimais. Noble, pourrait-on dire. Ça devrait compter en ma faveur.

  Si je n'étais pas partie pour Forks, je ne me serais pas retrouvée dans cette situation, j'en avais conscience. Pourtant, aussi terrifiée que je fusse, je n'arrivais pas à regretter ma décision. Quand la vie vous a fait don d'un rêve qui a dépassé toutes vos espérances, il serait déraisonnable de pleurer sur sa fin.

  Ce fut avec un sourire aimable et tranquille que le chasseur s'approcha pour me tuer.

  1

  PREMIÈRE RENCONTRE

  Ma mère me conduisit à l'aéroport toutes fenêtres ouvertes. La température, à Phoenix, frôlait les vingt et un degrés, le ciel était d'un bleu éclatant. En guise d'adieux, je portais ma chemise préférée, la blanche sans manches, aux boutonnières rehaussées de dentelle. J'avais mon coupe-vent pour seul bagage à main.

  Il existe, dans la péninsule d'Olympic, au nord-ouest de l'État de Washington, une bourgade insignifiante appelée Forks où la couverture nuageuse est quasi constante. Il y pleut plus que partout ailleurs aux États-Unis. C'est cette ville et son climat éternellement lugubre que ma mère avait fuis en emportant le nourrisson que j'étais alors. C'est là que j'avais dû me rendre, un mois tous les étés, jusqu'à mes quatorze ans, âge auquel j'avais enfin osé protester. Ces trois dernières années, mon père, Charlie, avait accepté de substituer à mes séjours obligatoires chez lui quinze jours de vacances avec moi en Californie.

  Et c'était vers Forks que je m'exilais à présent — un acte qui m'horrifiait. Je détestais Forks.

  J'adorais Phoenix. J'adorais le soleil et la chaleur suffocante. J'adorais le dynamisme de la ville immense.

  — Rien ne t'y oblige, Bella, me répéta ma mère pour la énième fois avant que je grimpe dans l'avion.

  Ma mère me ressemble, si ce n'est qu'elle a les cheveux courts et le visage ridé à force de rire. Je scrutai ses grands yeux enfantins, et une bouffée de panique me submergea. Comment ma mère aimante, imprévisible et écervelée allait-elle se débrouiller sans moi ? Certes, elle avait Phil, désormais. Les factures seraient sans doute payées, le réfrigérateur et le réservoir de la voiture remplis, et elle aurait quelqu'un à qui téléphoner quand elle se perdrait. Pourtant...

  — J'en ai envie, répondis-je.

  J'ai beau n'avoir jamais su mentir, j'avais répété ce boniment avec une telle régularité depuis quelques semaines qu'il eut l'air presque convaincant.

  — Salue Charlie de ma part.

  — Je n'y manquerai pas.

  — On se voit bientôt, insista-t-elle. La maison te reste ouverte. Je reviendrai dès que tu auras besoin de moi.

  Son regard trahissait cependant le sacrifice que cette promesse représentait.

  — Ne t'inquiète pas. Ça va être génial. Je t'aime, maman.

  Elle me serra fort pendant une bonne minute, je montai dans l'avion, elle s'en alla.

  Entre Phoenix et Seattle, le vol dure quatre heures, auxquelles s'en ajoute une dans un petit coucou jusqu'à Port Angeles, puis une jusqu'à Forks, en auto. Autant l'avion ne me gêne pas, autant j'appréhendais la route en compagnie de Charlie.

  Charlie s'était montré à la hauteur. Il avait paru réellement heureux de ma décision — une première — de venir vivre avec lui à plus ou moins long terme. Il m'avait déjà inscrite au lycée, s'était engagé à me donner un coup de main pour me trouver une voiture1. Mais ça n'allait pas être facile. Aucun de nous n'est très prolixe, comme on dit, et je ne suis pas du genre à meubler la conversation. Je devinais qu'il était plus que perturbé par mon choix — comme ma mère avant moi, je n'avais pas caché la répulsion que m'inspirait Forks.

  Quand j'atterris à Port Angeles, il pleuvait. Je ne pris pas ça pour un mauvais présage, juste la fatalité. J'avais d'ores et déjà fait mon deuil du soleil. Sans surprise, Charlie m'attendait avec le véhicule de patrouille. Charlie Swan est le Chef de la police, pour les bonnes gens de Forks. Mon désir d'acheter une voiture en dépit de mes maigres ressources était avant tout motivé par mon refus de me trimballer en ville dans une bagnole équipée de gyrophares bleus et rouges. Rien de tel qu'un flic pour ralentir la circulation.

  Charlie m'étreignit maladroitement, d'un seul bras, lorsque, m'approchant de lui, je trébuchai.

  — Content de te voir, Bella, dit-il en souriant et en me rattrapant avec l'aisance que donne l'habitude. Tu n'as pas beaucoup changé. Comment va Renée ?

  — Maman va bien. Moi aussi, je suis heureuse de te voir, papa.

  Devant lui, j'étais priée de ne pas l'appeler Charlie.

  Je n'avais que quelques sacs. La plupart des vêtements que je portais en Arizona n'étaient pas assez imperméables pour l'État de Washington. Ma mère et moi nous étions cotisées pour élargir ma garde-robe d'hiver, mais ça n'avait pas été très loin. Le tout entra aisément dans le coffre.

  — Je t'ai dégoté une bonne voiture, m'annonça Charlie une fois nos ceintures bouclées. Elle t'ira comme un gant. Pas chère du tout.

  — Quel genre ?

  Son besoin de préciser qu'elle m'irait comme un gant au lieu de s'en tenir à « une bonne voiture » m'avait rendue soupçonneuse.

  — En fait, c'est une camionnette à plateau. Une Chevrolet.

  — Où l'as-tu trouvée ?

  — Tu te rappelles Billy Black de La Push ?

  La Push est la minuscule réserve indienne située sur la côte.

  — Non.

  — Il s'en servait pour aller pêcher, l'été.

  Ce qui expliquait pourquoi je ne m'en souvenais pas. Je suis plutôt douée pour gommer de ma mémoire les détails aussi inutiles que douloureux.

  — Il est cloué sur un fauteuil roulant, maintenant, continua Charlie, il ne peut donc plus conduire. Il m'en a de
mandé un prix très raisonnable.

  — De quelle année date-t-elle ?

  Rien qu'à son expression, je compris qu'il avait escompté couper à cette question.

  — Euh, Billy a sacrément bricolé le moteur... Elle n'est pas si vieille que ça, tu sais.

  Il ne pensait quand même pas que j'allais renoncer si facilement ? Je ne suis pas cruche à ce point-là.

  — Il l'a achetée en 1984, me semble-t-il, enchaîna-t-il.

  — Neuve ?

  — Euh, non. Je crois que c'est un modèle du début des années soixante, avoua-t-il, piteux. Ou de la fin des années cinquante. Mais pas plus.

  — Char... Papa, je n'y connais rien en mécanique. Je serai incapable de la réparer s'il arrive quoi que ce soit, et je n'ai pas les moyens de payer un garagiste...

  — T'inquiète, Bella, cet engin est comme neuf. On n'en fabrique plus des comme ça, aujourd'hui.

  « Cet engin... » Ça promettait !

  — C'est quoi, pas chère ?

  Après tout, c'était la seule chose sur laquelle je ne pouvais me permettre de me montrer difficile.

  — Euh, laisse-moi te l'offrir, chérie. Une sorte de cadeau de bienvenue.

  Charlie me jeta un coup d'œil plein d'espoir.

  Une voiture gratuite. Rien que ça !

  — Tu n'es pas obligé, papa. J'avais prévu d'en acheter une.

  — Fais-moi plaisir. Je veux que tu sois heureuse, ici.

  Il se concentrait de nouveau sur la route. Charlie a du mal à exprimer ses émotions. Difficulté dont j'ai hérité. C'est donc en fixant moi aussi le pare-brise que je répondis :

  — C'est vraiment très gentil, papa. Merci. C'est un cadeau formidable.

  Inutile de lui préciser qu'être heureuse à Forks relevait de l'impossible. Il n'avait pas besoin de souffrir avec moi. À cheval donné, on ne regarde pas la bouche. Pas plus qu'on ne regarde le moteur d'une camionnette qu'on n'a pas payée.

  — Euh, de rien, marmonna-t-il, gêné.

  Nous échangeâmes encore quelques commentaires sur le temps — humide -, et la discussion s'en tint là. Ensuite, nous contemplâmes le paysage.

  Magnifique, il me fallait en convenir. Tout était vert : les arbres, leurs troncs couverts de lichen, leurs frondaisons dégoulinantes de mousse, le sol encombré de fougères. Même l'air qui filtrait à travers les feuilles avait des reflets verdâtres. Une overdose de verdure — j'étais chez les Martiens.

  Nous finîmes par arriver chez Charlie. Il vivait toujours dans la maisonnette de trois pièces achetée avec ma mère aux premiers (et seuls) jours de leur mariage. Devant ce logis immuable était garée ma nouvelle — pour moi — voiture. D'un rouge délavé, elle était dotée d'ailes énormes et bombées ainsi que d'une cabine rebondie. À ma plus grande surprise, j'en tombai amoureuse. J'ignorais si elle roulerait, mais je m'y voyais déjà. De plus, c'était une de ces bêtes en acier solide qui résistent à tout, de celles qui, en cas de collision, n'ont pas une égratignure alors que le véhicule qu'elles ont détruit gît en pièces détachées sur le sol.

  — Elle est géniale, papa ! Je l'adore ! Merci !

  La journée abominable qui m'attendait le lendemain en serait d'autant moins atroce. Pour aller au lycée, je n'aurais pas à choisir entre une marche de deux kilomètres sous la pluie ou une virée dans la voiture de patrouille du Chef Swan.

  — Ravi qu'elle te plaise, bougonna Charlie, embarrassé par mon expansivité.

  Je ne mis pas longtemps à transporter mes affaires à l'étage. J'avais la grande chambre à l'ouest, celle qui donnait sur la façade. Elle m'était familière, ayant été mienne depuis ma naissance. Le plancher, les murs bleu clair, le plafond incliné, les rideaux de dentelle jaunie à la fenêtre — tout cela appartenait à mon enfance. Les seuls changements opérés par Charlie au fur et à mesure que j'avais grandi avaient consisté à remplacer le berceau par un lit puis à ajouter un bureau. Sur ce dernier trônait désormais un ordinateur d'occasion, la ligne du modem agrafée le long de la plinthe jusqu'à la prise de téléphone la plus proche. Une exigence de ma mère, histoire de garder plus facilement le contact. Le rocking-chair qui avait bercé ma prime jeunesse était toujours dans le même coin.

  Il n'y avait, sur le palier, qu'une petite salle de bains que je devrais partager avec Charlie, une perspective à laquelle je m'efforçai de ne pas trop penser.

  Charlie a une grande qualité : il n'embête pas les gens. Il me laissa donc m'installer tranquillement, un exploit dont ma mère aurait été incapable. Je fus contente de cet instant de solitude pendant lequel je n'avais ni à sourire ni à afficher un air béat. Je pus contempler à loisir la pluie battante ; découragée, je m'autorisai même quelques larmes. Je n'étais cependant pas d'humeur à pleurer pour de bon. Je gardais ça pour l'heure du coucher, lorsque je devrais songer au matin suivant.

  Le lycée de Forks n'accueillait que trois cent cinquante-sept élèves — cinquante-huit à présent : terrifiant ! À Phoenix, les classes de première comptaient à elles seules plus de sept cents individus. Ici, tous les mômes avaient grandi ensemble au même endroit, comme leurs grands-parents avaient fait leurs premiers pas à la même époque et au même endroit. Je serais la nouvelle, venue de la grande ville, un objet de curiosité, un monstre.

  Si j'avais eu l'allure d'une fille de Phoenix, j'aurais sans doute pu en tirer avantage. Mais, physiquement, je ne m'étais jamais adaptée. Au lieu d'être bronzée, sportive, blonde, joueuse de volley, et pourquoi pas pom-pom girl, bref, la panoplie de toute fille vivant dans la Vallée du Soleil, j'avais, en dépit de l'éternel été d'Arizona, une peau d'ivoire, sans même l'excuse d'avoir les yeux bleus ou les cheveux roux. J'ai toujours été mince, dans le genre mou cependant — rien d'une athlète. Je n'étais pas assez coordonnée dans mes mouvements pour pratiquer un sport sans m'humilier -, et je ne parle pas des blessures que je m'infligeais, ainsi qu'à ceux qui se tenaient trop près de moi.

  Mes vêtements rangés dans la vieille commode en pin surmontée d'un miroir, j'emportai ma trousse de toilette dans la salle de bains commune afin de me débarrasser de la crasse du voyage. Tout en démêlant mes cheveux mouillés, je m'examinai dans la glace. Peut-être était-ce la lumière, mais je me trouvai mauvaise mine, le teint terne. Ma peau pouvait être jolie — elle était très pâle, presque translucide — à condition d'avoir quelques couleurs. Je n'avais pas de couleurs, ici.

  Devant mon reflet blafard, je fus contrainte d'admettre que je me mentais. Ce n'était pas qu'une question de physique. Je ne m'intégrerais pas. Si je n'avais pas réussi à me fondre au milieu des trois mille élèves de mon précédent lycée, qu'allait-il en être dans ce bled ? J'avais du mal à m'entendre avec les gens de mon âge. Plus exactement, j'avais du mal à m'entendre avec les gens, un point c'est tout. Même ma mère, la personne au monde dont j'étais la plus proche, n'était jamais en harmonie avec moi, jamais sur la même longueur d'onde. Parfois, je me demandais si mes yeux voyaient comme ceux des autres. Mon cerveau souffrait peut-être d'une défaillance.

  Mais la cause importait peu, seul comptait l'effet. Dire que demain ne serait qu'un début !

  Je dormis mal, cette nuit-là, bien que j'eusse pleuré. Les claquements permanents des gouttes et du vent sur le toit refusaient de s'estomper en simple bruit de fond. Je ramenai le vieux couvre-lit délavé sur ma tête, y ajoutai plus tard l'oreiller. Rien n'y fit : je ne m'assoupis pas avant minuit, lorsque la pluie finit par se transformer en un crachin étouffé.

  Au matin, ma fenêtre m'offrait pour seul spectacle un épais brouillard, et une sensation de claustrophobie grimpa sournoisement en moi. On ne voyait jamais le ciel, ici ; c'était comme d'être en cage.

  Le petit-déjeuner en compagnie de Charlie se déroula en silence. Il me souhaita bonne chance pour le lycée. Je le remerciai, consciente de la vanité de ses bonnes paroles. La chance avait tendance à me fuir. Charlie se sauva le premier vers le commissariat — son épouse, sa famille. Une fois seule, je restai assise sur l'une des trois chaises dépareillées qui entouraient l'ancienne table
carrée en chêne et examinai la minuscule cuisine aux murs palissés de bois sombre, aux placards jaune vif et au sol couvert de lino blanc. Rien n'avait changé. C'était ma mère qui avait peint les menuiseries, dix-huit ans plus tôt, tentative dérisoire d'amener un peu de soleil dans la maison. Sur le manteau de la petite cheminée du salon adjacent, pas plus grand qu'un mouchoir de poche, se trouvait une rangée de photos. Une du mariage de Charlie et Renée à Las Vegas, puis une de nous trois à la maternité après ma naissance, prise par une infirmière serviable, suivie de la ribambelle de mes portraits d'école, y compris celui de l'année précédente. Ces derniers m'embarrassèrent — il faudrait que j'en touche un mot à Charlie pour qu'il les mette ailleurs, au moins tant que je vivrais chez lui.

  Il m'était impossible, dans cette maison, d'oublier que mon père ne s'était pas remis du départ de maman. J'en éprouvai un certain malaise.

  Je ne tenais pas à arriver trop tôt au lycée, mais je ne supportais pas de rester ici une minute de plus. J'enfilai mon coupe-vent — qui me fit l'effet d'avoir été tissé dans un composant dangereux pour l'homme — et sortis. Il bruinait encore, pas de quoi me tremper néanmoins pendant les quelques minutes où j'attrapai la clé toujours cachée sous l'avant-toit de la porte et verrouillai celle-ci. Mes nouvelles bottes imperméabilisées chuintaient d'une façon agaçante. Les craquements habituels du gravier sous mes pas me manquaient. Je n'eus pas l'occasion d'admirer ma camionnette tout mon content ; j'avais trop hâte d'échapper à la brume humide qui virevoltait autour de ma tête et s'accrochait à mes cheveux, en dépit de ma capuche.

  L'habitacle était agréablement sec. Billy ou Charlie avaient apparemment fait un brin de ménage, même si les sièges capitonnés marron clair sentaient encore un peu le tabac, l'essence et la menthe poivrée. À mon grand soulagement, le moteur réagit au quart de tour, mais bruyamment, rugissant à l'allumage avant de tomber dans un ralenti assourdissant. Bah ! Un véhicule aussi antique ne pouvait être parfait. La radio antédiluvienne fonctionnait, une heureuse surprise.

 

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