Fascination

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Fascination Page 24

by Stephenie Meyer


  — Ah, soupira-t-il en prêtant l'oreille aux battements de mon cœur.

  Je ne sais pas combien de temps nous restâmes ainsi immobiles. Ça me parut des heures. Mon pouls finit par s'apaiser. Edward ne broncha ni ne parla pas tant que dura notre étreinte. Je devinais que, à tout instant, l'effort risquait de se révéler trop éprouvant, et que ma vie pouvait se terminer — si vite que je ne m'en serais sans doute pas rendu compte. Néanmoins, je n'arrivais pas à éprouver de peur. Je ne pensais à rien, si ce n'est à ce premier contact intime.

  Puis, trop tôt à mon goût, il me relâcha. Ses yeux étaient paisibles.

  — Ce ne sera plus aussi dur, annonça-t-il, satisfait.

  — Est-ce que ça l'a été ?

  — Pas autant que je l'aurais cru. Et pour toi ?

  — Non. Pour moi... non.

  Mon inflexion le fit sourire.

  — Tiens, dit-il en prenant ma main pour la placer contre sa joue. Tu sens comme elle s'est réchauffée ?

  Sa peau ordinairement gelée était presque tiède, en effet. Je m'y intéressai cependant à peine, car j'étais en train de toucher son visage, quelque chose dont j'avais rêvé depuis notre rencontre.

  — Reste tranquille, lui ordonnai-je à mon tour.

  Personne ne savait se figer comme lui. Fermant les yeux, il se pétrifia, sculpture offerte à ma curiosité. J'allai à sa découverte encore plus lentement qu'il ne l'avait fait avec moi, veillant à réfréner ma passion. Je caressai sa joue, effleurai ses paupières et les ombres violacées de ses cernes. Je suivis le tracé de son nez parfait puis, encore plus prudemment, de ses lèvres au dessin magnifique. Elles s'entrouvrirent, et je sentis son haleine fraîche sur le bout de mes doigts. J'avais envie de me pencher dessus, d'inhaler son arôme. Aussi, je retirai ma main et reculai, soucieuse de pas dépasser les limites. Il rouvrit les yeux, son regard était affamé. Pas de manière à m'effrayer, plutôt à déclencher un spasme au fond de mon ventre et à affoler mon pouls une fois de plus.

  — J'aimerais tant, murmura-t-il, j'aimerais tant que tu sentes la... complexité... la confusion... que j'éprouve. Que tu comprennes.

  Il repoussa soigneusement mes cheveux.

  — Explique-moi, soufflai-je.

  — Je ne pense pas y parvenir. Je t'ai déjà dit, d'un côté, la faim — la soif — que, déplorable créature, je ressens pour toi. Je crois que tu saisis ça, jusqu'à un certain point. Mais, comme tu n'es pas accro à une substance illégale quelconque, ton empathie ne peut être complète. D'autres faims me dévorent, cependant. Des pulsions qui m'échappent, même à moi. Qui me sont étrangères.

  — Tout ça m'est beaucoup plus familier que tu ne le penses.

  — Je ne suis pas habitué aux émotions humaines. Est-ce toujours ainsi ?

  — Pour moi ? Non, c'est la première fois.

  Il prit mes mains. Elles me parurent si faibles dans l'étau des siennes.

  — J'ignore comment être proche de toi, reconnut-il. Je ne suis pas sûr de le pouvoir.

  Mes yeux plantés dans les siens pour ne pas l'affoler, je me penchai en avant, très lentement, et plaçai ma joue contre son torse de pierre. Je l'entendis respirer, rien d'autre.

  — Cela me suffit, chuchotai-je en fermant les paupières.

  En un geste très humain, il m'enlaça et plongea son visage dans mes cheveux.

  — Tu te débrouilles bien mieux que ce que tu prétends, fis-je remarquer.

  — Je conserve de très vieux instincts. Ils sont peut-être enfouis très profondément, mais ils existent.

  Nous restâmes assis ainsi un autre long moment. Était-il aussi réticent que moi à bouger ? La lumière faiblissait, cependant, et les ombres de la forêt commençaient à nous atteindre. Je soupirai.

  — Tu dois rentrer.

  — Je croyais que tu ne pouvais lire dans mes pensées.

  — Elles me deviennent de plus en plus claires.

  La gaieté illuminait sa voix. Il m'attrapa par les épaules.

  — Puis-je te montrer quelque chose ? demanda-t-il, soudain enjoué.

  — Quoi ?

  — Comment je me déplace dans les bois. Ne t'inquiète pas, s'empressa-t-il de préciser devant ma réticence, tu n'as rien à craindre et nous serons à la camionnette drôlement plus vite.

  Sa bouche se tordit en ce sourire en coin si craquant, et mon cœur eut un raté.

  — Tu vas te transformer en chauve-souris ? m'enquis-je, pas très rassurée.

  Il partit d'un éclat de rire tonitruant.

  — Celle-là, ce n'est pas la première fois qu'on me la sert.

  — Tu parles ! Comme si les gens osaient.

  — Allez, trouillarde, grimpe sur mon dos.

  Je crus qu'il plaisantait mais, apparemment, non. Mes hésitations l'amusèrent, et il tendit la main. Mon rythme cardiaque s'affola. Même si Edward ne pouvait lire dans mes pensées, mon pouls me trahissait toujours. Il m'aida à m'installer et cramponna mes jambes et mes bras si férocement autour de lui qu'un être normal se serait étouffé. J'eus l'impression de chevaucher un roc.

  — Je pèse un peu plus que le sac à dos moyen, le prévins-je.

  Il balaya mon avertissement d'un revers insouciant de la main. Jamais il n'avait été aussi heureux. Soudain, il attrapa ma paume, la pressa contre son nez et respira profondément.

  — De plus en plus facile, marmonna-t-il.

  Alors, il se mit à courir.

  Si j'avais déjà eu peur de mourir en sa présence, ce n'était rien par rapport à ce que je ressentis alors. Il fila comme un boulet de canon à travers le sous-bois épais et sombre. Il était fantomatique : aucun bruit ne prouvait que ses pieds touchaient le sol, et sa respiration ne changea pas, à croire qu'il ne fournissait aucun effort. Pourtant, les arbres défilaient à une vitesse affolante, nous rasant de près. J'étais trop terrifiée pour fermer les yeux, en dépit du courant d'air froid qui me giflait et m'arrachait des larmes brûlantes. J'eus la bête impression d'avoir passé la tête par le hublot d'un avion en plein vol. Et, pour la première fois de ma vie, je ressentis la faiblesse nauséeuse du mal des transports.

  Tout à coup, ce fut terminé. Alors que nous avions mis des heures le matin à atteindre la clairière, nous étions revenus à la Chevrolet en quelques minutes.

  — Génial, hein ? s'exclama-t-il, hilare.

  Immobile, il attendait que je descende. J'essayai bien, mais mes muscles ne répondirent pas. Mes bras et mes jambes restèrent enroulés autour de lui, tandis que la tête me tournait désagréablement.

  — Bella ? demanda-t-il, anxieux.

  — J'ai besoin de m'allonger, je crois.

  — Oh, navré.

  Il patienta. Malheureusement, j'étais toujours aussi incapable de me mouvoir.

  — J'ai aussi besoin d'aide, avouai-je.

  Il étouffa un rire, puis délaça doucement mes mains qui étranglaient son cou. La force d'airain de ses poignets était implacable. Il me fit glisser devant lui, me prenant dans ses bras comme un bébé, m'y gardant quelques instants avant de m'étendre délicatement sur des fougères moelleuses.

  — Comment te sens-tu ?

  J'avais tellement le tournis que je n'en savais fichtrement rien.

  — Nauséeuse.

  — Mets ta tête entre tes genoux.

  J'obéis et ne tardai pas à être un peu soulagée. Je respirai lentement. Il s'assit près de moi. Au bout d'un moment, je m'aperçus que je pouvais relever la tête. Une sonnerie stridente résonnait dans mes oreilles.

  — Ce n'était pas une très bonne idée, murmura-t-il, penaud.

  — Au contraire, c'était une expérience très intéressante, tentai-je de le rassurer d'une voix faiblarde.

  — Ha ! Tu es blanche comme un linge... Pire, même. Comme moi !

  — J'aurais dû fermer les yeux.

  — Rappelle-t'en, la prochaine fois.

  — Pardon ?

  Il s'esclaffa, ravi.

  — Frimeur, ronchonnai-je.

  — Regarde-moi, Bella, chuchota-t-il.

  Son visage
était tout près du mien. Sa beauté m'étourdit — c'était trop, un excès auquel je ne m'accoutumais pas.

  — En chemin, je réfléchissais...

  — À la meilleure façon d'éviter les arbres, j'espère.

  — Petite sotte. Courir est une deuxième nature chez moi. Je n'ai pas besoin d'y penser.

  — Frimeur, répétai-je.

  — Non, enchaîna-t-il en souriant, je réfléchissais à un truc que j'ai envie d'essayer.

  Sur ce, il reprit mon visage entre ses mains en coupe. J'arrêtai de respirer. Il hésita — pas d'une façon normale, pas d'une façon humaine, pas comme un homme pourrait tergiverser avant d'embrasser une femme, afin de jauger sa réaction, de voir comment elle va le prendre. Ou pour prolonger l'instant, ce moment parfait d'anticipation, parfois meilleur que le baiser lui-même. Edward, lui, hésita pour se tester, pour vérifier que c'était sans danger, qu'il contrôlait sa soif. Puis ses lèvres de marbre froid se posèrent tout doucement sur les miennes.

  Ce à quoi ni lui ni moi n'étions prêts, ce fut ma réaction.

  Mon sang bouillonna sous ma peau, incendia ma bouche. Mon souffle devint heurté et erratique. Mes doigts agrippèrent ses cheveux, collant sa tête contre la mienne. Mes lèvres s'ouvrirent, et j'inhalai à fond son odeur capiteuse. Aussitôt, il se pétrifia. Ses mains, douces mais fermes, me repoussèrent. Rouvrant les yeux, je vis qu'il était sur ses gardes.

  — Houps !

  — Comme tu dis.

  Un éclat sauvage illuminait ses pupilles, sa mâchoire était crispée. Il tenait mon visage ébloui à quelques centimètres du sien.

  — Dois-je...

  Je voulus m'éloigner. Ses mains refusèrent de me lâcher.

  — Non, c'est supportable. Une minute, s'il te plaît.

  Il était poli, maître de lui. Je continuai de le contempler, observant ses iris s'adoucir peu à peu. Il m'adressa un sourire étonnamment espiègle.

  — Et voilà, annonça-t-il, visiblement très satisfait de lui.

  — Supportable ?

  — Je suis plus fort que je ne le pensais. Ça fait plaisir de l'apprendre.

  — J'aimerais pouvoir en dire autant de moi-même. Navrée.

  — Je te pardonne. Tu n'es qu'une humaine, après tout.

  — Merci du compliment.

  Il se remit debout en un de ces mouvements fluides et presque invisibles dont il avait le don. Il me tendit la main, ce qui me surprit. J'étais tellement habituée à notre tacite et prudente absence de contacts. J'attrapai sa paume glacée — cette aide était la bienvenue, car je titubais, n'ayant toujours pas retrouvé mon équilibre.

  — C'est encore la course ou dois-je le mettre sur le compte de mon habileté à embrasser ?

  Comme il sembla humain en cet instant d'allégresse où sa physionomie séraphique respirait la joie. Ce n'était pas le même Edward que celui que j'avais connu. Et j'en étais encore plus entichée. Me séparer de lui me serait désormais physiquement douloureux.

  — Un peu des deux, j'imagine.

  — Mieux vaut que je prenne le volant, alors.

  — Ça va pas la tête ?

  — Je conduis mieux que toi dans tes meilleurs jours, railla-t-il. Tes réflexes sont si lents !

  — J'en suis convaincue, mais ni mes nerfs ni ma camionnette n'y résisteront.

  — Fais-moi confiance, Bella, s'il te plaît.

  Dans ma poche, mes doigts se serrèrent autour de mes clés.

  — Pas question, finis-je par décider.

  Incrédule, il leva les sourcils. Le contournant, je me dirigeai vers la portière conducteur. Il m'aurait peut-être laissée passer si je n'avais pas vaguement titubé. Quoique... rien n'est moins sûr. Son bras s'enroula autour de ma taille, m'emprisonnant fermement.

  — Bella, j'ai dépensé beaucoup d'énergie pour te garder en vie aujourd'hui. Je n'ai pas l'intention de te laisser conduire alors que tu n'arrives même pas à marcher droit. Et puis, tu t'es vue quand t'a bu ? cita-t-il en ricanant.

  Un arôme insupportablement alléchant émanait de son torse.

  — Bu, moi ? protestai-je.

  — Ma seule présence t'intoxique, persifla-t-il.

  — Voilà un argument que je ne peux guère réfuter, soupirai-je.

  Je n'avais pas le choix. J'étais incapable de lui refuser quoi que ce soit. Je brandis les clés, sa main blanche s'en empara à la vitesse de l'éclair, sans bruit.

  — Vas-y doucement, l'avertis-je, ma voiture est une dame du troisième âge.

  — Très juste.

  — Et toi, lançai-je, agacée, tu n'es pas affecté par ma présence ?

  Une fois encore, ses traits si mobiles se transformèrent, et une douceur chaleureuse envahit son visage. D'abord, il ne répondit pas. Il se contenta de se pencher vers moi et de promener ses lèvres le long de ma mâchoire, de mon oreille à mon menton, à plusieurs reprises. Je tressaillis.

  — Quand bien même se serait le cas, murmura-t-il enfin, il n'en reste pas moins que j'ai de meilleurs réflexes.

  14

  LA RAISON ET LA CHAIR

  Je dois le reconnaître, il conduisait bien quand il gardait une allure raisonnable. Comme tant d'autres choses, cela semblait ne lui coûter aucun effort. Il avait beau à peine prêter attention à la route, il ne déviait jamais de sa trajectoire. Une main sur le volant, l'autre dans la mienne, il fixait tantôt le soleil couchant, tantôt mon visage, mes cheveux qui volaient par la fenêtre ouverte, nos doigts entremêlés.

  Il avait mis une station de radio qui passait de vieux tubes et fredonnait à l'unisson une chanson que je n'avais jamais entendue. Il en connaissait chaque phrase.

  — Tu aimes la musique des années cinquante ?

  — Elle était très bonne, à l'époque. Bien meilleure que celle des deux décennies qui ont suivi. Pouah ! Au moins, c'est redevenu supportable à partir des années quatre-vingt.

  — M'avoueras-tu jamais ton âge ? poursuivis-je, un peu hésitante, car je ne tenais pas à gâcher son entrain.

  — C'est tellement important ? rigola-t-il, à mon grand soulagement.

  — Non, mais je ne peux m'empêcher de m'interroger... Rien de tel qu'un mystère non résolu pour me donner des insomnies.

  Il se perdit dans la contemplation du crépuscule pendant de longues minutes.

  — Fais-moi un peu confiance, finis-je par murmurer.

  Il soupira, puis plongea ses yeux dans les miens comme s'il avait oublié qu'il conduisait. Ce qu'il y vit l'encouragea sans doute parce que, après s'être retourné vers le soleil couchant dont la lumière parait sa peau d'étincelles couleur rubis, il m'avoua qu'il était né à Chicago en 1901. Il vérifia d'un coup d'œil comment je réagissais, et je pris soin de rester impassible, attendant patiemment la suite.

  — Carlisle m'a trouvé au fond d'un hôpital à l'été 1918, continua-t-il avec une petite moue. J'avais dix-sept ans et j'étais en train de mourir de la grippe espagnole. (J'inspirai profondément.) Je n'en garde pas un souvenir très net. C'était il y a longtemps, et notre mémoire humaine s'estompe... En revanche, je me rappelle bien ce que j'ai éprouvé quand Carlisle m'a sauvé. Ce n'est pas une étape facile qu'on oublie.

  — Et tes parents ?

  — La maladie les avait déjà emportés. Je n'avais personne. C'est pourquoi il m'a choisi, d'ailleurs. Dans le chaos de l'épidémie, qui s'apercevrait que j'avais disparu ?

  — Comment t'a-t-il... sauvé ?

  Il ne répondit pas tout de suite, comme s'il réfléchissait aux mots justes.

  — Ça n'a pas été simple. Rares sont ceux dotés de la retenue nécessaire. Mais Carlisle a toujours été le plus humain, le plus compatissant de nous tous... À mon avis, il n'a pas d'équivalent dans l'Histoire. Pour moi, ça a juste été très, très douloureux.

  Rien qu'au pli de ses lèvres, je devinai qu'il n'en dirait pas plus sur ce sujet, et je réprimai ma curiosité, bien qu'elle fût loin d'être assouvie. Mais j'avais besoin de méditer très soigneusement ce problème particulier dont je commençais juste à entrevoir certains aspects. À co
up sûr, avec sa vivacité, lui avait déjà médité tous les détails qui m'avaient jusqu'à présent échappé. Sa voix douce interrompit mes pensées.

  — Il a agi par solitude. C'est en général la raison qui préside à cette décision. J'ai été le premier membre de sa famille, même s'il a trouvé Esmé peu après. Elle était tombée d'une falaise. Ils l'ont transportée aussitôt à la morgue de l'hôpital, bien que, par miracle, son cœur battît encore.

  — Il faut donc être à l'agonie pour devenir un...

  Nous n'avions jamais prononcé le mot, et je ne pus m'y résoudre à cet instant.

  — Pas forcément. C'est juste Carlisle. Il n'imposerait jamais ce choix à qui aurait une autre solution.

  Son respect était immense lorsqu'il parlait de son père.

  — Il dit cependant que c'est plus facile quand le sang est faible, ajouta-t-il.

  Il se concentrait sur la route maintenant que l'obscurité était tombée, et je sentis que le sujet était clos.

  — Et Emmett et Rosalie ?

  — Rosalie a été la troisième. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris qu'il avait espéré qu'elle serait pour moi ce qu'Esmé était pour lui. (Il leva les yeux au ciel.) Mais je ne l'ai jamais considérée que comme une sœur. Deux ans après, elle a ramené Emmett. Elle chassait — nous habitions les Appalaches, à l'époque — et elle est tombée sur un ours qui s'apprêtait à l'achever. Elle l'a porté sur plus de cent cinquante kilomètres pour le confier à Carlisle, parce qu'elle avait peur de ne pas y arriver elle-même. Je commence aujourd'hui seulement à me rendre compte combien ce voyage a dû être éprouvant pour elle.

  Me jetant un coup d'œil incisif, il leva nos mains croisées et effleura ma joue de ses doigts.

  — Et pourtant, soulignai-je en me détournant de l'insupportable splendeur de ses iris, elle l'a accompli.

  — Oui, chuchota-t-il. Quelque chose chez Emmett lui en a donné la force. Ils sont ensemble depuis. Quelquefois, ils vont vivre ailleurs, en couple. Sauf que plus nous prétendons être jeunes, plus il nous est aisé de nous fondre dans un environnement. Forks nous ayant semblé idéal, nous nous sommes tous inscrits au lycée. (Il rit.) J'imagine que, d'ici quelques années, nous serons bons pour célébrer une nouvelle fois leur mariage.

 

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