RÉVÉLATION

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RÉVÉLATION Page 15

by Stephenie Meyer


  — Des clous ! Je t’obligerai à me porter partout.

  — Alors, tu n’iras nulle part.

  Il se dirigea seul vers le réfrigérateur, qu’il ouvrit.

  — Il reste quelque chose à manger ?

  — Aucune idée. Mais comme Paul a traîné ici toute la journée, sans doute pas.

  — Il va falloir que je cache nos provisions, si nous ne voulons pas mourir de faim, soupira-t-il.

  — Demande plutôt à Rachel de s’installer chez lui.

  Le ton de Billy perdit toute légèreté, ses yeux s’adoucirent.

  — Elle n’est à la maison que depuis quelques semaines, Jake. Et nous ne l’avons pas vue depuis longtemps. C’est dur. Les filles étaient plus âgées que toi, quand votre mère est morte. Elles ont plus de mal à vivre ici que toi.

  — Je sais.

  Rebecca n’était pas revenue depuis qu’elle s’était mariée, mais elle avait une bonne excuse. Les billets d’avion depuis Hawaii étaient chers. L’université de l’État de Washington était assez près pour que Rachel ne puisse pas s’abriter derrière ce prétexte. Elle avait continué à suivre des cours durant l’été, travaillant en prime dans un café du campus. Sans Paul, elle serait sans doute repartie aussi sec. Voilà pourquoi Billy ne le chassait pas, j’imagine.

  — Bon, j’ai du boulot, décrétai-je en gagnant la porte de derrière.

  — Un instant, Jake. Tu ne comptes pas me raconter ce qui s’est passé ? Faut-il que j’appelle Sam à la place ?

  Je me figeai, le dos tourné afin de cacher mon visage.

  — Il ne s’est rien passé. Sam les laisse filer. On doit être devenus une bande de fans des sangsues, j’imagine.

  — Jake…

  — Je ne veux pas en discuter.

  — As-tu l’intention de repartir ?

  Le silence dura quelques minutes, pendant que je cherchais une réponse.

  — Que Rachel reprenne sa chambre. Je sais qu’elle déteste le matelas pneumatique.

  — Elle préférerait dormir par terre plutôt que te perdre. Moi aussi, d’ailleurs.

  Je reniflai.

  — S’il te plaît, Jacob. Si tu as besoin… d’une pause, prends-la. Mais reviens-nous vite.

  — Pourquoi pas ? Il y aura les mariages pour ça. Je ferai une apparition à celui de Sam, puis à celui de Rachel. À moins que Jared et Kim ouvrent le bal. Il va sans doute falloir que je me dégote un costard.

  — Regarde-moi, Jake.

  Lentement, je me retournai.

  — Quoi ?

  Il me fixa un bon moment dans les yeux.

  — Où vas-tu ?

  — Je n’ai pas d’endroit précis en tête.

  Il ne s’y laissa pas prendre.

  — Vraiment ?

  Nous nous toisâmes. Les secondes s’écoulèrent.

  — Ne fais pas ça, Jacob, murmura-t-il d’une voix tendue. Ça n’en vaut pas la peine.

  — J’ignore de quoi tu parles.

  — Laisse Bella et les Cullen tranquilles. Sam a raison.

  Brusquement, je traversai le salon afin d’arracher la prise du téléphone.

  — Au revoir, papa.

  — Attends, Jake !

  Mais j’étais déjà sorti à toutes jambes.

  La moto n’était pas aussi rapide que la course à pied, mais elle était plus discrète. Je me demandai combien de temps il faudrait à Billy pour se rendre à la supérette et contacter quelqu’un susceptible de transmettre un message à Sam. J’étais prêt à parier que ce dernier était encore dans sa peau de loup. Si Paul déboulait bientôt chez nous, je risquais d’avoir des problèmes. Il était capable de se transformer en une seconde et d’aller trouver Sam…

  Mais je refusais de m’inquiéter de cela. Je me dépêcherais le plus possible et, s’ils m’attrapaient, je ferais face à ce moment-là.

  Je démarrai l’engin et m’envolai sur la route boueuse. Je dépassai la maison sans me retourner. L’autoroute était chargée, à cause des touristes. Je zigzaguai entre les voitures, m’attirant bon nombre de coups d’avertisseur et de doigts d’honneur. Je m’engouffrai sur la 101 à cent dix kilomètres à l’heure sans un coup d’œil dans le rétroviseur et je dus rouler sur la bande d’arrêt d’urgence pendant un moment afin de ne pas être écrasé par un monospace familial. Sans me tuer, ça m’aurait ralenti. Les os brisés – les gros, s’entend – mettaient des jours à se ressouder, j’étais bien placé pour le savoir.

  Peu à peu la circulation s’éclaircit, et je poussai la moto jusqu’à cent trente. Je ne freinai qu’en approchant de l’étroit sentier. Sam n’était plus un danger. Jamais il n’ose rait venir aussi près de la villa. Ce ne fut qu’à cet instant que je me mis à réfléchir à la façon dont j’allais procéder. Je ralentis, enfilant les lacets de la petite route avec plus de prudence que nécessaire.

  J’étais conscient que, moto ou non, ils m’entendraient arriver. Les prendre par surprise était donc exclu. Je ne disposais non plus d’aucun moyen pour dissimuler mes intentions. Edward lirait mon plan sitôt que je serais assez proche de lui. Si ça se trouve, il le pouvait déjà. Toutefois, ce n’était pas un obstacle, car j’avais son ego de mon côté. Il voudrait se battre d’homme à homme avec moi. Par conséquent, je me contenterais d’entrer et de vérifier les preuves si chères à Sam, puis je défierais Edward en duel.

  Ha ! Le parasite allait adorer la théâtralité de tout cela.

  Quand j’en aurais fini avec lui, je liquiderais un maximum des autres avant qu’ils ne me terrassent. Sam considérerait-il que ma mort relèverait d’une provocation ? Sûrement. Il dirait que je l’avais méritée. Il ne souhaiterait pas offenser ses délicieux amis buveurs de sang.

  Le sentier déboucha sur la clairière, et l’odeur m’assaillit, telle une tomate pourrie reçue en pleine figure. Beurk ! Vampires puants ! Mon estomac se tordit. L’infection serait dure à supporter, non diluée par la présence d’autres humains, contrairement à la dernière fois, même si elle ne serait pas aussi terrible que si je l’avais respirée par mon museau de loup.

  J’ignore à quoi je m’étais attendu, mais je fus surpris de constater qu’il n’y avait aucun signe de vie autour de la grande crypte blanche. Ils savaient que j’étais là, cependant, et ceci expliquait peut-être cela.

  Je coupai le moteur et tendis l’oreille. Des murmures nerveux et furibonds me parvinrent de l’autre côté des grandes portes doubles. Il y avait du monde à la maison. J’entendis mon nom et je souris, content de constater que je les perturbais un peu. J’avalai une goulée d’air – la puanteur serait pire à l’intérieur – puis je sautai sur le perron d’un seul bond.

  Le battant s’ouvrit avant que je l’aie effleuré, et le médecin s’encadra sur le seuil, le regard grave.

  — Bonjour, Jacob, me salua-t-il, plutôt calme. Comment vas-tu ?

  Je respirai par la bouche à cause de l’odeur, insoutenable. J’étais déçu que Carlisle m’ait accueilli plutôt qu’Edward tous crocs dehors. Carlisle était si… humain… quelque chose comme ça. Cette impression tenait sans doute aux multiples visites qu’il m’avait rendues au printemps précédent, quand j’avais été amoché. En tout cas, j’étais gêné et j’avais du mal à le regarder en face, sachant que j’envisageais de le tuer si je pouvais.

  — J’ai appris que Bella était rentrée vivante, lâchai-je.

  — Euh… Tu n’as pas choisi le meilleur moment pour une visite, Jacob. Pourrais-tu revenir une autre fois ?

  Lui aussi paraissait mal à l’aise, ce qui m’étonna. Quant à sa proposition, elle me déboussola complètement. Pourquoi reculer le duel ? Tout à coup, la voix de Bella résonna, sèche et rauque, et je perdis le fil de mes pensées.

  — Pourquoi pas ? demandait-elle à quelqu’un. Faut-il aussi garder le secret devant Jacob ? À quoi bon ?

  Elle ne s’exprimait pas de la manière à laquelle je m’étais attendu. J’essayai de me rappeler les jeunes vampires que nous avions combattus au printemps, mais je ne réussis à retrouver que des grogne
ments. Si ça se trouve, ces nouveau-nés n’avaient pas les intonations perçantes de leurs aînés.

  — Entre, Jacob ! croassa Bella.

  Carlisle plissa les yeux. Bella était-elle assoiffée de sang ?

  — Excusez-moi, dis-je en contournant le médecin.

  Le geste ne fut pas aisé. Tous mes instincts me dictaient de ne jamais tourner le dos à un buveur de sang. Toutefois, si le concept de gentil vampire existait, c’était Carlisle qui aurait joué ce rôle. Je décidai de me débrouiller pour ne pas me retrouver près de lui quand la bataille aurait commencé. Il y en avait assez à tuer pour que je puisse me permettre de l’épargner.

  Je pénétrai dans la maison en prenant soin de garder un mur derrière moi. Je balayai la pièce du regard. Elle me sembla peu familière. Lors de ma dernière visite, elle avait été décorée pour la fête. Là, elle était claire et pâle. À l’image des six vampires regroupés autour du canapé blanc, debout.

  Ils étaient tous là ; ce ne fut pas cela qui me pétrifia sur place et me décrocha la mâchoire, cependant.

  Ce fut Edward. L’expression de ses traits.

  Je l’avais vu en colère, je l’avais connu arrogant et, un jour, j’avais été témoin de sa souffrance. Mais cela… cela était au-delà de la souffrance. Ses prunelles en étaient à moitié folles. Il ne releva pas la tête pour me toiser. Il baissa les yeux sur le divan, l’air d’un martyr au bûcher. Ses mains étaient des griffes rigides le long de ses flancs. Je ne pus me réjouir de son angoisse. Je ne pus que penser à ce qui la provoquait et, à mon tour, je regardai le canapé.

  Je la vis au moment même où son parfum me chatouillait les narines.

  Son odeur tiède et propre d’humaine.

  Bella était en partie cachée par un accoudoir, dans une position vaguement fœtale, les bras noués autour des genoux. D’abord, je ne remarquai qu’une chose – elle était toujours celle que j’aimais, son teint pêche clair, ses yeux marron chocolat. Mon cœur battit sur un rythme étrange et précipité, et je me demandai si je vivais quelque rêve mensonger dont j’allais me réveiller.

  Puis je la vis vraiment.

  De grands cernes sombres marquaient ses yeux, ressortant d’autant plus que son visage était hagard. Avait-elle maigri ? Sa peau semblait tendue, au point que ses pommettes saillaient, menaçant de transpercer ses joues. Ses cheveux noirs étaient tirés en arrière en une sorte de chignon lâche, quelques mèches s’accrochaient mollement à son front et à son cou, collés par le film de sueur dont elle était couverte. Ses doigts et ses poignets paraissaient tellement fragiles que c’en était effrayant.

  Elle était bien malade. Très malade.

  Ainsi, c’était la vérité. L’histoire rapportée par Charlie à Billy n’était pas un mensonge. Sous mes yeux écarquillés, son visage vira au verdâtre, et la buveuse de sang blonde, la poseuse, Rosalie, se pencha sur elle, me la cachant dans un geste bizarrement protecteur. Quelque chose clochait. Je savais ce que Bella éprouvait pour à peu près tout – ses pensées étaient toujours si évidentes que, parfois, on avait l’impression qu’elles étaient gravées sur son front. Elle n’avait jamais besoin de me donner tous les détails d’une situation pour que j’en prenne la mesure. Or, elle n’aimait pas Rosalie. Je l’avais deviné à la façon dont ses lèvres se pinçaient quand elle la mentionnait. Plus même, elle en avait peur. Du moins, elle en avait eu peur.

  Or, quand Bella leva les yeux vers Rosalie, je n’y décryptai aucune frayeur. Elle semblait plutôt… s’excuser. L’autre prit une bassine sur le plancher et la maintint sous le menton de la malade, tandis que celle-ci vomissait à grand bruit. Edward tomba à genoux, à côté d’elle, toujours aussi torturé, et sa sœur tendit une main, comme pour l’empêcher d’avancer.

  Rien de cela n’avait de sens.

  Lorsqu’elle fut en état de redresser la tête, Bella m’adressa un pauvre sourire embarrassé.

  — Désolée, chuchota-t-elle.

  Edward poussa un gémissement très bas. Il enfouit son visage dans les genoux de Bella, qui posa une paume sur sa joue, comme pour le réconforter.

  Je me rendis compte que mes jambes m’avaient porté en avant seulement quand Rosalie s’interposa entre moi et le canapé en sifflant furieusement. On aurait dit quelqu’un sur un écran de télévision. Sa présence m’importait peu. Elle n’était pas réelle.

  — Non, Rose ! souffla Bella. Ça va aller.

  Blondie s’écarta de mon chemin, en dépit de ses réticences. Sourcils froncés, elle s’accroupit près de Bella, prête à bondir. Elle était cependant plus facile que jamais à ignorer.

  — Que t’arrive-t-il, Bella ? murmurai-je.

  Sans réfléchir, je m’agenouillai à mon tour et je me penchai par-dessus le dossier du canapé, juste en face de… son mari. Il parut à peine me remarquer et, de mon côté, je ne lui prêtai aucune attention. Je pris la main libre de Bella entre les deux miennes. Sa peau était glacée.

  — Tu vas bien ?

  — Je suis très heureuse de ta visite, Jacob.

  Bien qu’Edward ne puisse lire dans ses pensées, il parut saisir une intention qui m’échappait. De nouveau, il gémit dans la couverture qui réchauffait… sa femme, et celle-ci caressa sa joue.

  — Dis-moi ce qui se passe, Bella, insistai-je en serrant ses doigts maigres.

  Au lieu de me répondre, elle regarda autour d’elle, à croire qu’elle cherchait quelque chose. Son regard portait à la fois la marque d’une supplication et d’un aver tissement. Six paires de prunelles anxieuses la fixèrent. Finalement, elle s’adressa à Rosalie.

  — Aide-moi, veux-tu ?

  Blondie retroussa les lèvres sur ses dents et me toisa comme si elle avait envie de me trancher la gorge. Ce qui était sûrement le cas.

  — S’il te plaît, Rose.

  La poseuse fit une grimace mais se pencha et plaça un bras prudent autour des épaules de Bella.

  — Non ! intervins-je. Ne te lève pas.

  Elle avait l’air si faible.

  — Je réponds à ta question, riposta-t-elle, alors laisse-moi faire !

  Ce ton mordant lui ressemblait déjà plus.

  Rosalie la souleva du divan. Edward resta sur place, tombant en avant jusqu’à ce que son visage soit enfoncé dans les coussins. La couverture glissa aux pieds de Bella.

  Son corps était gonflé, son ventre formant une protubérance bizarre et répugnante. La bosse tirait sur le tissu gris fané du sweat-shirt qu’elle portait, et qui était beaucoup trop grand pour elle au niveau des manches et des épaules. Pour le reste, elle semblait plus mince, à croire que ce renflement avait aspiré ses chairs. Il me fallut une seconde pour comprendre ce que cette déformation signifiait, et je ne le compris que quand elle plaça ses mains autour de son ventre en un geste tendre. Comme pour le bercer.

  Alors, je saisis. Sans arriver à y croire cependant. Je l’avais croisée un mois seulement auparavant. Il était impossible qu’elle fût enceinte. Pas à ce point-là, en tout cas.

  Sauf qu’elle l’était bel et bien.

  Je refusais d’assister à cela. Je refusais d’y penser. Je refusais de l’imaginer, lui, à l’intérieur d’elle. Je refusais de découvrir qu’une chose que je détestais tant avait pris racine dans le corps que j’aimais. Mon estomac se révolta, et je dus ravaler ma bile.

  Toutefois, la situation était pire qu’une grossesse, largement pire que ça. Son corps déformé, ses os qui pointaient sous la peau de son visage… Je devinai que cette allure aussi maladive était due à ce qui, en elle, ôtait la vie afin d’alimenter la sienne…

  Il s’agissait d’un monstre. Exactement comme son père.

  J’avais toujours su que ce dernier finirait par la tuer.

  Edward releva brusquement la tête en percevant mes pensées. Il sauta sur ses pieds, me dominant de toute sa taille – j’étais resté à genoux. Ses yeux étaient d’un noir d’encre, ses cernes d’un violet sombre.

  — Dehors, Jacob, gronda-t-il.

  Je m’étais mis debout moi aussi. C�
�était moi qui le regardais de haut, à présent.

  — D’accord.

  J’étais venu pour ça, après tout.

  Le grand type, Emmett, se posta de l’autre côté d’Edward, cependant que celui à l’air toujours affamé, Jasper, se plaçait juste derrière lui. Je m’en fichais. Ma meute ramasserait les morceaux quand ils en auraient fini avec moi. Ou peut-être pas. Quelle importance ?

  Durant un quart de seconde, mon regard effleura les deux créatures qui se tenaient en arrière-plan. Esmé. Alice. Petites, et agréablement féminines. J’étais certain que leurs comparses m’auraient tué avant que je n’aie à m’occuper d’elles. Tant mieux. Je n’avais pas envie de tuer des femmes… même des vampires.

  Quoique… j’étais capable de faire une exception pour la blonde.

  — Non ! cria Bella en titubant avant de s’effondrer dans les bras d’Edward.

  Rosalie suivit le mouvement, à croire qu’elles étaient reliées par une chaîne.

  — Il faut juste que je lui parle, Bella, expliqua Edward à voix basse.

  Il caressa son visage, et la pièce devint brusquement rouge, un incendie se déclencha devant mes rétines – après tout ce qu’il lui avait infligé, il était encore autorisé à la toucher !

  — Ne te fatigue pas, poursuivit-il. Nous serons de retour tous les deux dans quelques minutes.

  Elle examina ses traits minutieusement, puis acquiesça et repartit vers le divan. Rosalie l’aida à se rallonger sur les coussins. Bella me contempla en essayant de soutenir mon regard.

  — Tiens-toi bien, m’ordonna-t-elle. Et reviens.

  Je ne répondis pas. Pas de promesses, aujourd’hui ! Détournant les yeux, je suivis Edward jusqu’à la porte d’entrée. Dans mon crâne, une voix irréelle me fit remarquer que je n’avais eu aucun mal à l’isoler de son clan. Il marchait, sans vérifier si j’étais sur le point de bondir sur son dos vulnérable. Il n’en avait sans doute pas besoin. Il devinerait quand je comptais l’attaquer. Voilà pourquoi je devrais me décider très vite.

  — Je ne suis pas encore prêt à ce que tu me tues, Jacob Black, murmura-t-il tout en s’éloignant vivement de la villa. Il va falloir que tu patientes encore un peu.

 

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