RÉVÉLATION

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RÉVÉLATION Page 25

by Stephenie Meyer


  — Comment va ta côte ?

  — Raccommodée. Je ne la sens même pas !

  Je poussai un soupir exaspéré, pendant qu’Edward grinçait des dents. Cette fausse désinvolture l’agaçait autant que moi.

  — Qu’y a-t-il au menu du petit déjeuner ? lançai-je, moqueur. O négatif ou AB positif ?

  Elle me tira la langue. Elle avait décidément retrouvé toute sa personnalité !

  — De l’omelette, répondit-elle.

  Mais elle baissa brièvement les yeux, et je remarquai que sa tasse de sang était coincée entre sa jambe et celle d’Edward.

  — Va te chercher à manger, Jake ! m’encouragea Seth. Il y en a des tonnes, dans la cuisine. Tu dois avoir faim.

  J’examinai le contenu de son assiette : au jugé, la moitié d’une omelette au fromage et le dernier quart d’un roulé à la cannelle de la taille d’un frisbee. Mon estomac gargouilla, je fis mine de rien.

  — Et Leah ? dis-je, acerbe.

  — Hé, je lui ai apporté quelque chose avant d’avaler une seule miette ! se défendit-il. Elle m’a dit qu’elle préférerait encore bouffer des cancrelats, mais je te parie qu’elle craquera. Ces roulés…

  C’était tellement bon que les mots lui manquèrent.

  — Je l’accompagnerai pour chasser.

  Seth soupira. Je tournai les talons.

  — Jacob ? Un instant.

  Comme la demande émanait de Carlisle, je me retournai. Je devais afficher moins d’insolence que si un autre que lui avait tenté de me retenir.

  — Ouais ?

  Il approcha, cependant qu’Esmé filait dans une autre pièce. Il s’arrêta à quelques centimètres de moi, un peu plus loin que l’espace normal observé en général par deux humains qui discutent. Il n’envahissait pas mon territoire, ce que j’appréciais à sa juste valeur.

  — À propos de chasse, cela va finir par poser un problème aux miens. Si j’ai bien compris, notre trêve a pris fin. J’ai besoin d’un conseil. Sam nous poursuivra-t-il hors du périmètre que vous avez délimité ? Nous ne tenons pas à courir le risque de blesser l’un des vôtres et vice versa. À notre place, comment procéderais-tu ?

  Je sursautai, un peu surpris. Qu’est-ce que j’en savais, moi ? Je n’étais pas un des leurs, même s’il était vrai que je connaissais Sam mieux qu’eux.

  — Le danger est réel, répondis-je en essayant d’ignorer tous les regards qui s’étaient reportés sur moi. Sam s’est calmé, mais je suis presque certain que, pour lui, le traité est nul et non avenu. Tant qu’il estimera que la tribu ou n’importe quel autre humain sont menacés, il n’y réfléchira pas à deux fois, si vous me suivez. En même temps, sa priorité, c’est La Push. Ils ne sont pas assez nombreux pour monter une garde digne de ce nom tout en vous pourchassant avec efficacité. Je crois qu’il préférera assurer la défense de la maison.

  Carlisle opina pensivement.

  — J’en conclus qu’il vaut mieux que vous sortiez en groupe et plutôt de jour, puisqu’ils vous attendront la nuit. Les trucs habituels sur les vampires. Vous êtes rapides. Dépassez les montagnes et chassez assez loin pour qu’il n’envoie personne à vos trousses.

  — En laissant Bella ici, sans défense ?

  — Et nous ? grommelai-je. Nous comptons pour du beurre ?

  Carlisle éclata de rire avant de recouvrer son sérieux.

  — Tu ne peux pas te battre contre tes frères, Jacob.

  — Je ne dis pas que ce serait chose facile, ripostai-je. Mais s’ils venaient dans l’intention de la tuer, je serais capable de les en empêcher.

  — Je ne voulais pas dire que tu en serais… incapable. Ce serait très mal, c’est tout. Je refuse d’avoir ça sur la conscience.

  — Ce ne serait pas sur la vôtre, mais sur la mienne. Et j’ai le dos large.

  — Pas question, Jacob. Nous allons veiller à ne pas te mettre dans ce genre de situation. Nous irons trois par trois. C’est sûrement la meilleure solution.

  — Vous êtes sûr ? Diviser vos forces, ce n’est pas forcément de la grande stratégie.

  — Nous disposons de talents annexes qui compenseront ce handicap. Si Edward est l’un des trois, il pourra nous garantir un périmètre de sécurité de plusieurs kilomètres.

  Tous deux, nous regardâmes l’intéressé. Son expression amena Carlisle à vite se raviser.

  — Il y a sans doute d’autres moyens. (Et pas de force physique susceptible d’arracher son fils à Bella.) Alice, tu devrais être en mesure de prévoir quels chemins seraient une erreur ?

  — Ceux qui disparaissent, acquiesça-t-elle. Très facile.

  Edward se détendit. Bella regardait Alice d’un air malheureux, avec l’habituelle ride entre les yeux qui montrait qu’elle était soucieuse.

  — Bon, dis-je, c’est réglé. Je me sauve, Seth. Je t’attends au coucher du soleil. Alors, essaye de dormir avant, compris ?

  — D’accord, Jake. Je me transformerai dès que j’aurai fini. À moins que… (Il hésita, se tourna vers Bella.) Tu as besoin de moi ?

  — Elle n’a qu’à utiliser des couvertures ! aboyai-je.

  — Tout ira bien, Seth, merci, se dépêcha-t-elle de répondre.

  Soudain, Esmé revint dans la pièce, porteuse d’un vaste plat couvert d’un torchon. Elle s’arrêta au niveau de Carlisle, timide. Ses grands yeux dorés se posèrent sur moi. Elle me tendit le plat en avançant d’un pas.

  — Jacob, murmura-t-elle d’une voix moins perçante que celle des autres, je sais que… ça n’est guère appétissant pour toi, l’idée de manger ici, où l’odeur est si désagréable. Mais je me sentirais infiniment mieux si tu acceptais d’emporter un peu de nourriture. Je sais que tu ne peux rentrer chez toi, par notre faute. S’il te plaît, apaise mes remords. Prends ce repas.

  Elle me tendait le plat, le visage plein d’une douceur suppliante. J’ignore comment elle s’y prit, parce qu’elle n’avait pas l’air d’avoir plus d’une petite trentaine d’années, mais elle me rappela brusquement ma mère.

  Nom de Dieu !

  — Euh… oui, bien sûr, balbutiai-je. Leah aura sûrement faim.

  Je m’emparai de la nourriture à bout de bras, avec l’intention de jeter le tout sous un arbre à la première occasion. Je ne voulais pas lui faire de la peine. Puis je me rappelai Edward.

  Tu as intérêt à te taire, toi ! Qu’elle croie que je l’ai mangée.

  Je ne me tournai pas vers lui pour vérifier qu’il avait capté et acceptait. Il valait mieux qu’il soit d’accord. Ce fichu buveur de sang avait une dette envers moi.

  — Merci, Jacob, lança Esmé en me souriant.

  Comment une statue de pierre arrivait-elle à avoir des fossettes, nom d’un chien ?

  — Euh… merci à vous.

  Mes joues étaient encore plus brûlantes que d’ordinaire. C’était bien le problème, avec les vampires. À force de traîner avec eux, on finissait par s’habituer. Et ils en profitaient pour brouiller l’opinion que vous aviez du monde. Ils commençaient à ressembler à des amis.

  — Reviendras-tu me voir, Jake ? lança Bella, alors que je m’apprêtais à déguerpir.

  — Je ne sais pas.

  Elle pinça les lèvres, comme si elle essayait de ne pas rire.

  — S’il te plaît ? Imagine que j’aie froid ?

  Je respirai à fond par le nez, me rendant compte trop tard que c’était une mauvaise idée.

  — On verra.

  — Jacob ? demanda Esmé.

  Je reculai en direction de la porte, tandis qu’elle avançait.

  — J’ai laissé un panier de linge sous le porche. Pour Leah. Il a été lavé de frais, et je me suis efforcée de le toucher le moins possible. Ça ne t’ennuie pas de le lui porter ?

  — D’accord, marmonnai-je.

  Sur ce, je filai avant que quelqu’un d’autre ait eu le temps de me culpabiliser davantage.

  15

  TIC TAC TIC TAC TIC TAC

  Hé, Jake, je croyais que tu m’attendais au crépuscule. Alors, pourquoi n’as-tu pas
demandé à Leah de me réveiller avant d’aller dormir ?

  Parce que je n’avais pas besoin de toi. Je suis en pleine forme.

  Il galopait déjà sur la moitié nord du périmètre.

  Du nouveau ?

  Non. Rien de rien.

  Tu as fait des incursions à droite et à gauche ?

  Il venait de renifler une de mes escapades, en suivait le tracé.

  Oui. Quelques petits écarts, histoire d’assurer le jeu. Si les Cullen doivent aller chasser…

  Bien vu.

  Seth revint vers le sentier principal de nos rondes. Il était plus aisé de patrouiller avec lui qu’avec sa sœur. Elle avait beau déployer des efforts, beaucoup d’efforts, elle ne parvenait pas à évacuer son amertume de ses pensées. Elle n’avait pas envie d’être ici. Elle n’aimait pas la tolérance envers les vampires qui se dessinait peu à peu dans ma tête. Elle refusait de gérer l’amitié douillette que Seth entretenait avec eux, et qui se renforçait lentement.

  J’avais pourtant cru que son plus gros problème, ce serait moi. Du temps où nous étions dans la meute de Sam, nous nous étions portés sur les nerfs mutuellement. Depuis le début. En réalité, elle ne nourrissait aucun antagonisme à mon encontre, maintenant, juste à celui des Cullen et de Bella. Je me demandais pourquoi. Peut-être par simple gratitude parce que je ne l’obligeais pas à partir. Ou alors, parce que je saisissais mieux son hostilité, désormais. Quoi que ce fût, courir en sa compagnie n’était pas aussi désagréable que ce à quoi je m’étais attendu.

  Bien sûr, elle restait la même. La nourriture et les vêtements envoyés par Esmé gisaient au fond de la rivière. Elle avait refusé de manger, y compris après que j’avais avalé ma part – pas parce que les plats avaient dégagé une odeur presque irrésistible une fois loin de la puanteur brûlante des vampires, mais pour donner à Leah un exemple de tolérance et de sacrifice de soi. Le petit élan qu’elle avait attrapé vers midi n’avait pas suffi à combler sa faim. Il avait également contribué à assombrir son humeur. Leah détestait la viande crue.

  Et si nous tentions une sortie à l’est ? proposa Seth. Pour voir s’ils sont à l’affût ?

  J’y songeais, justement. Mais attendons d’être tous réveillés. Je ne tiens pas à affaiblir notre surveillance. Nous devrons agir avant que les Cullen ne se risquent par là, toutefois.

  D’accord.

  L’allusion à la chasse des vampires me donna à réfléchir. S’ils étaient en mesure de quitter les parages sans danger, ils auraient intérêt à poursuivre leur route. D’ailleurs, ils auraient dû s’en aller à l’instant où nous les avions avertis. Ils avaient sûrement les moyens de s’offrir une nouvelle maison. N’avaient-ils pas des amis dans le Nord ? Prendre leurs jambes à leur cou en emportant Bella paraissait être la réponse évidente à leurs problèmes.

  Il aurait sans doute fallu que je leur soumette l’idée. Mais je craignais qu’ils m’obéissent et je ne voulais pas que Bella disparaisse ; j’avais besoin de savoir si elle s’en était sortie ou pas.

  Non. C’était idiot. Je leur conseillerais de partir. Il était insensé qu’ils restent, et il serait mieux pour moi, moins douloureux, plus sain, que Bella s’en aille.

  Facile à dire quand elle n’était pas à côté de moi, l’air ravi de me voir tout en s’accrochant à la vie par les ongles…

  J’en ai déjà parlé à Edward, tu sais ?

  Quoi ?

  Je lui ai demandé pourquoi ils ne s’étaient pas encore enfuis. Chez Tanya, un truc comme ça. Assez loin en tout cas pour que Sam ne les y suive pas.

  Je dus me remémorer que je venais moi-même de décider de pousser les Cullen à partir. C’était ce qu’il y avait de mieux. Donc, je n’avais aucune raison d’être furieux contre Seth qui s’était chargé du fardeau à ma place. Strictement aucune raison.

  Qu’a-t-il répondu ? Ils attendent le bon moment ?

  Non. Ils restent.

  Ce qui n’aurait pas dû me réjouir.

  Pourquoi ? Ils sont bêtes ou quoi ?

  Ce n’est pas ça, les défendit Seth. Rassembler tout l’équipement médical dont Carlisle dispose ici prend du temps. Il a tout ce qu’il faut pour s’occuper de Bella, plus des tas de références. Voilà pourquoi ils veulent aller chasser. Le docteur estime qu’ils ne vont pas tarder à avoir besoin de sang sup plémentaire pour Bella. Elle vide leurs stocks d’O négatif, ce qui inquiète Carlisle. Il compte en racheter. Tu savais qu’on pouvait acheter du sang, toi ? Il suffit d’être médecin.

  Je n’étais cependant pas encore prêt à être logique.

  Ça reste idiot. Ils pourraient emporter leur bazar avec eux. Et voler le reste ensuite. Les morts vivants se fichent de ce qui est légal ou non.

  Edward ne veut pas prendre le risque de la déplacer.

  Elle va mieux.

  C’est vrai.

  Dans sa tête, il compara les souvenirs que j’avais de Bella et de ses perfusions aux siens, la dernière fois qu’il l’avait vue, au moment de quitter la demeure. Elle lui avait souri, avait agité la main.

  Elle a du mal à bouger, reprit-il. Cette chose passe son temps à la bourrer de coups de pied.

  Je ravalai ma bile.

  Je suis au courant.

  Elle lui a cassé une deuxième côte, précisa-t-il sombrement.

  Je trébuchai.

  Carlisle l’a soignée. Juste une petite fêlure, d’après lui. Rosalie a ajouté que même les bébés humains normaux étaient connus pour ça. J’ai cru qu’Edward allait lui arracher la tête.

  Dommage qu’il se soit retenu.

  Seth était tout à son rapport, maintenant. Il se doutait que c’était d’un intérêt vital à mes yeux, même si je n’aurais jamais posé de questions.

  Bella a eu des accès de fièvre, aujourd’hui. Pas très élevée, la température. Elle transpire puis grelotte. Carlisle ne sait pas trop qu’en penser. Elle est peut-être juste malade. Son système immunitaire ne doit pas être au mieux, en ce moment.

  Oui, sûrement une coïncidence.

  Mais elle est de bonne humeur. Quand elle a eu Charlie, elle rigolait et…

  Quoi ?! Comment ça, elle a eu Charlie ?

  Seth ralentit le pas, surpris par ma fureur.

  J’ai cru comprendre qu’il lui téléphonait tous les jours pour prendre des nouvelles. Sa mère aussi, parfois. Bella a l’air en meilleure forme, maintenant. Bref, elle l’a rassuré, lui a dit qu’elle était en voie de guérison…

  Mais ils pensent à quoi, ces crétins ? Ils entretiennent l’espoir de Charlie, histoire de mieux le démolir quand elle mourra ? Je pensais qu’ils le préparaient, au contraire ! Qu’est-ce que c’est que cette provocation ?

  Elle pourrait ne pas mourir, murmura Seth.

  Je pris une profonde inspiration pour essayer de me calmer.

  Même si elle s’en tire, Seth, ce ne sera pas en tant qu’humaine. Elle le sait très bien, et eux aussi. Si elle reste vivante, elle va devoir jouer le rôle d’un cadavre, et ce de la manière la plus convaincante possible. Ou alors, il faudra qu’elle disparaisse. Je croyais qu’ils essayaient de faciliter les choses à Charlie. Pourquoi…

  C’est l’idée de Bella. Personne n’a osé protester, mais j’ai bien vu qu’Edward pensait exactement comme toi.

  Encore une fois, le buveur de sang et moi étions sur la même longueur d’onde.

  Le silence s’installa. Je bifurquai vers le sud, sur un nouveau chemin.

  Ne t’éloigne pas trop, me conseilla Seth.

  Pourquoi ?

  Bella m’a prié de te demander de passer.

  Je serrai les dents.

  Alice aussi te réclame. Elle affirme qu’elle en a marre de rester confinée dans le grenier comme une vampire de chauve-souris dans un clocher. (Seth ricana.) Edward et moi nous sommes relayés auprès de Bella pour tenter de maintenir une température stable. Du froid au chaud, en fonction de ses besoins. Si tu ne veux pas t’y coller, j’imagine que je…

  Non, je m’en charge, aboyai-je.

  O.K.
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  Seth n’ajouta rien et se concentra très fort sur la forêt environnante. Je retraversai le périmètre pour retourner vers la maison. C’était stupide, mais plus fort que moi. Je devais être masochiste.

  Tu n’es rien de tel, Jake. La situation est particulière.

  La ferme, Seth !

  Je la ferme.

  Cette fois, je n’hésitai pas, sur le seuil. J’entrai comme si j’étais le propriétaire. Je me disais que ça énerverait Rosalie, mais mes efforts furent vains, car ni elle ni Bella n’étaient dans le coin. Je les cherchai vivement du regard, espérant les avoir loupées, le cœur battant la chamade de façon bizarre et inconfortable.

  — Elle va bien, chuchota Edward. Du moins, son état n’a pas empiré.

  Il était assis sur le canapé, le visage enfoui dans les mains. Il n’avait pas relevé la tête pour s’adresser à moi. Esmé se trouvait à côté de lui, son bras enroulé autour des épaules de son fils.

  — Bonjour, Jacob, me lança-t-elle. Je suis heureuse que tu sois venu.

  — Moi aussi, renchérit Alice en poussant un gros soupir.

  Elle descendit l’escalier de sa démarche sautillante en faisant la grimace. Comme si j’étais en retard à un rendez-vous.

  — Euh… salut ! dis-je, un peu mal à l’aise à l’idée de devoir être poli. Où est Bella ?

  — Aux toilettes, répondit Alice. Son régime est essentiellement liquide. Et puis, la grossesse joue là-dessus, d’après ce que j’ai entendu dire.

  — Ah !

  Je restai planté sur place, gêné, à me balancer sur mes talons.

  — Manquait plus que lui ! grogna soudain Rosalie.

  Tournant vivement la tête, je la vis sortir de derrière la volée de marches. Elle portait Bella avec douceur, en dépit de son visage qui affichait une moue dégoûtée (à cause de moi).

  — Il me semblait bien avoir senti une mauvaise odeur, ajouta-t-elle.

  Comme précédemment, les traits de Bella s’illuminèrent lorsqu’elle découvrit ma présence. Un gosse le jour de Noël ! À croire que j’étais le plus beau cadeau de sa vie.

  Quelle injustice !

  — Jacob ! souffla-t-elle. Tu es venu.

 

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