RÉVÉLATION

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RÉVÉLATION Page 60

by Stephenie Meyer


  Agacée, j’émis un sifflement, et ma colère secoua le bouclier.

  — Du calme, Bella, me souffla Zafrina.

  Je serrai les mâchoires.

  Aro poursuivait son examen de la mémoire d’Edward. Ce dernier avait la tête baissée, et les muscles de son cou étaient tendus, au fur et à mesure qu’il lisait à son tour ce que lui prenait l’ancien et qu’il décryptait ses réactions. Cette conversation à deux mais inégale dura assez longtemps pour que la garde commence à se trémousser, mal à l’aise. Des murmures parcoururent ses rangs, ne cessant que lorsque Caïus lança un ordre sec. Jane avançait, l’air de ne pouvoir se retenir, et Renata montrait tous les signes du désarroi. J’examinai son puissant bouclier, qui m’apparut paniqué et faible. Bien qu’elle fût utile à Aro, elle n’était pas une guerrière. Son travail n’était pas de se battre, mais de protéger. Elle n’était pas sanguinaire. Aussi jeune que je sois, je devinai que, s’il fallait en venir à un affrontement, je l’emporterais.

  Aro se redressa et rouvrit les paupières, vaguement effaré. Il ne lâcha pas Edward, qui se détendit.

  — Tu vois ? lui demanda-t-il d’une voix paisible.

  — Oui, reconnut Aro qui, bizarrement, sembla amusé. Je doute que les dieux ou les mortels aient jamais vu aussi clairement.

  Les soldats disciplinés affichèrent des mines aussi incrédules que la mienne.

  — Tu m’as donné matière à réflexion, mon jeune ami, enchaîna l’ancien. Plus que ce à quoi je m’attendais.

  Il gardait dans la sienne la main d’Edward, et ce der nier se raidit, à l’écoute de ce que lui transmettait Aro. Il ne réagit pas, toutefois.

  — Puis-je la rencontrer ? supplia presque le vieillard, sa curiosité éveillée. Je n’aurais jamais osé rêver à l’existence de pareille créature. Quel enrichissement cela constitue pour notre histoire !

  — De quoi s’agit-il ? aboya Caïus.

  La seule question d’Aro m’avait amenée à prendre Renesmée dans mes bras, à la bercer, protectrice, contre mon sein.

  — D’une chose que tu n’imagines pas, ô ami si rationnel ! Prends un moment pour réfléchir, car la justice que nous comptions rendre ici est caduque.

  Caïus sursauta, mécontent.

  — Paix, mon frère ! le tranquillisa Aro.

  Voilà qui aurait dû être de bonnes nouvelles. Tels étaient les mots que nous avions souhaités, le sursis dont nous pensions qu’il n’arriverait pas. Aro avait écouté la vérité. Aro avait reconnu que la loi n’avait pas été enfreinte. Toutefois, Edward se raidit. Après tout, le terme « réfléchir » pouvait avoir un double sens.

  — Me présenteras-tu ta fille ? répéta Aro.

  Edward acquiesça de mauvaise grâce. J’étais furieuse, mais Renesmée avait séduit tant de gens. Aro était le chef des anciens. Si elle le mettait dans sa poche, les autres pourraient-ils s’en prendre à nous ?

  — Vu les circonstances, reprit Aro, répondant à une question informulée d’Edward, je pense qu’un compromis est possible. Je t’accompagne.

  Il lâcha la main d’Edward, mais lui passa le bras autour des épaules, tel un vieux complice et, ensemble, ils vinrent à nous. Aussitôt les Volturi avancèrent. Sans les regarder, leur guide leur fit signe de s’arrêter.

  — Ne bougez pas, mes très chers. Ils ne nous veulent aucun mal si, de notre côté, nous les laissons tranquilles.

  Cette fois, les troupes réagirent plus ouvertement, mêlant grognements et grondements. Néanmoins, elles obéirent. Renata poussa un gémissement angoissé.

  — Maître ! supplia-t-elle.

  — Tranquillise-toi, beauté. Tout va bien.

  — Vous devriez peut-être demander à quelques membres de votre garde de vous rejoindre, suggéra Edward. Cela apaisera tout le monde.

  Aro hocha la tête, l’air de se dire qu’il aurait dû y songer lui-même.

  — Félix, Démétri ! appela-t-il en claquant des doigts.

  Les deux vampires l’encadrèrent aussitôt. Ils n’avaient pas changé depuis notre dernière rencontre. Grands et bruns tous les deux, Démétri mince et sec comme la lame d’une épée, Félix trapu et menaçant comme un gourdin hérissé de piques en fer. Les cinq hommes s’arrêtèrent au milieu de la prairie enneigée.

  — Bella ? me héla Edward. Apporte Renesmée… et quelques amis.

  Je pris une profonde aspiration. Mon corps rigide trahissait mes réticences. L’idée d’exposer ma fille ainsi… J’avais confiance en Edward, cependant. Il aurait deviné toute tentation de nous trahir chez Aro. Je sus tout de suite qui inviter à m’épauler pour contrebalancer les forces de l’ancien.

  — Jacob ? Emmett ?

  Ce dernier, parce qu’il mourait d’envie d’y aller ; le premier, parce qu’il n’aurait pas supporté d’être tenu à l’écart. Ils acquiescèrent. Emmett sourit. Flanquée d’eux, j’approchai. Une nouvelle manifestation de mécontentement secoua les rangs des Volturi. Il était clair qu’ils se méfiaient du loup-garou. Derechef, Aro leur intima le silence d’un geste.

  — Vous fréquentez de drôles de gens, murmura Démétri à Edward.

  Celui-ci ne répondit pas. Un jappement échappa à Jacob. Nous stoppâmes à quelques mètres d’Aro. Se libérant de son emprise, Edward vint à nous et me prit par la main. Pendant un instant, nous nous fîmes face, en silence. Puis Félix me salua d’un aparté.

  — Ravi de te revoir, Bella ! plastronna-t-il, sans cesser néanmoins de surveiller Jacob.

  — Bonjour, répondis-je avec un sourire sec.

  — Tu es belle. L’immortalité te réussit.

  — Merci.

  — De rien. Dommage que…

  Il s’interrompit, mais je n’eus pas besoin d’Edward pour deviner ses pensées. Genre : « Dommage que nous comptions te liquider bientôt. »

  — Dommage, en effet, murmurai-je.

  Félix m’adressa un clin d’œil. Aro n’avait prêté aucune attention à notre échange. Fasciné, il contemplait Renesmée.

  — Je perçois les battements de son étrange cœur, musa-t-il. Je sens son étrange odeur. En vérité, jeune Bella, ajouta-t-il à mon intention, l’immortalité t’a rendue proprement extraordinaire. Comme si tu avais toujours été destinée à cette existence.

  J’accueillis sa flatterie d’un hochement de tête.

  — Tu as aimé mon cadeau ? continua-t-il en remarquant le pendentif.

  — Il est beau, et c’est très, très généreux de votre part. Merci. J’aurais dû écrire plus tôt, pardonnez-moi.

  Il s’esclaffa, aux anges.

  — Ce n’est qu’une babiole qui traînait dans mes tiroirs. J’ai songé qu’elle irait bien avec ton nouveau visage. Je ne me suis pas trompé.

  Un petit sifflement résonna du côté de la garde. Un coup d’œil par-dessus l’épaule d’Aro m’apprit que Jane n’appréciait guère que son maître m’eût offert un présent. Un raclement de gorge attira mon attention.

  — Puis-je saluer ta fille, charmante Bella ?

  Je m’obligeai à me rappeler que cette requête était ce que nous avions voulu. Réprimant mon envie de fuir à toutes jambes, j’avançai de trois pas. Mon bouclier recula, telle une cape, protégeant ma famille, laissant Renesmée à découvert. Ce fut horrible. Aro vint à nous, radieux.

  — Mais elle est ravissante, chuchota-t-il. Elle te ressemble, Bella, et à Edward aussi. Bonjour, Renesmée.

  Celle-ci m’interrogea rapidement du regard. J’opinai.

  — Bonjour, Aro, répondit-elle, formelle, de sa voix argentine.

  L’homme ouvrit de grands yeux.

  — Qu’y a-t-il ? lança Caïus.

  — Mi-mortelle, mi-immortelle, lui annonça Aro sans se détourner de la petite. Conçue et portée par ce jeune vampire quand elle était encore humaine.

  — Impossible ! bougonna Caïus.

  — Crois-tu qu’ils soient en mesure de me tromper, mon frère ? Et la chamade que tu entends est-elle une entourloupe ?

  Le ton d’Aro était plaisant, amusé, ce qui n�
�empêcha pas Caïus de tressaillir. Il était aussi dépité que si les deux questions de son compère avaient été des coups.

  — Restons calmes, soyons prudents, reprit Aro qui souriait toujours à Renesmée. Je sais combien la justice t’est chère, Caïus, mais il serait injuste de s’en prendre à cette petite à cause de sa parentèle. De plus, son existence nous ouvre tellement d’horizons ! Je sais que tu ne partages pas mon enthousiasme pour l’histoire, Caïus. Sois tolérant avec moi, cependant. J’ajoute là un chapitre dont l’improbabilité m’étourdit. Nous sommes venus, n’attendant que justice et tristesse infligée par des amis insincères, et voilà ce que nous trouvons à la place ! Une nouvelle connaissance de nous-mêmes et de notre potentiel !

  Il tendit la main vers Renesmée, geste d’invitation. Plutôt que de l’accepter, elle se pencha et posa ses propres doigts sur son visage. Il ne réagit pas avec la stupeur dont avaient fait preuve tous les vampires, car il était aussi habitué qu’Edward à capter le flot des pensées et des souvenirs d’autrui. Son sourire s’élargit, et il poussa un soupir de satisfaction.

  — Fabuleux ! commenta-t-il.

  Renesmée se blottit contre moi, les traits extrêmement sérieux. Le sourire d’Aro s’adoucit.

  — Je n’ai aucun désir de faire du mal à ceux que tu aimes, précieuse Renesmée.

  Sa voix était si réconfortante et si affectueuse que je m’y laissai prendre. Puis j’entendis Edward grincer des dents, et Maggie émettre un hoquet offusqué, face à pareil mensonge. Aro ne parut pas le moins du monde ébranlé par ces réactions. De manière inattendue, ses yeux se posèrent sur Jacob. Au lieu du dégoût habituel que manifestaient les vampires, lui sembla exprimer une sorte d’envie dont le sens m’échappa.

  — Ça ne fonctionne pas ainsi, lâcha Edward sur un ton dur, qui avait perdu la prudente neutralité d’avant.

  — Bah ! se défendit Aro. Ce n’était qu’une idée en passant.

  Il continua de jauger Jacob, avant de contempler le reste de la meute. Quoi que Renesmée lui ait montré, les loups-garous avaient éveillé un soudain intérêt chez lui.

  — Ils ne nous appartiennent ni ne nous obéissent, reprit Edward. Ils sont ici parce qu’ils l’ont choisi.

  Jacob lâcha un feulement menaçant.

  — Ils ont pourtant l’air d’être très attachés à vous, marmonna Aro. À ta jeune compagne et à ta… famille. Ils sont loyaux.

  Sa voix avait prononcé ce dernier mot comme une caresse.

  — Ils se sont engagés à protéger l’espèce humaine. Voilà pourquoi ils peuvent cohabiter avec nous, et pas avec vous. Pour cela, il faudrait que vous revoyiez votre mode de vie.

  — Ce n’était rien qu’une idée en passant, répéta Aro en s’esclaffant joyeusement. Tu sais comment ça marche. Personne ne peut entièrement contrôler ses désirs inconscients.

  — En effet, grimaça Edward. Je connais aussi la différence entre ce genre de pensée et l’intention qui se cache derrière. Cela serait impossible.

  Jacob tourna sa grosse tête vers Edward en émettant un petit aboiement.

  — L’idée de… chiens de garde l’intéresse, expliqua Edward.

  Il y eut un silence de plomb, très vite rompu par les protestations furibondes de la meute, qui résonnèrent dans toute la prairie. Un bref commandement de Sam rétablit l’ordre, et une quiétude menaçante s’installa.

  — Voilà qui répond à mes interrogations, commenta Aro en riant derechef. Cette troupe a choisi son camp.

  Edward se pencha, mécontent. J’agrippai son bras, tout en me demandant quelles pensées d’Aro avaient déclenché une telle colère. De leur côté, Félix et Démétri se mirent en posture d’attaque. Aro les apaisa d’un simple geste, et tout le monde se ressaisit.

  — Nous avons beaucoup de choses à discuter, reprit le vieillard sur un ton brusquement très professionnel, et bien des décisions à prendre. Si vous et vos amis poilus voulez bien m’excuser, chers Cullen, je vais m’entretenir avec mes frères.

  1 Allusion aux troupes de l’armée anglaise (à cause de la couleur des uniformes), référence au passé de Garrett, comme stipulé plus loin (voir p. 728), ancien révolutionnaire de la guerre d’Indépendance américaine (1775-1783).

  37

  STRATAGÈMES

  Au lieu de repartir vers sa garde anxieuse, Aro lui fit signe de le rejoindre. Aussitôt, Edward recula, nous entraînant par le bras, Emmett et moi. Nous regagnâmes nos positions initiales sans jamais quitter la menace des yeux. Jacob se retira plus lentement, le poil hérissé, ses crocs dévoilés. Renesmée l’attrapa par la queue et, comme si elle le tenait en laisse, l’obligea à venir avec nous. Nous fûmes auprès des nôtres au moment même où les Volturi se regroupaient autour de leur guide.

  À présent, seuls cinquante mètres séparaient les deux camps. Autrement dit, une distance que n’importe lequel d’entre nous était en mesure de franchir d’un bond.

  Caïus commença tout de suite à se disputer avec Aro.

  — Comment oses-tu tolérer cette infamie ? Pourquoi restons-nous sans réagir devant un crime aussi odieux que cachent mal leurs supercheries ridicules ?

  Ses bras étaient raides contre ses flancs, ses mains formaient des griffes. Pourquoi ne touchait-il pas Aro afin d’avoir son opinion ? Leurs rangs se divisaient-ils déjà ? Pareille chance était-elle en train de nous sourire ?

  — Je la tolère, parce que tout est vrai, répondit calmement Aro. Note, ajouta-t-il en balayant du geste nos troupes, combien de témoins sont prêts à prouver qu’ils ont vu grandir cette enfant miraculeuse durant le peu de temps qu’ils l’ont fréquentée. Qu’ils ont perçu la chaleur du sang qui coule dans ses veines.

  Caïus eut une drôle de réaction à la mention des « témoins ». La colère le déserta, remplacée par un air calculateur et froid. Il jeta un coup d’œil vaguement nerveux aux propres témoins des Volturi. Suivant son regard, je découvris alors que la foule en colère avait changé aussi : la frénésie de passer à l’action s’était muée en confusion. Des conversations chuchotées agitaient la horde, qui essayait de comprendre ce qui venait de se produire.

  Plongé dans ses réflexions, Caïus avait plissé le front. Cela suffit à ranimer ma colère, qui couvait. Et si les soldats réagissaient à un signal secret, comme lorsqu’ils s’étaient brutalement arrêtés ? Je vérifiai mon bouclier avec anxiété. Il semblait tout aussi impénétrable qu’auparavant. J’en modifiai la forme, de façon à créer un dôme au-dessus de nos propres troupes. Je perçus les étincelles qui symbolisaient mes amis et ma famille, chacune dotée d’une saveur particulière dont j’estimais que, avec de l’entraînement, je saurais l’identifier. Je connaissais déjà celle d’Edward – elle était la plus resplendissante de toutes. L’espace qui séparait ces lucioles me perturba, cependant. Le bouclier ne présentait aucune barrière physique ; si l’un des Volturi réussissait à passer dessous, je ne serais plus que la seule à être protégée. Je resserrai l’élastique autour de nous. Carlisle étant le plus exposé, je m’efforçai d’enrouler mon pouvoir autour de son corps. Le bouclier coopéra sans rechigner. Il épousa la silhouette de mon beau-père et, lorsque ce dernier se déplaça pour se rapprocher de Tanya, le tissu accompagna ses mouvements, attiré par son étincelle. Fascinée, je continuai à ainsi envelopper mes amis et mes alliés d’une protection qui se colla à eux.

  Cela ne me prit qu’une seconde. Caïus s’entêtait à arguer.

  — Les loups-garous, l’entendis-je dire.

  Soudain, je me rendis compte que la plupart des bêtes n’étaient pas défendues. J’allais étendre mon bouclier à elles quand, étrangement, je m’aperçus que je captais également leurs flammèches. Intriguée, je sortis Amun et Kebi – ils étaient à la frange de notre groupe – du voile protecteur. Aussitôt, ils s’éteignirent, alors que les loups continuaient de briller. Une partie d’eux du moins. Hum… intéressant. De nouveau, je projetai le bouclier afin d’englober tout le monde. Dès que Sam en bénéficia, toutes les bêtes redevinrent des luciole
s. Les esprits des loups devaient être plus reliés entre eux que je l’avais soupçonné. Si l’Alpha était à l’intérieur de ma protection, tous s’y retrouvaient.

  — Ah, mon frère…, soupira Aro.

  — Approuves-tu également leur alliance ? s’emporta Caïus. Les Enfants de la Lune sont nos plus farouches ennemis depuis la nuit des temps. Nous les avons chassés jusqu’à l’extermination, en Europe et en Asie. Pourtant, Carlisle encourage les relations familiales avec cette plaie énorme. Il ne fait aucun doute que son but est de nous renverser. De défendre son mode de vie déviant.

  Edward se racla bruyamment la gorge, et l’ancien le toisa. Aro plaça une main délicate sur son visage, comme si les paroles de son compère l’embarrassaient.

  — Nous sommes en pleine journée, Caïus, lança Edward. Ces loups ne sont pas des Enfants de la Lune. Ils n’ont aucun rapport avec vos ennemis de l’autre bout du monde.

  — Vous élevez des mutants ! riposta l’ancien.

  Edward se contraignit au calme.

  — Ce ne sont même pas des loups-garous, répliqua-t-il. Demandez à Aro, si vous ne me croyez pas.

  Pas des loups-garous ? Je jetai un coup d’œil intrigué à Jacob. Il haussa ses épaules massives. Lui non plus ne saisissait pas.

  — Cher Caïus, murmura Aro, je t’aurais conseillé de ne pas t’attarder sur ce sujet si tu m’avais confié tes pensées. Bien que ces créatures se prennent elles-mêmes pour des loups-garous, ce n’en sont pas. Un terme plus exact pour les définir serait « modificateurs ». Qu’ils aient choisi les loups relève du pur hasard. Ils auraient très bien pu se transformer en ours, en faucons ou en panthères lors de leur premier changement de personnalité. Ils n’ont aucun lien avec les Enfants de la Lune. Ils ont juste hérité du talent de leurs pères. C’est génétique. Ils ne perpétuent pas l’espèce en infectant les autres, contrairement aux véritables loups-garous.

 

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