RÉVÉLATION
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— Quel dommage ! gronda Stefan.
Brusquement, des hourras retentirent. Des cris de joie assourdissants résonnèrent dans toute la prairie. Maggie assena une bourrade dans le dos de Siobhan. Rosalie et Emmett s’embrassèrent longuement, avec ferveur. Benjamin et Tia tombèrent dans les bras l’un de l’autre, à l’instar de Carmen et Eleazar. Esmé serra Alice et Jasper contre elle. Carlisle discutait avec les nouveaux venus d’Amérique du Sud qui nous avaient sauvé la mise. Kachiri avait noué ses doigts à ceux de Zafrina et de Senna. Soulevant Kate, Garrett la fit virevolter autour de lui.
Stefan cracha dans la neige. Vladimir affichait une expression renfrognée.
Quant à moi, je grimpai presque sur le loup roux géant afin de récupérer ma fille et de l’écraser contre ma poitrine. Edward nous étreignit aussitôt.
— Nessie, Nessie, Nessie ! roucoulai-je.
Jacob partit de son gros rire de loup avant de planter son museau dans ma nuque.
— La ferme ! marmonnai-je.
— Je reste avec vous ? s’enquit Nessie.
— Pour l’éternité, promis-je.
Nous avions l’éternité. Nessie allait grandir, devenir forte et belle. Comme Nahuel, d’ici un siècle et demi, elle serait encore jeune. Et plus rien ne nous séparerait. La joie se répandit en moi comme une explosion, tellement puissante que je ne fus pas certaine d’y survivre.
— Pour l’éternité, répéta Edward.
Je n’étais plus en état de parler. Levant la tête, je l’embrassai avec une passion susceptible d’incendier les bois. Cela se serait-il produit que je ne m’en serais pas aperçue.
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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN
— Sur la fin, ç’a été un ensemble de choses, expliquait Edward. Mais l’essentiel s’est réduit à Bella.
Toute la famille et les deux invités qui s’étaient attardés étaient assis dans le vaste salon des Cullen. Dehors, la nuit était tombée.
Vladimir et Stefan s’étaient évanouis dans la nature avant que nous ayons eu terminé de fêter notre victoire. Ils étaient très déçus par la tournure des événements, même si, d’après Edward, le plaisir qu’ils avaient retiré de la lâcheté des Volturi avait compensé leur frustration.
Benjamin et Tia n’avaient pas tardé à les suivre. Ils tenaient à prévenir Amun et Kebi de la conclusion heureuse du conflit. Nous reverrions les Égyptiens, les plus jeunes du moins. Les nomades s’étaient également éclipsés assez vite. Peter et Charlotte avaient échangé quelques mots avec Jasper avant de s’en aller. Les Amazones, réunies, avaient elles aussi manifesté le désir de rentrer chez elles au plus tôt – la jungle leur manquait –, même si elles eurent du mal à partir.
— Il faudra m’amener cette petite, avait insisté Zafrina. Promets-le-moi, jeune femme.
Nessie avait appuyé ses mains sur mon cou, me suppliant à son tour.
— D’accord, avais-je cédé.
— Nous allons être de grandes amies, ma Nessie, avait déclaré l’Amazone en s’éloignant.
L’exode s’était poursuivi par le départ des Irlandais.
— Bien joué, Siobhan, avait lancé Carlisle au moment des adieux.
— Ah ! avait-elle raillé. Le pouvoir de la volonté ! Cette histoire n’est pas terminée, avait-elle ajouté en redevenant grave. Les Volturi ne nous pardonneront pas.
— Ils ont été sérieusement ébranlés, avait répondu Edward. Mais tu as raison, ils s’en remettront, et alors… J’imagine qu’ils essayeront de s’en prendre à nous séparément.
— Alice nous préviendra, l’avait rassuré Siobhan. Et nous nous réunirons de nouveau. Avec les années, notre monde finira peut-être par être prêt à se libérer de la férule des Volturi.
— Pourquoi pas ? avait admis Carlisle. Auquel cas, nous serons alliés.
— Oui, mon ami. Et nous vaincrons, puisque j’en aurai décidé ainsi.
Elle avait éclaté de rire.
— Exactement, avait approuvé Carlisle.
Lui et Siobhan s’étaient enlacés, puis il avait serré la main de Liam.
— Tâchez de localiser Alistair, avait-il dit, et racontez-lui ce qui s’est passé. Je n’aimerais pas qu’il se cache sous un rocher durant les dix prochaines années.
Une fois encore, Siobhan s’était esclaffée. Maggie nous avait embrassées, Nessie et moi, puis la tribu irlandaise nous avait quittés. Les gens de Denali avaient été les derniers à partir. Garrett les accompagna – il serait des leurs dorénavant. Tanya et Kate supportaient mal notre joie, elles avaient besoin de pleurer Irina.
Huilen et Nahuel restèrent, alors que je m’étais attendue à ce qu’ils s’en aillent avec les Amazones. Carlisle était plongé dans une conversation intense avec la femme. Le jeune homme était assis à leur côté, les écoutant attentivement. Pendant ce temps, Edward nous narrait la fin de la confrontation, comme lui seul la connaissait.
— Alice a donné à Aro l’excuse dont il avait besoin pour éviter le conflit. S’il n’avait pas été aussi terrifié par Bella, il s’en serait sans doute tenu à leur plan originel.
— Terrifié ? m’exclamai-je. Par moi ?
Edward me sourit d’une drôle de façon, à la fois tendre, respectueuse et… exaspérée.
— Quand auras-tu enfin une image claire de toi ? chuchota-t-il. Les Volturi, poursuivit-il plus fort au bénéfice des autres, n’ont pas combattu à la loyale depuis au moins deux mille cinq cents ans. Et ils n’ont jamais pris le risque de lutter quand la situation était à leur désavantage. Avec l’arrivée de Jane et d’Alec, notamment, ils ne se sont mêlés que de massacres purs et simples.
» Vous auriez vu l’impression que nous leur avons faite ! D’habitude, Alec prive leurs victimes de leurs sens pendant que les anciens jouent la mascarade du conseil. Ainsi, personne n’est en mesure de s’enfuir au moment du verdict. Or nous, nous avons tenu pied, prêts à tout, plus nombreux qu’eux, doués de pouvoirs qui annihilaient les leurs, surtout celui de Bella. Aro a compris que, avec Zafrina dans notre camp, ce seraient eux qui seraient aveugles pendant la bagarre. Je pense que nous aurions subi de lourdes pertes, mais eux aussi. Il y avait même de fortes chances qu’ils perdent. C’était la première fois qu’ils étaient confrontés à pareille éventualité. Ce qui leur a posé un sacré problème, aujourd’hui.
— Difficile de se sentir en confiance quand on est cernés par des loups grands comme des chevaux, s’esclaffa Emmett en donnant une bourrade à Jacob.
Ce dernier lui sourit.
— Oui, renchéris-je, ce sont les loups qui les ont arrêtés, pour commencer.
— Ça, c’est vrai, plastronna Jake.
— Absolument, acquiesça Edward. Et ils n’avaient encore jamais vu ça non plus. Les vrais Enfants de la Lune se déplacent rarement en meute et ont du mal à se contrôler. Seize énormes bêtes obéissantes étaient une surprise à laquelle ils n’étaient pas préparés. Caïus est terrifié par les loups-garous. Il y a des années, il a failli perdre lors d’un combat avec l’un deux, et il ne s’en est jamais remis.
— Il existe donc de vrais loups-garous ? demandai-je. Pleine lune, balles d’argent et tout le toutim ?
— Comment ça, vrais ? s’insurgea Jacob. Suis-je donc irréel ?
— Tu me comprends.
— Pleine lune, oui, dit Edward. Balles d’argent, non. Ce n’est qu’un mythe inventé par les humains pour se donner l’impression qu’ils ont une chance de s’en tirer. Il n’en reste pas tellement. Caïus a ordonné qu’on les extermine.
— Pourquoi n’as-tu jamais mentionné ce détail ?
— Parce que l’occasion ne s’est pas présentée.
Je levai les yeux au ciel, déclenchant les rires d’Alice, qui se pencha pour m’adresser un clin d’œil. Je la fusillai du regard. Je l’adorais, bien sûr, mais maintenant que je savais que sa défection n’avait été qu’une ruse, j’étais plu tôt irritée par ses entourloupes. Elle allait devoir s’expliquer.
— Détends-toi un peu, Bella, soupira
-t-elle.
— Comment as-tu osé m’infliger ça ? ripostai-je.
— C’était indispensable.
— Pardon ? m’étranglai-je. Tu m’as convaincue que nous allions tous mourir. Pendant des semaines, j’ai été une véritable épave.
— Cela aurait pu tourner ainsi, se justifia-t-elle d’une voix sereine. Auquel cas, il fallait que tu sois prête à sauver Nessie.
L’instinct me poussa à serrer ma fille – endormie sur mes genoux – contre moi.
— Mais tu savais qu’il y avait une autre solution, repris-je, accusatrice. Qu’il y avait de l’espoir. Tu n’as pas songé que tu aurais pu me mettre au courant. Certes, Edward devait rester dans l’ignorance à cause d’Aro, mais moi !
— Tu n’es pas assez bonne actrice, lâcha-t-elle froidement.
— Tu rigoles ?
— Oh, baisse d’un ton, Bella ! s’emporta-t-elle. Imagines-tu à quel point tout cela a été compliqué à monter ? Je n’étais même pas sûre qu’il existait une créature comme Nahuel ! Par-dessus le marché, je cherchais quelque chose que j’étais incapable de voir ! Essaye un peu, tu comprendras comme c’est difficile. Il fallait ramener les témoins sur place, alors que le temps nous manquait, je devais garder les yeux ouverts, au cas où tu aurais décidé de m’envoyer de nouvelles instructions – il faudra d’ailleurs que tu m’expliques pourquoi Rio. J’ai été également obligée d’envisager les ruses des Volturi, afin de donner des indices pour que tu sois prête à affronter leur stratégie. Je n’ai eu que quelques heures pour passer en revue les diverses possibilités. De plus, j’ai été contrainte de vous convaincre que je vous lâchais, afin qu’Aro croie que vous étiez démunis. Sinon, il n’aurait jamais agi comme ça. Et si tu crois que je ne me suis pas sentie nulle de…
— D’accord, d’accord, la coupai-je. Désolée. Je sais que ç’a été dur pour toi aussi. Seulement… tu m’as manqué comme pas permis ! Ne me refais jamais un coup pareil !
Le rire argentin d’Alice résonna dans toute la pièce, et nous ne pûmes que sourire, ravis de retrouver cette musique.
— Toi aussi, tu m’as manqué, Bella. Pardonne-moi et tâche d’être heureuse, parce que c’est toi, la superhéroïne du jour !
Mal à l’aise, je fourrai mon visage dans les cheveux de Nessie, cependant que tous s’esclaffaient.
Edward recommença à analyser les moindres événements de la journée, insistant pour souligner que c’était mon bouclier qui avait poussé les Volturi à s’enfuir, la queue entre les jambes. J’étais embarrassée par les regards qui se posaient sur moi. Même par celui de mon mari. Je m’efforçai de les oublier en me focalisant sur Nessie et Jacob, le seul à ne pas manifester une admiration nouvelle. Pour lui, je serais toujours Bella, ce qui me soulageait.
Le plus difficile à supporter, le plus déroutant était la façon dont Nahuel me contemplait, cependant. Non qu’il m’eût connue avant aujourd’hui. Pour lui, j’étais sans doute un vampire ayant l’habitude de me battre, et la scène qui s’était déroulée dans la prairie n’avait peut-être rien d’extraordinaire. Néanmoins, il ne me quittait pas des yeux. Ou alors, c’était Nessie qui l’intéressait. Cela me gênait tout autant.
Il ne pouvait ignorer que ma fille était la seule femme de son espèce, mis à part ses demi-sœurs. Je ne pensais pas que Jacob y avait déjà songé. Et j’espérais qu’il n’y penserait pas de sitôt. J’étais vaccinée contre les bagarres. Pour un temps, du moins.
La conversation finit par se déliter en petits apartés, le sujet ayant été épuisé. Je me sentais bizarrement fatiguée. J’avais envie de calme, de normalité. Je voulais coucher Nessie et retrouver les murs de mon foyer. Me tournant vers Edward, j’eus l’impression, pendant un instant, que j’étais capable de déchiffrer son esprit. Lui aussi avait envie de paix.
— Et si nous rentrions ?
— Bonne idée. Avec tous les ronflements de la nuit dernière, elle n’a pas dû se reposer.
Levant les yeux au ciel, Jacob bâilla.
— Voilà un moment que je n’ai pas profité d’un lit, marmonna-t-il. Mon père sera ravi de m’avoir de nouveau sous son toit.
— Merci, Jacob, dis-je en caressant sa joue.
— À ton service, Bella. Mais ce n’est pas nouveau.
Il se mit debout, s’étira, embrassa Nessie sur le sommet de la tête, puis moi, de la même façon. Il donna un coup de poing joueur dans l’épaule d’Edward.
— À demain, les enfants. Les choses vont être un peu ennuyeuses, à partir de maintenant, hein ?
— J’y compte bien, répondit Edward.
Une fois Jacob parti, nous nous levâmes à notre tour. Je m’arrangeai pour ne pas réveiller Nessie, heureuse qu’elle récupère, après le fardeau énorme qui avait pesé sur ses frêles épaules. Il était temps qu’elle redevienne une fillette, protégée, libérée de tout souci. Encore quelques années d’enfance.
Songeant au calme, à la paix, à la plénitude, je me tournai vers celui qui avait du mal à les éprouver.
— Jasper ?
Il était pris en sandwich entre Alice et Esmé, comme si, plus que d’ordinaire, il était un personnage central de la famille.
— Oui, Bella ?
— Juste une question. Pourquoi Jenks se raidit-il à ce point quand on cite ton nom ?
— J’ai appris à son contact que certaines relations d’affaires fonctionnent mieux sous l’emprise de la peur que motivées par l’appât du gain, rit-il.
Fronçant les sourcils, je me promis de me charger désormais de nos liens avec le malheureux J, histoire de lui éviter une crise cardiaque.
Toute la famille nous embrassa, nous enlaça et nous souhaita bonne nuit. La seule fausse note vint, une fois encore, de Nahuel, qui sembla avoir envie de nous suivre.
La rivière franchie, nous progressâmes à une allure guère plus vive que celle des humains, sans nous presser, main dans la main. Maintenant que la tension du délai imparti retombait, je voulais ne plus me dépêcher. Edward non plus, sans doute.
— Je dois admettre que Jacob m’impressionne, murmura-t-il.
— Ils sont épatants, ces loups, non ?
— Ce n’est pas ce que j’avais en tête. Pas une fois aujourd’hui, il n’a songé que, d’après Nahuel, Nessie sera adulte dans six ans et demi.
— Il n’envisage pas la petite de cette manière, répondis-je après une minute de réflexion. Il n’est pas pressé de la voir grandir. Il désire juste qu’elle soit heureuse.
— J’en ai conscience. Impressionnant, donc. En quelque sorte, la situation n’est pas normale. Mais ça pourrait être pire.
— Je refuse de penser à cela avant six années et demie.
Edward rit puis soupira.
— Certes, j’ai l’impression que Jacob aura un compétiteur, en temps voulu.
— J’ai remarqué, oui, convins-je en fronçant les sourcils. Je remercie Nahuel pour son intervention d’aujourd’hui, n’empêche, sa manière de nous dévisager était dérangeante. Je me fiche que Nessie soit la seule de son genre à ne pas être sa sœur.
— Oh, ce n’est pas elle qu’il regardait ! C’était toi.
— Pourquoi donc ?
— Parce que tu es vivante.
— Et alors ?
— Toute sa vie, et il a cinquante ans de plus que moi…
— Un vieillard, oui.
— … il s’est considéré comme une créature du mal. Un assassin par nature. Ses sœurs ont également tué leurs mères, ce qui les a laissées de marbre. Joham les a éduquées pour qu’elles appréhendent les humains comme des animaux, tandis qu’elles étaient des déesses. Nahuel, en revanche, a été élevé par Huilen. Or, elle aimait Pire plus que tout au monde. Cela a façonné sa vision du monde. Quelque part, il se déteste.
— Quelle tristesse !
— Puis il nous a rencontrés et, pour la première fois, il s’est rendu compte que ce n’était pas parce qu’il est en partie immortel qu’il est forcément mauvais. Quand il m’observe, il voit celui que son
père aurait dû être.
— Il faut dire que tu es idéal à plus d’un titre.
Il rit, recouvra sa gravité.
— Toi, tu aurais pu être sa mère.
— Pauvre Nahuel !
Je soupirai, consciente que, après cela, je ne pourrais plus lui en vouloir, en dépit de la gêne que me procuraient ses regards.
— Inutile de pleurer sur son sort. Il est heureux, maintenant. Il a commencé à se pardonner, aujourd’hui.
Je songeai que cette journée était décidément celle du bonheur. Bien que le sacrifice d’Irina l’entachât, il était indéniable que nous aurions dû nous réjouir. L’existence pour laquelle je m’étais battue était saine et sauve. Ma famille était réunie. Ma fille avait un avenir radieux devant elle. Demain, j’irais trouver mon père, qui constaterait que la peur dans mes yeux avait cédé la place à la joie, ce qui le réjouirait à son tour. Brusquement, je me dis qu’il ne serait pas seul chez lui. J’avais eu beau me montrer assez peu observatrice ces dernières semaines, ce ne fut pas une surprise – Sue lui tiendrait compagnie. La mère des loups-garous avec le père du vampire. Il ne serait plus seul. Cela me fit sourire.
Plus que tous ces éléments de bonheur, il y avait désormais la certitude que Edward et moi resterions unis pour l’éternité. Quand bien même je n’aurais pas souhaité revivre les épreuves récentes, je devais admettre qu’elles m’avaient permis d’apprécier à sa juste valeur ce que j’avais.
Le cottage était un havre de paix dans la nuit bleu argent. Nous mîmes Nessie au lit, et elle sourit dans son sommeil. Ôtant le cadeau d’Aro, je le balançai négligemment dans un coin de sa chambre. Elle n’aurait qu’à jouer avec si elle le voulait. Elle aimait les objets brillants.
Edward et moi gagnâmes lentement notre propre chambre.
— Une nuit de célébrations, chuchota-t-il en soulevant mon menton pour m’embrasser.
— Attends !
Je m’écartai. Il me lança un coup d’œil surpris. Je ne le fuyais jamais, d’habitude. C’était une première.
— J’ai envie d’essayer quelque chose, dis-je, amusée par son ahurissement.