LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 11

by Jean M. Auel


  Ayla, contemplait un liquide blanchâtre qui ruisselait dans un bol en bois fêlé. Le liquide devenait rouge sang et s’épaississait au contact de bandes laiteuses et lumineuses qui le traversaient en ondoyant. Une horrible culpabilité l’étreignait. Elle avait fait quelque chose de mal. Il ne devait pas rester de liquide dans le bol. Elle le porta à ses lèvres et le vida.

  Son champ visuel se modifia. La lumière blanchâtre émanait d’elle à présent, elle se sentit enfler et regarder de très haut des étoiles tracer un chemin. Les étoiles se changèrent en petites lumières clignotantes balisant la route le long d’une grotte sans fin. A l’extrémité, une lumière rouge grandit, grandit, aveuglante. Avec un soudain malaise, elle vit les mog-ur assis en cercle, à moitié cachés par des stalagmites.

  Pétrifiée de peur, elle tomba dans un abysse obscur. Soudain, elle sentit la présence de Creb, qui l’aidait, la soutenait, la calmait. Il la guida dans un étrange voyage vers leurs origines communes, à travers l’eau salée et de suffocantes goulées d’air, au-dessus de terres noires plantées d’arbres géants. Ils atterrirent et marchèrent à l’ouest d’immenses distances, vers une grande mer salée. Au bout d’une plaine où coulait une rivière, ils arrivèrent devant un mur abrupt où un immense surplomb recelait une faille profonde. C’était la caverne d’un ancêtre de Creb, mais à mesure qu’ils approchaient de l’entrée, Creb commença à disparaître.

  Tout devint brumeux, Creb s’évanouissait de plus en plus vite, et lorsqu’il eut presque disparu, la panique s’empara d’Ayla. « Creb ! Non, ne pars pas, je t’en supplie ! » cria-t-elle. Elle fouilla le paysage, cherchant désespérément sa trace. Alors, elle le vit au sommet d’une colline, au-dessus de la caverne de son ancêtre, près d’un gros rocher. C’était un bloc de pierre légèrement aplati, sur le point de basculer dans le vide, comme gelé sur place au moment de tomber. Elle l’appela encore, mais Creb disparut dans le rocher. Ayla était désespérée. Creb parti, elle se retrouvait seule, accablée de douleur, sans aucun objet qu’elle pût toucher pour se souvenir de Mog-ur, rien d’autre qu’une infinie tristesse. Soudain, elle courut, courut le plus vite possible. Elle devait s’enfuir, s’enfuir...

  — Ayla ! Ayla ! Réveille-toi ! Criait Jondalar en la secouant.

  — Jondalar ! (En larme, elle s’assit et se cramponna à lui.) Il est parti, Jondalar... Oh, Jondalar !

  — Allons, allons, murmura-t-il en la serrant dans ses bras. Tu as fait un mauvais rêve. Tu hurlais, tu gémissais. Raconte-moi, cela te fera peut-être du bien.

  — C’était Creb. J’ai rêvé de Creb, et de la grotte du Rassemblement du Clan, où des choses étranges se sont produites. Il m’en a voulu longtemps après, et juste au moment où nous allions nous réconcilier, il est mort. Nous avons eu à peine le temps de parler. Il m’a assuré que Durc était le fils du Clan, et je n’ai jamais su ce qu’il entendait par là. J’avais tant de choses à lui demander, et j’ai tant de questions à lui poser, maintenant. On prétendait qu’il était le plus puissant de tous les mog-ur, et qu’il ait été borgne et manchot effrayait tout le monde. Mais personne ne le connaissait vraiment. Creb était bon et sage, il comprenait le monde des esprits, et aussi le monde des humains. Dans mon rêve, je voulais lui parler, et je crois qu’il essayait de communiquer avec moi.

  — Oui, c’est possible. Je n’ai jamais rien compris aux rêves, avoua Jondalar. Te sens-tu mieux ?

  — Oui, ça va, maintenant. Oh, comme je voudrais savoir interpréter les rêves !

  — Tu ne devrais pas partir seul traquer cet ours, conseilla Ayla après le repas du matin. Tu disais toi-même qu’un ours blessé était dangereux.

  — Je serai prudent.

  — Si je t’accompagne, nous serons vigilants à deux. De toute façon, je ne serai pas plus en sécurité au camp si l’ours revient en ton absence.

  — Oui, c’est vrai. Eh bien, c’est entendu, viens.

  Ils se dirigèrent vers les bois, en suivant les traces de l’ours. Décidé à participer à la chasse, Loup s’élança et disparut dans les fourrés. Ils avaient à peine couvert une demi-lieue qu’ils entendirent un tumulte de grognements et de rugissements devant eux. Ils avancèrent rapidement et tombèrent sur Loup, le poil hérissé, la tête basse, la queue entre les pattes, qui grondait sourdement à quelque distance d’une bande de loups campés devant la carcasse sombre de l’ours.

  — Eh bien, constata Ayla qui avait déjà engagé une sagaie dans son propulseur, voilà un ours qui ne nous fera plus de mal.

  — Ce n’est qu’une bande de loups ! fit Jondalar qui avait aussi préparé son arme. As-tu besoin de viande ?

  — Non, nous en avons assez, et je n’ai pas de place pour en emporter davantage. Laissons-leur l’ours.

  — Auparavant, j’aimerais bien prendre les griffes et les crocs, déclara Jondalar.

  — Eh bien, prends-les. Ils te reviennent de droit, c’est toi qui as tué l’ours. Arrache-les pendant que je retiendrai les loups avec ma fronde.

  Jondalar ne s’y serait pas aventuré tout seul. Disputer aux loups une carcasse qu’ils revendiquaient n’était pas de tout repos, mais il se rappelait la façon dont Ayla avait chassé les hyènes, la veille.

  — Tu es prête ? demanda-t-il en sortant son couteau.

  Lorsque Ayla commença à jeter des pierres, Loup exulta et courut monter la garde devant la carcasse pendant que Jondalar découpait vivement les griffes. Les dents lui donnèrent plus de mal, mais il eut tôt fait de revenir avec son trophée. Ayla observait Loup en souriant. Dès que sa « bande » avait eu chassé la bande rivale, son comportement s’était transformé. Tête dressée, la queue droite, dans la position du mâle dominant, son grondement était devenu plus agressif. Le chef des loups le surveillait, prêt à le défier.

  Après qu’ils eurent abandonné la carcasse de l’ours aux loups, le chef de la meute renversa la tête en arrière et poussa un hurlement guttural et puissant. Loup tendit son cou et hurla en écho, mais son timbre fluet trahissait le louveteau immature.

  — Laisse, Loup, ordonna Ayla. Il est trop fort pour toi, plus vieux aussi et plus expérimenté. Il ne ferait qu’une bouchée de toi.

  Mais Loup réitéra, non par défi mais par instinct de solidarité avec son espèce.

  Le reste de la bande se mit de la partie si bien que Jondalar eut l’impression d’être encerclé par les jappements et les hurlements. Alors, Ayla, pour satisfaire une envie, leva la tête et se mit à hurler à l’unisson. Jondalar en eut la chair de poule, tant la voix d’Ayla imitait celles des loups à la perfection. Jusqu’à Loup qui dressa les oreilles, la regarda, étonné, puis hurla longuement avec plus d’assurance. Les autres loups répondirent et bientôt les bois retentirent d’un chœur magnifique et émouvant.

  En arrivant au camp, Jondalar nettoya les griffes et les crocs de l’ours, pendant qu’Ayla chargeait Whinney. Il n’avait pas terminé ses bagages qu’elle était déjà prête. Appuyée contre la jument qu’elle flattait distraitement, elle remarqua que Loup avait déniché un autre os pourri. Cette fois, il resta à l’autre bout de la clairière. Il jouait avec son trophée en grognant de plaisir tout en surveillant Ayla d’un œil et en évitant bien de lui apporter son trésor.

  — Loup ! Ici, Loup ! appela-t-elle. (Il abandonna son os et accourut.) Le moment est venu de t’apprendre quelque chose de nouveau, annonça-t-elle.

  Elle voulait le dresser à rester sans bouger, même s’il la voyait partir. Ce serait un dressage long et pénible, mais elle en prévoyait l’importance. A en juger par l’accueil qu’ils avaient reçu au Camp des Fougères, elle s’inquiétait des futures rencontres avec d’autres « bandes » d’humains, et des réactions de Loup.

  Un jour, au Camp du Lion, elle avait promis à Talut qu’elle tuerait le loup de ses propres mains si jamais il mordait quelqu’un. Elle estimait de son devoir de veiller à ce que l’animal carnivore qu’elle avait amené parmi les humains ne blessât personne. Elle cherchait de surcroît à le protéger. Son attitude menaçante avait déjà provoqué des ré
actions défensives, et elle craignait qu’un chasseur effrayé ne tentât de tuer ce loup étrange avant qu’elle ne pût l’en empêcher.

  Elle commença par l’attacher à un arbre. Elle lui ordonna ensuite de rester pendant qu’elle s’éloignait, mais la corde à son cou était trop lâche et il réussit à se libérer. Elle recommença en serrant davantage le collier, craignant un peu qu’il ne s’étranglât. Comme elle l’avait prévu, il se mit à gémir tout en bondissant sur place pour tenter de la rejoindre. A plusieurs foulées de là, elle lui criait de ne pas bouger, accompagnant son ordre d’un geste de la main.

  Lorsqu’enfin il se calma, elle revint le féliciter. Après quelques autres tentatives, elle vit que Jondalar était prêt et détacha Loup. Cela suffisait pour aujourd’hui. Mais après qu’elle eut bataillé pour défaire les nœuds que Loup avait resserrés en essayant de se libérer, elle songea qu’il serait préférable d’envisager d’autres méthodes. Elle avait d’abord tenté d’ajuster le collier pour qu’il ne fût ni trop lâche ni trop serré, et voilà qu’elle n’arrivait plus à le dénouer.

  — Crois-tu vraiment que tu puisses lui apprendre à ne plus menacer les étrangers ? demanda Jondalar qui avait assisté aux derniers essais infructueux. Tu disais pourtant qu’il était normal qu’un loup se méfie des autres. Comment espères-tu aller contre sa nature ?

  Il monta Rapide pendant qu’elle rangeait la corde.

  — Est-ce dans la nature de ce cheval de te porter ? rétorqua-t-elle en grimpant sur le dos de Whinney.

  — Je ne crois pas que ce soit la même chose, Ayla, protesta-t-il alors qu’ils quittaient le camp côte à côte. Les chevaux mangent de l’herbe, pas de la viande, et leur nature les pousse davantage à éviter les ennuis. En présence d’étrangers, ou d’une menace, ils prennent plutôt la fuite. Un étalon peut en combattre un autre, ou se défendre en cas d’attaque, mais Rapide et Whinney fuient les situations dangereuses. Alors que Loup est toujours sur ses gardes et prêt à se battre.

  — Non, il n’est prêt à se battre que pour nous défendre. Si nous prenions la fuite il nous suivrait. C’est un mangeur de viande et il pourrait tuer un homme, c’est vrai, mais il ne le fait pas. Je pense qu’il ne tuerait que pour protéger l’un de nous. Tu sais, les animaux apprennent tout comme les humains. Ce n’est sûrement pas dans la nature d’un loup de faire bande avec deux humains et deux chevaux. Même Whinney a appris des choses qu’elle n’aurait jamais sues si elle était restée parmi les chevaux. Crois-tu qu’il soit dans la nature d’un cheval d’être ami avec un loup ? Et avec un lion des cavernes ? Ce n’était pas dans sa nature, tout de même !

  — Sans doute pas, concéda Jondalar. Tu ne peux pas imaginer comme j’étais inquiet quand Bébé s’est montré à la Réunion d’Été et que je t’ai vue galoper vers lui sur Whinney. Comment savais-tu qu’il vous reconnaîtrait, toi et Whinney ? Ou que Whinney se souviendrait de lui ?

  — Mais Jondalar, ils ont grandi ensemble ! Bébé... Bébé...

  Le mot qu’elle utilisait signifiait « bébé », mais elle le prononçait avec un ton guttural étrange qui ne ressemblait à aucun langage que Jondalar connaissait. Il ne pouvait pas reproduire ces sons qui semblaient émaner des profondeurs de la gorge. C’était l’un des rares mots oraux du Clan. Ayla l’avait assez répété pour que Jondalar le reconnût, mais elle traduisait toujours les mots du Clan qu’elle utilisait. Quand Jondalar parlait du lion qu’elle avait élevé, il employait le nom Zelandonii, trouvant toutefois incongru d’appeler « bébé » un énorme lion des cavernes.

  — … Bébé était... il était tout petit quand je l’ai recueilli. Il n’était même pas sevré. Un daim l’avait assommé d’un coup de sabot en fuyant, et il était presque mort. C’est pour ça que sa mère l’avait abandonné. Whinney aussi le considérait comme un bébé. Elle m’a aidée à prendre soin de lui... c’était si drôle quand ils ont commencé à jouer ensemble, surtout quand Bébé voulait attraper la queue de Whinney. Parfois, elle l’agitait devant son museau exprès. D’autres fois, ils attrapaient chacun l’extrémité d’une peau et ils tiraient chacun de leur côté. Ils m’en ont massacré des peaux cette année-là, mais ça me faisait tellement rire !

  « Je n’avais jamais appris à rire auparavant, poursuivit-elle, soudain songeuse. Le Peuple du Clan ignorait le rire. Ils n’aimaient pas les bruits inutiles, et les sons étaient réservés pour prévenir d’un danger. La grimace que tu aimes tant et que tu appelles un sourire, ils l’utilisaient pour montrer leur nervosité, ou dans une attitude défensive. S’ils l’accompagnaient d’un certain geste, c’était une menace. Ils n’aimaient pas me voir rire, ni même sourire. Alors, j’ai appris à me contrôler.

  Ils chevauchaient le long de la berge, sur une large bande de graviers.

  — Beaucoup de gens sourient par nervosité, ou bien en présence d’étrangers, remarqua Jondalar. Mais ce n’est pas un réflexe de défense, ni une menace. A mon avis, on sourit pour montrer qu’on n’a pas peur.

  Ils avançaient l’un derrière l’autre. Ayla se pencha sur le côté pour que sa jument contourne des broussailles bordant un ruisseau qui serpentait vers la rivière. A la suite de Jondalar, Ayla harnachait sa jument avec le licol qu’il avait inventé pour guider Rapide. Le licol lui permettait aussi d’attacher Whinney lorsqu’elle ne voulait pas qu’elle s’éloigne, mais elle ne s’en servait jamais pour la guider. Ayla n’avait jamais eu l’intention de dresser Whinney. Elles s’étaient progressivement habituées l’une à l’autre au point de se comprendre intuitivement. Lorsqu’elle s’était rendu compte que la jument pouvait obéir à des ordres, fussent-ils inconscients, Ayla avait commencé à lui enseigner quelques petites choses, mais toujours en respectant la profonde compréhension qui s’était installée entre elles.

  — Mais si un sourire a pour but de montrer que tu n’as pas peur, cela ne signifie-t-il pas que tu n’as rien à craindre ? Donc, que tu te sens assez fort ? reprit Ayla quand ils purent de nouveau chevaucher de concert.

  — Je n’ai jamais réfléchi à cela. Thonolan semblait toujours confiant et souriant quand il rencontrait des gens nouveaux, mais c’était surtout une attitude de prestance. Il voulait faire croire qu’il n’avait pas peur. Évidemment, on peut l’interpréter comme une attitude défensive, une façon de dire : « Je suis si fort que je n’ai rien à craindre de vous. »

  — Oui, mais montrer sa force, n’est-ce pas une façon de menacer l’autre ? Quand Loup montre ses crocs à des étrangers, n’essaie-t-il pas de les impressionner ? insista Ayla.

  — Oui, peut-être. Mais il y a une différence entre un sourire de bienvenue et le rictus de Loup qui montre ses crocs en grondant.

  — Oui, c’est juste, concéda Ayla. Un sourire rend heureux.

  — Ou soulage au moins. Si l’étranger que tu croises te sourit, cela signifie qu’il t’accepte. Tu sais donc à quoi t’en tenir. Mais les sourires ne sont pas destinés à rendre heureux.

  — Sauf si le soulagement est le début du bonheur. Je crois qu’il y a une similitude entre quelqu’un qui sourit à des inconnus parce qu’il est nerveux, et le rictus de ceux du Clan qui montrent ainsi leur nervosité ou leur menace, poursuivit Ayla après un long silence. Pour Loup, c’est pareil. Il montre ses crocs pour menacer l’intrus, ou pour nous en protéger.

  — Cela voudrait dire que lorsqu’il nous montre ses crocs, à nous membres de sa bande, il sourit ? En tout cas, je l’ai déjà surpris à te taquiner. Je suis sûr qu’il t’aime, mais l’ennui c’est qu’il est normal pour lui de montrer ses crocs à des étrangers, de les menacer. S’il te protège, comment vas-tu lui faire comprendre de rester où tu le lui demandes, même lorsque tu t’éloignes ? Comment le forceras-tu à renoncer à attaquer les étrangers ? (L’inquiétude de Jondalar était réelle. Il se demandait s’il était sage de voyager avec le loup.) Souviens-toi que les loups attaquent quand ils ont faim, c’est ainsi qu’en a décidé la Mère. Loup est un chasseur. Tu peux lui apprendre beaucoup de choses, mais comment faire comprendre à un chasseur qu’il ne doit p
as chasser ? Et ne pas attaquer les étrangers ?

  — Mais, Jondalar, tu étais un étranger quand tu es arrivé dans ma vallée. Te rappelles-tu quand Bébé est revenu me rendre visite et qu’il t’a trouvé là ? demanda Ayla avant qu’ils ne se séparent encore pour gravir une ravine menant au plateau.

  Jondalar rougit. Ce n’était pas par embarras. Il revivait seulement les émotions intenses de cette rencontre. Il n’avait jamais eu aussi peur de sa vie. Jamais il n’avait vu la mort de si près.

  Gravir l’étroite ravine leur prit du temps. Ils devaient contourner des rocs que les crues de printemps éboulaient, des buissons d’armoise aux tiges noires qui fleurissaient avec les pluies, pour se dessécher ensuite. Jondalar repensa au jour où Bébé était revenu sur les lieux de son enfance pour trouver un étranger sur la plate-forme qui menait à la grotte.

  Bébé était le lion des cavernes le plus impressionnant qu’il eût jamais vu, presque aussi grand que Whinney, mais plus massif. Jondalar se rétablissait juste des lacérations que ce même lion ou un de ses semblables lui avait infligées lorsque Thonolan et lui avaient malencontreusement empiété sur son territoire. Ce fut la dernière aventure de Thonolan, et Jondalar avait cru sa dernière heure arrivée lorsque le lion avait rugi, bandé ses muscles et bondi. Soudain, Ayla était apparue, le bras levé pour arrêter le lion... et il s’était arrêté ! Si Jondalar n’avait pas été pétrifié, il aurait trouvé la scène comique : ce monstre énorme stoppé dans son saut, se contorsionnant pour éviter la jeune femme. Il l’avait ensuite vue avec stupéfaction flatter les flancs du gigantesque chat et jouer avec lui.

 

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