by Jean M. Auel
— Ah, si j’avais su, je n’aurais pas roulé les fourrures, soupira-t-il. Elle rougit, puis elle le regarda droit dans les yeux. Elle y vit une lueur taquine, mêlée d’amour et de désir ardent.
— Tu n’auras qu’à recommencer, répliqua-t-elle en souriant à son tour.
— Et voilà comment s’envole l’espoir d’un départ rapide ! s’exclama-t-il en défaisant le nœud qui retenait les fourrures de couchage.
Il les déroula, se redressa et lui ouvrit les bras.
Après leur repas, ils finirent d’empaqueter leurs affaires et, suivis de leurs compagnons à quatre pattes, descendirent à la rivière en portant l’embarcation. Mais décider du meilleur endroit pour traverser s’avéra autrement plus ardu. L’eau défilait sous leurs yeux effarés. Le fleuve était si large qu’ils distinguaient à peine la rive opposée. Le fort courant agité de vagues dessinait de multiples tourbillons et le sourd grondement qui leur parvenait aux oreilles confirmait sa puissance impressionnante.
Lorsqu’il avait conçu son embarcation circulaire, Jondalar n’avait cessé de s’interroger sur la nature du fleuve et sur le moyen de le franchir. C’était la première fois qu’il fabriquait un bateau, et il avait peu navigué. Lorsqu’il vivait parmi les Sharamudoï, il était devenu assez adroit à manœuvrer leurs bateaux effilés aux lignes pures, mais quand il avait essayé de diriger les barques rondes des Mamutoï, il les avait trouvées très peu maniables. Elles flottaient bien, ne se retournaient pas facilement, mais elles étaient difficiles à contrôler.
Les deux peuples n’avaient pas seulement différents types de matériau à leur disposition, ils utilisaient aussi leurs canots dans des buts différents. Pour les Mamutoï, chasseurs des steppes, la pêche ne représentait qu’une activité annexe. Leurs bateaux n’étaient conçus que pour les transporter d’une rive à l’autre de petits affluents, ou de rivières plus larges qui descendaient des montagnes, au nord, et traversaient presque un continent avant de se jeter dans la mer intérieure méridionale.
Les Ramudoï, Peuple de la Rivière, et moitié jumelle des Sharamudoï pêchaient sur la Grande Rivière Mère – à vrai dire, quand ils partaient capturer les énormes esturgeons de neuf mètres, ils appelaient cela chasser. Alors que l’autre moitié, les Shamudoï, chassaient le chamois et les animaux sur les pentes escarpées des falaises et des montages dominant la rivière qui coulait au fond d’une gorge profonde près de leur Camp. Pendant la saison chaude, les Ramudoï vivaient sur l’eau, profitant de toutes les ressources de la rivière. Ils abattaient les grands chênes blancs qui bordaient ses rives pour fabriquer leurs superbes pirogues si maniables.
— Eh bien, embarquons d’abord le matériel, décida Jondalar en soulevant un de ses sacs. (Il le reposa et en choisit un autre.) Il vaut mieux mettre les plus lourds dans le fond, je pense. Celui-ci contient mes silex et tous mes outils.
Ayla approuva d’un air grave. Elle aussi avait longuement réfléchi aux difficultés de leur future traversée en rassemblant ses souvenirs des sorties en bateau avec ceux du Camp du Lion.
— On devrait s’installer face à face, suggéra-t-elle. Ça maintiendra l’équilibre. Je garderai une place à côté de moi pour Loup.
Jondalar s’interrogeait sur le comportement du louveteau dans la frêle embarcation, mais s’abstint de tout commentaire. Ayla, qui avait remarqué son inquiétude, garda son calme.
— Tiens, fit Jondalar, prends cette pagaie. Il vaut mieux que nous en ayons une chacun.
— Avec tout ce chargement, j’espère qu’il va nous rester de la place, remarqua-t-elle en casant la tente sur laquelle elle prévoyait de s’asseoir.
Ils réussirent à tout faire entrer dans le bateau excepté les perches.
— Tant pis, soupira Jondalar. Abandonnons-les !
Alors qu’ils venaient de remplacer celles qu’ils avaient perdues dans l’ouragan.
— Oh, non, certainement pas ! s’écria Ayla en brandissant une corde qu’elle avait réservée. Elles flotteront. Je vais les attacher au bateau pour les empêcher de dériver.
L’idée déplaisait à Jondalar et il allait formuler une objection quand une question d’Ayla bouscula ses pensées.
— Et les chevaux ? fit-elle. Qu’allons-nous en faire ?
— Les chevaux ? Mais ils savent nager, non ?
— Oui, mais tu sais bien comme ils sont nerveux, surtout quand il s’agit d’une nouvelle expérience. Que ferons-nous si quelque chose les effraye et qu’ils décident de faire demi-tour ? Jamais ils ne retraverseront seuls. Ils ne s’apercevront même pas que nous sommes sur l’autre rive, et il faudra retourner les chercher. Autant les guider.
Elle a raison, se dit Jondalar. La peur peut pousser les chevaux à rebrousser chemin.
— Et comment les guider puisqu’on sera dans le bateau ? demanda-t-il.
La situation se compliquait. C’était déjà assez difficile de conduire un bateau sans avoir à s’occuper de chevaux paniqués. Son inquiétude grandissait.
— On va leur mettre les harnais avec des longes qu’on attachera au bateau, suggéra Ayla.
— Tu crois ?... Ce n’est peut-être pas la meilleure solution. Réfléchissons encore.
— Mais c’est tout réfléchi, répliqua Ayla en enroulant une corde autour des trois perches avant de l’attacher au bateau avec un peu de mou. Écoute, c’est toi qui étais pressé, ajouta-t-elle en harnachant Whinney. (Elle passa une corde dans le harnais et la fixa au bateau, à l’opposé des perches.) Voilà, je suis prête ! annonça-t-elle, debout près du bateau, l’amarre à la main.
— Bon, d’accord, finit-il par déclarer après une longue hésitation. Il appela Rapide. Le jeune étalon dressa la tête et hennit quand l’homme tenta de glisser le harnais par-dessus l’encolure. Mais Jondalar lui parla avec douceur tout en le flattant et en le caressant. Rapide se calma et se laissa faire. Jondalar put alors amarrer la corde au bateau.
— Allons-y ! décida-t-il.
Ayla fit signe à Loup de venir près d’elle. Alors, tenant les longes pour entraîner les chevaux, ils poussèrent le bateau dans le fleuve et se hissèrent à bord.
Les ennuis ne tardèrent pas. Le courant emporta la frêle embarcation mais les chevaux n’étaient pas encore prêts à entrer dans l’eau. Ils ruèrent et se cabrèrent, secouant violemment la barque et manquant la renverser. Loup dut lutter pour garder l’équilibre, et considéra la situation d’un air affolé. Sous le poids de la charge, le bateau se remit d’aplomb, bien qu’il s’enfonçât dangereusement. Les perches, emportées par le courant, flottaient devant eux.
Les encouragements angoissés d’Ayla et de Jondalar, et le courant qui entraînait le bateau, lequel entraînait à son tour les chevaux, décidèrent enfin les deux bêtes réticentes. La première, Whinney mit un sabot dans l’eau, bientôt imitée par Rapide, et ils s’élancèrent. Ils perdirent vite pied et se mirent à nager. Jondalar et Ayla n’avaient d’autre choix que de se laisser guider par le courant jusqu’à ce que l’ensemble hétéroclite formé par les trois perches enchevêtrées, suivies par une coquille de noix lourdement chargée dans laquelle se tenaient un homme, une femme et un loup affolé, et tirant derrière elle deux chevaux, se fût enfin stabilisé. Jondalar et Ayla abandonnèrent alors les longes et empoignèrent les pagaies pour tenter de remonter le courant.
Peu habituée, Ayla pagayait gauchement face à la rive opposée. Tout en essayant d’éloigner l’embarcation du rivage, Jondalar lui criait des conseils. Après quelques essais infructueux, elle finit par prendre le coup de main et put enfin aider Jondalar à diriger le bateau. Mais même à deux, ils n’avançaient pas vite, gênés par les longues perches qui les précédaient et par les chevaux qui les tiraient involontairement en sens contraire en roulant des yeux effrayés.
Emportés par le courant, ils approchaient tout de même de l’autre rive, mais le fleuve, épousant le relief qui descendait vers la mer, décrivait une courbe à angle aigu en prenant de la vitesse. Un fort reflux formait un tourbillon dans lequel les perches virevoltèrent et fure
nt projetées à l’avant du bateau avec une telle violence que Jondalar crut qu’elles avaient troué la coque. Le choc secoua les occupants, fit tournoyer la coquille de noix et se répercuta sur les longes qui retenaient les chevaux. Paniqués, ils se mirent à hennir, avalant de pleines gorgées d’eau, et tentèrent de s’éloigner, mais le courant entraînait inexorablement dans la direction opposée l’embarcation à laquelle ils étaient attachés.
Leurs efforts désespérés eurent pourtant un effet certain. Le frêle canot se mit à tourner dans l’autre sens, tirant les perches d’un coup sec, lesquelles cognèrent de nouveau la coque avec force. La violence du courant ajoutée aux secousses contraires agita en tous sens le bateau surchargé. Il embarqua de l’eau, s’alourdit, menaça de couler.
La queue entre les pattes, le loup terrorisé s’était recroquevillé sur la tente à côté d’Ayla. Celle-ci s’efforçait désespérément de maintenir le bateau à l’aide d’une pagaie qu’elle ne savait pas utiliser, tentant d’appliquer les instructions de Jondalar sans les comprendre. En entendant les hennissements affolés des chevaux, elle saisit soudain qu’elle devait les détacher. Abandonnant sa pagaie, elle empoigna le couteau qu’elle portait à la ceinture et trancha la longe de Rapide qu’elle savait le plus nerveux des deux.
La libération de l’étalon fit ballotter et tournoyer la barque de plus belle, et Loup n’y tint plus. Il sauta par-dessus bord. Ayla le regarda s’éloigner en nageant frénétiquement, coupa la longe de Whinney, et plongea à son tour pour rattraper Loup.
— Ayla ! cria Jondalar.
Le bateau soudain allégé, tournant comme une toupie, fut précipité sur les perches et lorsqu’il put lever les yeux, il vit Ayla encourager Loup qui nageait vers elle. Rapide, suivi de Whinney, fonçait vers la rive opposée, et le courant entraînait Jondalar à toute vitesse loin d’Ayla, en aval.
Ayla jeta un coup d’œil vers Jondalar, et l’aperçut avec horreur disparaître derrière le méandre. Le cœur serré, elle crut qu’elle ne le reverrait plus jamais. L’espace d’un instant, elle se reprocha d’avoir abandonné l’embarcation, mais les événements se précipitaient et elle n’eut pas le loisir de se morigéner plus longtemps. Luttant farouchement contre le courant, Loup nageait à sa rencontre. En quelques brasses, elle fut près de lui, mais emporté par sa fougue, il essaya de poser ses pattes sur les épaules de sa maîtresse, lui lécha le visage, et l’enfonça sous l’eau. Elle refit surface en toussant, l’empoigna d’une main et chercha les chevaux.
La jument approchait du rivage. Ayla reprit son souffle et siffla Whinney de toutes ses forces. Cette dernière dressa les oreilles, cherchant d’où venait le son. Ayla siffla de nouveau, et la jument changea de direction, nagea vers elle, pendant qu’Ayla allait à sa rencontre à longues brasses puissantes. C’était une excellente nageuse. Coupant en diagonale dans le sens du courant, il lui fallut néanmoins de gros efforts pour atteindre la jument. Lorsqu’Ayla put enfin agripper la crinière de Whinney, elle poussa un cri de soulagement. Le loup les rejoignit peu après, mais ne s’arrêta pas.
Ayla se reposa sur l’encolure de Whinney, et remarqua seulement à quel point l’eau était froide. Elle vit la longe attachée au harnais, et comprit le danger qui guettait le cheval si la corde se prenait dans quelque débris flottant. Elle essaya de la dénouer, mais ses doigts raidis par le froid échouèrent à défaire le nœud. Elle décida donc de repartir à la nage pour ne pas ajouter au fardeau de Whinney et espérant que l’exercice la réchaufferait.
Quand elle atteignit enfin la rive, Ayla sortit de l’eau en titubant, épuisée, et se laissa tomber sur la grève, frissonnante de froid. Les chevaux et Loup n’étaient guère plus reluisants. Ils s’ébrouèrent, aspergeant Ayla, et Loup s’écroula, haletant. La robe épaisse de Whinney était lourde, elle l’eût été encore plus en hiver, augmentée du poids de son double pelage. Jambes écartées, tête baissée, oreilles couchées, elle reprenait son souffle, le corps parcouru de frissons.
Mais le soleil à son zénith avait réchauffé l’atmosphère et une fois reposée, Ayla cessa de frissonner. Elle se releva, cherchant l’étalon des yeux, persuadée que Rapide avait pu vaincre les flots tourbillonnants. Elle siffla Whinney, sachant que l’étalon répondait toujours lorsqu’elle appelait sa mère, puis elle imita le sifflement de Jondalar. En pensant à lui, elle éprouva une vive inquiétude. Avait-il réussi à traverser le fleuve sur son frêle esquif ? Et si oui, où était-il ? Elle siffla de nouveau en espérant que Jondalar l’entendrait aussi. Mais ce fut l’étalon seul qui parut enfin, traînant toujours sa longe derrière lui.
— Rapide ! cria-t-elle. Tu as réussi, je le savais !
Whinney l’accueillit par un doux hennissement et Loup poussa des jappements enthousiastes. Rapide répondit en s’ébrouant avec tant de vigueur qu’Ayla en conclut qu’il n’était pas fâché de retrouver ses amis. Rapide frotta ses naseaux contre le museau de Loup, et vint ensuite poser sa tête sur l’encolure de sa mère, cherchant auprès d’elle un réconfort après la terreur de la traversée.
Ayla s’approcha à son tour, l’étreignit, puis lui flatta l’encolure avant de le débarrasser de son harnais. Il était habitué à le porter au point qu’il ne le gênait même pas pour paître, mais Ayla préféra le lui ôter à cause de la longe qui traînait. Elle-même n’aurait pas supporté d’être encombrée de la sorte. Elle ôta ensuite celui de Whinney et glissa les deux harnais sous sa ceinture. Elle pensa changer ses vêtements trempés, mais rien ne pressait. D’ailleurs ils séchaient déjà sur elle.
— Maintenant qu’on a retrouvé Rapide, cherchons Jondalar ! déclara-t-elle à voix haute.
Loup la regarda, dans l’expectative.
— Viens, Loup, cherchons Jondalar !
Elle enfourcha Whinney et la guida vers l’aval.
Après avoir été ballotté en tous sens, le petit canot tendu de peau avait retrouvé son équilibre, grâce à Jondalar, et descendait tranquillement le courant, traînant les trois perches dans son sillage. Alors, Jondalar se mit à pagayer vigoureusement en direction de la berge. Il s’aperçut avec soulagement que les trois perches stabilisaient la barque en l’empêchant de tournoyer et rendaient son contrôle plus aisé.
Il se reprochait de ne pas avoir plongé en même temps qu’Ayla. Mais tout s’était passé si vite ! Avant qu’il ait pu réagir, elle avait déjà sauté et le courant l’emportait au loin. Il était trop tard pour suive, il n’aurait pas pu la rattraper avec le courant contraire. En outre, ils auraient perdu le bateau et tout leur matériel.
Il essayait de se rassurer en se disant qu’Ayla était une bonne nageuse, mais l’inquiétude décuplait son énergie. Enfin, après un laps de temps qui lui parut interminable, il sentit le fond rocailleux racler la barque. Il soupira, épuisé. Il descendit de l’embarcation surchargée, la tira sur la berge et s’effondra. Puis, sans s’attarder, il décida de remonter la rivière à pied à la recherche d’Ayla.
Il ne voulait pas s’éloigner du rivage, et lorsqu’il rencontra un petit affluent qui venait grossir le fleuve, il le traversa à pied. Mais il trouva bientôt sur sa route une rivière plus large qui le fit hésiter. Trop profonde pour être franchie à pied, trop rapide pour qu’il s’y aventurât à la nage sans risquer d’être entraîné vers le fleuve tout proche, il décida de la remonter pour trouver un gué praticable.
Chevauchant Whinney, Ayla atteignit le même cours d’eau peu de temps après, et remonta le courant elle aussi. Avec l’avantage du cheval, elle n’eut pas à chercher aussi loin pour traverser. Suivie par Rapide et par Loup, elle atteignit bientôt l’autre rive qu’elle entreprit de suivre jusqu’au fleuve. C’est alors qu’en se retournant elle vit Loup partir dans l’autre direction.
— Loup, viens par ici ! cria-t-elle.
Agacée, elle le siffla et incita Whinney à poursuivre sa route. Le louveteau hésita, fit quelques pas vers elle, retourna en arrière et décida finalement de la suivre. Arrivée au bord du fleuve, Ayla poussa sa jument au galop.
Son cœur se mit �
� battre quand elle aperçut le petit bateau échoué sur une plage rocailleuse.
— Jondalar ! Jondalar ! cria-t-elle en demandant à Whinney de forcer l’allure.
Sans attendre que sa jument s’arrête, elle sauta à terre et se rua vers le bateau. Elle fouilla la barque, puis les environs, rien. Tout était en ordre, les perches étaient toujours là, mais pas de Jondalar.
— Voilà le bateau, mais où est Jondalar ? dit-elle à voix haute. (Loup jappa comme pour lui répondre.) Oh, pourquoi ? Où est-il ? Le bateau s’est-il échoué tout seul ? Jondalar a-t-il réussi à traverser ?
Soudain, elle comprit. Il est parti à ma recherche. Mais s’il remontait pendant que je descendais, pourquoi nous sommes-nous manqués ?...
— Le cours d’eau ! s’écria-t-elle.
Loup jappa en remuant la queue. Elle se souvint alors de son refus de la suivre.
— Oh, mon Loup ! appela-t-elle.
L’animal accourut et sauta sur Ayla, labourant les épaules de ses grosses pattes. Elle empoigna la fourrure drue de son cou, plongea son regard dans ses yeux pétillants d’intelligence, et revit le jeune garçon maladif qui lui avait tant rappelé son propre fils. Un jour, Rydag avait envoyé Loup à sa recherche, et il avait couvert une longue distance pour la retrouver. Maintenant, elle savait qu’il retrouverait Jondalar. Si seulement elle pouvait lui faire comprendre !
— Loup, trouve Jondalar ! dit-elle.
Aussitôt, il ôta ses pattes de ses épaules, commença à renifler le sol autour du bateau, et fila soudain dans la direction qu’ils venaient d’emprunter.
Engagé dans l’eau jusqu’à la taille, Jondalar avançait en tâtonnant quand il crut entendre un sifflement familier... et impatient. Il s’arrêta, perplexe, ferma les yeux pour mieux le situer, puis croyant avoir rêvé, poursuivit sa traversée. Arrivé sur l’autre rive, il longea la rivière vers l’embouchure du fleuve. Préoccupé par le sort d’Ayla, il n’en continuait pas moins à être tracassé par le curieux sifflement.