LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 49

by Jean M. Auel


  Les jours suivants, une pluie continuelle les accompagna dans leur longue descente. Lorsqu’ils parvinrent sous les grands conifères, la voûte de verdure les protégea quelque peu, mais ils quittèrent assez vite la forêt pour s’engager sur une vaste terrasse qui dominait la plaine. Ayla commença à comprendre que la rivière qu’elle avait vue du sommet devait être beaucoup plus éloignée et beaucoup plus large qu’elle ne l’avait cru. En dépit de courts ralentissements, la pluie tombait sans discontinuer, et dès qu’ils sortaient de l’abri – bien imparfait – des arbres, l’eau les fouettait comme des misérables. Au moins pouvaient-ils maintenant chevaucher leur monture de temps en temps !

  Vers l’ouest, ils traversèrent une série de terrasses de lœss qui s’étageaient à flanc de montagne. Les plus élevées étaient déchiquetées par d’innombrables ruisseaux que le déluge avait grossis. Ils pataugèrent dans la boue, franchirent plusieurs torrents et arrivèrent bientôt sur une terrasse inférieure où ils découvrirent avec étonnement un petit groupe d’habitations.

  Les grossières constructions en bois, sortes d’auvents améliorés, et de toute évidence assemblées à la hâte, avaient l’air bien délabrées, mais elles offriraient au moins un semblant d’abri. Ayla et Jondalar, soulagés, mirent pied à terre à l’approche des bâtisses afin de ne pas en effrayer les habitants. Il appelèrent et crièrent en sharamudoï, espérant qu’on les comprendrait. Mais ils n’obtinrent aucune réponse, et en arrivant devant les abris ils comprirent qu’ils étaient vides.

  — Je suis persuadé que la Mère savait qu’on avait besoin d’un abri, et Doni acceptera volontiers de nous laisser entrer, déclara Jondalar en pénétrant dans l’un des abris.

  A l’exception d’une lanière de cuir pendue à une cheville de bois, l’endroit était vide, et un ruisseau avait inondé le sol, transformant la poussière en boue. Ils sortirent et se dirigèrent vers l’abri le plus grand. Ayla comprit alors ce qu’il manquait au campement.

  — Mais où est la donii ? demanda-t-elle. Aucune représentation de la Mère ne protège l’entrée.

  — C’est certainement un camp d’été provisoire. Ils n’ont pas laissé de donii parce qu’ils n’ont pas demandé Sa protection. Ceux qui ont construit ces cabanes n’espéraient pas qu’elles résistent à l’hiver. Ils les ont abandonnées, et sont partis en emportant tout ce qu’ils possédaient. Ils ont certainement émigré vers les hauteurs au début des pluies.

  Ils pénétrèrent dans la plus grande cabane, moins nue que la précédente. Les murs étaient pleins de trous et l’eau gouttait du toit mais le sol était surélevé, protégé de la boue. Il y avait même des morceaux de bois éparpillés autour d’un foyer de pierres entassées. Ils n’avaient pas vu d’endroit aussi sec et confortable depuis plusieurs jours.

  Ils sortirent détacher le travois et firent entrer les chevaux. Ayla alluma du feu pendant que Jondalar retournait dans la première cabane arracher des planches sèches. A son retour, il s’aperçut qu’Ayla avait tendu des cordes entre les murs, accrochées à des chevilles de bois, et qu’elle y étendait les vêtements mouillés et les fourrures de couchage et il l’aida à déployer la tente sur une corde.

  — Il faut trouver un moyen de boucher ces fuites, observa Jondalar.

  — J’ai vu des massettes qui feraient l’affaire. Les feuilles sont faciles à natter, et on pourra en recouvrir les trous.

  Ils allèrent cueillir les feuilles de prêles, plutôt épaisses et rigides, et en rapportèrent chacun une pleine brassée. Les feuilles, enroulées autour de la tige, longues d’environ soixante centimètres, larges de trois centimètres ou plus, se terminaient en pointe. Ayla montra à Jondalar la technique du nattage, et il se mit à confectionner à son tour des carrés nattés. Ayla le regarda faire d’un air amusé. C’était plus fort qu’elle, elle était toujours surprise de voir Jondalar exécuter un travail de femme, et sa bonne volonté l’émerveillait. A deux, ils eurent bientôt autant de nattes qu’il y avait de fuites.

  Les cabanes étaient recouvertes de chaumes de roseaux attachés sur un cadre de longs troncs d’arbrisseaux liés entre eux. L’ensemble rappelait un peu les huttes des Sharamudoï, sauf que la poutre centrale n’était pas inclinée et que le toit était asymétrique. Le côté percé d’une porte, et qui ouvrait sur la rivière, était presque vertical et formait un angle aigu avec l’autre pan. Les deux extrémités étaient fermées à la base, mais pouvaient se lever, un peu comme des stores.

  Ils bouchèrent les trous avec les nattes qu’ils attachèrent avec les longues feuilles filandreuses des massettes. Ils connurent quelques difficultés avec deux fuites que même Jondalar, pourtant de haute taille, eut du mal à atteindre. Ils renoncèrent à escalader le toit de crainte qu’il ne pût supporter leur poids. Ils rentrèrent dans la cabane pour réfléchir, et décidèrent de disposer des récipients sous les fuites pour récolter de l’eau potable. Jondalar réussit ensuite à atteindre un des deux trous et décida de l’obstruer de l’intérieur.

  Après avoir fermé l’entrée avec la housse en peau de mammouth, Ayla examina la pièce, éclairée par la seule lueur du feu. Ils étaient enfin à l’abri de la pluie, dans un endroit sec et chaud, qui commençait toutefois à s’emplir de vapeur à mesure que les vêtements séchaient. En outre, il n’y avait pas de cheminée. Les anciens occupants laissaient la fumée s’échapper par les nombreux jours des murs et du toit, ou par les portes souvent relevées à cause du climat estival. Mais les chaumes s’étaient gonflés avec l’humidité, empêchant ainsi la fumée de s’échapper facilement, et elle se condensa bientôt autour de la poutre centrale du plafond.

  Les chevaux s’adaptaient aux intempéries, mais Whinney et Rapide, élevés parmi les humains, étaient habitués à partager leurs habitations, même sombres et enfumées. Ils restèrent donc près de l’entrée, à la place qu’Ayla leur avait désignée, à l’abri du déluge. Ayla déposa des pierres dans le feu, et elle aida ensuite Jondalar à frictionner les animaux pour que leur fourrure sèche plus vite.

  Ils ouvrirent tous les paquets pour vérifier l’étendue des dégâts, trouvèrent des vêtements secs qu’ils enfilèrent aussitôt, et s’assirent près du feu pour boire une infusion chaude pendant que la soupe, préparée avec les galettes pressées, cuisait lentement. Quand la fumée commença à envahir tout le plafond, ils pratiquèrent au sommet des chaumes des trous qui servirent de cheminée et laissèrent entrer un peu de lumière.

  Comme c’était bon de se détendre ! Ils ne s’étaient pas rendu compte à quel point ils étaient fatigués, et avant qu’il fasse nuit, ils se glissèrent dans leurs fourrures de couchage encore légèrement humides. Pourtant, Jondalar ne trouvait pas le sommeil. Les souvenirs de son dernier affrontement avec la rivière pleine de traîtrise qu’on appelait la Sœur lui revinrent en mémoire, et dans l’obscurité de la cabane il frémit de terreur à la perspective de la dangereuse traversée qui les attendait, lui et la femme qu’il aimait.

  21

  Ayla et Jondalar restèrent encore le lendemain dans le camp d’été abandonné, et le jour d’après. Au petit matin du troisième jour, la pluie tombait moins violemment. Dans l’après-midi, le soleil réussit enfin à percer la grisaille monotone, et des nuages floconneux défilèrent bientôt dans le ciel bleu. Un vent frais soufflait de timides rafales, tantôt dans une direction, tantôt dans une autre, comme s’il hésitait avant de s’engager définitivement.

  La plupart de leurs vêtements étaient secs, mais ils relevèrent les extrémités de la cabane afin d’aérer leurs affaires et de laisser le vent sécher les fourrures les plus épaisses. Certains cuirs s’étaient raidis et auraient besoin d’être travaillés et étirés, bien que le simple usage pût les assouplir, mais ils n’avaient souffert aucun autre dommage. On ne pouvait pas en dire autant de leurs paniers tressés, déformés, effilochés et moisis. Ramollis par l’eau, affaissés sous le poids de leur contenu, les fibres déchirées, ils étaient tous percés.

  Ayla décida d’en fabriquer de nouveaux, même si les matéri
aux disponibles, brûlés par le soleil estival, n’étaient pas d’une extrême robustesse. Elle fit part de sa décision à Jondalar qui souleva alors un autre problème.

  — De toute façon, je ne trouve pas ces paniers très pratiques, déclara-t-il. Chaque fois que les chevaux doivent traverser une rivière à la nage, les paniers se mouillent si on ne prend pas la peine de les ôter. Avec le bateau et les chevaux, ça va encore tant que nous sommes en plaine. Il y a surtout des steppes devant nous, c’est vrai, mais nous devrons aussi traverser des bois et des terrains accidentés, et nous aurons les mêmes difficultés que dans les montagnes que nous venons de franchir. Un de ces jours, nous devrons abandonner le bateau et les perches. Mais alors, nous aurons besoin de paniers qui ne se détrempent pas dès que les chevaux se mettent à l’eau. Crois-tu pouvoir fabriquer cela ?

  Ayla sembla perplexe.

  — C’est vrai, ils prennent l’eau facilement, concéda-t-elle en fronçant les sourcils. Lorsque je les ai tressés, je n’avais que des petites rivières à traverser. Mais je me souviens qu’au début, je n’utilisais pas de paniers de charge. La première fois que j’ai voulu faire porter quelque chose à Whinney, j’ai fabriqué un grand panier peu profond. Je pourrais peut-être en construire de semblables. Bien sûr, si nous ne montions pas les chevaux, ce serait plus simple...

  Les yeux fermés, elle essayait de visualiser son projet.

  — Ah, attends... Si je pouvais fabriquer des paniers qu’on puisse remonter sur leur dos quand ils nagent, au lieu de les laisser pendre sur leurs flancs... Non, nous ne pourrions plus rester aussi, à moins que... il faudrait que je tresse des paniers que les chevaux puissent transporter sur leur croupe, derrière nous... Oui, je crois que je peux y arriver.

  Ils cueillirent des roseaux et des feuilles de massette, des rejets d’osier, de longues et fines racines d’épicéa, et tous les matériaux qu’Ayla put trouver pour tresser des paniers ou des cordages. Toute la journée, Jondalar et Ayla travaillèrent à des modèles qu’ils essayèrent sur le dos de Whinney. Vers la fin de l’après-midi, ils avaient réalisé une sorte de porte-paniers suffisamment grand pour contenir l’attirail d’Ayla, et que Whinney porterait sur sa croupe. Ils en firent immédiatement un autre pour Rapide, en beaucoup moins de temps, car ils en maîtrisaient déjà la technique.

  Vers le soir, le vent nordit et balaya avec force les nuages vers le sud. A la nuit, le ciel était complètement dégagé, mais il faisait beaucoup plus froid. Ils envisageaient de partir à l’aube, et décidèrent de faire l’inventaire des affaires à abandonner, les nouveaux porte-paniers étant plus petits que leurs anciens paniers. Ils avaient essayé sans succès toutes les solutions possibles, et ils durent avec regret s’alléger. Ils disposèrent donc toutes leurs affaires par terre, afin de les trier.

  — On n’a plus besoin de ça, dit Ayla en désignant le bloc d’ivoire sur lequel Talut avait tracé la carte des premières étapes de leur voyage. Le pays de Talut est loin derrière nous, reprit-elle avec une pointe de tristesse.

  — Oui, tu as raison, admit Jondalar avec une grimace amère. Pourtant, cela me chagrine de le jeter. Pourquoi ne pas le garder, ne serait-ce que pour montrer le genre de carte que gravent les Mamutoï ? Et aussi en souvenir de Talut.

  — Bon, si tu as de la place, prends-le, consentit Ayla, comprenant la nostalgie de son compagnon. Mais ce n’est pas un objet indispensable. Jondalar examina l’étalage des affaires d’Ayla, et ramassa le mystérieux paquet qu’il avait déjà remarqué.

  — Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il.

  — Oh, rien. Une chose que j’ai faite l’hiver dernier, répondit Ayla en rougissant.

  Elle lui prit vivement le paquet des mains et l’enfouit sous une pile d’affaires qu’elle rassemblait.

  — Je laisse mes vêtements d’été. De toute façon, ils sont usés et pleins de taches. D’ailleurs, je ne porterai que ceux d’hiver, reprit-elle. Cela fera de la place.

  Jondalar lui jeta un regard aigu, mais s’abstint de tout commentaire.

  Au matin, ils se réveillèrent dans le froid et une fine buée sortait de leur bouche à chaque respiration. Ayla et Jondalar s’habillèrent à la hâte, et emballèrent leur affaires, pressés de partir. Mais une fois dehors, ils restèrent interdits.

  Un fin manteau de givre avait transformé les collines environnantes. Tout scintillait dans le soleil matinal avec une intensité inhabituelle. En fondant, le givre libérait des particules d’eau qui formaient autant de prismes reflétant chacun un morceau d’arc-en-ciel. Des éclats de lumière dansaient, du rouge, du vert, du bleu à l’or à mesure que les voyageurs se déplaçaient, recevant le spectre lumineux sous un angle à chaque fois différent. La beauté des diamants éphémères du givre rappelait que la saison chaude n’était qu’une touche de couleur passagère dans un univers régi par l’hiver, et confirmaient que l’été éphémère venait de s’achever.

  Avant de partir, Ayla contempla une dernière fois le camp d’été qui leur avait offert un refuge inespéré. Il semblait encore plus délabré après que Jondalar avait arraché des morceaux de toiture qui leur avaient servi de combustible, mais comme ces habitations ne survivraient pas à l’hiver, Ayla ne ressentait aucun remords. Elle remercia la Mère de les avoir guidés vers elles.

  Ils poursuivirent leur route vers l’ouest et la Rivière Sœur, descendirent sur une terrasse inférieure, encore assez élevée pour qu’ils pussent apercevoir les vastes pâturages des steppes sur l’autre rive du fleuve tumultueux. Ils eurent ainsi une perspective de la région et une idée de l’étendue de la plaine d’inondation. Pendant la période des crues, le lit majeur était recouvert d’eau sur une quinzaine de kilomètres de large. La rive opposée subissait davantage l’inondation car de trop rares collines ou falaises n’arrêtaient la crue que par endroits, alors que les contreforts sur lesquels ils chevauchaient limitaient l’avancée des eaux.

  Contrairement aux pâturages, la plaine d’inondation était une région sauvage, parsemée de marais, de petits lacs, de bois et de broussailles parmi lesquels la rivière zigzaguait. Il n’y avait pas autant de méandres, ni de canaux, mais en moins vaste, le paysage ressemblait au fantastique delta de la Grande Rivière Mère. Les marseaux et les broussailles en pleine eau témoignaient des crues dues aux pluies récentes et de l’ampleur du terrain abandonné à la rivière.

  Les sabots de Whinney s’enfoncèrent alors dans le sol sableux et la jument ralentit brusquement l’allure, ramenant Ayla à une réalité plus immédiate. Les ruisseaux qui sillonnaient les terrasses supérieures avaient creusé des lits profonds entre les dunes de marne sablonneuse. Les chevaux avançaient en pataugeant, projetant à chaque foulée des gerbes de boue riche en calcaire.

  En fin d’après-midi, aveuglés par le soleil couchant, Ayla et Jondalar, la main en visière, scrutaient l’horizon à la recherche d’un endroit où planter leur tente. En approchant du lit majeur, ils remarquèrent que la texture du sable fin se modifiait. Comme sur les terrasses supérieures, c’était du lœss – poussière de roche due à l’action des glaciers sur la montagne, et dispersée ensuite par les vents – mais un lœss stabilisé par le limon argileux qu’y déposaient parfois de fortes crues. Lorsqu’ils virent les premières herbes des steppes apparaître le long de la rivière, ils décidèrent de s’arrêter.

  Après avoir planté la tente, ils se séparèrent afin de chasser chacun de leur côté. Ayla partit avec Loup qui la précéda en courant et leva bientôt une compagnie de lagopèdes. Il bondit sur un oiseau, et en rapporta un second qu’Ayla avait tué de sa fronde au moment où il avait réussi à s’envoler et se croyait à l’abri dans le ciel. Elle faillit laisser Loup garder celui qu’il avait tué, mais comme il refusait de lui céder sa prise, elle changea d’avis. Un seul des volatiles au corps bien gras aurait suffi pour leur repas, mais elle voulait faire comprendre à Loup que lorsqu’elle l’exigeait, il devait partager sa chasse. Ignorant ce que réservait l’avenir, elle pensait ce dressage indispensable.

  Ce n’était pas délibéré. Le
froid coupant venait simplement de lui faire prendre conscience qu’ils devraient voyager l’hiver dans un pays inconnu. Ni le Clan ni les Mamutoï ne s’éloignaient jamais de leur campement pendant le froid glacial. Ils se réfugiaient dans une caverne qui les protégeait des blizzards et autres intempéries, et se nourrissaient des provisions qu’ils avaient constituées à la saison chaude. La perspective de voyager en hiver rendait Ayla anxieuse.

  Avec son propulseur, Jondalar avait tué un gros lièvre qu’ils décidèrent de garder pour plus tard. Ayla voulut faire cuire les volatiles à la broche, mais dans cette contrée de steppes elle ne trouva que de maigres buissons. En cherchant mieux, elle aperçut deux andouillers de taille inégale et donc perdus l’année précédente par deux animaux différents. Les cors étaient plus difficiles à casser que du bois, mais avec l’aide de Jondalar, ses couteaux de silex bien aiguisés, et la petite hache qu’il portait à la taille, ils en vinrent à bout. Ayla transperça les oiseaux avec un morceau d’andouiller, et se servit des fourches pour supporter la broche. Vu l’effort qu’ils avaient dû déployer, elle décida de conserver ces andouillers qui résistaient bien au feu.

  Elle donna à Loup une part du lagopède, accompagné de racines de roseaux qu’elle avait extraites d’un fossé d’eaux stagnantes, et de champignons qu’elle savait comestibles et goûteux. Après leur repas, ils s’assirent près du feu et regardèrent la nuit tomber. Les jours raccourcissaient et les deux voyageurs n’étaient plus aussi fatigués quand venait le soir, surtout qu’il était plus facile de chevaucher dans les plaines dégagées que de se frayer un chemin au milieu des forêts montagneuses.

  — Hmm ! Ces volatiles étaient délicieux, remarqua Jondalar. J’aime quand la peau croustille.

  — A cette époque de l’année, ils sont bien gras, et c’est la meilleure façon de les cuire, dit Ayla. Leurs plumes changent déjà de couleur, et celles de leur ventre sont si fournies que j’ai envie d’en emporter. Les plumes de lagopède font les meilleures litières. Dommage que nous manquions de place.

 

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