LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 86

by Jean M. Auel


  On murmurait qu’à l’occasion de la Fête de la Mère, la jeune femme montrerait une nouvelle magie où il serait question de pierre et de feu, comme pour leur pierre qui brûle. Losaduna, lui-même, en avait dit deux mots pendant le dîner. Les visiteurs avaient également promis de faire une démonstration de leur propulseur, devant la caverne, pour que chacun pût apprécier les immenses possibilités de l’engin, et Ayla leur enseignerait ce qu’on pouvait faire avec une fronde. Mais ce qui excitait le plus leur curiosité restait la pierre mystérieuse et le feu.

  Ayla découvrit qu’il était aussi épuisant d’être constamment le centre d’intérêt d’un groupe que d’être toujours en voyage. Tout l’après-midi, elle avait été bombardée de questions et on lui demandait sans cesse son avis sur des sujets dont elle ignorait tout. A la nuit tombée, elle était si fatiguée qu’elle quitta la réunion dès qu’elle le put. Loup l’accompagna et Jondalar ne tarda pas à la suivre, laissant les papotages et les spéculations aller bon train après son départ.

  On leur avait aménagé un endroit pour dormir dans le foyer de cérémonie qu’occupait Losaduna. Ils terminèrent leurs préparatifs pour la fête et se glissèrent ensuite dans leurs couches de fourrures. Jondalar prit Ayla dans ses bras et songea aux préliminaires qu’elle considérait comme son « signal » pour les Plaisirs, mais elle semblait si nerveuse et si distraite qu’il y renonça. D’autant qu’on ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans une Fête de la Mère, et Losaduna avait suggéré qu’il serait judicieux de se réserver et d’attendre la fin du rituel exceptionnel qu’il avait préparé, avant d’honorer la Mère.

  Il avait confié à Celui Qui Sert ses doutes sur ses capacités à avoir des enfants nés de son foyer. La Grande Mère jugeait-Elle son esprit inadéquat a faire naître une nouvelle vie ? Ils avaient donc supplier la Mère de lui accorder Son aide lors d’un rite privé précédant la Fête.

  La respiration de Jondalar s’était alourdie depuis longtemps, mais Ayla était incapable de trouver le sommeil. Elle tournait et se retournait sans cesse, en prenant garde de ne pas déranger l’homme à ses côtés. Elle finit par sommeiller sans jamais s’endormir tout à fait, et ses pensées se peuplèrent de rêveries étranges à mesure qu’elle oscillait entre deux états de conscience...

  La végétation printanière habillait la prairie d’un manteau vert, égayé par une abondance de fleurs de toutes les couleurs. Au loin, la façade escarpée d’une muraille rocheuse d’un blanc d’ivoire, percée de multiples cavernes et dont les veines noires convergeaient vers de vastes surplombs, miroitait sous les rayons ardents qui tombaient d’un ciel d’azur immaculé. Le soleil se réfléchissait dans la rivière qui courait au pied de la roche, indiquant les contours de la falaise sans la suivre exactement.

  Dans le pré qui bordait la rivière, à mi-chemin, un homme l’observait, un homme du Clan. Il se retourna et se dirigea vers la falaise en s’appuyant sur un bâton. Bien qu’il boitât, il marchait à vive allure. Il ne lui avait fait aucun signe, n’avait prononcé aucun mot, mais elle savait qu’elle devait le suivre. Elle se hâta et lorsqu’elle arriva à sa hauteur, il la dévisagea de son seul œil valide. Son regard pénétrant était plein de compassion. Elle savait que son manteau en peau d’ours cachait le moignon d’un bras qui avait été amputé au coude lorsqu’il était enfant. Sa grand-mère, une guérisseuse réputée, avait coupé le membre rongé par la gangrène après qu’un ours des cavernes l’avait broyé. C’était là aussi que Creb avait perdu son œil.

  En approchant de la falaise, elle remarqua un rocher étrange en équilibre sur le faîte en surplomb. Le roc, en forme de colonne, plus foncé que la falaise calcaire qui le supportait, penchait dangereusement comme pétrifié au moment de la chute. Elle savait que le rocher, qui menaçait de tomber à tout moment, lui signalait quelque chose de très important. Quelque chose dont elle devrait se souvenir, quelque chose qu’elle avait fait... ou devait faire... ou ne devait surtout pas faire.

  Elle ferma les yeux et réfléchit. Elle vit des ténèbres, violettes, épaisses, palpables, comme seul le fond d’une caverne pouvait en receler. Une minuscule lumière scintilla au loin, et elle se faufila dans un passage étroit pour l’atteindre. En approchant, elle vit Creb avec d’autres mog-ur, et une peur panique la submergea. Elle ouvrit vivement les yeux pour chasser ce souvenir.

  Elle se retrouva sur la berge de la petite rivière au pied de la falaise. De l’autre côté du cours d’eau, Creb gravissait péniblement un sentier qui menait au rocher en équilibre instable. Elle s’était laissé distancer et ne savait plus comment le rejoindre. Elle l’appela :

  — Creb, excuse-moi. Je ne voulais pas te suivre dans la caverne.

  Il se retourna et lui expliqua par gestes de se hâter.

  — Dépêche-toi. Ne perds pas de temps ! Dépêche-toi !

  La rivière s’élargissait et devenait de plus en plus profonde. La glace l’envahissait.

  L’étendue de glace augmentait sans cesse et la séparait davantage de Creb.

  — Attends-moi, Creb ! Ne m’abandonne pas là ! hurla-t-elle.

  — Ayla ! Ayla, réveille-toi ! C’est encore un de tes rêves, dit Jondalar en la secouant tendrement.

  Elle ouvrit les yeux, ressentit une perte immense et une panique intense. Elle reconnut les parois tendues de peaux. Les braises encore rougeâtres dans le foyer éclairaient la silhouette de Jondalar. Elle se serra contre lui.

  — Dépêchons-nous, Jondalar, il faut partir ! Il faut partir tout de suite, insista-t-elle.

  — Mais oui, nous allons partir. Mais la Fête de la Mère a lieu demain, et il faut encore décider de ce que nous emporterons.

  — La glace ! frissonna-t-elle. Il faut traverser la rivière de glace !

  — Oui, je sais, assura-t-il en la berçant doucement. Mais nous devons d’abord trouver une solution pour Loup et les chevaux. Nous aurons besoin de nourriture, et d’eau pour nous tous. La glace est dure comme le roc, là-bas.

  — Creb veut que nous fassions vite. Il faut partir !

  — Nous partirons le plus tôt possible, Ayla. Je te le promets.

  Une sourde inquiétude l’envahit. Il ne fallait pas tarder s’ils voulaient franchir le glacier sans encombre. Mais pouvaient-ils partir avant la Fête de la Mère ? Tout de même pas !

  Bien qu’il ne réchauffât pas l’air glacial, le soleil déclinant filtrait à travers les branches des arbres. A l’ouest, l’astre étincelant descendait au milieu de nuages embrasés qui diffusaient une lueur rosâtre réfléchie par les pics glacés des montagnes. La nuit tomberait bientôt, mais Ayla et Jondalar étaient toujours dans le pré devant la caverne. Comme tous les spectateurs, Jondalar observait Ayla.

  Elle prit une profonde inspiration et retint son souffle pour que la buée ne lui cachât pas la vue et l’empêchât de viser. Elle prit deux pierres et en glissa une dans la poche de la fronde qu’elle fit tournoyer une fois avant d’expédier son projectile. Elle glissa vivement sa main libre le long de la fronde, introduisit la deuxième pierre dans la poche, imprima aussitôt le même mouvement que précédemment et lança son second jet. Personne ne pouvait lancer deux pierres aussi vite.

  — Oh !

  — Tu as vu !

  Les exclamations admiratives fusaient de partout.

  — Elle a brisé les deux boules de neige à l’autre bout du pré ! disait l’un.

  — Je la trouvais habile avec son propulseur, mais elle est encore meilleure à la fronde ! renchérissait l’autre.

  — Elle a dit qu’il faudrait qu’on s’exerce longtemps avant de viser juste avec le propulseur, remarqua Larogi. Mais combien de temps lui a-t-il fallu pour lancer deux pierres aussi vite et avec autant de précision ? Je préfère apprendre à me servir du lance-sagaies.

  La démonstration était terminée et la nuit approchait. Laduni s’avança et annonça que le festin allait bientôt commencer.

  — Il sera servi dans le foyer central, mais auparavant, Losaduna va le dédier à la Mère au Foyer de Cérémonie. Et Ayla se livrer
a à une expérience extraordinaire.

  Un frisson de curiosité parcourut l’assemblée, et tout le monde s’achemina vers le foyer, dans l’enthousiasme et l’excitation. Ayla aperçut Madenia au milieu d’amis, et elle se réjouit de la voir sourire. De nombreuses voix s’étaient élevées pour exprimer la satisfaction de la voir réintégrer le groupe, bien qu’elle restât encore un peu timide. Ayla ne put s’empêcher de remarquer combien l’attention des autres facilitait l’apaisement des blessures. Contrairement à elle, qui avait dû supporter les caprices humiliants de Broud et l’étonnement de tous devant sa résistance et sa haine de l’accouplement, Madenia bénéficiait du soutien général. Tout le monde était de son côté. Les Losadunaï étaient en colère contre celui qui l’avait forcée, compatissaient à son épreuve et voulaient tous réparer le mal qu’elle avait subi.

  Lorsque tout le monde se fut assis à l’intérieur du Foyer de Cérémonie, Celui Qui Sert la Mère sortit de l’ombre et vint se camper devant le feu encerclé de pierres rondes de taille rigoureusement identique. Il prit un bâtonnet dont l’extrémité avait été trempée dans de la poix, l’alluma et marcha ensuite jusqu’au mur de la caverne.

  Le corps de Celui Qui Sert lui bouchait la vue, et Ayla ne savait pas ce qu’il faisait, mais en voyant une lueur l’entourer elle comprit qu’il venait d’allumer une flamme, probablement une lampe. Il décrivit quelques mouvements et commença à chanter une litanie familière, celle des noms de la Mère qu’il avait déjà chantée pendant la purification de Madenia. Il invoquait l’esprit de la Mère.

  Lorsqu’il se recula pour faire face à l’audience, Ayla remarqua que la lueur provenait d’une lampe en pierre logée dans une niche creusée dans le mur de la caverne. La flamme projetait l’ombre, plus grande que nature, d’une petite dunaï et rehaussait le dessin magnifique de la femme aux généreux attributs maternels – lourdes mamelles et ventre rond, évoquant plutôt de copieuses réserves de graisse qu’une grossesse.

  — Grande Mère Terre, Ancêtre Originelle et Créateur de Toute Vie, Tes enfants viennent Te présenter leur reconnaissance, Te remercier pour tous Tes Dons, petits et grands, et honorer Ton Nom, entonna Losaduna, et le peuple de la Caverne reprit en cœur. Pour les rocs et les pierres, les os de la terre qui font don de leur esprit pour nourrir le sol, nous honorons Ton Nom. Pour le sol qui fait don de son esprit pour nourrir les plantes, nous honorons Ton Nom. Pour les plantes qui font don de leur esprit pour nourrir les animaux, nous honorons Ton Nom. Pour les animaux qui font don de leur esprit pour nourrir les mangeurs de viande, nous honorons Ton Nom. Et pour tous ceux qui font don de leur esprit pour nourrir, habiller et protéger Tes enfants, nous honorons Ton Nom.

  Tous récitaient en même temps que Celui Qui Sert. Même Jondalar, remarqua Ayla, s’était joint au chœur, bien qu’il chantât en Zelandonii. Ayla se mit à chanter « nous honorons Ton Nom » avec les autres, et regrettait de ne pas connaître le reste des paroles dont l’importance ne lui échappait pas, et qu’elle n’oublierait jamais après les avoir entendues.

  — Pour Ton puissant fils éblouissant qui éclaire le jour, et Ton bon compagnon qui gouverne la nuit, nous honorons Ton Nom. Pour Tes eaux vivifiantes qui emplissent les rivières et les mers, et tombent du ciel avec la pluie, nous honorons Ton Nom. Pour Ton Don de Vie et Ta Bénédiction des femmes qui font naître la vie comme Tu leur as montré, nous honorons Ton Nom. Pour les hommes que Tu as donnés aux femmes pour les aider à faire pousser de nouvelles vies, et dont Tu prends l’esprit pour que la femme puisse les créer, nous honorons Ton Nom. Et pour Ton Don des Plaisirs que les hommes et les femmes se donnent mutuellement, et qui ouvre une femme pour que la naissance se fasse, nous honorons Ton Nom. Grande Terre Mère, Tes enfants se sont réunis ce soir pour honorer Ton Nom.

  A la fin des invocations, un lourd silence tomba sur la caverne. Puis un bébé se mit à pleurer, ce qui sembla à tous une manifestation de circonstance.

  Losaduna recula de quelques pas et parut se fondre dans l’ombre. Solandia se leva, prit un panier près du foyer et versa des cendres sur les flammes, étouffant le feu rituel et plongeant l’assistance dans les ténèbres. Des « Oh » et des « Ah » de surprise parcoururent les rangs et chacun attendit avec une impatience fiévreuse la suite des événements. Seule brûlait la petite lampe dans sa niche, dont la flamme vacillante faisait danser l’ombre de la dunaï qui grandit démesurément jusqu’à emplir l’espace tout entier. C’était la première fois qu’on éteignait le feu de cette façon, et l’effet qui en résulta inspira Losaduna qui se promit de l’utiliser à nouveau.

  Les deux visiteurs et ceux qui vivaient dans le Foyer de Cérémonie avaient déjà répété la scène qui allait suivre et chacun connaissait son rôle. Lorsque le calme fut revenu, Ayla s’avança dans l’obscurité jusqu’à un autre foyer. Il avait été décidé que les capacités de la pierre à feu s’étaleraient avec plus de force si Ayla allumait aussitôt un nouveau feu dans un foyer froid, après l’extinction du feu de cérémonie, et que l’effet spectaculaire en serait décuplé. On avait donc disposé dans le foyer de la mousse séchée en guise d’amadou, à côté de brindilles et de morceaux de bois. Lorsque le feu aurait pris, on l’alimenterait avec des pierres qui brûlent.

  En s’entraînant, ils avaient découvert que le vent aidait à attiser l’étincelle, et que le courant d’air qui soufflait lorsqu’on soulevait la porte en peau du Foyer de Cérémonie était le plus efficace. Jondalar s’était donc planté devant l’entrée, prêt à intervenir. Ayla s’agenouilla, la pyrite de fer dans une main, le morceau de silex dans l’autre, et les entrechoqua, ce qui provoqua une étincelle que tout le monde put voir. Elle recommença l’opération sous un autre angle, et l’étincelle qui jaillit retomba sur l’amadou.

  C’était le signal qu’attendait Jondalar pour ouvrir la tenture de cuir. Profitant du courant d’air, Ayla souffla sur le feu qui couvait à l’intérieur de la mousse. Brusquement la mousse s’enflamma, déclenchant un chorus d’exclamations diverses. Ayla ajouta des brindilles et la flamme éclaira l’obscurité d’une lueur rougeâtre qui illumina les visages.

  Le silence tendu fit place à un brouhaha de commentaires extasiés et d’exclamations ravies. Ayla avait réussi à allumer le feu en peu de temps, certes, mais ils étaient prêts à jurer que tout s’était passé en un éclair.

  A partir du feu d’Ayla, on en alluma un second dans le Foyer de Cérémonie. Celui Qui Sert la Mère s’avança entre les deux foyers et prit la parole.

  — Ceux qui ne les ont pas vues ne croiraient jamais que des pierres puissent brûler, à moins que nous en ayons à leur montrer. La pierre qui brûle est un cadeau de la Grande Terre Mère aux Losadunaï. Elle a donné aux visiteurs une autre pierre, la pierre à feu. Une pierre qui fait jaillir une étincelle quand on la frappe avec un morceau de silex. Ayla et Jondalar nous offrent une des leurs pour que nous fassions du feu, mais aussi pour la reconnaître au cas où nous en trouverions d’autres. En échange, ils veulent que nous leur donnions assez de vivres et le matériel nécessaire pour traverser le glacier.

  — Je leur ai déjà promis tout ça, fit Laduni. Jondalar possède un Droit à Venir sur moi, et c’est ce qu’il m’a réclamé. C’est peu pour un Droit, et nous leur aurions donné des vivres de toute façon.

  Murmures d’approbation.

  Jondalar savait bien que les Losadunaï leur auraient donné toute la nourriture dont ils avaient besoin, tout comme Ayla et lui, la pierre à feu, mais il voulait éviter que le Peuple des Sources Chaudes ne regrette plus tard d’avoir cédé de la nourriture qui les priverait de réserves si le printemps arrivait en retard. Il préférait leur laisser l’impression qu’ils avaient fait un marché avantageux et il avait une autre idée en tête.

  — Nous avons donné à Losaduna une pierre à feu pour que chacun puisse s’en servir, annonça-t-il en se levant. Mais je demande plus que de la nourriture. Nous ne voyageons pas seuls. Nous avons pour compagnons deux chevaux et un loup, et nous aurons besoin d’aide pour traverser le glacier. C�
�est vrai, nous avons besoin de nourriture pour les bêtes et pour nous. Mais plus important encore, il nous faut de l’eau. Si j’étais seul avec Ayla, nous pourrions porter une outre remplie de neige ou de glace sous nos tuniques, et la faire fondre pour notre consommation, et peut-être celle de Loup. Mais les chevaux boivent davantage. Nous n’en aurions pas suffisamment. Voici la vérité : nous cherchons un moyen de transporter assez d’eau, ou de faire fondre assez de neige pour parvenir de l’autre côté du glacier.

  Un vacarme de suggestions s’éleva de toutes parts, mais Laduni réclama le silence.

  — Mes amis, que chacun y réfléchisse et nous nous retrouverons demain pour comparer nos idées. Cette soirée est réservée au festin.

  Jondalar et Ayla n’avaient pas été chiches de nouveauté et de mystère pour égayer les longs et mornes mois d’hiver, et leur avaient donné matière à de nombreuses histoires à raconter au cours des Réunions d’Été. De surcroît, ils leur offraient la pierre à feu, et proposaient maintenant un défi excitant : un problème délicat à résoudre, qui leur donnait l’occasion de faire jouer les muscles de leur cerveau. Les voyageurs pouvaient compter sur leur participation ardente, ils ne ménageraient pas leurs efforts.

  Madenia était venue assister à la démonstration de la pierre à feu, et Jondalar ne pouvait s’empêcher de remarquer qu’elle ne l’avait pratiquement pas quitté des yeux. Il lui avait souri plusieurs fois, ce à quoi Madenia avait répondu en rougissant et en détournant vivement la tête. Lorsque les Losadunaï quittèrent le Foyer de Cérémonie, il marcha à sa rencontre.

 

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