LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 96

by Jean M. Auel


  Au nord, le grand glacier continental avançait vers le sud, comme s’il cherchait à étreindre les magnifiques montagnes bleutées dans ses bras de glace. Les voyageurs étaient parvenus dans la région la plus froide de la terre, entre les montagnes aux crêtes scintillantes et l’immense étendue de glace, au plus profond de l’hiver. L’air, lui-même, était desséché par l’avidité des glaciers à voler la moindre parcelle d’humidité pour nourrir et développer leur masse boursouflée, et emmagasiner assez de réserves pour lutter contre l’assaut de l’été.

  La lutte était à son point d’arrêt entre le froid glacial et le réchauffement pour le contrôle de la Grande Terre Mère, mais la chance était en train de tourner. Le glacier progressait. Il était près de conquérir une dernière fois les terres méridionales avant de battre en retraite dans son refuge polaire. Mais même là, il attendrait son heure.

  A mesure qu’ils poursuivaient leur escalade, le froid s’intensifiait et, avec l’altitude, leur rendez-vous avec le glacier approchait. Les chevaux trouvaient difficilement du fourrage. Près du torrent prisonnier des glaces, l’herbe flétrie était couchée contre le sol gelé. Comme seule neige, des grains durs et brûlants étaient balayés par les vents.

  Ils chevauchaient en silence, gardant leur discussion pour le soir au campement, dans la chaleur réconfortante de leur tente.

  — Yorga avait des cheveux splendides, déclara Ayla en se réfugiant dans les fourrures.

  — Oui, c’est vrai, approuva Jondalar avec sincérité.

  — Dommage qu’Iza, ou ceux du clan de Brun, ne l’aient pas vue. Ils trouvaient mes cheveux si étranges. C’est vrai qu’Iza pensait que c’était ce que j’avais de mieux.

  — J’aime beaucoup leur couleur, et j’adore les voir tomber en vagues quand tu les dénoues, avoua Jondalar en caressant une boucle blonde qui descendait dans son cou.

  — Je ne savais pas que des membres du Clan vivaient si loin de la péninsule.

  Jondalar devina que ses caresses n’atteignaient pas Ayla, plongée dans ses réflexions sur le Clan, comme lui précédemment.

  — Le physique de Guban était différent. Il était... comment dire ? Ses arcades sourcilières étaient plus lourdes, son nez plus fort, ses mâchoires plus... plus proéminentes. Tous ses traits semblaient davantage prononcés, plus Clan d’une certaine manière. Je crois même qu’il était plus trapu et plus musclé que Brun. Il n’avait pas l’air de souffrir du froid. Sa peau était chaude, alors qu’il était allongé sur le sol gelé. Et son cœur battait plus vite.

  — Ils se sont sans doute habitués au froid, avança Jondalar. Laduni disait qu’ils vivaient au nord d’ici, et il n’y fait jamais très chaud, pas même en été.

  — Tu as peut-être raison. Pourtant, ils pensent comme ceux que j’ai connus. A propos, qu’est-ce qui t’a incité à dire à Guban que tu avais une dette envers le Clan ? Tu ne pouvais pas choisir meilleur argument.

  — Je ne sais pas. Mais c’est la vérité. C’est au Clan que je dois la vie. S’il ne t’avait pas recueillie, tu serais morte, et moi aussi.

  — Tu ne pouvais pas non plus trouver de meilleur gage que cette dent d’ours des cavernes. Tu as vite compris leurs coutumes, Jondalar.

  — Oh, elles ne sont pas si différentes des nôtres ! Les obligations comptent beaucoup pour les Zelandonii. Les obligations que tu n’as pas réglées avant de partir pour l’autre monde donnent le contrôle de ton esprit à celui à qui tu les dois. On prétend que certains de Ceux Qui Servent la Mère empêchent des gens de s’acquitter de leurs dettes pour exercer un pouvoir sur leur esprit. Mais s’il fallait écouter tout ce qu’on raconte !

  — Guban croit que vos deux esprits sont étroitement mêlés, dans cette vie, et dans l’autre. Il pense qu’une parcelle de ton esprit l’accompagnera toujours, et qu’une parcelle du sien te suivra partout. C’est bien ce qui l’inquiétait. Il a perdu une parcelle de son esprit quand tu lui as sauvé la vie, mais comme tu lui en as donné une du tien en échange, il n’y a pas de vide, pas de trou.

  — Tu lui as aussi sauvé la vie. Tu l’as encore davantage aidé.

  — Oui, mais je suis une femme, et une femme du Clan est différente d’un homme du Clan. On ne peut même pas parler d’échange parce que l’un ne peut pas faire ce que fait l’autre. Ils ne possèdent pas la même mémoire.

  — Mais tu lui as réparé sa jambe pour qu’il rentre chez lui.

  — Il serait rentré de toute façon, je ne m’inquiétais pas pour ça. J’avais peur que sa jambe ne se ressoude pas proprement, et qu’il ne puisse plus chasser.

  — Est-ce si grave ? Ne peut-il pas faire autre chose, comme les garçons des S’Armunaï ?

  — Le statut d’un homme du Clan dépend de ses capacités de chasseur, et son statut lui importe davantage que sa vie. Guban a des responsabilités. Il a deux femmes. La première a deux filles, et la nouvelle est enceinte. Il a promis de subvenir aux besoins de toutes.

  — Et s’il ne peut pas ? Qu’adviendra-t-il d’elles ?

  — Oh, elles ne manqueront de rien. Le clan s’occupera d’elles, mais leur statut – la façon dont elles vivent, la nourriture les vêtements, le respect qu’on leur doit – dépend de celui de Guban. En plus, il perdrait Yorga. Elle est jeune et belle, un autre homme serait ravi de la prendre pour compagne. Mais si elle met au monde le fils que Guban rêvait d’avoir dans son foyer, elle l’emportera avec elle.

  — Et quand il sera trop vieux pour chasser ? demanda Jondalar.

  — Un vieux abandonne la chasse petit à petit, avec élégance. Il va habiter avec les fils de sa compagne, ou les filles si elles vivent toujours dans le clan, et il ne deviendra un fardeau pour personne. Zoug s’était perfectionné à la fronde pour apporter sa contribution à la chasse, et les conseils de Dorv étaient très écoutés. Pourtant, il voyait à peine. Mais Guban est dans la force de l’âge, et c’est un chef. S’il perdait tout cela d’un coup, il ne s’en remettrait jamais.

  — Oui, je comprends, fit Jondalar d’un air entendu. Ça ne me dérangerait pas de ne plus chasser, mais si je n’étais plus capable de travailler le silex, je serais très malheureux... Tu as fait beaucoup pour lui, Ayla, ajouta-t-il après réflexion. Même si les femmes du Clan sont différentes, ça ne compte-t-il pas ? Il aurait au moins pu te remercier.

  — Mais il m’a témoigné sa gratitude, à sa manière, Jondalar. Avec tact et subtilité, comme il convient.

  — Il a dû être drôlement subtil, parce que je n’ai rien remarqué, s’étonna Jondalar.

  — Il a communiqué directement avec moi, sans passer par ton intermédiaire. Et il a tenu compte de mon avis. Il a accepté que sa femme te parle, ce qui faisait de moi son égale. Et comme son statut est élevé, celui de Yorga l’est aussi. Il t’a témoigné beaucoup de considération, tu sais. Il t’a même fait un compliment.

  — Vraiment ?

  — Il a trouvé tes outils d’excellente qualité, et il a admiré ton travail. Sinon, il n’aurait jamais accepté tes béquilles, ni ton gage, expliqua Ayla.

  — Que pouvait-il faire ? J’ai accepté sa dent. J’ai trouvé le cadeau étrange, mais j’ai compris le geste. Quel qu’ait été son gage, je l’aurais accepté de toute façon.

  — Lui, s’il avait jugé ton cadeau inadéquat, il l’aurait refusé, mais il n’y avait pas que cela. S’il ne t’avait pas respecté, il n’aurait pas accepté ta parcelle d’esprit en échange de la sienne. Il s’estime trop. Il aurait préféré vivre avec un vide, un trou, que de posséder une parcelle d’esprit sans valeur.

  — Décidément, ce Peuple du Clan est bien subtil. Il y a tellement de nuances que cela devient trop compliqué pour moi.

  — Crois-tu que les Autres soient tellement différents ? Je n’arrive toujours pas à saisir toutes leurs nuances. Mais ton peuple est plus tolérant. Ils se rendent davantage visite, voyagent davantage, accueillent les étrangers plus volontiers. Je suis sûre d’avoir commis des impairs, mais les Autres ne les ont pas relevés parce que j’étais une hôte et qu’ils comprenaie
nt que les coutumes de mon peuple étaient sans doute différentes des leurs.

  Mon peuple est le tien, Ayla, assura Jondalar avec bienveillance. Ayla le dévisagea d’un air perplexe.

  — Je l’espère, Jondalar. Je l’espère sincèrement, finit-elle par déclarer.

  La forêt de sapins et d’épicéas commença à s’éclaircir et les arbres se rabougrirent au fil de l’ascension des voyageurs. La végétation avait cessé de faire écran, mais leur chemin qui longeait la rivière les conduisit par de profondes vallées et des affleurements qui les empêchaient de voir les hauteurs avoisinantes. A un coude de la rivière, un torrent qui tombait de la montagne se jetait dans la Moyenne Mère. L’air glacial, qui gelait les os jusqu’à la moelle, avait paralysé l’eau dans sa chute, et les vents coupants avaient sculpté des formes grotesques dans la cascade de glace. Des caricatures de créatures vivantes, prisonnières des glaces, semblaient comme pétrifiées au moment de l’envol. On aurait dit qu’elles savaient le changement de saison proche, et attendaient leur libération avec impatience.

  L’homme et la femme conduisirent avec prudence les chevaux parmi les blocs de glace, contournèrent la cascade gelée et gravirent la pente escarpée. Ils s’arrêtèrent soudain, éblouis par le glacier qui s’étalait enfin devant eux. Ils l’avaient déjà entr’aperçu, mais cette fois le plateau de glace semblait proche à le toucher du doigt. Mais ce n’était qu’une illusion d’optique. Le majestueux glacier était beaucoup plus éloigné qu’il ne paraissait.

  Ils scrutèrent le tortueux torrent gelé qui disparaissait hors de leur vue en zigzaguant. Il réapparut plus haut parmi une multitude de cours d’eau qui perlaient du glacier comme autant de rubans argentés. Dans le lointain, des montagnes bordaient le plateau de glace, entourées de crêtes aux pics gelés d’un blanc si pur que ses reflets bleutés semblaient miroiter dans l’azur du ciel.

  Au sud, les deux pics jumeaux qui les avaient accompagnés avaient disparu depuis longtemps. Un nouveau piton, qui était apparu à l’ouest, s’estompait à l’est, et les crêtes de la chaîne méridionale qu’ils avaient longée scintillaient toujours au sud. Une double chaîne d’un massif plus ancien se détachait au nord. La rivière était très proche de la nouvelle chaîne calcaire dont ils escaladaient la pente en direction du sud-ouest, vers la source de la Mère.

  La végétation changeait. Les épicéas et les sapins argentés furent remplacés par les mélèzes et les pins sur les sols acides qui recouvraient à peine la roche imperméable. Mais ils étaient loin des sentinelles majestueuses des terres moins élevés. Les voyageurs avaient atteint une parcelle de taïga montagneuse, jonchée de semper virens rachitiques recouverts d’une couche de neige et de glace soudée aux branches une grande partie de l’année. L’arbre qui avait le malheur de s’élever au-dessus de ses frères était impitoyablement étêté par les vents coupants qui taillaient les cimes à un niveau uniforme.

  Le petit gibier se déplaçait facilement le long des pistes qu’il avait tracées autour des arbres, mais le gros gibier devait se frayer un chemin en force. Jondalar décida de s’éloigner du petit torrent qu’ils remontaient, l’un de ceux qui formeraient les débuts de la Grande Mère, et d’emprunter une piste tracée dans le fourré dru des conifères.

  Peu à peu, la végétation s’éclaircit et ils purent apercevoir une région dépouillée de futaie. Mais la vie était tenace. Des arbrisseaux nains et des herbacées s’y étaient développés, ainsi qu’une herbe épaisse en partie enfouie sous un manteau de neige.

  On trouvait une végétation similaire, mais beaucoup plus abondante, dans les régions septentrionales de moindre altitude. Des arbres à feuilles caduques réussissaient à survivre dans certains coins protégés des régions boréales. A l’extrême nord, les arbres, quand il y en avait, étaient chétifs et rabougris, et à proximité de l’immense glacier seules les plantes qui pouvaient achever rapidement leur cycle survivaient.

  Au-delà de la limite supérieure de la forêt, de nombreuses plantes s’étaient adaptées à la rudesse de l’environnement. Ayla remarquait les changements avec intérêt, et regrettait de ne pas avoir plus de temps à y consacrer. Elle avait vécu dans des montagnes plus au sud où la végétation, à cause de l’influence de la mer intérieure, était celle d’un climat froid tempéré. Ce qu’elle découvrait dans ces régions glaciales la passionnait.

  Les saules majestueux qui déployaient leur grâce le long de chaque rivière, torrent, ou du moindre ruisseau capable de retenir une parcelle d’humidité, n’atteignaient pas la hauteur des arbustes ; les bouleaux et les pins étaient réduits en arbrisseaux rampants. Des tapis de myrtilles et d’airelles, à peine hauts de dix centimètres, recouvraient le sol. Les squelettes aux branches atrophiées témoignaient d’une abondance de plantes, mais Ayla n’arrivait pas à les identifier, et elle se demandait à quoi ressemblaient ces prairies en été.

  On était au cœur de l’hiver, Ayla et Jondalar n’avaient aucune idée de la beauté de la végétation pendant les saisons plus clémentes. Ils ne virent aucun rosier sauvage, aucun rhododendron colorer le paysage de leurs bouquets roses ; point de crocus ou d’anémones, point de belles gentianes bleues ou de narcisses jaunes ne se risquaient à affronter les vents ; ni primevères ni violettes n’égayeraient le paysage de leur splendeur multicolore avant les premières chaleurs du printemps. Pas de campanules, de séneçons, de marguerites, de raiponces, de saxifrages, de lis, d’œillets, de napels ou d’edelweiss pour adoucir la monotonie des prés hivernaux gelés.

  Mais une autre vision terrifiante les attendait. Une forteresse de glace, qui reflétait le soleil avec la magie d’un diamant, leur barrait le chemin. Sa pure blancheur cristalline scintillait de reflets bleutés qui en camouflaient les défauts, crevasses, tunnels, grottes et poches qui criblaient le magnifique joyau.

  Ils avaient enfin atteint le glacier.

  En grimpant vers la crête érodée de la montagne qui supportait la couronne de glace, ils ignoraient si le petit ruisseau qu’ils longeaient était la continuation du fleuve qui avait été leur compagnon de route pendant si longtemps. La mince traînée gelée se mêlait aux innombrables ruisselets qui attendaient le printemps pour déverser leurs cascades sur la roche cristalline du haut plateau.

  La Grande Rivière Mère qu’ils avaient suivie depuis le vaste delta par lequel elle se vidait dans la mer intérieure, le fleuve immense qui avait guidé leurs pas tout au long de ce Voyage ardu, avait disparu. Ayla et Jondalar ne tarderaient pas à abandonner le petit ruisseau aux eaux emprisonnées dans la glace, et devraient poursuivre leur Voyage avec le soleil et les étoiles pour seuls guides, et les repères dont Jondalar espérait se souvenir.

  Au-dessus de la prairie, la végétation avait presque disparu. Seuls, algues, lichens et mousse accrochés aux rochers arrivaient à survivre. Ayla avait commencé à nourrir les chevaux avec l’herbe qu’ils avaient emportée. Sans leur double épaisseur de fourrure, ni les chevaux ni le loup n’auraient résisté. Heureusement la nature les avait adaptés au froid glacial. Dépourvus de cette épaisse laine, les humains avaient remédié à cette infériorité en utilisant les fourrures des animaux qu’ils chassaient. Sans elles, ils n’auraient pas survécu. D’un autre côté, sans la protection du feu et des fourrures de leurs proies, leurs ancêtres ne se seraient jamais aventurés vers le nord.

  Les bouquetins, les chamois et les mouflons étaient chez eux dans les hauts pâturages, mais n’y restaient pas si tard dans la saison. Les chevaux, eux, ne grimpaient jamais à une telle altitude, mais Whinney et Rapide avaient le pied sûr.

  Tête basse, les chevaux hissaient le matériel et les pierres qui brûlent indispensables à la survie des voyageurs. Les cavaliers, guidant leur monture, cherchaient un endroit plat pour planter la tente, contre le froid intense et le vent coupant. L’entreprise était harassante, et même Loup n’éprouvait plus l’envie d’explorer les environs comme à son habitude.

  — Je n’en peux plus, gémit Ayla, alors qu’ils ployaient sous les rafales. J’en ai assez
du vent, assez du froid. J’ai l’impression qu’il ne fera plus jamais chaud. Je ne savais pas qu’il pouvait exister un froid pareil !

  Jondalar hocha la tête d’un air approbateur. Lui savait que le froid allait encore empirer. Il surprit le regard qu’Ayla jeta vers la masse colossale de glace, et comprit que le froid n’était pas sa seule inquiétude.

  — Allons-nous vraiment traverser toute cette glace ? demanda-t-elle, affichant enfin les véritables raisons de sa peur. Est-ce vraiment faisable ? Je ne sais même pas si nous réussirons à monter sur le plateau.

  — Ce n’est pas facile, mais je l’ai déjà fait avec Thonolan. D’ailleurs, pendant qu’il fait encore jour, je vais chercher le meilleur passage pour les chevaux.

  — J’ai l’impression que nous voyageons depuis toujours, Jondalar. Combien de chemin nous reste-t-il ?

  — Nous ne sommes pas encore à la Neuvième Caverne, mais ce n’est plus très loin. Ce n’est rien à côté de ce que nous avons déjà fait. Après avoir franchi le glacier, nous serons presque arrivés à la Caverne de Dalanar où nous nous reposerons un moment. Tu feras sa connaissance, et celle de Jerika et des autres. J’ai hâte de montrer à Dalanar et Joplaya les techniques de taille du silex que m’a enseignées Wymez. Nous pourrons rester quelque temps chez eux, et arriver tout de même avant l’été.

  L’été ! Ayla était abattue. Mais nous sommes en hiver ! se dit-elle. Si elle avait pu imaginer à quel point le Voyage serait long, elle n’aurait peut-être pas été si pressée de suivre Jondalar. Elle se serait appliquée davantage à le convaincre de rester chez les Mamutoï.

  — Allons jeter un coup d’œil à ce glacier, proposa Jondalar. Voyons comment nous pouvons escalader le dernier obstacle. Après nous vérifierons que nous avons tout le matériel qu’il nous faut pour traverser.

 

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