CHASSES À L'HOMME

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CHASSES À L'HOMME Page 15

by Christophe Guillaumot


  – Merde ! lâcha-t-elle à haute voix.

  Saint Hilaire lui posa son index sur la bouche.

  – Chut... chuchota-t-il.

  Ses yeux ne purent s'empêcher d'examiner la jeune femme ainsi découverte.

  – Je vous préfère comme ça !

  – Tous les mêmes ! lui renvoya-t-elle pour calmer ses ardeurs.

  Muni d'une lampe de poche, le commissaire avançait prudemment dans les différentes pièces de l'appartement, interrogeant Rebecca sur l'endroit exact où elle avait rencontré son employeur. Elle désigna la dernière pièce juste à côté de la porte d'entrée comme étant le bureau du détective privé. Ils s'y engouffrèrent rapidement en se gardant bien d'allumer la lumière.

  – N'aurait-il pas été plus facile de prendre rendez-vous avec lui demain matin ? demanda-t-elle, toujours à voix basse.

  – Je n'ai pas le temps d'attendre ! J'ai absolument besoin de connaître l'identité de la personne qui m'espionne ! dit-il en forçant la serrure du tiroir du bureau.

  Saint Hilaire plaça sa lampe torche dans la bouche pour libérer ses deux mains. Une cinquantaine de dossiers classés par ordre alphabétique étaient soigneusement rangés dans des pochettes cartonnées. Son index glissa sur les étiquettes et s'arrêta net sur celle portant son nom.

  – Bingo ! fit-il en retirant le dossier qui le concernait.

  Il ouvrit la première page et tomba nez à nez avec le press-book de Rebecca Fortia. Il prit quelques secondes pour admirer les formes charmantes de la jeune femme photographiée en bikini sur une plage de sable fin.

  – Dès que cette affaire sera terminée, je vous invite à la mer ! plaisanta-t-il.

  – Je ne suis pas dans vos moyens ! répondit-elle en souriant.

  – Ce n'était pas une proposition professionnelle, répondit le policier, je pensais plutôt à une invitation d'ordre privé...

  La lumière jaillit dans le bureau. Un homme sur le pas de la porte braquait un pistolet automatique en direction des deux cambrioleurs. Rebecca eut le réflexe de mettre les bras en l'air tandis que Saint Hilaire restait immobile : un genou à terre, la lampe torche dans la bouche et tenant encore dans ses mains le dossier.

  – Tiens donc ! Des visiteurs ! lâcha l'homme en pyjama.

  Le propriétaire des lieux mit quelques instants avant de reconnaître Rebecca.

  – Mademoiselle Fortia, je ne m'attendais pas à vous voir ici ! dit-il en dévisageant les jambes nues de la jeune femme.

  Elle parut gênée de la situation. Ce qu'elle redoutait le plus venait d'arriver. Elle avait trahi la confidentialité qui la liait à un client. Sa sœur serait sûrement folle de rage en apprenant la nouvelle. Le détective ne semblait pas vouloir plaisanter. Les cheveux frisés en bataille, la marque des draps encore imprimée sur le front, le visage sombre des mauvais jours donnaient à l'homme des allures de fou. De nature à fouiller dans la vie des autres, il n'appréciait guère de voir deux individus pénétrer dans son pré carré. Il mit en joue le commissaire, l'index posé sur la gâchette.

  – Si vous voulez bien lâcher votre lampe que nous puissions faire les présentations ! intima-t-il à Saint Hilaire.

  Ce dernier cracha la torche comme l'on se débarrasse d'un gros cigare. La lampe tomba au sol bruyamment.

  – Ah ! J'aurais dû m'en douter ! s'esclaffa le détective. Si la photographie que l'on m'a donnée est bien ressemblante, vous êtes le célèbre commissaire Saint Hilaire ?

  – C'est exact ! répondit ce dernier.

  – C'est une drôle d'association que voilà ! Celle que j'engage et celui qu'elle doit suivre ! Ensemble pour me cambrioler ! fit l'homme dont le sourire laissa apparaître deux fausses dents en argent.

  Saint Hilaire balaya d'un regard le bureau. Des médailles accrochées au mur, deux sabres dans une vitrine, un drapeau libanais portant les armes d'un bataillon de forces spéciales, cela ne faisait aucun doute ! Il avait affaire à un ancien militaire. Peut-être un légionnaire en retraite ou un ancien barbouze désireux de vivre incognito. L'arme qu'il tenait avait probablement servi lors d'une mission en Afrique. L'homme serait dur à convaincre.

  – Ecoutez... commença le commissaire, je vais vous expliquer !

  – Lâchez ce dossier pour commencer ! ordonna fermement le détective. Et mettez les mains en l'air pour que je les voie !

  Saint Hilaire s'exécuta. Le détective privé se décala lentement sur sa gauche et glissa jusqu'à une vitrine où étaient exposés différents objets. Il s'empara d'une paire de menottes qu'il balança à la jeune femme.

  – Mettez-les lui !

  Rebecca s'exécuta. Saint Hilaire, qui s'était redressé, lui tendit ses poignets. Elle le fixa du regard. Ses yeux l'interrogeaient sur la manière dont il allait pouvoir les sortir de ce mauvais pas. Elle semblait véritablement déstabilisée et s'en remettait totalement au policier. Le cliquetis des menottes détendit le visage du détective. Il s'assit dans un fauteuil en velours jaune tout en gardant la pointe de son arme braquée en direction du policier.

  – Vu l'heure tardive à laquelle vous effectuez cette perquisition, je suppose qu'il n'y a rien d'officiel ni de légal dans votre visite de courtoisie ! asséna l'homme à la soixantaine passée. Je ne pense pas qu'un juge permette de fouiller le cabinet d'un détective privé à deux heures du matin !

  – Monsieur Vergelesses, tout ceci est de ma faute ! dit Rebecca. Nous avons décidé de faire de la publicité dans un journal à grand tirage et malheureusement le commissaire Saint Hilaire a reconnu ma photographie, avoua-t-elle pour amadouer l'ex-militaire.

  – Cela ne m'étonne guère ! Le policier est tenace !

  Saint Hilaire commençait à s'impatienter de toutes ces politesses.

  – Je suis venu savoir qui a commandité ma filature, dit-il sèchement.

  Le détective exhiba une nouvelle fois sa dentition dans un large sourire de satisfaction.

  – Avez-vous déjà vu un enquêteur privé donner les noms de ses clients ? Si, dans un élan de gentillesse, je vous fournissais l'identité du demandeur, je ruinerais immédiatement ma carrière. Vous savez bien, tout comme moi, que la confidentialité est le maître mot de ce métier !

  Son cou supportait une longue cicatrice dont les extrémités remontaient jusqu'aux oreilles. « Le sourire kabyle », pensa Saint Hilaire en son for intérieur. Il avait dû échapper à une exécution. Et Vergelesses ! Quel était ce nom probablement emprunté ? Sa peau mate, la cicatrice, cette identité bidon, le commissaire en était convaincu : il faisait face à un agent secret, un espion sous une fausse identité, se cachant de quelques tueurs revanchards.

  – Je sais tout cela mais j'ai réellement besoin de cette information ! dit-il sérieusement. Quelqu'un s'est attaqué à mes proches et je dois absolument l'arrêter avant qu'il ne poursuive ce qu'il a commencé.

  – Je suis au courant, monsieur Saint Hilaire.

  L'homme s'enfonça un peu plus dans son fauteuil. Le commissaire, tout en répondant aux questions de Vergelesses, calculait le temps approximatif qui lui serait nécessaire pour bondir sur le militaire. En cinq ou six enjambées, il devrait pouvoir l'atteindre. L'homme poursuivit :

  – J'ai de très bons amis dans les rangs de la police qui m'informent régulièrement des avis de recherches ! Et d'ailleurs, il me semble bien que l'un d'entre eux vous concerne ? demanda le détective, connaissant déjà la réponse.

  Rebecca Fortia marqua sa surprise par le froncement de ses sourcils. Elle interrogea le commissaire du regard. Vergelesses comprit alors que la jeune femme n'avait pas été mise au courant de toute l'affaire.

  – Comment cela ? intervint le détective. Vous ne lui avez pas dit que vous étiez un criminel !

  – Qu'est-ce qu'il raconte ! demanda prestement la jeune femme.

  – Ce n'est pas ce que vous croyez, tenta d'expliquer Saint Hilaire, les dévisageant l'un après l'autre.

  La jeune femme porta une main à sa bouche.

  – Vous devriez surveiller vos fréquentations, mademoiselle Fortia ! ajouta Vergelesses. Une virée
nocturne avec l'assassin d'un lieutenant de police, cela peut vous conduire directement à la case prison !

  – Mon Dieu ! Vous m'avez emmenée avec vous alors que vous êtes recherché par la police pour meurtre ?

  La femme recula d'un pas.

  – Cela fait bizarre de se sentir trompée, n'est-ce pas, mademoiselle Fortia ? lança goguenard l'enquêteur privé. Eh bien, c'est exactement ce que je ressens à votre encontre ! Vous avez trahi mon identité.

  – Je vais vous expliquer ! Tout ceci relève d'un complot monté de toutes pièces contre ma personne.

  – Il a tué l'assassin de sa femme ! continua le légionnaire à l'intention du mannequin.

  Le visage de Rebecca blêmit à l'annonce du détective. Elle avait failli succomber au charme d'un criminel. Son cœur palpitait. Que faisait-elle là ? Comment s'était-elle laissée prendre au piège si facilement ? Elle qui d'habitude était si méfiante.

  – Ne l'écoutez pas..., dit Saint Hilaire pour se défendre, je comptais vous en parler...

  Le détective riait à pleines dents. La confusion du couple lui fit baisser la garde. Le commissaire épiant sans relâche la vigilance du détective, comme un chat guette sa proie, bondit au moment opportun sur l'enquêteur privé. Un coup de pied vint percuter le pistolet automatique et le projeter contre le mur. L'arme retomba sur la moquette à quelques centimètres de Rebecca. Les deux genoux du policier se plantèrent dans les cuisses du détective et ses deux poings attachés par les menottes, vinrent cogner le menton de l'ex-militaire. L'attaque rapide et percutante lui fit perdre connaissance. Le commissaire, tournant le dos au jeune mannequin, se dégagea du fauteuil où gisait le pauvre détective. Il se retourna pour demander à sa complice de lui ôter les menottes.

  – Rebecca ! Non ! cria-t-il, surpris.

  La femme, choquée par les révélations de Vergelesses, s'était emparée du pistolet automatique et braquait maintenant le policier.

  – Vous m'avez trompée ! lança-t-elle en tremblant.

  – C'est faux ! répondit-il avec aplomb. J'ai juste préféré ne pas vous révéler tous les dessous de l'affaire. Je ne voulais pas vous mêler à ça !

  – Est-ce vrai que vous avez tué un homme aujourd'hui ? demanda Rebecca.

  – Quelqu'un a tout fait pour qu'on le pense... Mais ce n'est pas vrai ! Croyez-moi ! Pensez-vous que j'aie réellement la tête d'un assassin ? dit-il en avançant son torse sur l'arme.

  – Je ne sais plus quoi penser ! répondit la belle blonde. Votre femme a été tuée ?

  – Oui. Elle a été poignardée...

  Il la fixait des yeux.

  – Je dois retrouver qui a fait cela...

  La jeune femme, incapable d'appuyer sur la gâchette, se mit à pleurer.

  – Donnez-moi ça, chuchota le commissaire en la désarmant.

  Il s'empara du pistolet. Dans sa robe déchirée, elle était belle, désirable. Une véritable James Bond girl, pensa-t-il lorsque ses lèvres vinrent se poser sur celles de Rebecca. Leurs deux corps s'enlacèrent brutalement. L'envie si longtemps réprimée explosait au moment le moins opportun. Handicapé par l'arme détenue dans ses mains menottées, il était dans l'incapacité d'explorer les formes délicieuses du mannequin. Un râle du détective les fit revenir à la réalité.

  – Vite, détachez-moi ! demanda-t-il.

  Une fois libre, il bloqua le pistolet automatique dans la ceinture de son pantalon puis menotta le sexagénaire à l'unique radiateur de la pièce. Sans attendre qu'il se réveille, il retourna à son dossier dont il enleva le press-book de la jeune femme pour constater que le reste avait été supprimé.

  – Merde ! Il n'y a plus rien !

  – Comment est-ce possible ?

  – Je n'en sais rien, mais votre ami Vergelesses va devoir répondre à cette question..., dit-il en le regardant d'un air qui en disait long.

  L'eau claqua contre le visage du détective puis ruissela sur son pyjama. Le seau d'eau déversé par Saint Hilaire suffit à réveiller l'ex-militaire qui mit quelques secondes avant de recouvrer tous ses esprits.

  – Félicitations, Saint Hilaire ! Je n'avais pas été mis KO depuis l'Indochine !

  Le commissaire enchaîna.

  – Où est le dossier me concernant ?

  L'homme, trempé, se frotta le visage contre le rebord du fauteuil.

  – J'ai tout détruit ! Lorsqu'on m'a informé du mandat d'arrêt prononcé à votre encontre, j'ai brûlé tout ce qui vous concernait.

  Le détective parlait avec difficulté. Sa mâchoire était encore endolorie par le double uppercut du policier.

  – Je n'ai gardé que les photos de mademoiselle Fortia, reconnut-il.

  Saint Hilaire regarda le mannequin qui paraissait gênée de cet aveu.

  – Je dois savoir qui vous a demandé de me surveiller, martela le policier avec insistance.

  – Si un seul de mes clients apprend que je divulgue une telle information, je ne trouverai plus jamais personne pour me faire confiance ! Comprenez-moi, cria l'homme en tirant sur sa paire de menottes.

  Le commissaire dégaina d'un geste sec l'arme du détective et l'enfonça dans la joue droite du prisonnier.

  – On a tué ma femme et mon adjoint, tout le monde me prend pour un meurtrier, alors croyez-vous que j'hésiterais une seule minute à vous mettre une balle dans le cerveau ! ? menaça-t-il.

  Les yeux de Saint Hilaire semblaient sortir de leur orbite. La folie se lisait dans son regard.

  – N'aggravez pas votre cas. Vous faites fausse route...

  Le commissaire posa son pied sur la paire de menottes. Avec l'aide du radiateur et sous la pression de sa jambe, il fit plier lentement le poignet de Vergelesses. Ce dernier hurla sous la torsion du bracelet.

  – Je vous le demande une dernière fois, ordonna le policier déterminé, qui vous a embauché ?

  Les muscles de l'avant-bras du policier se crispèrent, le pouce de sa main arma le chien du pistolet. Un déclic se fit entendre. L'arme était prête à faire feu. Une goutte de sueur glissa du front de Saint Hilaire et vint s'écraser sur le nez du détective. Le commissaire ne bluffait pas.

  – Arrêtez, arrêtez ! C'est votre femme qui m'a engagé ! C'est votre femme !

  Saint Hilaire recula d'un pas, stupéfait. Il venait à peine de se faire à l'idée que Marthe avait été enlevée, et sauvagement poignardée. Toute sa théorie retombait une nouvelle fois à plat. A ses questions, le détective répondit que Marthe Saint Hilaire s'était présentée librement dans son cabinet deux mois auparavant. Elle avait été assez vague sur ses motivations, expliquant seulement qu'elle était victime d'un chantage et que pour en finir, elle devait absolument savoir si son mari était encore amoureux d'elle. Toutes ces révélations se percutaient dans l'esprit troublé du policier.

  – Je ne comprends pas..., fit Saint Hilaire, qui la faisait chanter ?

  – Je ne sais pas ! Elle ne me l'a pas dit ! Elle m'a seulement confié la mission de connaître vos sentiments à son égard.

  Le commissaire était abasourdi par tout ce qu'il entendait. Pourquoi Marthe désirait-elle connaître ses sentiments ? N'était-ce pas plus simple de le lui demander au lieu d'engager un détective privé ? Plus son enquête avançait et moins il comprenait ce qui lui arrivait.

  – Elle m'a dit qu'elle avait fait une erreur dans le passé et qu'elle désirait la réparer, précisa Vergelesses.

  – Ne vous a-t-elle rien dit d'autre qui puisse nous aiguiller sur le maître chanteur ?

  – Elle m'a demandé d'enquêter aussi sur l'homme que vous avez tué...

  – Je ne l'ai pas tué, répliqua par réflexe le policier. Que voulait-elle savoir sur Caramany ?

  – Juste s'il travaillait encore au commissariat Saint-Georges, avoua Vergelesses. Et ne me demandez pas dans quel but, je ne le sais pas...

  – Peut-être avait-il une liaison avec votre femme ? se risqua Rebecca.

  Même si l'idée venait de l'effleurer, Saint Hilaire ne voulut pas y croire.

  – Comment lui avez-vous donné le compte-rendu de vos investi
gations ? demanda-t-il en rangeant l'arme à feu à la ceinture.

  – Je lui ai adressé un rapport. C'est ce qu'elle m'avait demandé de faire. Je ne l'ai jamais revue par la suite, finit-il par dire.

  Le commissaire demanda naturellement l'adresse à laquelle il avait posté son courrier.

  – C'est très simple ! C'est au 1, rue de la Chapelle, dans le 18e arrondissement. Mais elle m'a demandé d'inscrire un autre nom que le sien sur l'enveloppe... précisa le détective en préservant un certain suspense. Madame Pupillin, je crois ! Oui, j'ai la mémoire des noms, c'est ça ! Irène Pupillin !

  Chapitre Seize

  Le bélier en acier tenu par un solide gaillard portant casque et gilet pare-balles, attendait l'autorisation du commissaire Wuenheim pour défoncer la porte du mage Troplong. Le numéro relevé par le commissaire sur le téléphone portable d'Eve Saint Hilaire avait été identifié durant la nuit. Lorsqu'il apprit l'adresse de son propriétaire, le policier ne put retenir sa joie. La cité de Londres se trouvait derrière la rue de Budapest. C'était l'endroit idéal pour cacher un fuyard jouant les équilibristes sur les toits du quartier. Saint Hilaire avait dû se réfugier chez une de ses connaissances pour soigner sa blessure, et se terrer comme un renard pourchassé par la meute. Sans réveiller sa compagne dont le visage indiquait qu'elle se reposait enfin, Michel Wuenheim avait quitté son domicile en pleine nuit pour retourner à l'I.G.S.. Une fois son équipe constituée, ils avaient investi l'immeuble du mage, dans un silence pesant. Le commissaire regarda sa montre. 5H58. Dans deux minutes, l'heure légale pour pénétrer chez un particulier permettrait enfin aux policiers d'envahir l'appartement de Troplong. La file indienne des agents de police amassés dans les escaliers était impressionnante. Caramany, puis Saint Hilaire, avaient réussi chacun à leur tour à fausser compagnie à Wuenheim. Cette fois-ci, il s'était donné les moyens d'éviter que le fugitif ne s'échappe à nouveau. Des hommes à lui, placés sur les toits voisins, braquaient leurs fusils d'assaut en direction des fenêtres du cabinet de voyance.

 

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