Mon fiancé, sa mère et moi

Home > Other > Mon fiancé, sa mère et moi > Page 12
Mon fiancé, sa mère et moi Page 12

by Brenda Janowitz


  On voit le résultat ! C’est désastreux. Je me demande ce que nous aurions choisi, si nous n’avions écouté que nous-mêmes.

  — Vous venez souvent ici ? demande une voix grave derrière moi.

  — Euh, non, mais peut-être le devrais-je, dis-je en me retournant.

  — Puis-je vous embrasser ou portez-vous encore cet horrible rouge à lèvres flashy ? demande Jack en souriant.

  — Oh, avouez que cela vous a beaucoup plu, dis-je en l’embrassant sur les lèvres.

  — J’ai adoré, reconnaît-il.

  Il me prend par la main et m’entraîne vers la salle de réception. Le groupe Moore Music est en train de jouer un air des années cinquante, et c’est exactement le genre de musique que je souhaite pour notre mariage.

  — Tu as vraiment aimé ou c’est pour me faire plaisir ?

  — J’ai trouvé que c’était une idée adorable. J’adore que ma femme revendique ses droits sur moi.

  — Moi ? Mais quelle idée, je ne vois pas du tout ce que tu veux dire ! dis-je la main sur la poitrine dans une pose exagérément dramatique.

  — Voyons, tu étais associée junior pendant cinq ans sur toutes les affaires que je dirigeais, n’est-ce pas ? Alors, je suis persuadé que tu savais que Miranda ouvrirait les boîtes de documents avant moi et serait la première à découvrir ta grande déclaration d’amour.

  — Oh, c’est vrai, j’ai dû oublier… C’est sans doute parce que je travaille maintenant dans un cabinet d’avocats où j’ai des tonnes de responsabilités ! Les procédures bureaucratiques des grosses firmes m’échappent complètement maintenant. J’espère que cela n’a pas choqué Miranda ?

  — Au contraire, elle voudrait connaître le nom de ton rouge à lèvres. Elle veut acheter le même.

  Je me retiens pour ne pas dire une vacherie sur Miranda. La connaissant, je suis certaine qu’elle a un stock de rouges à lèvres, tous plus voyants les uns que les autres. Mais ce serait admettre que je suis jalouse ou que je me sens menacée par elle. Ce qui n’est absolument pas le cas. Parce que Jack n’a rien à voir avec mon précédent fiancé (qui m’a laissée tomber pour une voleuse d’homme amatrice de rouge à lèvres flashy).

  Il n’y a pas de quoi être jaloux!

  — Hum ! Très mignon !

  — J’ai fait de mon mieux, répond Jack, comment me trouves-tu ? demande-t-il en passant sa main sur les revers de son smoking.

  Nous avons décidé de venir habillés en tenue de soirée pour être en harmonie avec les invités de la noce.

  — Super, dis-je en posant ma main sur sa poitrine pour l’embrasser.

  L’odeur de son après-rasage m’ensorcèle. Je ferme les yeux un peu plus longtemps que je le devrais.

  — Que penses-tu de l’orchestre? demande-t-il en me serrant toujours contre lui.

  — J’adore, et toi ?

  — Pareil. Tu vois, je t’avais bien dit qu’organiser notre mariage serait facile comme bonjour!

  Je me retiens pour ne pas répondre. L’orchestre annonce que la mariée et le marié vont ouvrir le bal. Un jeune homme en smoking prend la jeune femme en blanc par la main et l’entraîne au centre de la piste pour la première danse. La robe blanche se met à tournoyer et, avec mes yeux fatigués, le tulle immaculé se mue en une grosse masse indistincte et mouvante.

  — Alors, comment s’est passé ta journée ? demande Jack.

  — Super, dis-je un peu trop vite.

  Une chose que Jack m’a apprise et souvent répétée, c’est de ne jamais laisser votre adversaire deviner où vous en êtes. Je n’ai aucune envie qu’il sache que sa tactique, que j’ai trouvée très brutale, m’a décontenancée. Oui, brutale, le mot n’est pas trop fort. C’est une chose d’utiliser des ficelles du métier contre un confrère, c’en est une autre quand il s’agit de votre fiancée, qui a vraiment mieux à faire que de lire neuf cents pages de dossiers et de résumer des tonnes de documents. Mais je ne laisserai pas Jack me démoraliser – il n’aura pas ma peau. Je continuerai d’agir comme l’avocate rigoureuse et tenace que je suis.

  Je suis une femme, écoutez-moi rugir !

  Cela dit, il sait probablement à quel point sa requête en découverte m’a épuisée car, lorsque je suis rentrée la nuit dernière, cela faisait au moins trois heures qu’il dormait. Alors, finalement, lequel des deux est puni ?

  — Tu as une petite mine, Miller, tu as l’air un peu fatiguée, dit-il en prenant ma main pour me conduire sur la piste de danse qui se remplit peu à peu d’invités.

  — Fatiguée? Pourquoi? Non, j’ai dormi comme un bébé, pas toi ?

  — J’aurais mieux dormi si ma fiancée m’avait tenu chaud, dit-il en resserrant ses bras autour de moi.

  Qu’est-ce que je vous disais?

  — Je serais bien rentrée plus tôt, mais je travaille sur une grosse affaire, tu sais ? Le type contre lequel je plaide est une vraie brute.

  — Quelle horreur, me murmure-t-il à l’oreille. Mais si une affaire de grande envergure est trop difficile pour toi, tu pourrais la laisser tomber et reporter ton attention sur ton fiancé.

  — Est-ce que cela veut dire que vous êtes déjà disposé à un règlement transactionnel, cher maître ?

  — Il n’en est pas question, Miller, dit-il en me faisant tournoyer à m’en étourdir.

  — Pourquoi pas ? Ne serait-ce pas agir dans l’intérêt de nos clients ?

  — Mon client ne souhaite pas transiger.

  — Je vous rappelle que vous avez l’obligation de présenter à votre client toute offre de règlement de la partie adverse.

  — Cette règle ne fonctionne que s’il y a une offre, rétorque Jack, et vous ne m’avez pour l’instant fait aucune proposition ferme.

  — Oh, je vais vous en faire une alors, dis-je en glissant vers lui.

  — Tout à fait d’accord, répond-il en plongeant ses yeux bleus au fond des miens.

  — Bon, dis-je en rougissant, j’avoue que je suis un peu fatiguée en ce moment.

  — Je le savais ! Je savais que cette requête en découverte marcherait. Je dois avouer que je m’attendais à ce que tu me demandes d’une façon peu éthique de laisser tomber ma requête.

  — Ah, oui, et à quoi pensiez-vous, cher maître ? dis-je alors qu’il me fait tourner de nouveau.

  Nos visages sont si proches que je commence à le voir flou.

  — A quelque chose, dit-il d’une voix basse et un peu rauque, que l’association du barreau désapprouverait sûrement.

  — J’écoute, dis-je en collant ma joue contre la sienne.

  — Renonce, murmure-t-il.

  — Jamais, Jackie, dis-je en faisant un pas en arrière.

  Nous nous dévisageons mais aucun de nous ne baisse les yeux.

  — Il ne faut jamais dire jamais, chérie. Et je connais bien celui qui t’a appris cela.

  J’ai une réplique toute prête mais c’est à ce moment-là que Savannah Moore, le leader du groupe, se présente devant nous.

  — Les invités vont retourner s’asseoir et les serveurs vont servir les premiers plats. Pendant ce temps, je vous propose d’aller parler tranquillement de votre mariage dans le bureau.

  Nous quittons la salle de réception et nous longeons le hall derrière Savannah. C’est une toute petite jeune femme, vêtue d’une robe noire, comme les deux autres chanteuses du groupe. J’aime l’idée qu’elles soient toutes habillées de la même façon, même si Savannah est la star du groupe. Cela reflète un état d’esprit qui me plaît. Elles dansent tout en chantant et ont l’air de prendre du plaisir à être sur scène, ce que je trouve très agréable. Si le groupe s’amuse, je pense que les invités s’amuseront aussi. Avec ses cheveux roux flottant sur ses épaules, elle me fait penser à Ann-Margaret qui chantait Viva Las Vegas avec Elvis. Ce serait un air sympa pour notre mariage. Je me demande si le père de Jack trouverait vulgaire la présence d’un imitateur d’Elvis à notre réception. Savannah frappe à la porte du bureau, mais comme personne ne répond, elle nous fait entrer. Après avoir pris place, elle commence à nous exp
liquer la composition de son groupe (quatre chanteurs, quatre cordes, un batteur, un pianiste-synthé et un flûtiste), les tarifs (si élevés que j’ai honte de le dire et que je me demande où je vais trouver le courage de l’annoncer à mon père) et le nombre d’heures pendant lesquelles ils jouent (quatre avec une heure supplémentaire pour la cérémonie selon un montant forfaitaire). Savannah nous donne tous les détails avec beaucoup de professionnalisme et d’enthousiasme tout en restant charmante. Je distingue dans sa voix un soupçon d’accent du sud.

  — Savez-vous à qui vous me faites penser ? demande Jack une fois qu’elle a terminé.

  — Oui, je crois, on me le dit souvent, répond-elle en souriant.

  — Vraiment ? Je pensais à une avocate associée avec qui je travaille. Tu ne trouves pas, chérie, qu’elle ressemble à Miranda ?

  — Oh, non, pas du tout ! dis-je un peu trop vite en souriant d’un air vague comme si l’idée d’une ressemblance ne m’avait pas effleurée.

  Ce qui évidemment n’est pas le cas. Ça fait une semaine qu’il n’arrête pas de dire à quel point elle est formidable et fabuleuse. Miranda, pas Savannah. Mais j’imagine que c’est pareil. Mais pourquoi n’a-t-il pas dit Ann-Margaret comme tout le monde?

  — Moi, vous me faites penser à Ann-Margaret, dis-je.

  — Merci, Brooke, dit-elle en souriant, je suis très flattée. On me le dit souvent et chaque fois, ça me fait très plaisir, je prends cela comme un grand compliment. Elle avait beaucoup de talent et…

  — Ann-Margaret était suédoise, Brooke, intervient Jack, qui coupe la parole à Savannah sans même s’en apercevoir. Je détecte un petit accent du sud chez Savannah, je me trompe ?

  Depuis quand Jack est-il devenu un expert en accents ? Est-ce que c’est ce que Miranda lui apprend sous couvert de travailler sur l’affaire qui nous oppose ?

  — Bien vu! s’exclame Savannah, qui, ne sachant pas encore laquelle des deux familles paiera, préfère ménager la chèvre et le chou.

  Grossière erreur.

  — Il est temps que j’y aille, dit-elle en se levant. Vous pouvez rester là et prendre le temps de réfléchir. Vous pouvez revenir quand vous le souhaitez pour entendre notre groupe une deuxième fois. Cela vous va?

  — C’est parfait, répond Jack, qui se lève d’un bond pour lui serrer la main.

  — Merci beaucoup, dis-je, merci pour tout.

  — Je vous en prie, dit Savannah, qui referme la porte doucement derrière elle pour retourner à la réception.

  — Nous devrions peut-être en voir d’autres, dis-je une fois que la porte est refermée. Nous devons être sûrs qu’il n’y a pas un autre groupe qui pourrait nous plaire. Ce serait bête de signer trop vite et de le regretter après.

  — De tous les groupes dont on m’a parlé, c’est le seul dont le leader est une femme, et je ne sais pas pourquoi, mais cela me plaît. Je trouve ça super qu’une femme réussisse dans un domaine d’habitude réservé aux hommes. Et elle met beaucoup de charme et de grâce dans tout ce qu’elle fait. En plus, elle a une excellente réputation.

  — Nous devrions quand même en voir d’autres, dis-je en grignotant nerveusement une cuticule.

  — Mais je croyais que tu étais emballée ? Il y a à peine une demi-heure, tu disais qu’elle jouait exactement le type de musique que tu voulais pour notre mariage !

  Je grogne vaguement une réponse.

  — Et son groupe a l’air super. Cela ne te plairait pas d’avoir un orchestre aussi glamour avec une chanteuse vedette aussi splendide que Savannah ?

  — On va en trouver un autre.

  — Tu sais ce que je crois ? Je crois que ton jugement est troublé à cause de cette affaire, dit Jack en rapprochant sa chaise de la mienne. Pourquoi est-ce qu’on ne chercherait pas un accord. Comme ça, tu aurais l’esprit libre pour des choses plus importantes… comme notre mariage ?

  — Ecoute, je ne voulais pas en arriver là, dis-je en m’adossant à ma chaise et en introduisant ma main dans ma robe.

  — Non, pas du tout, je t’en prie, fais ! dit Jack, dont les yeux semblent aimantés par les mouvements de ma main sous ma robe. Veux-tu que je t’aide ?

  — Non, merci, je l’ai, dis-je en sentant sous mes doigts ce que je cherchais.

  Je prends mon temps. C’est un vrai plaisir de le voir fixer ma poitrine les yeux écarquillés comme un collégien. Je ne sais pas ce à quoi il s’attendait, peut-être à rien, peut-être que c’était juste le fait de voir ma main plonger dans mon soutien-gorge, mais en voyant les papiers que je lui tends, il fait une drôle de tête. Il faut dire qu’une requête en découverte, cela n’a rien de sexy ni d’excitant.

  — Cher Maître, dis-je en faisant une pause pour que mon effet soit parfait, considérez que vous êtes assigné à votre tour.

  14

  — Je déteste celle-là, dit Vanessa, elle te boudine le doigt.

  — Tu complotes dans mon dos avec ma mère, maintenant ?

  — J’ai dit « boudiné », pas grassouillet. Il y a une différence.

  Vanessa prend l’alliance que je viens d’enlever et la passe à son propre doigt.

  — Quel est le pire ?

  — Tu vois bien que ça fait boudiné et pourtant j’ai des doigts fins !

  Je sais très bien que je ne devrais pas faire du shopping avec une fille plus mince que moi. Même si ce n’est que pour choisir une alliance, personne n’a envie de paraître grassouillette. J’aurais dû emmener Rosalyn. L’autre jour pendant notre déjeuner, elle m’a proposé de m’accompagner mais j’ai déjà eu du mal à placer un mot au milieu du flot ininterrompu des histoires de sa vie. Elle était intarissable sur la façon dont elle jongle entre un travail écrasant et sa famille, tout en réussissant à être disponible pour chacun sans manquer un seul match de son fils de douze ans, qui joue dans le championnat junior de base-ball. Il m’a semblé que c’était plus approprié d’emmener Vanessa, ma dame d’honneur et ma meilleure amie, même si je ne l’ai pas encore officiellement invitée à mon mariage.

  Nous sommes dans le quartier des diamantaires, dans la 47e Rue, chez un ami de mon père qui est censé m’accorder une ristourne importante sur le prix des alliances.

  « S’il ne te consent pas un rabais d’au moins la moitié du prix, m’a prévenue mon père, tu m’appelles immédiatement. » C’est très difficile de trouver une alliance qui s’accorde parfaitement avec la bague de la grand-mère de Jack – un diamant central entouré de deux autres diamants montés sur un anneau en platine serti de minuscules diamants. Comment assortir le style ancien de cette bague avec le style moderne que je désire pour l’alliance? Moishe, c’est son nom, m’a prévenue que le modèle d’alliance que j’avais en tête n’ira pas avec ma bague de fiançailles, mais je demeure optimiste. En cherchant bien, je finirai par trouver quelque chose qui s’accordera parfaitement avec la bague de la grand-mère de Jack.

  — Celle-ci ne va pas, dit Moishe en prenant l’alliance des mains de Vanessa pour la ranger dans le présentoir. Attendez un instant, je descends à l’atelier pour voir si nous avons autre chose. Profitez-en pour jeter un coup d’œil à nos boucles d’oreilles.

  Je trouve bizarre qu’un juif orthodoxe à moitié chauve et obèse – il doit peser plus lourd que Vanessa et moi réunies – ait plus de goût que nous en matière de bijoux.

  — T’ai-je dit que mon divorce avance assez vite? demande Vanessa, alors que nous nous dirigeons vers la vitrine des boucles d’oreilles.

  — Oh, mon Dieu, Vanessa, n’est-ce pas trop dur pour toi ? Nous ne devrions peut-être pas faire cela aujourd’hui.

  — Mais non ! Je peux parfaitement me réjouir pour toi, même si mon univers est en train de s’écrouler.

  Elle se penche pour admirer une délicate paire de boucles d’oreilles en rubis. Je fais signe au fils de Moishe de nous ouvrir la vitrine, puis je m’adresse à Vanessa.

  — Ton univers n’est pas en train de s’écrouler!

  — Mais si! Mais ça va, je le prends bien.

  Le fils de Moishe passe un c
hiffon imbibé d’alcool sur les boucles d’oreilles, afin que Vanessa puisse les essayer.

  — Tu ne peux pas dire ça ! Tu as tes amis, ta famille, ton appartement.

  — Mes amis ? Je n’ai aucun ami, dit-elle en tendant la main pour prendre les boucles, et ma meilleure amie ne m’a même pas invitée à son mariage.

  — Je voulais le faire, mais je n’ai jamais trouvé le bon moment. Bien sûr que je veux que tu sois là le jour de mon mariage ! Vanessa, acceptes-tu d’être ma dame d’honneur?

  — Non, répond-elle en admirant son reflet dans un miroir.

  — Dois-je m’agenouiller à tes pieds pour t’implorer? C’est peut-être pour cela que ma demande a été reçue aussi fraîchement de la part des sœurs de Jack. J’ai dû mal m’y prendre avec elles aussi. Y a-t-il un protocole particulier à respecter?

  — Tu leur as demandé avant moi ? demande Vanessa l’air incrédule.

  — Est-ce pour cela que tu refuses ?

  — Non, dit-elle en se tournant vers moi, c’est parce qu’à ton mariage, je serai une demoiselle. N’étant plus mariée, je ne pourrai pas être ta dame d’honneur.

  Je me jette sur elle pour l’embrasser. Elle n’est pas très expansive d’habitude, mais je sens qu’elle est touchée et elle me serre contre elle.

  — Viens, on s’en va, je reviendrai une autre fois.

  — Pas question, c’est ta journée ! Le programme aujourd’hui est de te trouver ton alliance.

  — Non, le programme, c’est d’aller déjeuner toutes les deux, il y a un Burger Heaven juste au coin de la rue. Au menu : burger frites et papotage tout l’après-midi. On reviendra plus tard, si on veut.

  — D’accord, dit Vanessa en se dirigeant vers la porte.

  — Mesdames! crie Moishe d’une voix essoufflée en revenant vers nous le plus vite possible malgré sa corpulence.

  — Ne vous inquiétez pas, Moishe, dis-je en faisant demi-tour pour le saluer, je reviendrai dans la semaine.

  — Non…

  Ces types sur la 47e peuvent parfois être si insistants ! Il ne veut pas me lâcher! Comme il a conclu un accord avec mon père, il pense que les jeux sont faits et que j’achèterai mon alliance et celle de Jack chez lui. Je pose ma main sur la sienne pour le rassurer,

 

‹ Prev