Sexe, Meurtres et Cappuccino

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Sexe, Meurtres et Cappuccino Page 15

by Kyra Davis


  — Très drôle.

  — Tu veux savoir, ce que je trouve drôle ? C’est la façon dont Dena et toi vous montez le bourrichon pour trois fois rien.

  Je me retournai vivement.

  — Trois fois rien ? Ma vie est menacée et c’est tout l’effet que ça te fait ?

  — Tu veux que je massacre tes cheveux ?

  — Non.

  — Alors reste droite et tiens-toi tranquille.

  J’obtempérai en ravalant une riposte acide. Quitte à être assassinée, autant rester présentable. De quoi aurais-je l’air si on me retrouvait morte et toute décoiffée ?

  — Ecoute, ma poule, je préférerais mourir que de perdre ma meilleure cliente.

  Dans le miroir, je le vis m’envoyer un baiser.

  — Mais si tu voulais bien m’expliquer à nouveau le rapport entre le livre déplacé et la menace de meurtre imminent ? Je ne suis pas sûr d’avoir bien saisi.

  — Il ne s’agit pas seulement du livre. Il y a aussi…

  — La voiture qu’Andy n’aurait pas pu vandaliser, c’est ça ? Après tout, ce type a seulement essayé de te tuer, pourquoi s’en serait-il pris à ta voiture ? J’oubliais, il y a aussi le verre que ton chat… pardon, ton psycho-killer a brisé dans ton appartement.

  — Il y a aussi, poursuivis-je comme s’il ne m’avait pas interrompue, la lettre anonyme. A moins que ce soit M. Katz qui me l’ait envoyée ? Qui sait, il a peut-être suivi des cours d’alphabétisation en douce ?

  — D’accord, ce courrier était un peu bizarre. Et ensuite ? L’assassin de ce rappeur new-yorkais a été arrêté et reconnu coupable par un jury. Il ne peut pas te faire de mal.

  — Les jurys peuvent se tromper.

  — Toi, en revanche, ça ne t’arrive jamais. Bon, reprenons. Il y a aussi ce scénariste hollywoodien retrouvé dans sa baignoire, les poignets ouverts. Pas de trace d’effraction, aucun signe de lutte, un passé d’alcoolique et une dépression nerveuse en cours, c’est bien ça ?

  — Marcus, Tolsky ne s’est pas suicidé.

  — Hum… Les flics de Los Angeles — tu sais, ces types si mignons dans leur uniforme et qu’on paie pour résoudre les cas de crimes ? — n’ont pas la même version, eux. Je suis ton premier fan, Sophie, mais ce n’est pas parce que tu sais ficeler un polar comme personne que tu es une spécialiste en criminologie.

  — Où veux-tu en venir ?

  — Au fait que les experts — les vrais — n’ont établi aucun lien entre la mort de J.J. Money et celle de Tolsky, et encore moins entre ces deux affaires et l’acte de vandalisme sur ta voiture. Tu te racontes des histoires, mon petit chou. Je ne te le reproche pas, note bien. Après ce qui t’est arrivé avec Andy, tu as le droit d’être encore plus paranoïaque que McCarthy, mais il me semblerait raisonnable d’envisager que ni ton ami ni celui de Dena ne sont des serial killers.

  — Enfin, Marcus, ma voiture a été abîmée exactement comme celle de Kitty dans…

  — Sex, Drugs & Murder. Je sais qu’Andy avait un grain, mais il savait lire, non ?

  — Ce n’est pas lui qui a fait ça.

  Marcus fit pivoter mon fauteuil et me regarda droit dans les yeux.

  — Sophie, tu as été secouée, mais tu te laisses emporter par ton imagination. Même si Andy n’est pas derrière tout ça, et je pense personnellement qu’il l’est, un appel anonyme, un verre cassé et une voiture vandalisée ne représentent pas une menace de mort. Surtout si la voiture en question a été laissée dans les rues de San Francisco par une fille trop pingre pour se payer un box.

  — Je te fais des commentaires à propos de tes notes de parking, moi ?

  — Tout le temps, mais là n’est pas la question.

  Je me mordis les lèvres pour ne pas répondre et écoutai Marcus poursuivre son raisonnement. Ses arguments, pour être honnête, ne manquaient pas de logique.

  Il passa sa main dans ma crinière.

  — Tu as peut-être échangé quelques paroles avec son dernier fiancé, mais Dena me semble mieux placée que toi pour savoir de quoi ce type est capable ou non, et pas seulement au lit. Elle, en revanche, ne connaît pas ton camarade de jeux. Tout ce qu’elle sait de lui, c’est ce que tu lui en as dit, et il faut reconnaître qu’il peut sembler un peu mystérieux.

  — Il est innocent, Marcus.

  — Du calme, je ne l’accuse pas. Je suis persuadé que, tout comme Dena, tu sais que ton mec est fiable, mais là où je veux en venir, c’est que la seule chose dont on peut accuser Dena, c’est de trop s’inquiéter pour toi.

  — Donc, tu penses que j’ai été trop dure avec elle.

  — Bravo.

  — Et que je devrais l’appeler.

  — Oui.

  J’adressai une grimace à mon reflet dans le miroir. S’il y avait quelque chose que je détestais, c’était bien d’admettre que j’avais tort. Je me penchai vers mon sac pour y prendre mon portable, mais Marcus me retint d’un geste.

  — Plus tard, dit-il. Dena peut attendre, pas tes cheveux. Si je ne les sèche pas maintenant, ils vont frisotter.

  — Ah, non, pas de frisettes.

  Je passai le quart d’heure suivant à regarder Marcus glisser dans mes cheveux des bigoudis de tailles et de couleurs variées, et le reste de l’heure à transpirer sous un casque. Enfin, Marcus vint me délivrer et me fit admirer le résultat à l’aide d’un petit miroir.

  — C’est magnifique, comme toujours.

  Il me faudrait deux heures d’efforts le lendemain pour recréer le savant échafaudage de boucles que Marcus venait de réaliser, mais pour l’instant, j’étais la plus belle fille du monde.

  — Tu restes avec moi pendant que j’appelle Dena ?

  — Bien sûr. Je suis ton ami, oui ou non ?

  — Tu es un amour, dis-je en composant le 5 — le code pour appeler Dena à sa boutique.

  — Plaisirs secrets à votre service…

  — Dena, c’est moi.

  Je cherchai le regard de Marcus, qui avait détourné la tête. Donato venait d’entrer dans le salon de coiffure.

  — Salut. Je ne m’attendais pas à ce que tu appelles.

  — J’ai réfléchi, pour hier soir.

  Je tentai de rattraper Marcus par la manche, mais il était déjà parti accueillir Donato. Parlez-moi des vrais amis !

  — Moi aussi, dit Dena. Je suis désolée.

  — Mais non, c’est moi qui ai eu tort. J’ai pratiquement traité ton fiancé de psychopathe.

  — Et moi, j’ai presque accusé le tien d’être un tueur en série. J’aurais dû comprendre que tu avais des raisons d’être paranoïaque et irrationnelle. Après tout, tu venais d’échapper à un meurtre. J’ai été un peu trop réactive.

  — Tu as raison. N’importe qui l’aurait été à ta place.

  — Bon, on fait la paix ?

  — On fait la paix.

  Je levai un pouce en signe de victoire à l’intention de Marcus, mais il était très occupé à passer les mains dans les cheveux de Donato.

  — Tant mieux, dit Dena. On va fêter tout ça.

  — Quoi exactement ?

  — D’abord, le fait que tu n’aies pas été tuée.

  — Je vote pour. D’autant que Marcus vient de me coiffer, c’est le moment idéal pour me montrer en public.

  — Si on se retrouvait au parc ?

  — Pour une séance au Club des joyeuses garces ?

  — Oui, et ensuite, on pourrait aller dîner en ville.

  — C’est vendu.

  — Bon, je peux te retrouver au parc à 16 heures. J’apporte le vin.

  — Génial ! On n’y est pas allées depuis une éternité !

  Je me dirigeai vers les portants pour y prendre ma veste.

  — Tiens, si on allait manger des huîtres à PJ’s Oyster Bed ?

  — Bonne idée. Comment est-ce que Marcus t’a coiffée, cette fois ?

  — Des crans, façon Joséphine Baker. J’adore.

  — Il faudrait que je me laisse pousser les cheveux pour les permanenter. Jason est à côté de moi, il a
l’air d’accord.

  Comme si Lucifer le Vampire allait rester assez longtemps avec elle pour voir ses cheveux pousser ! Je m’abstins cependant de tout commentaire.

  — Puisque tu as de la compagnie, je te laisse. A tout à l’heure au parc.

  Je coupai la communication et allai saluer Donato.

  — Salut l’artiste ! Ravie de te voir.

  — Et moi donc ! J’ai appris ce qui t’est arrivé… J’aurais été très affecté de ne pas te revoir vivante.

  Marcus s’écarta de Donato pour me faire une place, visiblement à contrecœur. Il se tourna vers moi.

  — On dirait que ça s’est bien passé, avec Dena ?

  Je lui souris.

  — Je la retrouve au Club des joyeuses garces à 16 heures. Elle apporte à boire.

  — Si vous allez dîner en ville, passe te changer, il y a du café sur ta chemise. Et ne laisse pas Dena te voler la vedette : c’est toi, la star !

  Marcus m’adressa un sourire complice.

  — Venez discuter tous les deux dans le bureau, on sera plus tranquilles, reprit-il. Je n’ai pas encore étrenné le nouveau canapé.

  — Je vous laisse vous en occuper, dis-je. Vous n’avez pas besoin de moi pour ça.

  — Pardon ?

  — Je dis que vous vous passerez très bien de mon aide pour étrenner le sofa et mettre le bureau sens dessus dessous.

  Je consacrai le reste de ma journée à des tâches aussi palpitantes que remplir le frigo et trouver une voiture de location. Je craquai pour une Mustang décapotable rouge cerise. Je m’imaginais déjà rouler dans les rues au volant de mon carrosse, cheveux au vent, dans une petite tenue sexy… C’était trop tentant ! Bien sûr, étant à San Francisco, j’aurais sans doute besoin d’enfiler une petite laine par-dessus ma tenue sexy et de porter une écharpe sur la tête pour protéger des embruns mes boucles de star. Peu importait, c’était l’esprit qui comptait.

  Je passais à proximité du port, dans Marina District, lorsque mon portable se mit à jouer Frère Jacques. Sans lâcher le volant, j’attrapai l’appareil dans mon sac à main et pris la communication.

  — Bonjour, c’est Sophie, dis-je dans mon français le plus impeccable.

  — L’anglais n’est plus la langue officielle, ici ? s’étonna Anatoly.

  — Tu n’es pas le seul à être bilingue. Je n’ai peut-être pas vécu sur trois continents mais je ne suis pas une sauvage inculte.

  — Très bien. Mais tu es supposée dire « Allô », pas « Bonjour ».

  — Tu m’appelles pour me donner un cours de français ?

  — Non, pour savoir comment tu vas.

  — Eh bien, grâce à Marcus, mes frisettes ont cédé la place à des crans très chic, j’ai loué une décapotable d’enfer et personne n’est en train d’essayer de me tuer.

  — Ta gorge va mieux ?

  — Tellement mieux que je m’apprêtais à entonner à tue-tête le refrain des Misérables.

  — La comédie musicale ? Décidément, tu as des goûts éclectiques !

  — Donc, tu m’appelais pour me faire des reproches ?

  — Non, pour te demander si tu as des projets pour ce soir.

  Des projets ? Bien sûr ! Déshabiller Anatoly, le jeter sur mon lit et le manger tout cru. Flûte, impossible ! J’avais déjà un engagement pour la soirée…

  — Je dois retrouver Dena au parc.

  — Tu dis ? Je capte mal.

  Je regardai l’écran de mon portable. Je n’avais pas rechargé l’appareil depuis plusieurs jours. Un voyant lumineux m’avertit qu’il ne me restait plus que trois minutes de conversation.

  — Je vais au jardin botanique avec Dena, dis-je en haussant la voix. On va jouer à Blanche-Neige et donner des graines aux écureuils !

  — Intéressant. Et ensuite ? Vous attendez les sept nains ?

  — Non, on va dîner en ville.

  — Tu ne serais pas en train d’essayer de te débarrasser de moi, par hasard ?

  Au contraire, j’étais en train d’essayer de conclure. Dès que possible.

  — Anatoly, j’ai vraiment envie de te voir, mais je ne suis pas disponible ce soir. Demain ?

  Un marmonnement me parvint depuis l’autre bout du fil.

  — 19 heures chez toi ? Je t’emmènerai dîner quelque part, ça te va ?

  — Tout à fait.

  — Très bien. Au fait, Sophie…

  — Oui ?

  — N’en fais pas trop, dans le trip Blanche-Neige. Tu es plutôt taillée pour le rôle de Cat Woman.

  — Celle de Batman ?

  — Je n’en connais pas d’autre.

  — Intéressant. Elle est plutôt sexy, non ?

  — Très.

  — Je vois… Ecoute, je suis très flattée mais je te préviens, je n’enfile pas ma combinaison de cuir dès le premier rendez-vous avec un homme.

  — Pas de problème, je sais être patient. A demain, alors ?

  — A demain.

  Je coupai et jetai le téléphone sur le siège du passager. Deux secondes plus tard, il sonnait de nouveau. Diable. Cet homme me désirait follement.

  — Allô, c’est Sophie.

  — Sophie ? Tu parles en français, maintenant ?

  Raté.

  — Maman ? Comment vas-tu ?

  — C’est plutôt à moi de te poser la question. Il y a tellement longtemps que je ne t’ai pas eue au téléphone que c’est tout juste si je me souviens du son de ta voix.

  — Tu m’as appelée hier, maman, et je t’avais téléphoné la semaine dernière.

  — On vit dans la même ville et tu dois attendre une semaine avant d’appeler ta mère ? Et depuis combien de temps est-ce que je ne t’ai pas vue, deux mois ? Trois ?

  — Trois. Semaines.

  — Trois semaines ! Mais il s’en passe, des choses, en trois semaines !

  Un sévère mal de tête se profilait à l’horizon.

  — Maman, je suis au volant, là, et c’est dangereux de parler en conduisant. Si tu voulais bien en venir au fait…

  — Ta mère que tu n’as pas vue depuis presque un mois te téléphone et tu ne peux pas te garer quelques minutes ?

  Voilà, j’avais la migraine.

  — Qu’est-ce que je peux faire pour toi, maman ?

  — J’ai une crise de cystite.

  — Désolée. Il faut te reposer. Si tu raccrochais et allais te mettre au lit ?

  — Ne sois pas ridicule. J’ai besoin de médicaments, pas de sommeil. Mes amies du Cercle des dames de la synagogue viennent dîner ce soir et je n’ai pas le temps d’aller à la pharmacie. Le Dr Silverman a téléphoné pour faire préparer l’ordonnance, il n’y a qu’à récupérer le sac. Tu sais où je vais d’habitude ?

  — Maman, je n’ai pas le temps. Je dois retrouver Dena dans trois quarts d’heure et si je vais à la pharmacie, j’aurai plus d’une demi-heure de retard. Leah ne peut pas y aller pour toi ?

  — Demander à Leah de laisser Bob et le petit Jack qui sont tous les deux au lit avec la grippe ? Tu n’y penses pas !

  La grippe ? Leah avait de meilleurs réflexes que moi.

  — Je suis vraiment navrée, mais c’est impossible, maman.

  — Je comprends, ma chérie. Va t’amuser avec tes amis pendant que ta mère est à l’agonie. J’attendrai demain pour commencer mon traitement. Avec l’aide de Dieu, l’infection ne se généralisera pas trop vite. Une journée de plus, après tout, ça ne me tuera pas. Enfin, je l’espère.

  — Maman, il s’agit d’une cystite, pas d’une septicémie.

  — Tu es médecin, à présent ? Le mien, celui qui est diplômé de la faculté, affirme qu’une cystite mal traitée peut être fatale.

  — Le Dr Silverman t’a dit que tu allais mourir de ta cystite ?

  — Pas exactement, mais je sais saisir une allusion. J’ai un sixième sens pour ces choses-là.

  — Maman, j’aimerais vraiment t’aider, mais…

  — Parfait. Prends ton double de ma clé, je ne t’entendrai pas à cause de l’aspirateur. Et achète-
moi aussi quelque chose contre les remontées acides, Ethel va encore apporter un plat trop épicé.

  — Attends, ce n’est pas ce que j’ai… Allô, maman ? Maman ?

  Je jetai un coup d’œil sur l’écran de l’appareil. Vide. Je le jetai sur le siège, furieuse. J’allais être en retard à mon rendez-vous avec Dena, et je ne pouvais plus la prévenir. Au fait… je n’étais pas loin de chez elle ! J’allais faire un détour par sa boutique. Avec un peu de chance, je l’intercepterais avant qu’elle s’en aille. Je tournai vivement dans Chesnut Street.

  Le miracle se produisit alors que j’arrivais en vue du magasin de Dena. Un 4x4 garé juste devant Plaisirs Secrets déboîta, laissant la place vacante. Je refoulai une larme de joie. J’avais eu raison d’accepter d’aller chercher les médicaments pour ma mère, et cette place de parking qui se libérait était la façon qu’avait choisie le Seigneur pour me le faire savoir.

  Je garai la Mustang et m’approchai du parcmètre. O joie ! Il me restait vingt minutes de parking gratuit ! Je connaissais enfin la béatitude d’être bénie du Seigneur.

  Barbie était occupée à remettre de l’ordre dans les flacons d’huiles de massage aphrodisiaques. Elle portait ce jour-là un top rose bonbon assorti à son rouge à lèvres, une minijupe de cuir noir plus large que haute et des cuissardes de vinyle rose à talons. Une perruque courte et bouclée venait compléter sa tenue de travail.

  Elle m’accueillit avec son sourire habituel.

  — Oh, vous êtes l’amie de Dena ?

  — Sophie, confirmai-je. Elle est ici ?

  — Elle vient de s’en aller. Trente secondes plus tôt, et vous la trouviez.

  Comment, je l’avais manquée ? Mais j’étais bénie ! Les voies du Seigneur étaient décidément impénétrables… Comment savoir ce qu’Il attendait de moi, à présent ?

  — Est-ce que je peux utiliser votre téléphone pour l’appeler ?

  — Je vous en prie.

  Je m’approchai du comptoir et composai le numéro de portable de Dena. Aussitôt, une mauvaise version de La Bamba résonna dans le tiroir situé sous la caisse enregistreuse. Je l’ouvris et en sortis l’appareil de Dena. Barbie sourit.

  — Elle l’oublie souvent ici, dit-elle.

  Si c’était l’idée que Dieu se faisait d’une bonne blague, Lui et moi n’avions pas le même sens de l’humour ! Je raccrochai, refermai le tiroir et pianotai sur le comptoir en réfléchissant. Quel était mon plan B ?

 

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