Sexe, Meurtres et Cappuccino

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Sexe, Meurtres et Cappuccino Page 20

by Kyra Davis


  — C’est un mot que vous aimez, on dirait.

  — Pas que le mot.

  Une lueur malsaine passa dans ses yeux.

  — Dommage qu’ils aient supprimé les parloirs sexuels. Tu crois qu’en te montrant gentille avec les matons, on te laisserait me sucer à travers les barreaux ?

  Comment Barbie avait-elle pu supporter ce répugnant personnage ? Je refoulai la nausée qui montait en moi. Ce n’était pas le moment de faiblir ; j’avais une mission à accomplir.

  — Comment avez-vous retrouvé Barb… Boni… Oh, flûte, Barbie ?

  Il recula sur son siège, le regard de nouveau éteint.

  — Vous voulez me faire admettre que j’ai enfreint l’interdiction de lui parler, c’est ça ? Allez vous faire foutre.

  — Tout le monde le sait, et ce n’est pas mon problème. Ce que je vous demande, c’est comment vous êtes remonté jusqu’à elle.

  Il parut réfléchir un instant.

  — Je l’ai croisée dans le quartier où elle travaille, laissa-t-il tomber de mauvaise grâce.

  Il s’imaginait que j’allais gober ça ?

  — Je voulais la… lui parler.

  — A quel propos ?

  — Cette salope s’est tirée sans explication et elle m’a piqué du fric. Cinq cents dollars. Si elle croyait que j’allais la laisser partir comme ça ! Je n’avais rien de précis en tête, mais il fallait que je lui parle. Je l’ai vue, je l’ai suivie.

  — Jusqu’au parc de Golden Gate ?

  Il hocha la tête.

  — Ce que je ne m’explique pas, c’est que vous l’ayez laissée entrer dans le parc. Pourquoi ne pas la rattraper quand elle a quitté sa voiture ?

  — Parce qu’il n’y avait pas une seule place de parking ! Je l’ai dit aux flics mais ils ne m’ont pas cru. Qu’est-ce que c’est que cette putain de ville où on doit tourner quatre heures avant de pouvoir se garer ? Eh bien quoi ? Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?

  Malgré les regards surpris des visiteurs et des gardiens, je laissai éclater un fou rire. Les problèmes de parking de Baccon étaient bien les seuls à propos desquels je pouvais compatir…

  — Si j’ai bien compris, vous aviez l’intention d’agresser votre ex, mais vous en avez été empêché par le manque de place de stationnement ?

  — Je ne voulais pas lui faire de mal. Juste la corriger un peu. Il faut se faire respecter, avec ces traînées.

  De nouveau, j’eus un haut-le-cœur. A côté de ce détraqué, Jason le Vampire me semblait soudain aussi inoffensif qu’un agneau nouveau-né.

  — Je vois. Donc, dès que vous avez pu laisser votre voiture, vous êtes entré dans le parc à la recherche de Barbie. Comment l’avez-vous retrouvée ? L’endroit où elle a été tuée est situé à l’écart du chemin principal.

  — Comme je ne la voyais pas, je l’ai appelée sur son portable. Elle réglait toujours sa sonnerie au maximum sur la même chanson, Jingle Bells. J’ai fini par l’entendre, sous les séquoias. Je me suis approché et… je l’ai vue.

  — Etait-elle déjà morte ?

  — Oui. Coupée en morceaux comme un tas de viande. Je sais qu’elle méritait une bonne leçon, mais là, tout de même… Un seul coup aurait suffi.

  Une sueur glacée me parcourut. Je n’allais pas supporter longtemps les discours de maître Baccon.

  — Reprenons. Donc, vous l’avez trouvée. Comment avez-vous taché vos vêtements de sang ?

  — Elle était à plat ventre ; j’ai été assez bête pour la retourner. Je voulais voir… voir… je ne sais pas quoi, au fait. M’assurer que c’était bien elle.

  — Pourquoi ne pas avoir averti la police ?

  — Vous êtes vraiment débile ou vous le faites exprès ? explosa-t-il. Qu’est-ce que j’allais leur dire, à ces connards ? Qu’en reprenant contact avec mon ex malgré l’interdiction, je l’avais trouvée tuée à coups de hache ?

  — Je comprends, calmez-vous. Vous n’avez vu personne dans les parages ayant une attitude inhabituelle ?

  — Si vous croyez que j’ai eu le temps de m’occuper de ça ! Je n’avais qu’une idée, me replier sur Vegas au trot, avant qu’on me chope sur les lieux du crime.

  — Hum… Vous avez vite fait votre travail de deuil, on dirait…

  — Quoi ?

  — Laissez tomber. Vous me confirmez que vous n’avez vu personne d’un peu… bizarre dans les environs ?

  — Qu’est-ce que vous entendez par là ?

  — Quelqu’un qui aurait porté un vêtement assez long pour dissimuler une hache. Un grand manteau, ou bien… une cape.

  — Une cape ?

  — Oui, comme un vampire, par exemple.

  Il me jeta un regard interloqué.

  — Vous vous payez ma tête, c’est ça ?

  — Pas du tout. Il n’y avait pas non plus un type assez grand avec des cheveux noirs et des mains assez larges ?

  — La seule personne que j’ai vue, c’est vous.

  — Vous m’avez reconnue ? Et vous n’avez pas essayé de me parler ?

  — Qu’est-ce qui me dit que vous ne veniez pas de cacher la hache quelque part ?

  Je n’en crus pas mes oreilles.

  — Alors ça, c’est la meilleure ! Je suis ici pour essayer de prouver votre innocence et vous me soupçonnez ?

  Il me décocha un clin d’œil torve.

  — J’aime les filles un peu tordues, ce sont les plus excitantes. Et toi, je suis sûr que tu es vraiment bonne. Tu aimes qu’on t’attache ? Je suis sûr que tu en meurs d’envie… Hein ? Avoue-le, que je te fais mouiller. Je le sais. Je le sens.

  Le prisonnier le plus proche de lui nous regarda, visiblement amusé. Puis je le vis se tourner vers moi et, tout en m’adressant un clin d’œil, me tirer la langue d’un air suggestif. Je demeurai bouche bée quelques instants, puis je me ressaisis. Décochant un sourire navré à Baccon, je contre-attaquai.

  — La prochaine fois que tu baiseras, mon chou, c’est toi qui regretteras d’être trop sec, dis-je en désignant son voisin d’un coup de menton.

  Je le vis se décomposer. Ravie de lui clouer le bec, je poussai mon avantage.

  — Parce que vu ton gabarit, tu seras du mauvais côté de l’aiguille, si tu vois ce que je veux dire.

  Cette fois-ci, il était livide. Je me levai et rajustai mon sac sur mon épaule. A côté de lui, l’autre détenu était hilare.

  — Je n’ai plus de questions.

  Je quittai le parloir, traversai la prison et retrouvai ma voiture. Là, je m’assis et appuyai mon front sur le volant, secouée de frissons d’écœurement. Si je n’avais pas été aussi obsédée par l’idée de mettre la main sur le véritable assassin, cela m’aurait été bien égal que Baccon soit accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis !

  Puis je me redressai et laissai mon regard errer à travers le pare-brise. Je ne trouverais rien de plus sur l’assassinat de Barbie. Baccon était le seul à l’avoir vue immédiatement après sa mort mais il ne savait rien qui puisse m’être utile. J’allais devoir attaquer le problème par un autre angle.

  Il était temps d’explorer la piste de Shannon Tolsky.

  Une fois de retour chez moi, je cherchai le numéro de la maison de production d’Alex Tolsky. Sa fille Shannon, si j’avais bonne mémoire, travaillait au département publicité. Il n’y avait qu’un lointain rapport avec le scénario que j’avais écrit pour son père, mais cela me permettrait au moins d’entrer en contact avec elle. Après m’avoir baladée de service en service, on finit par me passer une jeune femme qui se présenta comme la secrétaire de Mlle Tolsky. Pour la dixième fois, je débitai mon petit laïus.

  — Bonjour, je m’appelle Sophie Katz. Votre maison m’a proposé il y a quelque temps d’adapter l’un de mes romans au cinéma. J’aimerais rencontrer Shannon Tolsky un de ces jours, si son emploi du temps le lui permet.

  — Mlle Tolsky ne s’occupe que des films effectivement réalisés.

  — Je comprends, mais j’espérais qu’elle pourrait faire une exception dans mon cas. J’ai r
encontré son père juste avant qu’il… enfin, voici deux mois environ, et il reste quelques points que j’aurais besoin de clarifier avec elle.

  — Un moment, s’il vous plaît.

  Apparemment, mes bonnes relations avec feu Alex Tolsky ne suffisaient pas à lever tous les barrages. Je cherchais une autre façon d’entrer en relation avec la fille du célèbre producteur quand la secrétaire reprit l’appareil.

  — Demain à 15 heures, cela vous convient ?

  Je levai le poing en signe de victoire et répondis que je serais là. C’était cette gourde de Cheryl qui allait en baver d’envie !

  La salle d’attente des Productions Tolsky semblait tout droit sortie d’un reportage d’Architectural Digest. Tout était d’un goût parfait, jusqu’au figuier d’ornement qui prenait la pose dans sa poterie d’Anduze. Je croisai les jambes et glissai mes pieds sous mon fauteuil dans l’espoir de faire oublier mes chaussures au cuir fatigué.

  J’avais pris le seul vol disponible du matin, celui de 6 heures, et l’avion qui devait me ramener à San Francisco décollait le soir même vers 20 heures. Aussi ne m’étais-je pas encombrée, pour un déplacement aussi court, d’un sac de voyage et d’une trousse de toilette. Peu importait, avais-je songé, que mon pantalon soit un peu froissé et mon maquillage défraîchi.

  Ce qui était une grave erreur. J’étais à Los Angeles, non d’un Gucci ! Ici, personne ne portait de pantalons froissés ni de chaussures fatiguées, à moins qu’une star ne lance un jour la mode, auquel cas on se promènerait en jeans fripés haute couture et mocassins artistiquement usés à quatre cents dollars la paire…

  Bien entendu, je ne m’étais pas donné la peine de prévenir les détectives Peters et Gonzales de ma petite virée à Los Angeles. Dieu sait ce qu’ils allaient encore s’imaginer sur mon compte s’ils apprenaient que j’étais venue interviewer la fille d’Alex Tolsky !

  La secrétaire de Shannon Tolsky raccrocha avec précaution le combiné du téléphone — il ne s’agissait pas de rayer son vernis à ongles ! — et m’adressa un sourire laqué de rose.

  — Mlle Tolsky va vous recevoir tout de suite, Mlle Katz.

  Le moment tant attendu était enfin venu. Le seul problème, c’est que je n’avais pas la moindre idée de la façon dont j’allais présenter ma requête. Shannon s’attendait à ce que je lui parle business, je m’apprêtais à la cuisiner sur la mort de son père. J’avais bien tenté d’élaborer un plan pour amener mes questions en douceur sans me faire envoyer sur les roses, mais aucune idée géniale ne s’était imposée à mon esprit.

  Je décochai à la secrétaire ce que je pouvais faire de plus convaincant en matière de sourire empli de tranquille assurance et poussai la porte qu’elle me désignait.

  Une fille aux cheveux platine et au bronzage carotte se leva de derrière son sublime bureau Pottery Barn. Il me fallut un certain effort d’imagination pour me persuader que Shannon Tolsky travaillait pour les Productions Tolsky. Les seuls outils qui décoraient sa table étaient un ordinateur à écran plat, un set de stylos Mont Blanc et un téléphone en Bakélite style années 40. Pas un trombone, pas une agrafeuse, rien de ce qu’on trouvait habituellement sur un bureau.

  — Sophie Katz ! s’exclama Miss Carotte en me tendant la main. Depuis le temps que j’espérais vous rencontrer en personne ! Je suis une de vos fans les plus fidèles !

  — Merci. Je vous en prie, appelez-moi Sophie.

  Je lâchai sa main en veillant à ne pas m’écorcher avec ses bagues. Du toc, ces pierres de toutes les couleurs qui brillaient à ses doigts ?

  — C’est vraiment gentil à vous de me recevoir aussi vite. Je sais que d’habitude, vous ne rencontrez pas les scénaristes…

  — Mon père tenait beaucoup à ce projet ; il en parlait tout le temps. J’ai été désolée que nous ayons dû le mettre en attente du jour au lendemain, mais je peux peut-être le réaliser moi-même… Vous savez, j’adore la publicité, mais je me suis dit que je pourrais prendre en charge la production du film.

  Elle sortit un dossier d’un tiroir et le tapota du bout de ses doigts manucurés.

  — Je suis sûre qu’on peut cartonner avec ce scénario.

  — Vraiment ? C’est tout à fait inattendu ! En fait, ce n’est pas de cela que j’étais venue parler.

  Seul un battement de cils trahit sa surprise.

  — Oh. Que puis-je faire pour vous ?

  — J’aurais voulu vous poser quelques questions au sujet de votre père.

  Cette fois-ci, elle se raidit nettement.

  — Si vous envisagez d’écrire un livre sur lui…

  — Non, pas du tout ! A vrai dire, je… j’ai lu dans la presse que vous ne croyiez pas à la thèse du suicide. Est-ce exact ?

  — Oui.

  Elle s’assit dans son siège sans m’inviter à l’imiter.

  — Eh bien, moi aussi, et je crois que celui qui l’a assassiné avait déjà commis un crime, et a recommencé par la suite. De plus, je pense connaître sa prochaine victime. J’espérais que vous pourriez m’aider à retrouver son meurtrier.

  — Vous savez qui a tué mon père ?

  — Disons que j’ai une liste de suspects.

  Shannon Tolsky me dévisagea de la tête aux pieds — ou plus exactement, de la tignasse en bataille aux mocassins défraîchis.

  — Je ferai tout ce que vous me demanderez pour prouver que mon père ne s’est pas suicidé. Tout.

  Comment, elle n’appelait pas les vigiles pour me faire mettre à la porte ? C’était presque trop facile ! Je désignai le fauteuil face à son bureau.

  — Vous permettez ?

  — Je vous en prie.

  — Merci. La seule chose que vous puissiez faire pour l’instant, c’est de répondre à quelques questions.

  — J’écoute.

  — Tout d’abord, j’aimerais savoir sur quels arguments vous vous fondez pour affirmer que votre père a été assassiné. D’après ce que j’ai lu, on n’a retrouvé aucun signe de lutte, et il a laissé une lettre qui semble corroborer la thèse du suicide.

  — Cette lettre était on ne peut plus vague. Nulle part il n’y fait mention de son intention de se donner la mort. Même pas un au revoir, rien. Juste une longue litanie où il dit à ma mère qu’il ne peut pas vivre sans elle.

  Je la vis ouvrir de nouveau le tiroir de son bureau pour en retirer une balle anti-stress reproduisant un globe terrestre, qu’elle se mit à pétrir entre ses paumes.

  — Il était pathétique, mais pas suicidaire.

  Ça, c’était envoyé. On aurait pu graver la formule sur sa pierre tombale.

  — Vous étiez proche de lui ?

  — Beaucoup plus que je ne l’aurais voulu. J’ai dû le supporter jusqu’à mes dix-huit ans.

  — Vous ne vous entendiez pas très bien, si je comprends.

  — Exact, dit-elle en lissant sa chevelure dont pas une mèche ne dépassait. Il était alcoolique, obsessionnel, maniaco-dépressif… bref, invivable.

  — Vous savez que le suicide est fréquent chez les maniaco-dépressifs ?

  — En quarante-cinq ans, il ne s’est pas coupé une seule fois en se rasant. Il ne s’est pas amusé à enfoncer une lame dans ses deux poignets, que je sache ! Et à quoi rime cette question ? Je croyais que vous vouliez prouver que mon père ne s’était pas suicidé ?

  — C’est le cas. Je veux seulement comprendre pourquoi vous en êtes persuadée. Si j’ai bien compris, votre mère n’est pas de votre avis ?

  — Quel intérêt y aurait-elle ?

  — Je ne suis pas sûre de vous suivre…

  — Mes parents étaient des étrangers l’un pour l’autre depuis des années. Tout ce qu’ils partageaient, c’était une maison et un contrat de mariage, et encore, c’était sur le point de changer. Elle est partie quelques jours avant qu’il… qu’on le retrouve mort. Elle a hérité de tout. Tout ! C’est bien plus que ce qu’elle aurait eu en divorçant, même en Californie. Et vous savez ce que j’ai reçu, moi ?

  — Rien ? hasardai-je.

  — N
euf cent mille dollars. Une misère…, dit-elle en pétrissant sa balle anti-stress. Même pas de quoi m’acheter une maison correcte. Résultat, je dois trimer pour un salaire minable pendant qu’elle hérite d’une fortune pour laquelle elle n’a pas eu besoin de lever le petit doigt.

  — On est si mal payé que ça, ici ?

  Elle gonfla ses lèvres et émit un bruit de pneu qui se dégonfle.

  — Peuh ! Même pas cent mille !

  Elle aplatit sur son bureau le globe terrestre en latex qui prit des allures de pancake psychédélique.

  — Je n’ai pas trente-six solutions pour m’en sortir. Epouser un barbon plein aux as ou prouver que mon cher papa ne s’est pas suicidé.

  — S’il a été assassiné, cela change quelque chose pour vous ?

  — Et comment ! Il avait une police d’assurance d’un montant de cinq millions de dollars à mon nom.

  — Je comprends. Si vous pouvez démontrer qu’on a ouvert les veines de votre père contre sa volonté, vous touchez le jackpot ?

  — Vous êtes ici pour m’aider ou pour me juger ?

  Je dévisageai Shannon Tolsky, mal à l’aise. Au fond, elle n’était pas si différente de Marc Baccon. Peu lui importait la souffrance d’autrui, rien d’autre ne comptait que son propre bien-être. Je tentai de masquer mon dégoût.

  — Si je comprends bien, c’est votre mère qui a retiré les marrons du feu. Vous croyez qu’elle pourrait…

  — Avoir fait le coup ? Les enquêteurs y ont pensé mais elle a un alibi en béton armé. Elle assistait à un gala de bienfaisance. Elle en est partie bien après minuit et s’est rendue directement chez une amie, où elle a passé le reste de la nuit.

  — Elle a pu demander à quelqu’un de s’en charger. Elle n’a pas d’amant ?

  — Elle ? Cette momie anorexique à l ’électroencéphalogramme plus plat qu’un film d’Ed Wood ? Qui voudrait d’elle ? Mon père, lui, avait une relation. C’est d’ailleurs pour cette raison que ma mère est partie. Pour être honnête, j’ai été surprise qu’elle s’en aille.

  — Vous auriez trouvé normal qu’elle veuille sauver un mariage raté et qu’elle reste avec un homme qui la trompait ?

  — Vous ne comprenez pas. Ils étaient tous les deux parfaitement satisfaits de leur union. Ce sont leurs relations personnelles qui n’allaient pas.

 

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