Sexe, Meurtres et Cappuccino

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Sexe, Meurtres et Cappuccino Page 28

by Kyra Davis


  — Tu n’aimes plus le Bloody Mary ?

  — Si, mais je n’ai pas mangé beaucoup, ce soir. Je préfère boire lentement.

  — Je croyais que tu avais dîné dans ta famille ?

  — En effet ! Seulement… je n’aimais pas ce qu’avait fait ma mère.

  Y avait-il moyen d’être plus stupide ? Même Mary Ann n’aurait pas fait pire !

  — Tu es très belle, ce soir.

  De sa main, il souleva mon menton.

  — Je finis mon verre en vitesse et on va finir la soirée dans un endroit plus tranquille ?

  — Non !

  Aussitôt, il retira sa main. Je toussotai et repris d’une voix plus calme :

  - Je veux dire… on a tout le temps. Tu viens de commander un nouveau verre et j’ai bien l’intention de boire le mien. Ce serait un sacrilège de gâcher un si bon Bloody Mary.

  La serveuse réapparut et déposa une autre bière devant Anatoly, qui en but la moitié d’une seule gorgée.

  — Tu as raison, dit-il lentement. Je n’aime pas les femmes sacrilèges.

  Puis, prenant mon drink, il le porta à ma bouche et le pressa d’autorité entre mes lèvres avant de l’incliner.

  — L'chaim !

  Je n’avais pas l’impression de boire un toast mais une coupe de ciguë. Il me semblait entendre les battements de mon cœur.

  Mon portable sonna de nouveau, obligeant Anatoly à poser le verre sur la table.

  — Oui ? dis-je en réprimant un tremblement nerveux.

  — Sophie, c’est Marcus. Sauve-toi. Sauve-toi aussi vite que tu peux !

  — Que se passe-t-il encore ?

  — J’ai trouvé la hache avec laquelle il a tué Barbie. Elle était scotchée sous son lit. Sophie, il y a encore des traces de sang dessus.

  Je levai les yeux vers Anatoly. Il avait les yeux fixés sur moi et léchait ses doigts, entre lesquels coulait un filet de liquide rouge.

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  Alicia savait qu'elle n'avait pas d'autre choix : mourir ou affronter l'homme qui voulait sa mort.

  Sex, Drugs & Murder

  — Sophie ? Tu m’entends ? s’impatienta Marcus à l’autre bout de la ligne. Fiche le camp au plus vite !

  — Oui, oui, j’ai compris.

  M’efforçant de maîtriser un tremblement nerveux, je lissai la serviette en papier posée devant moi.

  — Tu n’es pas toute seule, Leah, repris-je. Je suis là, moi. Je vais venir, d’accord ? Je n’en ai que pour quelques minutes.

  — Où veux-tu que je te retrouve, au poste de police ? demanda Marcus d’une voix blanche.

  — Non, devant ta voiture. Je ne voudrais pas réveiller le petit.

  — Bon, Dena et moi, on se replie dans la voiture de Mary Ann et on attend que tu nous rappelles dès que tu pourras parler sans être entendue, ça te va ?

  — D’accord, on fait comme ça.

  — Je prends la hache ?

  — Je te l’interdis ! Ecoute, tu ne fais rien et tu m’attends, c’est compris ?

  — Oui, mais ne traîne pas. Je ne supporte pas de te savoir avec ce monstre.

  — Entendu. A tout de suite.

  — Tu es une sœur extraordinairement dévouée, commenta Anatoly une fois que j’eus coupé la communication.

  — Pardon ?

  Ma voix était à peine audible. Un vertige me saisit. Tout me semblait infiniment petit, excepté Anatoly, qui emplissait tout l’espace.

  — Tu vas vraiment courir la consoler tout de suite ?

  Il me semblait le voir pour la première fois — humain et monstrueux à la fois.

  — Il faut que j’y aille, expliquai-je. C'est ma sœur.

  Il avait tué J.J. Money et laissé un innocent payer pour lui ; il avait assassiné Alex Tolsky qui lui avait tendu la main ; il avait massacré Barbie à la hache avant de venir chez moi pour me séduire, comme si de rien n’était.

  — Je ne peux pas la laisser dans un tel état.

  Et en même temps, il s’était montré calme, charmant…

  — Elle a besoin de moi.

  … délicieusement séduisant !

  Par-dessus sa bière, il m’observa un long moment.

  — Tu vas bien ? Tu es toute pâle, dit-il en prenant ma main d’un geste tendre. Tu trembles !

  — Oui, je… je me fais du souci pour elle. Je n’ai rien vu venir et je m’en veux. J’étais tellement persuadée que son couple était solide ! Et maintenant, tout vole en éclats… c’était une illusion.

  Il serra ma main.

  — Les gens et les situations ne sont pas toujours ce qu’on croit. On tombe parfois de haut.

  — Oui…

  Je me dégageai aussi doucement que possible.

  — Excuse-moi une minute, je reviens.

  — Je t’en prie. Je vais en profiter pour régler l’addition.

  Derrière sa patience et sa gentillesse, perçait une certaine méfiance. Si je ne lui faussais pas compagnie rapidement, j’allais tout faire échouer. Je fourrai mon portable dans mon sac à main et me levai.

  En passant à la hauteur de Jason, je vis celui-ci ranger son téléphone dans sa poche et essuyer son front couvert de sueur. Apparemment, il commençait à prendre la pleine mesure de la situation. Jusqu’à présent, tout ceci n’avait été qu’un jeu pour lui. Il avait abordé cette histoire avec la naïveté qu’il mettait dans ses jeux de vampires pour adolescent attardé. A présent, il semblait n’avoir plus qu’une idée : se ruer hors du bar et mettre le plus de distance possible entre Anatoly et lui.

  Je poussai la porte des lavabos, posai mon sac et en sortis un tube de rouge à lèvres. Je n’aurais pas dû me trouver là, me dis-je en me remaquillant avec un soin inutile. Rien de tout ceci n’aurait dû arriver. J’aurais dû être avec Dena, à boire un verre, regarder une vidéo ou réfléchir à mon prochain roman. Pas en train de tenter par tous les moyens d’échapper aux griffes d’un tueur en série à l’existence duquel les enquêteurs refusaient de croire…

  Il fallait que j’appelle la police. Seul obstacle, mais de taille : révéler les résultats de la fouille de Marcus et Dena revenait à admettre que nous étions entrés illégalement chez Anatoly. Non seulement nous serions en infraction, mais ce dernier aurait beau jeu de prétendre que nous avions nous-mêmes caché l’arme sous son lit ! Comment n’avions-nous pas pensé à cela ? Nous n’étions pas plus avancés malgré tous les risques que nous avions pris…

  Il fallait affronter le danger et non le fuir.

  Mon téléphone sonna de nouveau. Cette fois-ci, c’était Jason.

  — Bon sang, Sophie, qu’est-ce que tu fabriques ? Il faut décamper en vitesse !

  — Je vais l’inviter à prendre un verre chez moi, dis-je sur une inspiration.

  — Quoi ?

  — Marcus a une clé de mon appartement, dis-lui de foncer chez moi et de se cacher… voyons… dans la douche. Derrière le rideau. Surtout, qu’il prenne avec lui le téléphone, c’est un sans-fil. Anatoly ne doit sous aucun prétexte s’apercevoir de sa présence. Je viendrai voir Marcus quand ce sera le moment.

  — Tu perds la boule ! Le moment de quoi, au fait ?

  — Fais ce que je te dis, Jason, dépêche-toi.

  — Mais enfin c’est de la folie ! Je… attends un instant.

  La communication fut coupée. Jason avait-il croisé une connaissance ? Peu importait, j’avais eu le temps de lui donner mes instructions. Je rangeai mon portable dans mon sac et passai une dernière couche de rouge à lèvres. Il était temps d’affronter l’ennemi.

  — En piste ! murmurai-je pour m’encourager.

  Je me passai la main dans les cheveux pour les lisser et poussai la porte qui donnait sur la salle.

  — Ma sœur m’a rappelée, dis-je en rejoignant Anatoly. Elle va mieux, j’irai la voir demain. Je préfère rester avec toi ce soir… si tu n’as pas d’autres projets.

  Une lueur de surprise s’alluma dans son regard. Je vis ses yeux s’arrêter sur mes lèvres.

  — Au contraire. Tu veux un autre verre ?

&
nbsp; — Merci, je préférerais un endroit plus intime.

  — Tu as une préférence ?

  Au prix d’un effort de volonté, je posai une main sur son épaule.

  — On pourrait aller chez moi ?

  — Tu me proposes de venir dans ton appartement ?

  — Pourquoi pas ? Tu ne risques rien, je n’ai pas affûté les couteaux de cuisine depuis un certain temps.

  — Me voilà rassuré.

  — Alors, tu acceptes mon invitation ?

  Il pencha la tête, songeur.

  — Je crois que je vais me laisser tenter.

  — Parfait, dis-je en portant mon verre à mes lèvres. Tu es venu en moto ?

  — Oui.

  — Alors tu n’auras aucun mal à te garer. Le mieux, c’est que tu me suives, comme ça, tu n’attendras pas devant chez moi pendant que je chercherai une place.

  — Entendu.

  Il se leva et enfila sa veste de cuir.

  — Au fait, ajouta-t-il, ne t’inquiète pas pour ce type bizarre qui t’a observée toute la soirée. Je me suis expliqué avec lui.

  De saisissement, je laissai tomber mes clés.

  — Quel type bizarre ?

  — Celui qui était au vernissage de Balardi à la galerie Sussman, tu ne te souviens pas de lui ? demanda Anatoly en se baissant pour ramasser mon trousseau. J’ai cru que tu l’avais remarqué. Il est là.

  Je secouai la tête, trop nerveuse pour parler. Puis je suivis la direction que m’indiquait Anatoly. Jason était toujours assis au bar, livide, le visage baissé, comme s’il comptait les bulles de bière dans son verre.

  — Tu es sûr que c’est lui ? Il lui ressemble un peu, mais l’autre était plus mince, non ?

  — C'est lui. Il a passé sa soirée au téléphone. Tout comme toi, d’ailleurs.

  Je tentai de rire, en vain. Je comprenais enfin pourquoi Jason avait raccroché si vite.

  — Que lui as-tu dit ?

  — Que s’il s’amusait à te suivre, je m’occuperais personnellement de lui. Il a prétendu qu’il attendait un ami qui ne venait pas. Je n’en ai pas cru un mot, étant donné la façon dont il t’a couvée du regard toute la soirée, mais je pense qu’il ne t’ennuiera plus. Il fait moins le fier que l’autre jour, chez Sussman.

  — Il devait surtout être gêné d’avoir été reconnu. Va savoir ce qu’il avait fumé, ce soir-là ! Viens, partons d’ici. Je n’ai pas de temps à perdre avec cet allumé.

  Le prenant par le bras, je l’entraînai hors du bar. Jason n’essaya pas de nous suivre.

  — Ma moto est ici, je t’emmène jusqu’à ta voiture ?

  — Je viens de me recoiffer, dis-je en passant la main dans mes cheveux. D’ailleurs, je suis garée à deux pas. Tiens-toi prêt à démarrer, je serai là dans une ou deux minutes.

  — C'est toi le chef, dit Anatoly en prenant ses gants dans son casque.

  S'il pouvait dire vrai ! Ce soir, il fallait que je maîtrise la situation jusqu’au bout. C'était ma seule chance de salut… Je me détournai pour partir, mais Anatoly me rattrapa par le bras et m’embrassa avec fougue.

  — Est-ce que je t’ai dit que tu es superbe, ce soir ?

  — Oui, mais ça ne me dérange pas que tu me le rappelles, répondis-je en me dégageant avec précaution.

  En arrivant à ma voiture, je passai un appel rapide à Marcus pour m’assurer qu’il avait reçu ses nouvelles instructions. C'était le cas, si j’en jugeai par ses remontrances. Je lui répétai rapidement ce qu’il avait à faire et coupai la connexion avant qu’il ne puisse répondre. A présent que ma décision était prise, personne ne me convaincrait de reculer.

  Lorsque je passai devant la Baja Cantina, Anatoly démarra et me suivit. Même si je l’avais voulu, il n’était plus temps de renoncer à mon plan.

  Je me garai non loin de chez moi et fis signe à Anatoly de laisser sa moto sur le trottoir à côté de ma voiture, puis nous terminâmes à pied le reste du chemin jusqu’à mon appartement.

  En ouvrant la porte, je posai immédiatement le regard sur le téléphone. Le combiné ne s’y trouvait plus. Marcus était dans la place. Rassurée, je m’approchai d’Anatoly.

  — Merci de m’avoir donné une seconde chance.

  — C'est un plaisir, je…

  Je le fis taire d’un long baiser passionné. Etrangement, mon cœur ne battait plus la chamade. J’étais froide, déterminée, prête pour l’ultime assaut.

  — Il y a longtemps que j’attendais ça, murmurai-je à l’oreille de mon compagnon. Voilà deux ans que je n’ai fréquenté personne et je n’ai aucune envie d’établir un record du monde d’abstinence.

  — A Dieu ne plaise, répondit Anatoly avant de m’embrasser de nouveau, tout en laissant sa main courir sur mon dos et mes reins.

  Je m’écartai de lui et le pris par la main.

  — Viens, allons dans ma chambre.

  Sans attendre son assentiment, je l’entraînai, tout en jetant au passage un regard discret dans la salle de bains. Le rideau de la douche était tiré. Le piège allait bientôt se refermer sur Darinsky.

  Nous étions à présent tout près de mon lit. Les caresses et les baisers de mon amant avaient pris un tour franchement érotique. Il était temps d’agir… avant de succomber à la tentation.

  — Attends, murmurai-en en le repoussant.

  — Je n’en peux plus d’attendre. Je te veux. Tout de suite.

  — Moi aussi, mais il faut nous protéger.

  — J’ai ce qu’il faut.

  En un tournemain, il sortit un paquet de préservatifs de sa poche.

  — J’ai horreur de ces trucs-là, mentis-je. J’ai un diaphragme dans la salle de bains. Accorde-moi une minute.

  Il me jeta un regard indécis.

  — Bon, dit-il, si vraiment tu préfères…

  — Oui ! dis-je en m’écartant de lui.

  Je le vis se mordre les lèvres, comme si un combat intérieur se livrait en lui. Comptait-il me tuer avant ou après ? Je crus un instant qu’il allait tenter de me retenir de force, mais il n’en fut rien. Profitant de son hésitation, je bondis vers la salle de bains.

  Une fois à l’intérieur, je verrouillai la porte et ouvris le rideau de la douche.

  — Qu’est-ce que tu fabriques, nom de nom ? grommela Marcus à voix basse.

  — Frappe-moi.

  — Pardon ?

  — Ne pose pas de questions et obéis, on n’a pas de temps à perdre. Fais-moi un bel œil au beurre noir et sors par la fenêtre de la salle de bains. Exécution !

  — Tu as perdu la tête ?

  — Dépêche-toi ou il nous tuera tous les deux.

  L'air atterré de Marcus céda la place à une expression de peur panique.

  — Sophie, tu viens ? demanda Anatoly, de l’autre côté de la porte.

  — J’arrive ! Si tu allais ouvrir le lit ?

  — J’y cours !

  Je laissai échapper un soupir de soulagement... et retins un cri de douleur lorsque le poing de Marcus atterrit sur ma joue. Je faillis vaciller, mais celui-ci me retint, avant de passer sa main sur mon visage avec douceur.

  — Ma Sophie adorée, je…

  — C'est bon. Maintenant, sauve-toi. Dis aux autres de rentrer chez eux et de ne pas m’appeler. Ma vie en dépend.

  — Mais tu ne vas pas…

  D’un geste du menton, je désignai la fenêtre. Je vis Marcus secouer la tête d’un air désespéré, me tendre le téléphone, puis, ayant caressé mes cheveux d’un geste tendre, escalader le mur. Il ne me fallut qu’une seconde pour composer le 991.

  — Urgences, j’écoute ?

  — Au secours ! murmurai-je. Il va me tuer !

  Sans un mot de plus, j’appuyai sur la touche « muet ». La police disposait de toutes les informations nécessaires… Et surtout, elle n’avait pas besoin d’entendre la conversation que j’allais avoir avec Anatoly, qui ne correspondrait en rien à la version que je présenterais par la suite…

  Je quittai la salle de bains en laissant la lumière allumée, refermai la porte derrière
moi, puis me rendis sur la pointe des pieds jusqu’à la cuisine et je lançai le combiné, toujours allumé, dans l’escalier de secours. La police aurait tout le temps de me localiser.

  Il était temps de passer à l’étape suivante. Posant les mains de chaque côté de mon col, je tirai d’un coup sec pour déchirer ma chemise. Les boutons arrachés roulèrent sur le sol. A l’autre bout du couloir, j’entendis Anatoly ouvrir la porte de la salle de bains.

  — Je suis là ! l’appelai-je. Dans la cuisine ! Je nous sers une coupe de champagne.

  Attrapant une bouteille de vin vide destinée au tri sélectif, je m’appuyai contre le plan de travail et comptai les secondes avant qu’Anatoly me trouve.

  Il en fallut sept.

  — Sophie ? Qu’as-tu fait à ton visage ? Et à ta chemise ?

  Avant qu’il n’ait eu le temps de me rejoindre, je fracassai la bouteille contre le carrelage du comptoir et me tournai vers lui en brandissant mon arme improvisée.

  — Je sais qui tu es, assassin ! Mais moi, tu ne m’auras pas !

  Il demeura immobile l’espace d’une seconde, comme incrédule. Puis, dans un éclair, je le vis se baisser, soulever le bas de son pantalon et y attraper quelque chose. Lorsqu’il se redressa, je vis qu’il braquait un revolver sur moi.

  Terrifiée, je laissai tomber la bouteille.

  — Ne me tue pas, m’entendis-je supplier. Je t’en supplie… Je ne t’ai rien fait. Je ne veux pas mourir comme les autres !

  Des larmes montèrent à mes yeux. Mes nerfs me lâchaient. Combien de temps faudrait-il à la police pour arriver ? Une minute ? Cinq ? Quinze ? Comment avais-je pu être assez inconsciente pour monter un tel scénario ?

  L'expression tendue, presque cruelle, d’Anatoly céda soudain la place à un inexplicable soulagement.

  — C'était donc ça ! s’écria-t-il d’un ton à la fois tendre et agacé. Mais enfin, espèce de tête de linotte, je n’ai jamais eu l’intention de te…

  Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase. La porte d’entrée s’ouvrit à la volée et deux policiers en uniforme se ruèrent à l’intérieur, l’arme au poing.

  Par réflexe, je plongeai sur le sol. J’entendis des déflagrations, des éclats de voix, des cris, puis je vis des taches de sang sur le carrelage. Celui d’Anatoly, compris-je en relevant les yeux. Ce dernier, solidement encadré par les deux agents, tenait son bras d’un air hébété.

 

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