ELEANOR DÉBARQUE !

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ELEANOR DÉBARQUE ! Page 3

by Lee Nicols


  — Ça fera trois dollars soixante-dix-neuf.

  Je fouille dans ma sacoche, repoussante, préhistorique, potentiellement contaminée, à la recherche de mon porte-monnaie.

  — C'est pour un sondage. Est-ce qu’elle vous cuisine des repas consistants ?

  — Des ragoûts, parfois.

  — Ah, ah…

  Je lui tends cinq dollars.

  — Porte-t-elle des dessous sexy ?

  Ses yeux s’allument.

  — Elle vous laisse passer du temps dans votre caverne ?

  — Hein ?

  — Je ne comprends pas non plus ce que ça veut dire. Vous pensez que vous romprez un jour avec elle ?

  Il n’hésite pas.

  — Sans aucun doute.

  Vous voyez ? Cosmo se trompe. Tous les Wonder Bra du monde ne nous auraient pas sauvés, Louis et moi. Ce qui signifie que ce n’est pas ma faute. Ce pourrait être celle de Louis, mais il ne connaît rien à tout ça. Cela ne nous laisse qu’une seule coupable : la garce de l’Iowa. Je pense à jeter Cosmo à la poubelle, en châtiment pour sa désinformation, mais y renonce. La garce maîtrise probablement parfaitement l’art du strip-tease. J’ai besoin d’un stage de recyclage virtuel.

  5

  Après une crise de larmes de cinq jours, entrecoupée de brefs accès de goinfrerie et de boulimie télévisuelle, je me sens prête à visiter des appartements.

  Je prends plusieurs rendez-vous, avec la sensation d’être l’héroïne d’un feuilleton de la chaîne dédiée aux femmes qui raconte leur vie passionnante. Envers et contre tout — yeux bouffis, chevilles enflées, neurones endommagés. Elle Medina va trouver un appartement. Mais, parmi les gravats, trouvera-t-elle l’amour ?

  Non, mais elle trouve sans problème des gravats. Treize appartements impossibles plus tard, je suis de retour à la case départ.

  — Tu n’imagines pas ce que j’ai vu, dis-je à Maya, un soir avant qu’elle ne parte travailler.

  Nous nous trouvons dans la salle de bains et, assise sur les W.C., je siffle une bière tandis qu’elle se maquille.

  — Comme quoi ? demande-t-elle.

  — Comme une cabane, avec un grille-pain en guise de cuisine, une salle de bains moisie et une atroce moquette rouge. Devine combien on en demande ?

  Elle hausse les épaules. Je lui signale qu’elle a besoin de davantage d’eyeliner.

  — Je ne sais pas. Sept cents dollars ?

  — Non, ils veulent, euh… sept cents dollars. C'est dingue ! Tu te souviens de ce décor que nous avions construit pour le spectacle de l’école ?

  — Nous n’avions pas construit un décor. Nous avions construit une embrasure de porte.

  — Cette embrasure de porte était architecturalement plus saine que cet endroit. Je paierais sept cents dollars pour cette embrasure de porte que j’y gagnerais encore.

  — C'était une belle embrasure.

  — Puis j’ai vu un endroit fantastique à Hope Ranch.

  — Ah ?

  Elle hausse un sourcil. Hope Ranch est le fief des nouveaux riches de Santa Barbara — les anciens riches vivent avec Oprah, à Montecito.

  — Une dépendance. Superbes canapés blancs. La propriétaire portait des JP Tods. Il y avait une coquille dans l’annonce. En fait, ils en demandent deux mille six cents dollars par mois. Puis il y a eu cette chambre horrible qui sentait le pipi de chat, et aussi un squat où on m’a proposé de m’installer dans les toilettes ! Je ne parle même pas des apparts que l’on refuse de te louer si tu es au chômage — ce qui n’est pas mon cas, je n’ai simplement pas d’emploi. Et les endroits où on n’accepte pas les chiens et les…

  — Tu n’as pas de chien.

  — Pas encore.

  — Ellie…

  Elle se lave les mains et quitte la salle de bains.

  — Comment peut-on me reprocher mon futur chien, mais ne pas tenir compte de mon futur emploi ?

  Je la suis jusqu’à la porte d’entrée.

  — Sérieusement, je ne crois pas que je vais arriver à trouver un appartement…

  Je désigne son salon que j’ai transformé en champ de bataille.

  — Je vais peut-être devoir taper l’incruste de façon permanente.

  Elle paraît légèrement alarmée. Peut-être est-ce l’effet de mon vocabulaire ?

  — Il te faudrait peut-être une colocataire. Tu pourrais te permettre d’avoir quelque chose de mieux.

  — Vivre avec une étrangère, je ne sais pas. C'est vraiment dommage que tu n’aies pas une chambre supplémentaire ici.

  — Ouais, dit-elle en refermant la porte derrière elle. Vraiment dommage.

  Ce soir, comme Maya est au bar et que Brad travaille tard, je décide de faire le ménage. Parce que je suis une fille bien élevée. Et que je peux en profiter pour fouiner dans leurs tiroirs.

  Afin de prouver mes nobles intentions, je nettoie la cuisine avant la chambre. Je sais que ça peut paraître incompréhensible, mais quand je fais la vaisselle, mon imagination a tendance à s’emballer. Si dans la réalité on voyait, comme dans les vieux films, l’image onduler pour annoncer un flash-back, cela se produirait chaque fois que j’ai les mains plongées dans l’eau de vaisselle.

  Je ne suis pas en train de revivre mon histoire d’amour avec Louis — nous deux, main dans la main flânant au milieu des cerisiers en fleur du Jefferson Memorial, notre premier rendez-vous chez Chez Emily, la fois où je l’ai accueilli en petit tablier et talons aiguilles après qu’il a passé l’examen d’avocat (vous voyez ? J’étais une fille digne de Cosmo !)… Non, j’ai repensé à la propriétaire de la cabane. Sa voix aiguë se répercute dans ma mémoire : « Premier mois de loyer, dernier mois de loyer, plus la caution… Premier mois de loyer, dernier mois de loyer, plus la caution… » Et elle n’était pas la seule, il semble que tout le monde exige une somme d’argent indécente avant de vous laisser emménager. Je ne suis pas certaine que mon magot monstre couvre le premier loyer, le dernier… plus la caution ? J’espère.

  Je m’essuie les mains et appelle ma mère.

  — Salut, c’est moi, dis-je quand elle décroche.

  — Qui moi ?

  — Moi, ta fille, maman.

  Elle ne reconnaît jamais ma voix. Parfois, je lui fais deviner qui c’est. Une fois, elle a trouvé du premier coup.

  — Elle ! Dieu merci. Je m’inquiétais. J’ai eu ton message. Je ne comprends pas. J’ai appelé hier et Louis m’a dit que tu étais déjà partie. Santa Barbara ? Tu vas revenir avant le mariage, n’est-ce pas ? J’ai déjà pris mes billets d’avion. Mais je ne sais…

  — Maman…

  — ... toujours pas ce que je vais faire pour l’hôtel. Le moins cher de ceux que tu m’as suggérés est à cent cinquante dollars la nuit ! C'est beaucoup trop ! Pourquoi ne puis-je pas dormir chez…

  — Maman…

  — ... vous ? Je ne vous dérangerai pas. Tu sais que la boutique me prend jusqu’à mon dernier sou, et je…

  — Maman ! Ecoute-moi !

  — Mais je t’écoute, ma chérie. Que crois-tu que je sois en train de faire ?

  — Louis et moi avons rompu.

  — Oui, c’est ce qu’il m’a dit. Mais j’ai déjà pris mes billets d’avion. Les billets, chérie, ils sont non remboursables. J’ai dit à la réceptionniste…

  — Maman, concentre-toi sur le sujet, s’il te plaît !

  — Louis et toi avez déjà rompu auparavant…

  Ce qui est absolument faux. C'est juste qu’après l’incident du couturier Mizrahi, nous sommes restés un moment sans nous parler.

  — C'est une simple angoisse prénuptiale. Tu n’as qu’à rentrer et te réconcilier avec lui.

  — C'est un peu tard, il a épousé quelqu’un d’autre.

  — Il a QUOI ?

  — Une fille de l’Iowa.

  — Il a épousé une fille de l'Iowa ? Quand ? Comment ?

  Elle s’interrompt une fraction de seconde, ce qui prouve qu’elle est réellement sous le choc.

  — Tu vas la renvoyer dans ses champs de ma
ïs à coups de pied dans les fesses ?

  Maman regarde souvent les programmes télévisés de l’après-midi. Je me demande ce qu’en penseraient ses clients New Age s’ils l’apprenaient. Elle tient une boutique de produits naturels et d’ésotérisme à Sedona, où elle a déménagé après mon départ pour l’université. Elle dégage une impression d’harmonie avec la terre, et nombre de ses clients lui demandent conseil. Ils n’ont pas idée que les esprits sages et évolués qui parlent à travers elle sont Montel Williams et Jerry Springer, ses présentateurs de talk-show préférés !

  — Maman, je ne l’ai même pas rencontrée.

  — Eh bien, peut-être que tu devrais. Je regardais l’émission de Ricki Lake, ce matin — tu sais qu’elle a de nouveau perdu du poids — et il y avait une femme qui n’avait jamais osé reprocher à sa mère d’avoir piqué la petite amie de son frère…

  On ne peut plus l’arrêter. Pourquoi cela me touche-t-il ? Elle me donne toujours cette sensation. La sensation que les héros de Judge Judy lui importent plus que moi. Je ne sais pas pourquoi je l’ai appelée, pourquoi je — oh, si je sais. La caution.

  — Maman ! Louis m’a plaquée, j’habite sur le canapé de Maya, je n’ai ni appartement, ni travail, ni voiture, ni rien. Je me moque des triangles amoureux intergénérationnels.

  Je dois avoir l’air désespéré, parce qu’elle me répond pour de bon.

  — Oh, Elle, ma chérie. Tu aurais dû venir chez moi, je me serais occupée de toi.

  Mes yeux s’humidifient.

  — Oui, je… j’aurais dû…

  — Je t’aurais fait du gratin dauphinois et de la tarte à la crème.

  Je m’essuie le nez avec le torchon humide.

  — C'est... c’est meilleur que le potage au poulet.

  — Saute dans le prochain avion, ma chérie. Ici, les pierres rouges soignent tout. Y compris les cœurs brisés…

  Elle a l’air tellement compatissante que je suis presque tentée. Gâteau, tendresse et régression infantile. Mais ça ne se passerait pas comme ça. Dix minutes après mon arrivée, tout le monde saurait que par ma faute Louis s’est marié avec une autre. Alors que ce n’est pas ma faute. Et puis je me retrouverais enrôlée dans sa boutique à décortiquer des horoscopes et lire les lignes de la main. Quand j’ai eu onze ans, maman a décrété que j’avais le don, bien que j’aie toujours confondu Capricorne et Taureau.

  — ... d’ailleurs, j’ai écrit une lettre à ce sujet à Oprah, continue-t-elle. Son émission devrait émettre d’ici. De Sedona. A cause de l’énergie réparatrice. C'est un nexus, et Oprah est une femme qui possède la sagesse, telle que l’entendaient les anciens. Imagine qu’elle enregistre son émission depuis le…

  Je l’interromps :

  — Maman. J’ai besoin d’emprunter de l’argent…

  Silence.

  — Je ne savais pas que les choses étaient chères quand on n’a pas d’argent. Et puis mes comptes… Bref, Louis devait les approvisionner après le mariage. Mais maintenant…

  — Tu as de nouveau des problèmes avec la banque ?

  — Je n’ai pas d’ennuis avec la banque !

  C'est la vérité. Comme j’ai déménagé, comment me retrouveraient-ils à Santa Barbara ?

  — J’ai juste besoin d’un peu de liquide.

  — Je serais ravie de t’accueillir. Le café du coin cherche un serveur débutant.

  — Merci, maman. Mais pourrais-tu juste…

  — Pourquoi ne demandes-tu pas à ton père ? Mauvais signe. Elle ne fait jamais allusion à lui. Ses amis de Sedona pensent que je suis le fruit d’une Immaculée Conception.

  — Tu sais comment est papa…

  — Je sais. J’ai vu un passage de l’émission de Jerry Springer sur les pères mauvais payeurs. Ce n’est pas parce que ton père n’a jamais manqué un paiement que ce n’est pas un mauvais payeur. Il y avait ce type, un réparateur de bateau, enfin, qui avait quelque chose à voir avec les bateaux, peut-être un architecte, je ne sais pas… Il avait sept enfants, enfin, sa femme avait sept enfants, et lui prétendait qu’un seul était de lui, alors qu’elle affirmait qu’au moins quatre…

  Je raccroche au milieu de sa phrase. Vraiment super.

  6

  Bon. Soyons lucide, rayer « appartement » de ma liste n’est pas si facile. Mais une voiture est une voiture. A moins que le coffre ne contienne un cadavre découpé en morceaux, ce ne devrait pas être trop sorcier. De plus, je crois que Maya commence à en avoir un peu assez de trimballer Brad au boulot tous les jours.

  Je décide qu’une Passat correspond parfaitement à ma nouvelle personnalité. Elégante, mais pas m’as-tu-vu. Voilà la Nouvelle Elle.

  Le concessionnaire Volkswagen se trouve dans le centre-ville. C'est là que je me fais mon premier nouvel ami à Santa Barbara.

  Bob, le vendeur. Il a tout de suite un penchant pour moi. Je me rends toujours compte de ce genre de choses. A la vérité, il n’est pas mal. Evidemment, il est vendeur de voitures d’occasion, ce qui n’est pas vraiment un job pour Prince charmant. Mais il est assez grand, avec un sourire ravageur et de beaux yeux. Je remplis un formulaire — qui, je remarque qu’il le remarque, mentionne mon numéro de téléphone.

  Je décide que lorsqu’il appellera, je déclarerai préférer rester amis. C'est ainsi que se comporte la Nouvelle Elle. Pas question de se jeter sur le premier mec mignon qui se présente.

  Je dis à Bob que je me suis décidée pour le modèle GLS de base, mais il me répond que tous ceux qui l’ont acheté ont regretté de ne pas avoir dépensé un peu plus et pris la GLX.

  Eh bien ! J’apprécie quand un vendeur vous donne son opinion personnelle. Cela signifie que vous lui êtes sympathique. Nous commençons par la GLX Magie Noire avec intérieur de velours noir. Après un petit tour rapide, Bob et moi comprenons qu’elle est trop masculine pour moi et montons dans la Mojave Beige avec intérieur de velours beige pour une balade jusqu’à la plage.

  — Elle vous va bien, Elle, dit Bob.

  — Je la trouve un peu plan-plan. J’ai l’impression d’être une mère de famille, Bob.

  Bob. Bob. C'est une syllabe rigolote.

  J’en suis à me demander si une Passat me suffira, quand je l’aperçois de l’autre côté du parking. Argentée. Voluptueuse. Irrésistible.

  — C'est la W8, dit Bob. Le modèle de pointe. Moteur huit cylindres, intérieur cuir, toit ouvrant, lecteur C.D. pouvant contenir cinq C.D...

  A la minute où je prends place à l’intérieur, je sais. C'est exactement celle-ci qu’il me faut.

  Comme il est tard et que le magasin ferme, je donne ma fiche à Bob qui promet de boucler l’affaire demain matin. Quand il me sourit, je répète mentalement : Je t’aime vraiment beaucoup, Bob, mais je préfère que nous restions amis.

  De retour chez Maya, je consulte ma liste :

  Appartement. N’habite pas dans une cabane aux murs dévorés de mousse, n’ai pas emménagé dans toilettes, suis donc bien partie.

  Mec. Repousserai Bob avec grâce et tact. Les rues de Santa Barbara semblent pavées de célibataires bien sous tout rapport.

  Voiture. Somptueuse Passat argentée ! Sera étonnante avec la garde-robe de la Nouvelle Elle salariée, et de son nouvel homme-objet, sosie d’Antonio Banderas. Et c’est une W8. J’adore la sonorité de ce mot, mais je dois me souvenir de demander à Bob ce que ça signifie.

  Boulot.

  Boulot.

  Boulot…

  Le problème avec mon expérience professionnelle, c’est que je n’en ai pas. Lorsque j’étais ado, ma mère travaillait comme agent immobilier et gagnait un max de fric, aussi je n’ai jamais cherché de job d’étudiant. Ce n’est que quand elle a acheté sa boutique de vitamines et tarot divinatoire qu’elle a commencé à être moins à l’aise. En plus, tant que j’étais mineure, mon père lui payait une pension alimentaire. Maintenant, je suis majeure et je n’ai jamais eu de boulot.

  Enfin, il y a bien cette brève période d’été après ma deuxième année de fac à Georgetown. La fille qui partage
ait ma chambre, Angela, m’avait convaincue que ce serait rigolo de travailler à la fondation coloniale de Williamsburg, en Virginie. J’avais été engagée pour incarner Martha Washington dans une reconstitution historique, tandis qu’Angela se retrouvait coincée à jouer les jouvencelles servant dans l’une des tavernes. Deux semaines plus tard, les administrateurs avaient décidé qu’une Martha Washington aux cheveux blancs plairait davantage au public, et j’ai été évincée au profit d’une hôtesse de l’air à la retraite. Pourtant j’étais une meilleure Martha qu’elle ! Moi au moins, je savais me retenir de signaler toutes les issues de secours à George. Je m’étais esquivée pour Washington, tandis qu’Angela persistait à jouer les jouvencelles. C'est à ce moment que j’avais emménagé chez Louis. J’avais passé le reste de l’été à répondre au téléphone au restaurant Chez Emily, mais c’était du bénévolat.

  Je suis seule à la maison, parcourant sans conviction les offres d’emploi, quand j’ai une révélation : ce qu’il me faut, c’est un job de débutante. De préférence un job de débutante qui paie bien. Et qui n’est pas trop exigeant. Comme disons, barmaid. Le truc chouette, c’est que j’ai justement une amie qui tient un bar. Maya doit m’embaucher, n’est-ce pas ?

  — J’ai besoin d’aide, dis-je quand Maya décroche le téléphone du bar.

  — Quoi ? La télécommande ne marche plus ?

  — Non, elle marche parfaitement.

  J’éteins Ce soir on s’amuse.

  — Alors quel est le problème ?

  — Ce truc de recherches d’emploi…

  — Oui ?

  — Je ne comprends pas vraiment comment ça fonctionne.

  — Oh. Qu’est-ce que tu ne comprends pas ?

  — Hmm…

  Je regarde le journal.

  — Prends cette annonce par exemple. « Un monde de biens, organisation caritative se consacrant à fournir des produits nécessaires aux pays nécessiteux, recherche son directeur du développement. Les candidats auront déjà prouvé leur aptitude à gérer une équipe, travailler avec des membres de la direction, faciliter les rencontres, et gérer les budgets, ceci dans tous les aspects du développement. »

  Je donne à Maya un moment pour ingurgiter tout ça.

 

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