Clinique Stratégique (2). Symptomatologie.

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Clinique Stratégique (2). Symptomatologie. Page 3

by Michel Filippi


  Changeant de terminologie nous affirmons que conséquence de la panique systémique provoquée par l’émergence des empires, nous allons à la recherche des sacrifices pour nous maintenir. Il nous faut des victimes expiatoires.

  Le stratège que nous recherchons serait alors celui qui sait les désigner.

  Nous avons le choix. L’€, l’€urope, l’Israélo-Juif, l’Américano-truc, le Pollueur, le Banquier, le Sarko, l’Arabe, le Tricheur, le RSAiste. Pas un jour sans que l’on en sorte un du chapeau du prestidigitateur. Jusqu’à ce que ça marche, que la sauce prenne.

  Nous aurons alors une scène. Vous souvenez-vous de ce livre dans lequel l’accusé est conduit dans un stade, placé en son centre et soumis à la haine des participants ? Son corps s’enflamme, il disparaît en cendres.

  Ce n’est pas 1984. 

  XIV.

  Tu as de l’espoir ? Oui, certainement, mes modèles non. S’ils le pouvaient, mais ils n’ont pas de sentiments, ni pour moi ni pour vous. Ils ne veulent rien, sont des serviteurs pour penser.

  Ils sont une description de l’être-penser comme la clinique psychologique est une description de l’être-psychè. Penser est une affaire de corps, de posture, de construction de son propre corps afin de coïncider avec ce qui n’est plus et pas encore. D’où le triplet Signe-Signal-Signification, son usage, l’usage de ses termes, l’orientation de leurs articulations.

  Et lorsque nous coïncidons nous n’avons plus à penser, rien à comprendre. Est-ce une vie ? Il nous faut pour vivre dé-coïncider, d’où l’usage du couteau ce qui n’est pas un meurtre mais la séparation de qui tenait ensemble par toutes les extrémités. Le dispositif d’observation est une espèce de couteau. La finalité est de recomposer un monde connu, archi-connnu et sec comme un vieux citron. Il n’y a plus rien à en tirer que de répéter.

  Répéter, répéter de prétendues explications qui conduisent aux solutions déjà écrites, déjà rassies, déjà vieillies, déjà finies. Dresser les mêmes tableaux qui nous imposent leurs mêmes solutions. On change l’image, une image rafraîchie qui nous oblige à faire ce qui est déjà fait croyant fabriquer de la nouveauté. Mais derrière l’image rôde un monstre qu’il nous faut aborder.

  Le cône, le modèle que nous utilisons, doit nous faire sortir de la répétition. Et être désorienté, ne pas vouloir savoir ce qu’il a révélé, nous informent que nous avons abordé un autre rivage. Et il faut l’explorer pour y trouver de quoi nous sauver. Allez vers ce qui nous fera vivre.

  Il est certain que nous y trouvons de nouveaux symptômes. Ce sont les monstres dont le déguisement a changé. La Chine comme exemple.

  L’Europe lui est nécessaire comme elle fut nécessaire pour nous en d’autres temps. On nous a affirmé qu’il faut espérer le jour où la Chine développera son marché intérieur, fera croître le revenu de cette population la plus misérable.

  Mais pour cela il lui faut des terres à cultiver, des ressources énergétiques, des industries qui fournissent ce qui permet d’équiper, un lieu pour déverser le trop plein de sa population, des marchés sur lesquels vendre ses nouvelles productions.

  Tout cela se trouve en Europe liée à la Méditerranée.

  La Chine a intérêt que l’Europe soit pacifiée mais elle a besoin que ce continent soit appauvri, politiquement affaibli, que ses politiciens soient tenus en laisse.

  Elle le fera. Pour vous, moi, ce sera du temps long. Pour la Chine, un battement de cil.

  FIN

  Sur l’auteur :

  Michel Filippi

  Archives Poincaré, Groupe de recherche Academos, Nancy 2.

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