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Les Index Noires

Page 18

by Jules Verne


  — Non, ma fille, répondit James Starr. Dis les choses comme elles te viennent.

  — Mon grand-père, reprit Nell, avait toujours vu d'un très mauvais il votre voisinage dans la houillère. L'espace ne manquait pas, cependant. C'était loin, bien loin de vous qu'il se choisissait des refuges. Cela lui déplaisait de vous sentir là. Quand je le questionnais sur les gens de là-haut, son visage s'assombrissait, il ne répondait pas et devenait comme muet pour longtemps. Mais où sa colère éclata, ce fut quand il s'aperçut que, ne vous contentant plus du vieux domaine, vous sembliez vouloir empiéter sur le sien. Il jura que si vous parveniez à pénétrer dans la nouvelle houillère, connue de lui seul jusqu'alors, vous péririez ! Malgré son âge, sa force est encore extraordinaire, et ses menaces me firent trembler pour vous et pour lui.

  — Continue, Nell, dit Simon Ford à la jeune fille, qui s'était interrompue un instant, comme pour mieux rassembler ses souvenirs.

  — Après votre première tentative, reprit Nell, dès que grand père vous vit pénétrer dans la galerie de la Nouvelle-Aberfoyle, il en boucha l'ouverture et en fit une prison pour vous. Je ne vous connaissais que comme des ombres, vaguement entrevues dans l'obscure houillère; mais je ne pus supporter l'idée que des chrétiens allaient mourir de faim dans ces profondeurs, et, au risque d'être prise sur le fait, je parvins à vous procurer pendant quelques jours un peu d'eau et de pain !... J'aurais voulu vous guider au-dehors, mais il était si difficile de tromper la surveillance de mon grand-père ! vous alliez mourir ! Jack Ryan et ses compagnons arrivèrent... Dieu a permis que je les aie rencontrés ce jour-là ! Je les entraînai jusqu'à vous. Au retour, mon grand-père me surprit. Sa colère contre moi fut terrible. Je crus que j'allais périr de sa main ! Depuis lors, la vie devint insupportable pour moi. Les idées de mon grand-père s'égarèrent tout à fait. Il se proclamait le roi de l'ombre et du feu ! Quand il entendait vos pics frapper ces filons qu'il regardait comme les siens, il devenait furieux et me battait avec rage. Je voulus fuir. Ce fut impossible; tant il me gardait de près. Enfin, il y a trois mois, dans un accès de démence sans nom, il me descendit dans l'abîme où vous m'avez trouvée, et il disparut, après avoir vainement appelé l'harfang, qui resta fidèlement près de moi. Depuis quand étais-je là ? je l'ignore ! Tout ce que je sais, c'est que je me sentais mourir, quand tu es arrivé, mon Harry, et quand tu m'as sauvée ! Mais, tu le vois, la petite-fille du vieux Silfax ne peut pas être la femme d'Harry Ford, puisqu'il y va de ta vie, de votre vie à tous !

  — Nell ! s'écria Harry.

  — Non, reprit la jeune fille. Mon sacrifice est fait. Il n'est qu'un moyen de conjurer votre perte : c'est que je retourne près de mon grand-père. Il menace toute la Nouvelle-Aberfoyle !... C'est une âme incapable de pardon, et nul ne peut savoir ce que le génie de la vengeance lui aura inspiré ! Mon devoir est clair. Je serais la plus misérable des créatures si j'hésitais à l'accomplir. Adieu ! et merci ! vous m'avez fait connaître le bonheur dès ce monde ! Quoi qu'il arrive, pensez que mon cur tout entier restera au milieu de vous ! »

  A ces mots, Simon Ford, Madge, Harry fou de douleur, s'étaient levés.

  « Quoi, Nell ! s'écrièrent-ils avec désespoir, tu voudrais nous quitter ! »

  James Starr les écarta d'un geste plein d'autorité, et, allant droit à Nell, il lui prit les deux mains.

  « C'est bien, mon enfant, lui dit-il. Tu as dit ce que tu devais dire; mais voici ce que nous avons à te répondre. Nous ne te laisserons pas partir, et, s'il le faut, nous te retiendrons par la force. Nous crois-tu donc capables de cette lâcheté d'accepter ton offre généreuse ? Les menaces de Silfax sont redoutables, soit ! Mais, après tout, un homme n'est qu'un homme, et nous prendrons nos précautions. Cependant, peux-tu, dans l'intérêt de Silfax même, nous renseigner sur ses habitudes, nous dire où il se cache ? Nous ne voulons qu'une chose : le mettre hors d'état de nuire, et peut-être le ramener à la raison.

  — Vous voulez l'impossible, répondit Nell. Mon grand-père est partout et nulle part. Je n'ai jamais connu ses retraites ! Je ne l'ai jamais vu endormi. Quand il avait trouvé quelque refuge, il me laissait seule et disparaissait. Lorsque j'ai pris ma résolution, monsieur Starr, je savais tout ce que vous pouviez me répondre. Croyez-moi ! Il n'y a qu'un moyen de désarmer mon grand-père : c'est que je parvienne à le retrouver. Il est invisible, lui, mais il voit tout. Demandez-vous comment il aurait découvert vos plus secrètes pensées, depuis la lettre écrite à M. Starr, jusqu'au projet de mon mariage avec Harry, s'il n'avait pas l'inexplicable faculté de tout savoir. Mon grand-père, autant que je puis en juger, est, dans sa folie même, un homme puissant par l'esprit. Autrefois, il lui est arrivé de me dire de grandes choses. Il m'a appris Dieu, et ne m'a trompée que sur un point : c'est quand il m'a fait croire que tous les hommes étaient perfides, lorsqu'il a voulu m'inspirer sa haine contre l'humanité tout entière. Lorsque Harry m'a rapportée dans ce cottage, vous avez pensé que j'étais ignorante seulement ! J'étais plus que cela. J'étais épouvantée ! Ah ! pardonnez-moi ! mais, pendant quelques jours, je me suis crue au pouvoir des méchants, et je voulais vous fuir ! Ce qui a commencé à ramener mon esprit au vrai, c'est vous, Madge, non par vos paroles, mais par le spectacle de votre vie, alors que je vous voyais aimée et respectée de votre mari et de votre fils ! Puis, quand j'ai vu ces travailleurs, heureux et bons, vénérer M. Starr, dont je les ai crus d'abord les esclaves, lorsque pour la première fois j'ai vu toute la population d'Aberfoyle venir à la chapelle, s'y agenouiller, prier Dieu et le remercier de ses bontés infinies, alors je me suis dit : « Mon grand-père m'a trompée ! » Mais aujourd'hui, éclairée par ce que vous m'avez appris, je pense qu'il s'est trompé lui-même ! Je vais donc reprendre les chemins secrets par lesquels je l'accompagnais autrefois. Il doit me guetter ! Je l'appellerai... il m'entendra, et qui sait si, en retournant vers lui, je ne le ramènerai pas à la vérité ? »

  Tous avaient laissé parler la jeune fille. Chacun sentait qu'il devait lui être bon d'ouvrir son cur tout entier à ses amis, au moment où, dans sa généreuse illusion, elle croyait qu'elle allait les quitter pour toujours. Mais quand, épuisée, les yeux pleins de larmes, elle se tut, Harry, se tournant vers Madge, dit :

  « Ma mère, que penseriez-vous de l'homme qui abandonnerait la noble fille que vous venez d'entendre ?

  — Je penserais, répondit Madge, que cet homme est un lâche, et, s'il était mon fils, je le renierais, je le maudirais !

  — Nell, tu as entendu notre mère, reprit Harry. Où que tu ailles, je te suivrai. Si tu persistes à partir, nous partirons ensemble...

  — Harry ! Harry ! » s'écria Nell.

  Mais l'émotion était trop forte. On vit blêmir les lèvres de la jeune fille, et elle tomba dans les bras de Madge, qui pria l'ingénieur, Simon et Harry de la laisser seule avec elle.

  XXI. Le mariage de Nell

  On se sépara, mais il fut d'abord convenu que les hôtes du cottage seraient plus que jamais sur leurs gardes. La menace du vieux Silfax était trop directe pour qu'il n'en fût pas tenu compte. C'était à se demander si l'ancien pénitent ne disposait pas de quelque moyen terrible qui pouvait anéantir toute l'Aberfoyle.

  Des gardiens armés furent donc postés aux diverses issues de la houillère, avec ordre de veiller jour et nuit. Tout étranger à la mine dut être amené devant James Starr, afin qu'il pût constater son identité. On ne craignit pas de mettre les habitants de Coal-city au courant des menaces dont la colonie souterraine était l'objet. Silfax n'ayant aucune intelligence dans la place, il n'y avait nulle trahison à craindre. On fit connaître à Nell toutes les mesures de sûreté qui venaient d'être prises, et, sans qu'elle fût rassurée complètement, elle retrouva quelque tranquillité. Mais la résolution d'Harry de la suivre partout où elle irait, avait plus que tout contribué à lui arracher la promesse de ne pas s'enfuir.

  Pendant la semaine qui précéda le mariage de Nell et d'Harry, aucun incident ne troubla la Nouvelle-Aberfoyle. Aussi les mineurs, sans se départir de la surveillance organisée, revi
nrent-ils de cette panique, qui avait failli compromettre l'exploitation.

  Cependant James Starr continuait à faire rechercher le vieux Silfax. Le vindicatif vieillard ayant déclaré que Nell n'épouserait jamais Harry, on devait admettre qu'il ne reculerait devant rien pour empêcher ce mariage. Le mieux aurait été de s'emparer de sa personne, tout en respectant sa vie. L'exploration de la Nouvelle-Aberfoyle fut donc minutieusement recommencée. On fouilla les galeries jusque dans les étages supérieurs qui affleuraient les ruines de Dundonald-Castle, à Irvine. On supposait avec raison que c'était par le vieux château que Silfax communiquait avec l'extérieur et qu'il s'approvisionnait des choses nécessaires à sa misérable existence, soit en achetant, soit en maraudant. Quant aux « Dames de feu », James Starr eut la pensée que quelque jet de grisou, qui se produisait dans cette partie de la houillère, avait pu être allumé par Silfax et produire ce phénomène. Il ne se trompait pas. Mais les recherches furent vaines.

  James Starr, pendant cette lutte de tous les instants contre un être insaisissable, fut, sans en rien faire voir, le plus malheureux des hommes. A mesure que s'approchait le jour du mariage, ses craintes s'accroissaient, et il avait cru devoir, par exception, en faire part au vieil overman, qui devint bientôt plus inquiet que lui.

  Enfin le jour arriva.

  Silfax n'avait pas donné signe de vie.

  Dès le matin, toute la population de Coal-city fut sur pied. Les travaux de la Nouvelle-Aberfoyle avaient été suspendus. Chefs et ouvriers tenaient à rendre hommage au vieil overman et à son fils. Ce n'était que payer une dette de reconnaissance aux deux hommes hardis et persévérants, qui avaient rendu à la houillère la prospérité d'autrefois.

  C'était à onze heures, dans la chapelle de Saint-Gilles, élevée sur la rive du lac Malcolm, que la cérémonie allait s'accomplir.

  A l'heure dite, on vit sortir du cottage Harry donnant le bras à sa mère, Simon Ford donnant le bras à Nell.

  Suivaient l'ingénieur James Starr, impassible en apparence, mais au fond s'attendant à tout, et Jack Ryan, superbe dans ses habits de piper.

  Puis, venaient les autres ingénieurs de la mine, les notables de Coal-city, les amis, les compagnons du vieil overman, tous les membres de cette grande famille de mineurs, qui formait la population spéciale de la Nouvelle-Aberfoyle.

  Au-dehors, il faisait une de ces journées torrides du mois d'août, qui sont particulièrement pénibles dans les pays du Nord. L'air orageux pénétrait jusque dans les profondeurs de la houillère, où la température s'était élevée d'une façon anormale. L'atmosphère s'y saturait d'électricité, à travers les puits d'aération et le vaste tunnel de Malcolm.

  On aurait pu constater — phénomène assez rare — que le baromètre, à Coal-city, avait baissé d'une quantité considérable. C'était à se demander, vraiment, si quelque orage n'allait pas éclater sous la voûte de schiste, qui formait le ciel de l'immense crypte.

  Mais la vérité est que personne, au-dedans, ne se préoccupait des menaces atmosphériques du dehors.

  Chacun, cela va sans dire, avait revêtu ses plus beaux habits pour la circonstance.

  Madge portait un costume qui rappelait ceux du vieux temps. Elle était coiffée d'un « toy », comme les anciennes matrones, et sur ses épaules flottait le « rokelay », sorte de mantille quadrillée que les Écossaises portent avec une certaine élégance.

  Nell s'était promis de ne rien laisser voir des agitations de sa pensée. Elle défendit à son cur de battre, à ses secrètes angoisses de se trahir, et la courageuse enfant parvint à montrer à tous un visage calme et recueilli.

  Elle était simplement mise, et la simplicité de son vêtement, qu'elle avait préféré à des ajustements plus riches, ajoutait encore au charme de sa personne. Sa seule coiffure était un « snood », ruban de couleurs variées, dont se parent ordinairement les jeunes Calédoniennes.

  Simon Ford avait un habit que n'aurait pas désavoué le digne bailli Nichol Jarvie, de Walter Scott.

  Tout ce monde se dirigea vers la chapelle de Saint-Gilles, qui avait été luxueusement décorée.

  Au ciel de Coal-city, les disques électriques, ravivés par des courants plus intenses, resplendissaient comme autant de soleils. Une atmosphère lumineuse emplissait toute la Nouvelle Aberfoyle.

  Dans la chapelle, les lampes électriques projetaient aussi de vives lueurs, et les vitraux coloriés brillaient comme des kaléidoscopes de feux.

  C'était le révérend William Hobson qui devait officier. A la porte même de Saint-Gilles, il attendait l'arrivée des époux.

  Le cortège approchait, après avoir majestueusement contourné la rive du lac Malcolm.

  En ce moment, l'orgue se fit entendre, et les deux couples, précédés du révérend Hobson, se dirigèrent vers le chevet de Saint-Gilles.

  La bénédiction céleste fut d'abord appelée sur toute l'assistance; puis, Harry et Nell restèrent seuls devant le ministre, qui tenait le livre sacré à la main.

  « Harry, demanda le révérend Hobson, voulez-vous prendre Nell pour femme, et jurez-vous de l'aimer toujours ?

  — Je le jure, répondit le jeune homme d'une voix forte.

  — Et vous, Nell, reprit le ministre, voulez-vous prendre pour époux Harry Ford, et... »

  La jeune fille n'avait pas eu le temps de répondre, qu'une immense clameur retentissait au-dehors.

  Un de ces énormes rochers, formant terrasse, qui surplombait la rive du lac Malcolm, à cent pas de la chapelle, venait de s'ouvrir subitement, sans explosion, comme si sa chute eût été préparée à l'avance. Au-dessous, les eaux s'engouffraient dans une excavation profonde, que personne ne savait exister là.

  Puis soudain, entre les roches éboulées, apparut un canot, qu'une poussée vigoureuse lança à la surface du lac.

  Sur ce canot, un vieillard, vêtu d'une sombre cagoule, les cheveux hérissés, une longue barbe blanche tombant sur sa poitrine, se tenait debout.

  Il avait à la main une lampe Davy, dans laquelle brillait une flamme, protégée par la toile métallique de l'appareil.

  En même temps, d'une voix forte, le vieillard criait :

  « Le grisou ! le grisou ! Malheur à tous ! malheur ! »

  En ce moment, la légère odeur qui caractérise l'hydrogène protocarboné se répandit dans l'atmosphère.

  Et s'il en était ainsi, c'est que la chute du rocher avait livré passage à une énorme quantité de gaz explosif, emmagasiné dans d'énormes « soufflards » dont les schistes obturaient l'orifice. Les jets de grisou fusaient vers les voûtes du dôme, sous une pression de cinq à six atmosphères.

  Le vieillard connaissait l'existence de ces soufflards, et il les avait brusquement ouverts, de manière à rendre détonante l'atmosphère de la crypte.

  Cependant James Starr et quelques autres, quittant précipitamment la chapelle, s'étaient élancés sur la rive.

  « Hors de la mine ! hors de la mine ! » cria l'ingénieur, qui, ayant compris l'imminence du danger, vint jeter ce cri d'alarme à la porte de Saint-Gilles.

  « Le grisou ! le grisou ! » répétait le vieillard, en poussant son canot plus avant sur les eaux du lac.

  Harry, entraînant sa fiancée, son père, sa mère, avait précipitamment quitté la chapelle.

  « Hors de la mine ! hors de la mine ! » répétait James Starr.

  Il était trop tard pour fuir ! Le vieux Silfax était là, prêt à accomplir sa dernière menace, prêt à empêcher le mariage de Nell et d'Harry, en ensevelissant toute la population de Coal-city sous les ruines de la houillère.

  Au-dessus de sa tête, volait son énorme harfang, dont le plumage blanc était taché de points noirs.

  Mais alors, un homme se précipita dans les eaux du lac, qui nagea vigoureusement vers le canot.

  C'était Jack Ryan. Il s'efforçait d'atteindre le fou, avant que celui-ci n'eût accompli son uvre de destruction.

  Silfax le vit venir. Il brisa le verre de sa lampe, et, après avoir arraché la mèche allumée, il la promena dans l'air.

  Un
silence de mort planait sur toute l'assistance atterrée.

  James Starr, résigné, s'étonnait que l'explosion, inévitable, n'eût pas déjà anéanti la Nouvelle-Aberfoyle.

  Silfax, les traits crispés, se rendit compte que le grisou, trop léger pour se maintenir dans les basses couches, s'était accumulé vers les hauteurs du dôme.

  Mais alors le harfang, sur un geste de Silfax, saisissant dans sa patte la mèche incendiaire, comme il faisait autrefois dans les galeries de la fosse Dochart, commença à monter vers la haute voûte, que le vieillard lui montrait de la main.

  Encore quelques secondes, et la Nouvelle-Aberfoyle avait vécu !...

  A ce moment, Nell s'échappa des bras d'Harry.

  Calme et inspirée tout à la fois, elle courut vers la rive du lac, jusqu'à la lisière des eaux.

  « Harfang ! Harfang ! cria-t-elle d'une voix claire, à moi ! viens à moi ! »

  L'oiseau fidèle, étonné, avait hésité un instant. Mais soudain, ayant reconnu la voix de Nell, il avait laissé tomber la mèche enflammée dans les eaux du lac, et, traçant un large cercle, il était venu s'abattre aux pieds de la jeune fille.

  Les hautes couches explosives dans lesquelles le grisou s'était mélangé à l'air, n'avaient pas été atteintes !

  Alors un cri terrible retentit sous le dôme. Ce fut le dernier que jeta le vieux Silfax.

  A l'instant où Jack Ryan allait mettre la main sur le bordage du canot, le vieillard, voyant sa vengeance lui échapper, s'était précipité dans les eaux du lac.

 

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