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Complete Works of Gustave Flaubert

Page 220

by Gustave Flaubert


  Frédéric alla chercher une pelle à feu ; et, tandis qu’ils se promenaient côte à côte, l’enfant élevait des tas de sable dans l’allée.

  Mme Arnoux ne croyait pas qu’il eût plus tard une grande imagination, mais il était d’humeur caressante. Sa sœur, au contraire, avait une sécheresse naturelle qui la blessait quelquefois.

  — “Cela changera”, dit Frédéric. “Il ne faut jamais désespérer.”

  Elle répliqua :

  — “Il ne faut jamais désespérer.”

  Cette répétition machinale de sa phrase lui parut une sorte d’encouragement ; il cueillit une rose, la seule du jardin.

  — “Vous rappelez-vous… un certain bouquet de roses, un soir, en voiture ?”

  Elle rougit quelque peu ; et, avec un air de compassion railleuse :

  — “Ah ! j’étais bien jeune !”

  — “Et celle-là”, reprit à voix basse Frédéric, “en sera-t-il de même ?”

  Elle répondit, tout en faisant tourner la tige entre ses doigts, comme le fil d’un fuseau :

  — “Non ! je la garderai !”

  Elle appela d’un geste la bonne, qui prit l’enfant sur son bras : puis, au seuil de la porte, dans la rue, Mme Arnoux aspira la fleur, en inclinant la tête sur son épaule, et avec un regard aussi doux qu’un baiser.

  Quand il fut remonté dans son cabinet, il contempla le fauteuil où elle s’était assise et tous les objets qu’elle avait touchés. Quelque chose d’elle circulait autour de lui. La caresse de sa présence durait encore. — “Elle est donc venue là !” se disait-il.

  Et les flots d’une tendresse infinie le submergeaient.

  Le lendemain, à onze heures, il se présenta chez M. Dambreuse. On le reçut dans la salle à manger. Le banquier déjeunait en face de sa femme. Sa nièce était près d’elle, et de l’autre côté l’institutrice, une Anglaise, fortement marquée de petite vérole.

  M. Dambreuse invita son jeune ami à prendre place au milieu d’eux, et, sur son refus : — “A quoi puis-je vous être bon ? Je vous écoute.” Frédéric avoua, en affectant de l’indifférence, qu’il venait faire une requête pour un certain Arnoux.

  — “Ah ! ah ! l’ancien marchand de tableaux”, dit le banquier, avec un rire muet découvrant ses gencives.

  “Oudry le garantissait, autrefois ; on s’est fâché.”

  Et il se mit à parcourir les lettres et les journaux posés près de son couvert.

  Deux domestiques servaient, sans faire de bruit sur le parquet — , et la hauteur de la salle, qui avait trois portières en tapisserie et deux fontaines de marbre blanc, le poli des réchauds, la disposition des hors-d’œuvre, et jusqu’aux plis raides des serviettes, tout ce bien-être luxueux établissait dans la pensée de Frédéric un contraste avec un autre déjeuner chez Arnoux. Il n’osait interrompre M. Dambreuse.

  Madame remarqua son embarras.

  — “Voyez-vous quelquefois notre ami Martinon ?”

  — “Il viendra ce soir”, dit vivement la jeune fille.

  — “Ah ! tu le sais ?” répliqua sa tante, en arrêtant sur elle un regard froid.

  Puis, un des valets s’étant penché à son oreille :

  — “Ta couturière, mon enfant !… miss John !”

  Et l’institutrice, obéissante, disparut avec son élève.

  M. Dambreuse, troublé par le dérangement des chaises, demanda ce qu’il y avait.

  — “C’est Mme Regimbart.”

  — “Tiens ! Regimbart ! Je connais ce nom-là. J’ai rencontré sa signature.”

  Frédéric aborda enfin la question ; Arnoux méritait de l’intérêt ; il allait même, dans le seul but de remplir ses engagements, vendre une maison à sa femme.

  — “Elle passe pour très jolie”, dit Mme Dambreuse.

  Le banquier ajouta d’un air bonhomme :

  — “Etes-vous leur ami… intime ?”

  Frédéric, sans répondre nettement, dit qu’il lui serait fort obligé de prendre en considération…

  — “Eh bien, puisque cela vous fait plaisir, soit ! on attendra ! J’ai du temps encore. Si nous descendions dans mon bureau, voulez-vous ?”

  Le déjeuner était fini ; Mme Dambreuse s’inclina légèrement, tout en souriant d’un rire singulier, plein à la fois de politesse et d’ironie. Frédéric n’eut pas le temps d’y réfléchir ; car M. Dambreuse, dès qu’ils furent seuls :

  — “Vous n’êtes pas venu chercher vos actions.” Et, sans lui permettre de s’excuser : — “Bien ! bien ! il est juste que vous connaissiez l’affaire un peu mieux.”

  Il lui offrit une cigarette et commença.

  L’Union générale des Houilles françaises était constituée ; on n’attendait plus que l’ordonnance. Le fait seul de la fusion diminuait les frais de surveillance et de main-d’œuvre, augmentait les bénéfices. De plus, la Société imaginait une chose nouvelle, qui était d’intéresser les ouvriers à son entreprise. Elle leur bâtirait des maisons, des logements salubres ; enfin elle se constituait le fournisseur de ses employés, leur livrait tout à prix de revient.

  — “Et ils gagneront, monsieur ; voilà du véritable progrès — , c’est répondre victorieusement à certaines criailleries républicaines ! Nous avons dans notre conseil”, il exhiba le prospectus, “un pair de France, un savant de l’Institut, un officier supérieur du génie en retraite, des noms connus ! De pareils éléments rassurent les capitaux craintifs et appellent les capitaux intelligents !” La Compagnie aurait pour elle les commandes de l’Etat, puis les chemins de fer, la marine à vapeur, les établissements métallurgiques, le gaz, les cuisines bourgeoises. “Ainsi, nous chauffons, nous éclairons, nous pénétrons jusqu’au foyer des plus humbles ménages. Mais comment, me direz-vous, pourrons-nous assurer la vente ? Grâce à des droits protecteurs, cher monsieur, et nous les obtiendrons ; cela nous regarde ! Moi, du reste, je suis franchement prohibitionniste ! le Pays avant tout !” On l’avait nommé directeur ; mais le temps lui manquait pour s’occuper de certains détails. de la rédaction entre autres. “Je suis un peu brouillé avec mes auteurs, j’ai oublié mon grec ! J’aurais besoin de quelqu’un… qui pût traduire mes idées.” Et tout à coup : “Voulez-vous être cet homme-là, avec le titre de secrétaire général ?” Frédéric ne sut que répondre.

  — “Eh bien, qui vous empêche ?”

  Ses fonctions se borneraient à écrire, tous les ans. un rapport pour les actionnaires. Il se trouverait en relations quotidiennes avec les hommes les plus considérables de Paris. Représentant la Compagnie près les ouvriers, il s’en ferait adorer, naturellement, ce qui lui permettrait, plus tard, de se pousser au Conseil général, à la députation.

  Les oreilles de Frédéric tintaient. D’où provenait cette bienveillance ? Il se confondit en remerciements.

  Mais il ne fallait point, dit le banquier, qu’il fût dépendant de personne. Le meilleur moyen, c’était de prendre des actions, “placement superbe d’ailleurs. car votre capital garantit votre position, comme votre position votre capital.”

  — “A combien, environ, doit-il se monter ?” dit Frédéric.

  — “Mon Dieu ! ce qui vous plaira ; de quarante à soixante mille francs, je suppose.”

  Cette somme était si minime pour M. Dambreuse et son autorité si grande, que le jeune homme se décida immédiatement à vendre une ferme. Il acceptait. M. Dambreuse fixerait un de ces jours un rendez-vous pour terminer leurs arrangements.

  — “Ainsi, je puis dire à Jacques Arnoux… ?”

  — “Tout ce que vous voudrez ! le pauvre garçon ! Tout ce que vous voudrez !”

  Frédéric écrivit aux Arnoux de se tranquilliser, et il fit porter la lettre par son domestique auquel on répondit :

  — “Très bien !”

  Sa démarche, cependant, méritait mieux. Il s’attendait à une visite, à une lettre tout au moins. Il ne reçut pas de visite. Aucune lettre n’arriva.

  Y avait-il oubli de leur part ou intention ? Puisque Mme Arnoux était venue une fois, qui l’empêchait
de revenir ? L’espèce de sous-entendu, d’aveu qu’elle lui avait fait, n’était donc qu’une manœuvre exécutée par intérêt ? “Se sont-ils joués de moi ? est-elle complice ?” Une sorte de pudeur, malgré son envie, l’empêchait de retourner chez eux.

  Un matin (trois semaines après leur entrevue), M. Dambreuse lui écrivit qu’il l’attendait le jour même, dans une heure.

  En route, l’idée des Arnoux l’assaillit de nouveau ; et, ne découvrant point de raison à leur conduite, il fut pris par une angoisse, un pressentiment funèbre. Pour s’en débarrasser, il appela un cabriolet et se fit conduire rue Paradis.

  Arnoux était en voyage.

  — “Et Madame ?”

  — “A la campagne, à la fabrique !”

  — “Quand revient Monsieur ?”

  — “Demain, sans faute !”

  Il la trouverait seule ; c’était le moment. Quelque chose d’impérieux criait dans sa conscience : “Vas-y donc !” Mais M. Dambreuse ? “Eh bien, tant pis ! Je dirai que j’étais malade.” Il courut à la gare ; puis, dans le wagon “J’ai eu tort, peut-être ? Ah bah ! qu’importe.”

  A droite et à gauche, des plaines vertes s’étendaient le convoi roulait ; les maisonnettes des stations glissaient comme des décors, et la fumée de la locomotive versait toujours du même côté ses gros flocons qui dansaient sur l’herbe quelque temps, puis se dispersaient.

  Frédéric, seul sur sa banquette, regardait cela, par ennui, perdu dans cette langueur que donne l’excès même de l’impatience. Mais des grues, des magasins, parurent.

  C’était Creil.

  La ville, construite au versant de deux collines basses (dont la première est nue et la seconde couronnée par un bois), avec la tour de son église, ses maisons inégales et son pont de pierre, lui semblait avoir quelque chose de gai, de discret et de bon. Un grand bateau plat descendait au fil de l’eau, qui clapotait fouettée par le vent ; des poules, au pied du calvaire, picoraient dans la paille ; une femme passa, portant du linge mouillé sur la tête.

  Après le pont, il se trouva dans une île, où l’on voit sur la droite les ruines d’une abbaye. Un moulin tournait, barrant dans toute sa largeur le second bras de l’Oise, que surplombe la manufacture. L’importance de cette construction étonna grandement Frédéric. Il en conçut plus de respect pour Arnoux. Trois pas plus loin, il prit une ruelle, terminée au fond par une grille.

  Il était entré. La concierge le rappela en lui criant :

  — “Avez-vous une permission ?”

  — “Pourquoi ?”

  — “Pour visiter l’établissement !”

  Frédéric, d’un ton brutal, dit qu’il venait voir M. Arnoux.

  — “Qu’est-ce que c’est que M. Arnoux ?”

  — “Mais le chef, le maître, le propriétaire, enfin !”

  — “Non, monsieur, c’est ici la fabrique de MM. Lebœuf et Milliet !”

  La bonne femme plaisantait sans doute. Des ouvriers arrivaient ; il en aborda deux ou trois — , leur réponse fut la même.

  Frédéric sortit de la cour, en chancelant comme un homme ivre ; et il avait l’air tellement ahuri que, sur le pont de la Boucherie, un bourgeois en train de fumer sa pipe lui demanda s’il cherchait quelque chose. Celui-là connaissait la manufacture d’Arnoux. Elle était située à Montataire.

  Frédéric s’enquit d’une voiture, on n’en trouvait qu’à la gare. Il y retourna. Une calèche disloquée, attelée d’un vieux cheval dont les harnais décousus pendaient dans les brancards, stationnait devant le bureau des bagages, solitairement.

  Un gamin s’offrit à découvrir “le père Pilon” . Il revint au bout de dix minutes ; le père Pilon déjeunait. Frédéric, n’y tenant plus, partit. Mais la barrière du passage était close. Il fallut attendre que deux convois eussent défilé, Enfin il se précipita dans la campagne.

  La verdure monotone la faisait ressembler à un immense tapis de billard. Des scories de fer étaient rangées, sur les deux bords de la route, comme des mètres de cailloux. Un peu plus loin, des cheminées d’usine fumaient les unes près des autres. En face de lui se dressait sur une colline ronde, un petit château à tourelles, avec le clocher quadrangulaire d’une église. De longs murs, en dessous, formaient des lignes irrégulières parmi les arbres ; et, tout en bas, les maisons du village s’étendaient.

  Elles sont à un seul étage, avec des escaliers de trois marches, faites de blocs sans ciment. On entendait, par intervalles, la sonnette d’un épicier. Des pas lourds s’enfonçaient dans la boue noire, et une pluie fine tombait, coupant de mille hachures le ciel pâle.

  Frédéric suivit le milieu du pavé ; puis il rencontra sur sa gauche, à l’entrée d’un chemin, un grand arc de bois qui portait écrit en lettres d’or : FAIENCES.

  Ce n’était pas sans but que Jacques Arnoux avait choisi le voisinage de Creil ; en plaçant sa manufacture le plus près possible de l’autre (accréditée depuis longtemps), il provoquait dans le public une confusion favorable à ses intérêts.

  Le principal corps de bâtiment s’appuyait sur le bord même d’une rivière qui traverse la prairie. La maison de maître, entourée d’un jardin, se distinguait par son perron, orné de quatre vases où se hérissaient des cactus. Des amas de terre blanche séchaient sous des hangars ; il y en avait d’autres à l’air libre ; et au milieu de la cour se tenait Sénécal, avec son éternel paletot bleu, doublé de rouge.

  L’ancien répétiteur tendit sa main froide.

  — “Vous venez pour le patron ? Il n’est pas là.”

  Frédéric, décontenancé, répondit bêtement :

  — “Je le savais.” Mais, se reprenant aussitôt : “C’ est pour une affaire qui concerne Mme Arnoux. Peut-elle me recevoir ?”

  — “Ah ! je ne l’ai pas vue depuis trois jours”, dit Sénécal.

  Et il entama une kyrielle de plaintes. En acceptant les conditions du fabricant, il avait entendu demeurer à Paris, et non s’enfouir dans cette campagne, loin de ses amis, privé de journaux. N’importe ! il avait passé par là-dessus ! Mais Arnoux ne paraissait faire nulle attention à son mérite. Il était borné d’ailleurs, et rétrograde, ignorant comme pas un. Au lieu de chercher des perfectionnements artistiques, mieux aurait valu introduire des chauffages à la houille et au gaz. Le bourgeois s’enfonçait ; Sénécal appuya sur le mot. Bref, ses occupations lui déplaisaient ; et il somma presque Frédéric de parier en sa faveur, afin qu’on augmentât ses émoluments.

  — “Soyez tranquille !” dit l’autre.

  Il ne rencontra personne dans l’escalier. Au premier étage, il avança la tête dans une pièce vide ; c’était le salon. Il appela très haut. On ne répondit pas ; sans doute, la cuisinière était sortie, la bonne aussi ; enfin, parvenu au second étage, il poussa une porte. Mme Arnoux était seule, devant une armoire à glace. La ceinture de sa robe de chambre entrouverte pendait le long de ses hanches. Tout un côté de ses cheveux lui faisait un flot noir sur l’épaule droite ; et elle avait les deux bras levés, retenant d’une main son chignon, tandis que l’autre y enfonçait une épingle. Elle jeta un cri, et disparut.

  Puis elle revint correctement habillée. Sa taille, ses yeux, le bruit de sa robe, tout l’enchanta. Frédéric se retenait pour ne pas la couvrir de baisers.

  — “Je vous demande pardon”, dit-elle, “mais je ne pouvais…”

  Il eut la hardiesse de l’interrompre :

  — “Cependant…. vous étiez très bien… tout à l’heure.”

  Elle trouva sans doute le compliment un peu grossier, car ses pommettes se colorèrent. Il craignait de l’avoir offensée. Elle reprit :

  — “Par quel bon hasard êtes-vous venu ?”

  ne sut que répondre ; et, après un petit ricanement qui lui donna le temps de réfléchir :

  — “Si je vous le disais, me croiriez-vous ?”

  — “Pourquoi pas ?”

  Frédéric conta qu’il avait eu, l’autre nuit un songe affreux :

  — “J’ai rêvé que vous étiez gravement malade, prè
s de mourir.”

  — “Oh ! ni moi, ni mon mari ne sommes jamais malades !”

  — “Je n’ai rêvé que de vous”, dit-il.

  Elle le regarda d’un air calme.

  — “Les rêves ne se réalisent pas toujours.”

  Frédéric balbutia. chercha ses mots, et se lança enfin dans une longue période sur l’affinité des âmes. Une force existait qui peut, à travers les espaces, mettre en rapport deux personnes, les avertir de ce qu’elles éprouvent et les faire se rejoindre.

  Elle l’écoutait la tête basse, tout en souriant de son beau sourire. Il l’observait du coin de l’oeil, avec joie, et épanchait son amour plus librement sous la facilité d’un lieu commun. Elle proposa de lui montrer la fabrique ; et, comme elle insistait, il accepta.

  Pour le distraire d’abord par quelque chose d’amusant, elle lui fit voir l’espèce de musée qui décorait l’escalier. Les spécimens accrochés contre les murs ou posés sur des planchettes attestaient les efforts et les engouements successifs d’Arnoux. Après avoir cherché le rouge de cuivre des Chinois, il avait voulu faire des majoliques, des faënza, de l’étrusque, de l’oriental, tenté enfin quelques-uns des perfectionnements réalisés plus tard. Aussi remarquait-on, dans la série, de gros vases couverts de mandarins, des écuelles d’un mordoré chatoyant, des pots rehaussés d’écritures arabes, des buires dans le goût de la Renaissance, et de larges assiettes avec deux personnages, qui étaient comme dessinés à la sanguine, d’une façon mignarde et vaporeuse. Il fabriquait maintenant des lettres d’enseigne. des étiquettes à vin ; mais son intelligence n’était pas assez haute pour atteindre jusqu’à l’Art. ni assez bourgeoise non plus pour viser exclusivement au profit, si bien que, sans contenter personne. il se ruinait. Tous deux considéraient ces choses. quand Mlle Marthe passa.

  — “Tu ne le reconnais donc pas ?” lui dit sa mère.

  — “Si fait !” reprit-elle en le saluant, tandis que son regard limpide et soupçonneux. son regard de vierge semblait murmurer : “Que viens-tu faire ici, toi ?” et elle montait les marches, la tête un peu tournée sur l’épaule.

 

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