Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 325

by Gustave Flaubert


  Bientôt on lui amena ses enfants, ils pleuraient et demandaient leur père ; ils voulurent embrasser Mazza et se consoler avec elle, celle-ci les renvoya avec sa femme de chambre, sans un mot, sans un sourire. Elle pensait à lui, qui était bien loin et qui ne revenait pas.

  VII

  Elle vécut ainsi plusieurs mois, seule avec son avenir qui avançait, se sentant chaque jour plus heureuse et plus libre, à mesure que tout ce qui était dans son cœur s’en allait pour faire place à l’amour ; toutes les passions, tous les sentiments, tout ce qui trouve place dans une âme était parti, comme les scrupules de l’enfance, la pudeur d’abord, la religion ensuite, la vertu après, et enfin les débris de tout cela qu’elle avait jetés comme les éclats d’un verre brisé. Elle n’avait plus rien d’une femme, si ce n’est l’amour, mais un amour entier et terrible, qui se torturait lui-même et brûlait les autres, comme le Vésuve qui se déchire dans ses éruptions et répand sa lave bouillante sur les fleurs de la vallée.

  Elle avait des enfants, ses enfants moururent comme leur père ; chaque jour ils pâlissaient de plus en plus, s’amaigrissaient, et la nuit ils se réveillaient dans le délire, se tordant sur leur couche d’agonie en disant qu’un serpent leur mangeait la poitrine, car il y avait là quelque chose qui les déchirait et les brûlait sans cesse, et Mazza contemplait leur agonie avec un rire sur les lèvres, qui était rempli de colère et de vengeance.

  Ils moururent tous deux le même jour. Quand elle vit clouer leurs bières, ses yeux n’eurent point de larmes, son cœur pas de soupir ; elle les vit d’un œil sec et froid enveloppés dans leurs cercueils, et lorsqu’elle fut seule enfin, elle passa la nuit, heureuse et confiante, l’âme calme et la joie dans le cœur. Pas un remords ni un cri de douleur, car elle allait partir le lendemain, quitter la France après s’être vengée de l’amour profané, de tout ce qu’il y avait eu de fatal et de terrible dans sa destinée, après s’être raillée de Dieu, des hommes, de la vie, de la fatalité qui s’était jouée d’elle un moment, après s’être amusée à son tour de la vie et de la mort, des larmes et des chagrins, et avoir rendu au ciel des crimes pour ses douleurs.

  Adieu, terre d’Europe, pleine de brouillards et de glaciers, où les cœurs sont tièdes comme l’atmosphère et les amours aussi flasques, aussi mous que ses nuages gris ; à moi l’Amérique et sa terre de lieu, son soleil ardent, son ciel pur, ses belles nuits dans les bosquets de palmiers et de platanes. Adieu le monde, merci de vous ; je pars, je me jette sur un navire. Va, mon beau navire, cours vite ! que tes voiles s’enflent au souffle du vent, que ta proue brise les vagues, bondis sur la tempête, saute sur les flots, et dusses-tu te briser enfin, jette-moi avec tes débris sur la terre où il respire !

  Cette nuit-là fut passée dans le délire et l’agitation, mais c’était le délire de la joie et de l’espérance. Lorsqu’elle pensait à lui, qu’elle allait l’embrasser et vivre pour toujours avec lui, elle souriait et pleurait de bonheur.

  La terre du cimetière, où reposaient ses enfants, était encore fraîche et mouillée d’eau bénite.

  VIII

  On lui apporta, le matin, une lettre ; elle avait sept mois de date. C’était d’Ernest. Elle en brisa le cachet en tremblant, la parcourut avidement ; quand elle l’eut terminée, elle recommença sa lecture, pâle d’effroi et pouvant a peine lire. Voici ce qu’il y avait :

  “Pourquoi, madame, vos lettres sont-elles toujours aussi peu honnêtes ? la dernière surtout ? Je l’ai brûlée, j’aurais rougi que quelqu’un y jetât les yeux. Ne pourriez-vous enfin avoir plus de bornes dans vos passions ? Pourquoi venez-vous sans cesse, avec votre souvenir, me troubler dans mes travaux, m’arracher à mes occupations ? que vous ai-je fait pour m’aimer tant ?

  “Encore une fois, madame, je veux qu’un amour soit sage ; j’ai quitté la France, oubliez-moi donc comme je vous ai oubliée, aimez votre mari ; le bonheur se trouve dans les routes battues par la foule, les sentiers de la montagne sont pleins de ronces et de cailloux, ils déchirent et vous usent vite.

  “Maintenant je vis heureux, j’ai une petite maison charmante, sur le bord d’un fleuve, et, dans la plaine qu’il traverse, je fais la chasse aux insectes, j’herborise, et quand je rentre chez moi, je suis salué par mon nègre qui se courbe jusqu’à terre, et embrasse mes souliers quand il veut obtenir quelque faveur ; je me suis donc créé une existence heureuse, calme et paisible, au milieu de la nature et de la science, que n’en faites-vous autant ? qui vous en empêche ? on peut ce qu’on veut.

  “Pour vous, pour votre bonheur même, je vous conseille de ne plus penser à moi, de ne plus m’écrire. A quoi bon cette correspondance ? à quoi cela nous avancera-t-il, quand vous direz cent fois que vous m’aimez et que vous écrirez encore sur les marges, tout autant de fois : je t’aime ?

  “Il faut donc oublier tout, madame, et ne plus penser à ce que nous avons été l’un vis-à-vis de l’autre ; n’avons-nous pas eu chacun ce que nous désirions ?

  “Ma position est à peu près faite, je suis directeur principal de la commission des essais pour les mines, la fille du directeur de première classe est une charmante personne de 17 ans, son père a soixante mille livres de rentes, elle est fille unique, elle est douce et bonne, elle a beaucoup de jugement et s’entendra à merveille à diriger un ménage, à surveiller une maison.

  “Dans un mois, je me marie ; si vous m’aimez comme vous le dites toujours, cela doit vous faire plaisir, puisque je le fais pour mon bonheur.

  “Adieu, madame Willers, ne pensez plus à un homme qui à la délicatesse de ne plus vous aimer, et si vous voulez me rendre un dernier service, c’est de me faire passer au plus vite un demi-litre d’acide prussique, que vous donnera très bien, sur ma recommandation, le secrétaire de l’Académie des sciences ; c’est un chimiste fort habile.

  “Adieu, je compte sur vous, n’oubliez pas mon acide.

  “Ernest VAUMONT.”

  Quand Mazza eut lu cette lettre, elle poussa un cri inarticulé, comme si on l’eût brûlée avec des tenailles rouges.

  Elle resta longtemps dans la consternation et la surprise. “Ah ! le lâche ! dit-elle enfin, il m’a séduite et il m’abandonne pour une autre ! Avoir tout donné pour lui et n’avoir plus rien ! jeter tout à la mer et s’appuyer sur une planche, et la planche vous glisse des mains, et l’on sent qu’on s’enfonce sous les flots !”

  Elle l’aimait tant, cette pauvre femme ! elle lui avait donné sa vertu, elle lui avait prodigué son amour, elle avait renié Dieu, et puis encore — oh ! bien pis encore — son mari, ses enfants qu’elle avait vus râler, mourir, en souriant, car elle pensait à lui. Que l’aire ? que devenir ? Une autre, une autre femme à qui il va dire : je t’aime ! à qui il va baiser les yeux, les seins, en l’appelant sa vie et sa passion ; une autre ! et elle ? en avait-elle eu d’autre que lui ? pour lui n’avait elle pas repoussé son mari dans la couche nuptiale ? ne l’avait-elle pas trompé de ses lèvres adultères ? ne l’avait-elle pas empoisonné en versant des larmes de joie ?

  C’était son Dieu et sa vie, il l’abandonne après s’être servi d’elle, après en avoir assez joui, assez usé ; voilà qu’il la repousse au loin, et la jette à l’abîme sans fond, celui du crime et du désespoir !

  D’autres fois, elle ne pouvait en croire ses yeux, elle relisait cette lettre fatale et la couvrait de ses pleurs.

  Oh ! comment ! disait-elle après que l’abattement eut fait place à la rage, à la fureur, oh ! comment, tu me quittes ? mais je suis au monde, seule, sans famille, sans parents, car je t’ai donné et famille et parents ; seule, sans honneur, car je l’ai immolé pour toi ; seule, sans réputation, car je l’ai sacrifiée sous tes baisers, à la vue du monde entier qui m’appelait ta maîtresse. Ta maîtresse ! dont tu rougis maintenant, lâche !

  Et les morts, où sont-ils ?

  Que Faire ? que devenir ? J’avais une seule idée, une seule chose au çœur, elle me manque ; irai-je te trouver ? mais tu me chasseras comme une esclave ; si je me jette au milieu des autres femmes, elles m’abandon
neront en riant, me montreront du doigt avec fierté, car elles n’ont aimé personne, elles, elles ne connaissent pas les larmes. Oh ! tiens ! puisque je veux encore de l’amour, de la passion et de la vie, ils me diront sans doute d’aller quelque part où l’on vend à prix fixe de la volupté et des étreintes, et le soir, avec mes compagnes de luxure, j’appellerai les passants à travers les vitres, et il faudra, quand ils seront venus, que je les fasse jouir bien fort, que je leur en donne pour leur argent, qu’ils s’en aillent contents, et que je ne me plaigne pas encore, que je me trouve heureuse, que je rie à tout venant, car j’aurai mérité mon sort !

  Et qu’ai-je fait ? je t’ai aimé plus qu’un autre. Oh ! grâce ! Ernest ; si tu entendais mes cris, tu aurais peut-être pitié de moi, moi qui n’ai pas eu de pitié pour eux, car je me maudis maintenant, je me roule ici dans l’angoisse et mes vêtements sont mouillés de mes larmes.

  Et elle courait éperdue, puis elle tombait, se roulant par terre en maudissant Dieu, les hommes, la vie elle-même, tout ce qui vivait, tout ce qui pensait au monde ; elle arrachait de sa tête des poignées de cheveux noirs, et ses ongles étaient rouges de sang.

  Oh ! ne pouvoir supporter la vie ! en être venue à se jeter dans les bras de la mort comme dans ceux d’une mère ! mais douter encore, au dernier moment, si la tombe n’a pas des supplices et le néant des douleurs ! être dégoutée de tout ! n’avoir plus de foi à rien, pas même à l’amour, la première religion du cœur, et ne pouvoir quitter ce malaise continuel, comme un homme qui serait ivre et qu’on forcerait à boire encore !

  Pourquoi donc es-tu venu dans ma solitude m’arracher a mon bonheur ? J’étais si confiante et si pure, et tu es venu pour m’aimer, et je t’ai aimé !

  Les hommes, cela est si beau quand ils vous regardent ! Tu m’as donné de l’amour, tu m’en refuses maintenant, et moi je l’ai nourri par des crimes, voilà qu’il me tue aussi ! J’étais bonne alors, quand tu me vis, et maintenant je suis féroce et cruelle, je voudrais avoir quelque chose à broyer, à déchirer, à flétrir, et puis après à jeter au loin comme moi. Oh ! je hais tout, les hommes, Dieu ; et toi aussi je te hais, et pourtant je sens encore que pour toi je donnerais ma vie !

  Plus je t’aimais, plus je t’aimais encore, comme ceux qui se désaltèrent avec l’eau salée de la mer et que la soif brûle toujours. Et maintenant je vais mourir !… la mort ! plus rien, quoi ! des ténèbres, une tombe, et puis… l’immensité du néant. Oh ! je sens que je voudrais pourtant vivre et faire souffrir comme j’ai souffert. Oh ! le bonheur ! où est-il ? mais c’est un rêve ; la vertu ? un mot ; l’amour ? une déception ; la tombe ? que sais-je ?

  Je le saurai.

  IX

  Elle se leva, essuya ses larmes, tâcha d’apaiser les sanglots qui lui brisaient la poitrine et l’étouffaient ; elle regarda dans une glace si ses yeux étaient encore bien rouges de pleurs, renoua ses cheveux et sortit s’acquitter du dernier désir d’Ernest.

  Mazza arriva chez le chimiste ; il allait venir. On la fit attendre dans un petit salon au premier, dont les meubles étaient couverts de drap rouge et de drap vert ; une table ronde en acajou au milieu, des lithographies représentant les batailles de Napoléon sur les lambris, et, sur la cheminée de marbre gris, une pendule en or où le cadran servait d’appui à un Amour qui se reposait de l’autre main sur ses flèches. La porte s’ouvrit comme la pendule sonnait deux heures, le chimiste entra. C’était un homme petit et mince, l’air sec et des manières polies ; il avait des lunettes, des lèvres minces, de petits yeux renfoncés. Quand Mazza lui eut expliqué le motif de sa visite, il se mit à l’aire l’éloge de Ernest Vaumont, son caractère, son cœur, ses dispositions ; enfin il lui remit le flacon d’ acide, la mena par la main au bas de l’escalier, il se mouilla même les pieds dans la cour en la reconduisant jusqu’à la porte de la rue.

  Mazza ne pouvait marcher dans les rues tant sa tête était brûlante ; ses joues étaient pourpres et il lui sembla plusieurs fois que le sang allait lui sortir par les pores. Elle passa par des rues où la misère était affichée sur les maisons, comme ces filets de couleur qui tombent des murs blanchis, et en voyant la misère elle disait : je vais me guérir de votre malheur ; elle passa devant le palais des rois et dit, en serrant le poison dans ses deux mains : Adieu, l’existence, je vais me guérir de vos soucis ; en rentrant chez elle, avant de fermer sa porte, elle jeta un regard sur le monde qu’elle quittait, et sur la cité pleine de bruit, de rumeurs et de cris : Adieu, vous tous ! dit-elle.

  X

  Elle ouvrit son secrétaire, cacheta le flacon d’acide, y mit l’adresse, et écrivit un autre billet ; il était adressé au commissaire central.

  Elle sonna et le donna alun domestique.

  Elle écrivit sur une troisième Feuille : “J’aimais un homme ; pour lui j’ai tué mon mari, pour lui j’ai tué mes enfants, je meurs sans remords, sans espoir, mais avec des regrets”. Elle la plaça sur sa cheminée.

  “Encore une demi-heure, dit-elle, bientôt il va venir et m’emmènera au cimetière.”

  Elle ôta ses vêtements, et resta quelques minutes à regarder son beau corps que rien ne couvrait, à penser à toutes les voluptés qu’il avait données et aux jouissances immenses qu’elle avait prodiguées à son amant.

  Quel trésor que l’amour d’une telle femme !

  Enfin, après avoir pleuré, pensant à ses jours qui s’étaient enfuis, à son bonheur, à ses rêves, à ses caprices de jeunesse, et puis encore à lui, bien longtemps ; après s’être demandé ce que c’était que la mort, et s’être perdue dans ce gouffre sans fond de la pensée qui se ronge et se déchire de rage et d’impuissance, elle se releva tout à coup comme d’un rêve, elle prit quelques gouttes du poison, qu’elle avait versées dans une tasse de vermeil, but avidement, et s’étendit, pour la dernière fois, sur ce sofa où si souvent elle s’était roulée dans les bras d’Ernest, dans les transports de l’amour.

  XI

  Quand le commissaire entra, Mazza râlait encore ; elle fit quelques bonds par terre, se tordit plusieurs fois, tous ses membres se raidirent ensemble, elle poussa un cri déchirant.

  Quand il approcha d’elle, elle était morte.

  AGONIES .

  PENSÉES SCEPTIQUES.

  À MON AMI

  ALFRED LE POITTEVIN

  CES PAUVRES FEUILLES SONT DÉDIÉES

  PAR L’AUTEUR.

  BIZARRES COMME SES PENSÉES, INCORRECTES COMME L’ME,

  ELLES SONT L’EXPRESSION

  DE SON CŒUR ET DE SON CERVEAU.

  Tu les a vues éclore, mon cher Alfred, les voilà réunies sur un tas de papier. Que le vent disperse les feuilles, que la mémoire les oublie, ce méchant cadeau te rappellera nos vieilles causeries de l’an passé.

  Sans doute ton cœur se dilatera en te ressouvenant de ce suave parfum de jeunesse qui embaumait tant de pensées désespérantes, et si tu ne peux lire les caractères qu’aura tracés ma main tu verras couramment dans le cœur qui les a versés.

  Maintenant je te les envoie comme un soupir, comme un signe de la main à un ami qu’on espère revoir.

  Peut-être riras-tu plus tard, quand tu seras un homme marié, rangé et moral, en rejetant les yeux sur les pensées d’un pauvre enfant de seize ans qui t’aimait par-dessus toute chose et qui déjà avait l’âme tourmentée de tant de sottises.

  20 avril 1838.

  Gve Flaubert.

  Titre singulier, n’est-ce pas ? et à voir ainsi cet arrangement de lettres insignifiant et banal, jamais on ne se serait douté qu’il pût renfermer une pensée sérieuse.

  Agonies ! eh bien, c’est quelque roman bien hideux et bien noir, je présume ; vous vous trompez, c’est plus, c’est tout un immense résumé d’une vie morale bien hideuse et bien noire.

  C’est quelque chose de vague, d’irrésolu, qui tient du cauchemar, du rire de dédain, des pleurs et d’une longue rêverie de poète. Poète ? puis-je donner ce nom à celui qui blasphème froidement avec un sarcasme cruel et ironique et qui, parlant de l’âme, se met à rire ?
Non, c’est moins que de la poésie, c’est de la prose ; moins que de la prose, des cris ; mais il y en a de faux, d’aigus, de perçants, de sourds, toujours de vrais, rarement d’heureux. C’est une œuvre bizarre et indéfinissable comme ces masques grotesques qui vous font peur.

  Il y aura bientôt un an que l’auteur en a écrit la première page, et depuis, ce pénible travail fut bien des fois rejeté, bien des fois repris. Il a écrit ces feuilles dans ses jours de doute, dans ses moments d’ennui, quelquefois dans des nuits fiévreuses, d’autres fois au milieu d’un bal, sous les lauriers d’un jardin ou sur les rochers de la mer.

  Chaque fois qu’une mort s’opérait dans son âme, chaque fois qu’il tombait de quelque chose de haut, chaque fois qu’une illusion se défaisait et s’abattait comme un château de cartes, chaque fois enfin que quelque chose de pénible et d’agité se passait sous sa vie extérieure calme et tranquille, alors, dis-je, il jetait quelques cris et versait quelques larmes. Il a écrit sans prétention de style, sans désirs de gloire, comme on pleure sans apprêt, comme on souffre sans art.

  Jamais il n’a fait ceci avec l’intention de le publier plus tard ; il a mis trop de vérité et trop de bonne foi dans sa croyance à rien, pour la dire aux hommes.

 

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