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Ex in the City

Page 22

by Wendy Markham

— Mais…

  — Je sais, je n’ai pas osé et maintenant je le regrette.

  — Moi aussi, tu sais, quand je pense à tout ce que j’ai acheté pour Myron… J’aurais pu t’en offrir un à toi. Une déco de Noël en forme de footballeur…

  Il rigole.

  — Pour l’avenir, sache que je suis un fan des Giants.

  — Je m’en souviendrai.

  Nous parlons quelques minutes et nous décidons de nous retrouver le plus vite possible à New York. Je raccroche avec un grand sourire aux lèvres et une grande douceur dans le cœur. Oh, non, il ne l’a pas oublié, mon cadeau de Noël ! Il vient de m’offrir le plus beau que j’ai jamais reçu !

  17

  Les semaines qui suivent passent à une allure folle. Kate est plongée dans les préparatifs de son mariage avec Bill. Celui-ci ne lui a pas offert de bague de fiançailles le soir de Noël mais le soir du Nouvel An. Elle m’a appelée chez mes parents dès le lendemain matin pour m’annoncer la grande nouvelle. J’avais une affreuse migraine causée par l’espèce de mousseux bon marché, servi la veille à la fête annuelle de la paroisse. J’ai félicité la future mariée et j’ai trouvé la force de me réjouir lorsqu’elle m’a demandé d’être sa demoiselle d’honneur.

  Du côté de Buckley, ça va un peu mieux. Il sort de nouveau avec Sonja qui a promis de ne plus lui poser d’ultimatum concernant leur vie commune. Nous en avons parlé ensemble la semaine dernière, lors d’une partie de billard, et il m’a semblé qu’il commençait à envisager de vivre avec elle un jour.

  Entre Mike et moi il n’y a plus de problème de flocon. Il nous arrive même d’en rire, ce qui n’est pas le cas de Merry qui tourne les talons ou regarde ailleurs quand elle me croise dans les couloirs.

  Comme d’habitude, Raphaël a changé de coupe de cheveux, de style de fringues et de mec. Le nouveau s’appelle Terence. Eh oui, c’est bien celui qui a rompu avec Bentley parce que ce dernier a refusé de se faire enlever sa fameuse verrue sur le visage. Bentley la préférait apparemment à Terence, ce qui a fait les affaires de Raphaël.

  Yvonne est rentrée en pleine forme de sa lune de miel. Le mariage lui réussit. Brenda et Paulie veulent avoir un bébé, Latisha et Derek aussi. J’ai demandé à Latisha si elle se marierait avant ou après. Elle m’a dévisagée, l’air étonné, en me disant que le mariage n’avait aucune importance. J’admire sa décontraction. J’aimerais, comme elle, ne pas avoir besoin du regard approbateur des autres.

  Will m’a laissé cinq messages à propos des fringues qu’il veut absolument me rendre. Il est hors de question que je lui parle ou que je le voie avant que je ne parle à ma psy qui est encore indisponible cette semaine. Je m’en veux de me sentir encore si fragile par rapport à lui, après tout ce que j’ai fait pour tourner la page. Parce que j’ai tourné la page ! Raphaël n’est pas le seul à vivre une grande histoire d’amour ! Eh, oui ! Jack et moi formons un vrai couple, nous passons presque toutes nos nuits ensemble depuis début janvier, le plus souvent chez lui. Pourquoi pas chez moi ? Parce que j’ai oublié de payer mes factures avant les vacances et qu’on m’a coupé la télévision. J’ai trop dépensé chez Wallmart en cadeaux de Noël, si bien qu’à mon retour, il ne me restait plus que quelques économies pour payer les factures les plus urgentes comme l’électricité et le téléphone. Je dois attendre la fin du mois pour revenir à zéro et reprendre un abonnement pour la télévision. Et comme Jack et moi, nous adorons regarder la télé tard le soir avant de nous endormir, nous avons pensé qu’il était plus logique que je vienne à Brooklyn.

  C'est très sympa, même quand Mike est là. Le problème, c’est Dianne. Je vois bien que Jack ne la supporte pas. Quand elle ne fait pas la gueule, elle fait des réflexions désagréables, à Mike, à Jack et même à moi, ou alors elle envoie des piques odieuses. Elle m’a dit l’autre jour que j’avais du bol de pouvoir aller bosser fringuée n’importe comment, alors que justement ce jour-là je portais une supertenue. Ou alors elle me regarde de la tête aux pieds en fronçant les sourcils, puis elle dit que je lui rappelle quelqu’un mais qu’elle ne sait plus qui. Alors Mike lui suggère gentiment que c’est Sandra Bullock ou Parker Posey, mais elle lève les yeux au ciel et s’exclame sur un ton ironique :

  — Mais non, enfin ! Pas du tout !

  Sous-entendant que j’ai plutôt une ressemblance avec une mocheté. Je suis quelqu’un de patient, mais là, elle commence à me taper sur les nerfs. Jack avait prévu de me faire enfin son petit dîner français, mais malheureusement, les deux fois où nous l’avions décidé, Dianne a tout fait capoter. La première fois, il y a deux semaines, elle a accidentellement cassé le bouton du four. On n’a pu le réparer que huit jours plus tard. Une deuxième fois, Jack a fait toutes ses courses. Tout était prêt pour notre petit dîner romantique… et bingo ! Dianne a attrapé un virus intestinal, si bien qu’au lieu d’aller skier avec Mike ou de rentrer se faire cajoler par sa mère, elle nous a gâché le week-end en squattant l’appartement et en se lamentant, couvée par un Mike aux petits soins. Bien entendu, dans la foulée, nous avons tous attrapé le virus. Pour ma part, j’ai passé vingt-quatre heures dans les toilettes !

  Une nuit, alors que nous nous étions enfermés dans la chambre de Jack, enfin à l’abri du couple infernal qui voulait à tout prix jouer au Trivial Poursuite, j’ai demandé à Jack :

  — Pourquoi ne déménages-tu pas ?

  — J’aimerais bien, mais je ne veux pas quitter Manhattan et je ne veux pas vivre tout seul.

  Il m’a parlé de ses parents, qui malgré leur fortune ne veulent pas l’aider. Je le savais déjà par Mike, mais Jack semble ne pas leur en vouloir. Selon lui, ils l’encouragent seulement à faire son chemin tout seul, comme eux l’ont fait avant lui.

  — Tu devrais chercher un autre colocataire.

  — Tu sais, tous mes copains qui cherchent un colocataire préfèrent en fait une petite amie.

  — Et en passant par les petites annonces ?

  — Non, je ne veux pas vivre avec un étranger.

  — Tu préfères vivre avec Dianne ? Tu sais ce qu’elle dit dans ton dos ? Avant que je ne fasse ta connaissance, elle m’avait dit que tu étais un sale con.

  Il rit.

  — Elle ne se gêne pas non plus pour me le dire en face, tu sais. J’espère qu’un jour Mike la verra telle qu’elle est et qu’il s’en débarrassera.

  Il me prend dans ses bras et m’embrasse, puis il me demande :

  — Et pourquoi est-ce qu’on n’emménagerait pas ensemble tous les deux ?

  J’ai un coup au cœur. Il plaisante, n’est-ce pas ? J’ouvre les yeux. Comment savoir ? C'est sûr, c’est une plaisanterie. Nous ne nous connaissons que depuis six semaines.

  — Tu plaisantes ?

  Il hésite, puis :

  — Euh… oui.

  Je mentirais si je vous disais que je ne suis pas déçue. Mais c’est ridicule. Les gens ne se mettent pas en ménage après un mois et demi ! A part Bill et Kate. Qui vont bientôt se marier. Oui, mais Buckley et Sonja ont rompu alors qu’ils sortaient ensemble depuis six mois et ne vivaient pas sous le même toit. Et Will, qui ne me l’a jamais demandé, alors que nous étions ensemble depuis trois ans ! Evidemment que Jack plaisante !

  Sauf que non. Il ne plaisante pas et me le dit lui-même soudainement.

  — Je t’ai menti, Tracey, je ne plaisante pas, je suis très sérieux.

  Je le regarde. Je feins d’ignorer ce qu’il veut dire mais mon cœur bat la chamade.

  — A propos de la vie commune, je ne plaisante pas, tu sais, surtout que mon contrat de location s’arrête en avril.

  — Mais nous sommes en janvier !

  — Presque février.

  — Donc avril est dans deux mois. Qui sait ce qui peut se passer en deux mois !

  — Tu veux dire, au cas où nous ne serions plus ensemble ?

  J’acquiesce. Ça me fait toujours aussi bizarre qu’il parle de nous comme un couple, alors que nous sommes ensemble depuis si peu de temps !

  — Nous serons toujours ensembl
e, dit-il d’une voix assurée.

  — Comment le sais-tu ?

  Il m’embrasse, je frissonne davantage.

  — Tracey, je veux que tu saches que ce que je ressens pour toi, je ne l’ai encore jamais ressenti pour personne.

  Je me liquéfie de bonheur, mon cœur va exploser et soudain j’entends la voix de ma mère : « méfie-toi des beaux parleurs ! »

  — Toi aussi, tu m’as dit que tu n’avais jamais ressenti un truc pareil.

  Ah, bon, j’ai dit ça, moi ?

  Je rougis. Je me souviens en effet qu’à plusieurs reprises, dans un de ces merveilleux moments d’abandon, je me suis laissée aller à dire ce que je ressentais, mais comme c’était au plus fort de la passion, je croyais qu’il n’avait pas entendu. Il insiste :

  — Je ne veux pas te faire peur avec cette proposition, mais si nous sommes encore ensemble dans les mois qui viennent, nous devrions essayer la vie commune. C'est déjà quasiment le cas puisque tu es ici ou je suis chez toi. En plus, nous sommes fauchés tous les deux et ça coûterait moins cher de partager un loyer ainsi que tous les frais.

  Il a raison. Alors pourquoi ai-je subitement envie de prendre mes jambes à mon cou ? D’habitude, c’est moi qui fais peur aux hommes. C'est moi qui ai envie de vivre en couple et qui fais fuir l’autre. Confrontée pour la première fois à ce type de relation, je suis paumée, je ne sais pas quoi dire ni comment réagir. En fait, j’aimerais prendre les choses comme elles viennent, avec insouciance… Et dire : « allons-y ! » Mais l’ancienne Tracey veille, elle défend à la nouvelle Tracey d’être heureuse et détendue. Elle me murmure d’être prudente, elle me dit perfidement que si j’ai envie de dire oui, c’est parce que j’ai peur d’être seule, et que je me jette à la tête du premier type rencontré depuis ma rupture avec Will.

  — Réfléchis calmement à ma proposition, dit Jack, d’accord ?

  Bien sûr, je vais y penser… Mais j’ai tout de suite envie de lui dire qu’il est fou, car il n’y a aucune raison qu’il ait envie de vivre avec moi, et je ne vois pas pourquoi ça marcherait entre nous.

  — Tu me promets d’y réfléchir, Tracey ?

  — Oui, je te le promets.

  — Tu vas être magnifique dans la gris perle, dit Kate en choisissant une nouvelle robe et en l’ajoutant à celles qu’elle a déjà sélectionnées et qui sont toutes dans les mêmes tons pastel.

  Nous sommes chez Kleinfeld, un grand magasin de Brooklyn spécialisé dans les tenues de mariage. J’ai entendu dire que c’était bondé le week-end et les jours de soldes, mais heureusement, ce lundi matin, le magasin est vide. Kate m’a harcelée pour que je me fasse porter pâle au boulot et Jack m’a promis de ne pas me trahir auprès de Mike. Jack est parti tôt ce matin pour un voyage d’affaires à Seattle.

  Il me manque déjà. Il ne revient que vendredi soir.

  — Je vais être horrible en gris, dis-je à Kate, c’est le rouge, ma couleur. A la rigueur, le noir.

  — Je n’imagine pas un seul instant ma demoiselle d’honneur vêtue de noir !

  — Et pourquoi pas ? Ça se fait tout le temps !

  — Oui, à New York, peut-être, mais je te rappelle que mon mariage aura lieu dans le Sud profond et en juin, par-dessus le marché. Et que fais-tu des huit autres demoiselles d’honneur qui rêvent d’une robe rose, ou à la rigueur lavande ? Je ne peux pas leur faire le coup de la robe noire !

  — Et rouge ?

  Kate me regarde, l’air suppliant.

  — Tu veux bien passer la grise ? Pour moi ?

  — D’accord.

  Je me dirige vers le salon d’essayage. Bien entendu, Kate — qui veut toujours tout contrôler — m’emboîte le pas. Après tout, c’est normal, puisque c’est elle qui paie ma robe. Elle sait que mes moyens ne me le permettraient pas, d’autant que je dois économiser pour le billet d’avion jusqu’en Alabama en juin. Elle a déjà acheté sa robe de mariée à Mobile, et elle a prévu de se rendre là-bas tous les mois jusqu’au mariage pour les essayages !

  — Si tu savais comme je suis stressée, dit-elle alors que la vendeuse referme la porte de la cabine derrière nous. Six mois, ce n’est vraiment pas suffisant pour organiser un mariage quand on n’est pas sur place ! On dirait que c’est six semaines et non six mois !

  — A propos de six semaines, dis-je en saisissant la balle au bond, Jack voudrait que nous vivions ensemble.

  — Tiens, je voudrais que tu passes d’abord celle-ci, dit Kate en prenant une des robes sur le portant. Que viens-tu de dire ?

  — Jack veut que nous vivions ensemble.

  — Quoi ? Il est fou ?

  — Bien sûr que non, dis-je alors que c’est exactement ce que je me répète à moi-même.

  — Et si tu acceptes, c’est que tu es folle, toi aussi, dit Kate sur un ton péremptoire.

  Et bien que je pense un peu la même chose qu’elle, je proteste :

  — Ce n’est pas juste, Kate, je ne t’ai jamais dit ce genre de choses quand tu m’as annoncé que Bill et toi emménagiez ensemble.

  — Ça n’a rien à voir. Ce qui se passe entre Bill et moi est totalement différent de ta propre histoire, et nous avons emménagé ensemble pour des raisons très différentes.

  — Que sais-tu des raisons qui nous motivent ? dis-je en enfilant la robe qui retombe en flots de satin sur mes jambes nues.

  — La première de tes raisons, dit Kate sur un ton sentencieux, c’est que tu ne veux pas être seule.

  Elle remonte la fermeture éclair d’un geste sec. Je me regarde dans la glace. J’avais raison, le gris ne me va pas du tout. J’ai beau avoir perdu des kilos en pagaille, ce satin clair souligne laidement mes hanches et mon ventre. Je m’adresse une grimace et murmure pour moi-même :

  — Mais qui aime la solitude ?

  — Ce que je veux dire, Tracey, c’est que tu crois que tu es incapable de vivre seule alors que tu n’as jamais essayé.

  — Qu’est-ce que j’aurais dû faire, selon toi ? Hiberner pendant un an seule chez moi avant de sortir de nouveau avec un homme ?

  — Mais pas du tout ! C'est très bien que tu sortes avec quelqu’un. Je suis la première à t’avoir conseillé de sortir avec Jack alors que tu te posais mille questions. Tu te souviens ?

  — Oui, c’est pour ça que je ne comprends plus, Kate.

  — Parce que je crois qu’il est trop tôt pour te lancer dans une relation durable.

  Debout devant moi, elle m’assène sa vérité sur un ton calme et serein. Elle est très belle dans son pull blanc et son pantalon kaki, ses longs cheveux blonds attachés en queue-de-cheval. A côté d’elle, j’ai l’impression d’être déguisée. Nos yeux se croisent dans le miroir.

  — Je ne peux pas porter cette robe, dis-je à Kate.

  — Non, elle est affreuse.

  Toutes celles qu’elle a choisies pour moi créent le même effet. Lorsque la vendeuse vient nous voir, je lui dis :

  — Aucune de ces teintes ne me convient.

  — Cela ne m’étonne pas, pourquoi n’essaieriez-vous pas du rouge ? Avec vos cheveux noirs et vos grands yeux bruns, vous seriez spectaculaire en rouge.

  Je n’ose pas regarder Kate.

  — Le rouge, c’est hors de question, dit-elle.

  Mais je serais spectaculaire en rouge…

  C'est la couleur que je portais le soir où je suis sortie avec Jack. Il est venu vers moi pour des tas de mauvaises raisons, mais quoi qu’en disent les gens, il est resté avec moi, et pour d’excellentes raisons.

  Comme dit le proverbe : « Chat échaudé craint l’eau froide ». Je décide de ne rien raconter à Yvonne, Latisha et Brenda de la proposition de Jack. Elles ne m’en veulent plus de la soirée ratée à cause de Steeve le Sexuel, mais elles n’apprécieraient pas du tout de savoir que j’emménage avec le colocataire de mon patron. Elles seraient surprises de voir que notre relation a évolué à ce point car ces derniers temps, je suis restée assez discrète sur ma vie sentimentale.

  Et pourtant, quelques jours plus tard, alors que Kate me tanne pour que je n’habite pas
avec Jack, je ne peux pas m’empêcher de leur demander leur avis. Nous sommes toutes les quatre devant un margarita et je déballe tout. Que voulez-vous ? J’ai besoin de conseils, et comme je ne peux rien obtenir du Dr Trixie Schwartzenbaum, je me tourne vers mes copines. Les amies, c’est connu, ne disent pas toujours ce que l’on a envie d’entendre.

  — Ne fais pas cette bêtise, Tracey, dit Yvonne de sa voix rauque.

  Apparemment, je n’avais pas envie d’entendre cela, car j’ai aussitôt un nœud à l’estomac.

  — Dis-moi pourquoi ?

  — Tu ne vas pas te mettre en ménage à ton âge ? Tu as tout le temps ! Reste seule et libre le plus longtemps possible !

  — Mais j’adore être avec lui, dis-je pour me défendre et parce que je le pense.

  — Tu peux être avec lui de temps en temps et garder ton appartement, dit Latisha.

  — Mais nous passons tout notre temps libre ensemble. Est-ce que vous vous rendez compte que je n’ai plus la télé depuis des semaines et que cela ne me manque même pas !

  Elles n’ont pas l’air convaincu.

  — Et puis, il prend soin de moi.

  — Si c’est le cas, pourquoi est-ce qu’il ne te propose pas de vous fiancer ? demande Brenda.

  Je repense à Paulie qui, peu de temps après leur rencontre, regrettait de ne pas savoir conduire pour pouvoir aller lui acheter une bague de fiançailles. Ils se sont connus au collège, fiancés au lycée et mariés à la fin de leurs études. Pour eux, c’est comme ça que les choses doivent se faire. Comme à Brookside.

  — C'est beaucoup trop tôt pour parler de mariage, nous ne nous connaissons que depuis six semaines !

  — Comme tu dis ! Six semaines, c’est peu. Ça me fait peur de te voir entichée du premier type que tu croises alors que tu viens tout juste de rompre enfin avec ce salaud de Will, dit Latisha. Je trouve que tu devrais profiter de la vie.

  — Et tu crois qu’en vivant avec Jack, je ne profiterai pas de la vie ? On est très bien ensemble ! Il est adorable avec moi, il cuisine même pour moi !

  — Sans blague ? dit Yvonne en ouvrant de grands yeux. Et que fait-il ?

  — Eh bien, samedi soir, il me prépare un dîner spécial. Nous ne serons que tous les deux. Mike emmène Dianne au ski.

 

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