Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 6

by Jean M. Auel


  — Où est ton autre fils, Marthona ? demanda Willamar, toujours souriant.

  Il remarqua alors le visage mouillé de larmes de sa compagne et prit conscience de sa détresse. Lorsqu’il vit la même douleur dans les yeux de Jondalar, son sourire s’effaça.

  — Thonolan voyage maintenant dans le Monde d’Après, murmura Jondalar. Je disais justement à ma mère... Il vit le Maître du Troc pâlir, vaciller comme sous l’effet d’un coup.

  — Mais... mais il ne peut pas être dans le Monde d’Après, balbutia-t-il, hébété. Il est trop jeune. Il n’a pas encore trouvé une femme avec qui fonder un foyer. (Sa voix devenait plus aiguë à chaque phrase.) Il... il n’est pas encore revenu chez les siens.

  Cette dernière objection était presque un gémissement plaintif.

  Willamar avait toujours eu beaucoup de tendresse pour les enfants de Marthona, mais, quand ils s’étaient unis, Joharran, l’enfant qu’elle avait donné au foyer de Joconan, était presque en âge de rencontrer sa femme-donii, presque un homme. Leurs rapports se plaçaient sur le plan de l’amitié. Et, même si Willamar s’était pris d’affection pour Jondalar, qui tétait encore, Thonolan et Folara étaient les véritables enfants de son foyer. Il était convaincu que Thonolan était aussi le fils de son esprit parce que l’enfant lui ressemblait à maints égards ; en particulier, il aimait voyager et cherchait toujours à découvrir de nouveaux endroits. Il savait qu’au fond de son cœur Marthona avait craint, quand Thonolan était parti, de ne plus le revoir, mais il n’y avait vu que les appréhensions naturelles d’une mère. Willamar s’était persuadé que Thonolan reviendrait, comme lui-même l’avait toujours fait.

  Il semblait abasourdi, sous le choc. Marthona lui versa une coupe du liquide rouge tandis que Jondalar et Folara le faisaient s’asseoir sur l’un des coussins, près de la table de pierre.

  — Bois un peu de vin, lui conseilla Marthona en s’installant à côté de lui.

  Il prit la coupe et la vida, sans donner l’impression de savoir ce qu’il faisait, puis regarda fixement devant lui.

  Ayla aurait voulu l’aider. Elle songea à aller chercher son sac à remèdes pour lui préparer un breuvage apaisant, mais il ne la connaissait pas, et il recevait déjà les meilleurs soins possibles en pareille circonstance : l’attention de ceux qui l’aimaient. Elle se demanda ce qu’elle éprouverait si elle apprenait soudain la mort de Durc. Elle savait qu’elle ne le reverrait jamais, mais elle pouvait au moins l’imaginer grandissant, avec Uba pour l’aimer et veiller sur lui.

  — Thonolan avait trouvé une femme à aimer, dit Marthona pour réconforter Willamar. Jondalar m’a apporté un objet qui lui appartenait. Elle prit le collier pour le lui montrer mais il continuait à fixer le vide, indifférent à ce qui l’entourait. Il eut un frisson, ferma les yeux. Au bout d’un moment, il parut se rendre compte que Marthona lui avait parlé et se tourna vers elle.

  — Ce collier appartenait à la compagne de Thonolan, dit-elle en le lui tendant. Il représente son peuple, qui vit près d’une rivière... la Grande Rivière Mère.

  — Alors, il est allé jusque là-bas, fit Willamar d’une voix creuse.

  — Plus loin, même, dit Jondalar. Nous avons descendu la rivière jusqu’à la mer de Beran, et nous avons continué au-delà encore. Thonolan voulait aller vers le nord pour chasser le mammouth avec les Mamutoï.

  Willamar tourna les yeux vers lui avec une expression attristée et perdue, comme s’il ne comprenait pas tout à fait ce qu’on lui disait.

  — J’ai aussi quelque chose qui appartenait à Thonolan, continua Jondalar en prenant l’autre paquet sur la table. C’est Markeno qui me l’a remis. Il était son compagnon croisé, membre de sa famille ramudoï.

  Il ouvrit le paquet enveloppé de cuir souple et montra à Willamar et Marthona un outil fabriqué avec une ramure de cerf – une sorte d’élan – dont on avait coupé les branches au-dessus de la première fourche. Un trou d’un pouce et demi de diamètre était percé juste en dessous. C’était le redresseur de sagaie de Thonolan.

  Il connaissait en effet l’art de courber le bois, en général après l’avoir chauffé avec des pierres brûlantes ou de la vapeur. L’outil assurait une meilleure maîtrise quand on exerçait une pression pour redresser les hampes tordues afin que les sagaies volent droit. Il était particulièrement utile près de l’extrémité d’une lance, là où la main n’avait pas prise. En passant cette extrémité dans le trou, on bénéficiait d’un effet de levier qui permettait de la redresser. Bien qu’appelé redresseur, l’outil servait aussi à plier du bois pour fabriquer des raquettes, des pinces, ou n’importe quel objet en bois courbé.

  Son manche, solide et long d’un pied, était orné de symboles, d’animaux et de plantes de printemps. Ces gravures représentaient beaucoup de choses selon le contexte ; elles étaient toujours plus complexes qu’elles ne le paraissaient. Toutes ces images honoraient la Grande Terre Mère et, en un sens, servaient à ce qu’Elle permette aux esprits des animaux d’être attirés par les sagaies redressées avec cet outil. Elles comportaient aussi un aspect mystique et ésotérique, car ces gravures n’étaient pas de simples représentations ; mais Jondalar savait que son frère les avait aimées pour leur seule beauté.

  Le regard de Willamar fut attiré par la ramure de cerf percée. Il tendit la main pour la prendre en disant :

  — C’était à Thonolan ?

  — Oui, confirma Marthona. Tu te rappelles qu’il a courbé du bois avec cet outil pour fabriquer le support de cette table ?

  — Thonolan était habile, dit Willamar d’une voix encore étrange, lointaine.

  — En effet, acquiesça Jondalar. Je crois que s’il se sentait si bien chez les Sharamudoï, c’était en partie parce qu’ils faisaient avec du bois des choses qu’il n’aurait jamais crues possibles. Ils le courbaient pour fabriquer des bateaux. Ils élargissaient des canoës creusés dans un tronc d’arbre en ajoutant des lisses – de longues planches – sur les côtés, en les cintrant pour leur donner la forme du tronc évidé et en les attachant ensemble.

  « J’ai envisagé de rester chez eux. C’étaient des gens merveilleux, et plus que disposés à me garder. Si j’étais resté, je pense que j’aurais choisi le côté ramudoï. Et il y avait là-bas un jeune qui avait envie d’apprendre à tailler le silex...

  Jondalar se rendit compte qu’il parlait trop, qu’il jacassait pour remplir le silence. Jamais il n’avait vu Willamar si bouleversé. On frappa contre la paroi de l’entrée, mais, sans attendre de réponse, Zelandoni pénétra dans l’habitation. Folara apparut à sa suite, et Ayla comprit qu’elle était allée chercher la doniate. Elle approuva intérieurement : c’était la chose à faire. La sœur de Jondalar était une jeune fille avisée. Zelandoni était celle qui accordait les Dons de Doni, celle qui servait d’intermédiaire entre la Grande Terre Mère et Ses enfants, qui dispensait assistance et remèdes, celle à qui l’on demandait de l’aide.

  Folara avait résumé la situation à Zelandoni, qui regarda autour d’elle et comprit rapidement. Elle se retourna, dit quelques mots à la jeune fille, qui passa aussitôt dans la pièce à cuire et se mit à souffler sur les braises du foyer pour les ranimer. Mais le feu était mort. Marthona avait étalé les braises pour que la chaleur fût uniforme sous la viande, et elle n’était pas revenue alimenter le feu.

  Maintenant, je peux me rendre utile, pensa Ayla, qui alla prendre son sac de voyageur dans l’entrée et en tira son sac à feu. Elle se dirigea vers la pièce à cuire en pensant à Barzec, le Mamutoï qui le lui avait fabriqué quand elle avait donné une pierre à feu à chaque foyer du Camp du Lion.

  — Laisse-moi t’aider, proposa-t-elle à Folara.

  La jeune fille sourit. Elle savait allumer un feu mais se sentait tellement désemparée par la détresse de l’homme du foyer qu’une présence auprès d’elle la réconfortait. Willamar se montrait d’ordinaire si solide...

  — Si tu me donnes du petit bois, je l’allumerai, dit Ayla.

  — Les bâtons à feu sont là, indiqua Folara en
se tournant vers l’étagère du fond.

  — Je n’en ai pas besoin.

  Ayla ouvrit son sac à feu, qui contenait plusieurs compartiments et des petites poches. De l’une d’elles, elle extirpa des excréments de cheval séchés et broyés en poudre, d’une autre des fibres d’herbe à feu pelucheuses qu’elle posa sur le crottin, d’une troisième des copeaux de bois.

  Folara l’observait. Manifestement, Ayla avait appris pendant son Voyage à avoir toujours sous la main de quoi faire un feu, mais Folara se sentit intriguée quand Ayla prit deux pierres dans son sac. Se penchant au-dessus de l’amadou, elle frappa les deux pierres l’une contre l’autre, souffla, et une flamme s’éleva comme par magie.

  — Comment as-tu réussi ? demanda la jeune fille, interdite.

  — Je te montrerai plus tard. Pour le moment, nourrissons le feu pour chauffer l’eau.

  — Comment sais-tu ce que je m’apprêtais à faire ? s’étonna Folara, envahie d’un sentiment qui ressemblait à de la peur.

  La journée avait été trop éprouvante, trop riche en émotions : son frère rentré après une longue absence, accompagné d’une inconnue et d’animaux apprivoisés ; l’annonce de la mort de son autre frère ; la réaction inattendue de Willamar ; l’inconnue qui faisait jaillir le feu comme par enchantement et semblait savoir des choses que personne ne lui avait dites... Folara commençait à se demander si les rumeurs sur les pouvoirs surnaturels de cette femme n’étaient pas fondées.

  Voyant son trouble, Ayla chercha à la rassurer :

  — J’ai rencontré Zelandoni, je sais qu’elle est votre guérisseuse. C’est pour cela que tu es allée la chercher, non ?

  — Oui, c’est la doniate.

  — En général, les guérisseuses préparent une tisane ou un breuvage pour calmer ceux qui sont perturbés. J’ai deviné qu’elle t’avait demandé de faire bouillir de l’eau.

  Folara se détendit : l’explication était sensée.

  — Et je te montrerai comment allumer un feu avec ces pierres. Tout le monde peut y arriver.

  — Tout le monde ?

  — Oui, même toi, dit Ayla en souriant.

  La jeune fille sourit à son tour. Dévorée de curiosité depuis qu’elle avait rencontré cette femme étrange, Folara s’était abstenue de l’interroger, pour ne pas être impolie. Elle avait encore plus de questions à poser, maintenant, et l’inconnue semblait moins inabordable. Elle paraissait en fait plutôt gentille.

  — Tu m’expliqueras aussi, pour les chevaux ?

  Ayla se rendit soudain compte que, si Folara était à tous égards une grande et belle jeune femme, elle ne l’était pas depuis très longtemps. Elle demanderait à Jondalar combien d’années comptait sa sœur, mais elle devinait que Folara était encore très jeune, sans doute à peu près du même âge que Latie, la fille de Nezzie, la compagne du chef du Camp du Lion.

  — Bien sûr. Je t’emmènerai même les voir, dit Ayla en jetant un coup d’œil à la table où les autres étaient réunis. Demain, peut-être, quand tout sera plus calme. Tu peux descendre les voir quand tu veux, mais ne t’approche pas trop avant qu’ils te connaissent.

  — Entendu.

  Se souvenant de la fascination que les chevaux exerçaient sur Latie, Ayla proposa :

  — Tu aimerais monter sur le dos de Whinney ?

  — Oh ! Je pourrai ? s’exclama la jeune fille, les yeux écarquillés.

  A cet instant, Folara lui rappelait la jeune Mamutoï qui montrait une telle passion pour les chevaux qu’Ayla s’était demandé si Latie n’essaierait pas d’élever elle-même un poulain, un jour.

  Ayla reporta son attention sur le feu tandis que Folara prenait une outre – la panse de quelque gros animal.

  — Il faut que j’aille chercher de l’eau, elle est presque vide.

  Ayla souffla sur la flamme encore vacillante, ajouta des copeaux puis le petit bois que Folara lui avait donné, et enfin de grosses branches. Elle trouva les pierres à cuire, en mit plusieurs à chauffer dans le feu. Folara revint avec l’outre remplie, et visiblement lourde, se dit Ayla quand la jeune fille l’inclina pour verser de l’eau dans un grand bol de bois. C’était celui avec lequel Marthona préparait ses tisanes. Quand les pierres furent chaudes, Ayla se servit des pinces aux extrémités noircies que Folara lui avait remises pour en saisir une. La pierre grésilla et provoqua un panache de vapeur lorsque Ayla la laissa tomber dans l’eau. Elle en ajouta une deuxième, ôta la première et la remplaça par une troisième.

  Folara alla prévenir Zelandoni que l’eau était presque prête. A la façon dont la femme obèse tourna brusquement la tête dans sa direction, Ayla comprit que la jeune fille avait parlé d’elle. Elle regarda la doniate se lever péniblement de son coussin et pensa à Creb, le Mog-ur du Clan. Boiteux, il avait des difficultés avec les sièges trop bas, et l’endroit qu’il préférait, quand il voulait se détendre, était un vieil arbre tordu dont une branche basse avait juste la bonne hauteur pour qu’il puisse s’asseoir et se lever facilement. Zelandoni s’avança dans la pièce à cuire en disant :

  — L’eau est chaude, paraît-il. Et, si j’ai bien compris Folara, tu vas lui apprendre à allumer un feu avec des pierres ? Quel est ce tour ?

  — Oui. J’ai des pierres à feu. Jondalar en a aussi. Il suffit de savoir s’en servir, ce n’est pas difficile. Je te montrerai comment quand tu voudras. C’était notre intention, de toute façon.

  Zelandoni se tourna vers Willamar, et Ayla la sentit partagée.

  — Pas maintenant, répondit-elle à voix basse.

  D’une poche attachée à la ceinture nouée autour de son ample taille, elle fit tomber au creux de sa main des herbes séchées, puis les jeta dans l’eau fumante.

  — Si seulement j’avais un peu d’achillée... marmonna-t-elle pour elle-même.

  — J’en ai, si tu veux.

  — Quoi ? fit Zelandoni d’un ton distrait.

  Concentrée sur sa besogne, elle n’avait guère prêté attention à l’étrangère.

  — J’ai de l’achillée, si tu en veux. Tu viens de regretter de ne pas en avoir.

  — Vraiment ? J’ai dû réfléchir à voix haute. Mais pourquoi en aurais-tu ?

  — Je suis une femme à médecines... une guérisseuse. J’ai toujours les herbes les plus utiles sur moi, dont l’achillée. Elle apaise les maux d’estomac, elle détend, elle aide les blessures à guérir proprement et rapidement.

  La mâchoire de Zelandoni lui serait tombée sur la poitrine si elle ne s’était maîtrisée.

  — Guérisseuse ? La femme que Jondalar a ramenée est une guérisseuse ? (Elle faillit éclater de rire puis ferma les yeux et secoua la tête.) Il va falloir que nous ayons une longue conversation Ayla.

  — Quand tu voudras. Mais tu veux de l’achillée ?

  Zelandoni réfléchit : l’étrangère ne peut faire partie de Celles Qui Servent. Sinon, jamais son peuple ne l’aurait laissée suivre un homme qui rentrait chez lui. Elle s’y connaît un peu en herbes, mais beaucoup de gens ont quelques notions dans ce domaine. Si elle a de l’achillée, pourquoi ne pas l’accepter ? Son odeur est aisément reconnaissait, je saurai si c’en est vraiment.

  — Oui, si tu en as.

  Ayla retourna à son sac de voyageur, plongea la main dans une poche latérale et en tira son sac à remèdes en peau de loutre. Il commence à être usé, pensa-t-elle, il faudra bientôt le remplacer.

  Lorsqu’elle revint dans la pièce à cuire, Zelandoni examina avec intérêt l’étrange sac qui semblait fabriqué avec la peau de tout un animal. Jamais elle n’avait rien vu de tel. Ayla souleva la tête de la loutre qui servait de rabat, desserra le lacet noué autour du cou, regarda à l’intérieur, s’empara d’une petite poche. Elle savait ce qu’elle contenait à la couleur du cuir, à la fibre de la cordelette qui la fermait, au nombre et à la disposition des nœuds de ses extrémités. Elle ouvrit la poche, la tendit à la doniate.

  Zelandoni se demanda comment Ayla pouvait être sûre de ce qu’elle contenait sans l’avoir reniflée, mais, quand elle la po
rta à ses narines, elle sut que c’était la bonne herbe. Elle en versa un peu sur sa paume, l’examina avec soin pour voir s’il n’y avait que les feuilles, ou les feuilles et les fleurs, ou quelque chose d’autre. C’étaient uniquement des feuilles d’achillée, semblait-il. Elle en mit quelques pincées dans le grand bol.

  — J’ajoute une pierre ? s’enquit Ayla, qui se demandait si la doniate voulait une simple infusion ou une décoction, de l’eau chaude ou de l’eau bouillante.

  — Non. Rien de trop fort. Il a seulement besoin d’une infusion, il est déjà presque remis de son émotion. Willamar est un homme fort, il se fait maintenant du souci pour Marthona. Je vais lui en donner aussi à elle, mais il faut que je fasse attention à cause de l’autre remède.

  Ayla comprit que la doniate devait administrer régulièrement une autre médecine à la mère de Jondalar.

  — Veux-tu que je prépare une tisane pour tout le monde ?

  — Je ne sais pas trop. Quelle sorte de tisane ? demanda la guérisseuse de la Neuvième Caverne.

  — Quelque chose de léger qui ait bon goût. De la menthe ou de la camomille. J’ai même des fleurs de tilleul pour l’adoucir.

  — Oui, pourquoi pas ? De la camomille avec des fleurs de tilleul, un calmant léger, approuva Zelandoni en se retournant pour rejoindre les autres.

  Ayla sourit en prenant d’autres poches dans son sac à remèdes. Elle connaît la magie qui guérit ! Depuis que j’ai quitté le Clan, je n’ai vécu avec personne qui connaisse les remèdes et la magie qui guérit ! Ce sera passionnant d’avoir quelqu’un à qui en parler.

  Ayla avait d’abord appris à guérir – du moins avec des herbes et des traitements, et non pas en faisant appel au Monde des Esprits – auprès d’Iza, la femme qui lui avait servi de mère au Clan, reconnue comme la digne descendante d’une éminente lignée de guérisseuses. Elle avait ensuite élargi ses connaissances auprès d’autres guérisseuses rencontrées au Rassemblement du Clan.

 

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