by Jean M. Auel
— Mange d’abord quelque chose, recommanda Proleva, venue elle aussi avec Relona. Nous avons fait rôtir de la viande de bison, et la Troisième Caverne a apporté de la nourriture.
— Je n’ai pas faim, répondit Ayla.
— Tu dois être épuisée, dit Joharran. Tu n’as quasiment pas quitté Shevonar.
— J’aurais voulu pouvoir faire plus. Je n’ai rien trouvé pour l’aider, soupira-t-elle en secouant la tête d’un air abattu.
— Mais si, tu l’as aidé, assura le vieil homme qui était le Zelandoni de la Troisième Caverne. Tu as calmé sa douleur. Nul n’aurait pu faire davantage, et il ne se serait pas accroché à la vie sans ton aide. Moi, je n’aurais pas eu l’idée de lui fabriquer un emplâtre. Pour des coups, des bleus, oui, mais pour une blessure intérieure ? Je n’y aurais sans doute pas pensé. Cela l’a soulagé, pourtant.
La Zelandoni de la Neuvième Caverne était du même avis :
— Oui, c’était une façon intelligente de le soigner. Tu avais déjà essayé ?
— Non. Et je n’étais pas sûre que cela marcherait, mais il fallait tenter quelque chose.
— Tu as eu raison, dit la doniate. Maintenant tu dois manger quelque chose et te reposer.
— Manger, non, mais je crois que je vais m’étendre un peu. Où est Jondalar ?
— Il est allé chercher du bois avec Rushemar, Solaban et quelques autres, munis de torches, dit Joharran. Il voulait être sûr d’en avoir assez pour la nuit, mais il n’y a pas beaucoup d’arbres dans cette vallée. Ils devraient rentrer bientôt, Jondalar a étendu vos fourrures là-bas dans le coin.
Ayla s’allongea en pensant se reposer un moment avant le retour de son compagnon mais sombra dans le sommeil dès qu’elle ferma les yeux. Lorsque les hommes chargés de la corvée de bois revinrent, tout le monde dormait ou presque. Ils entassèrent les branches près du feu puis se couchèrent à leur tour. Jondalar remarqua le bol de bois qu’Ayla emportait souvent avec elle et qu’elle utilisait pour chauffer de petites quantités d’eau avec des pierres brûlantes. Elle avait aussi fabriqué une sorte de trépied avec des andouillers pour suspendre une outre au-dessus des flammes. La vessie de cerf suintait un peu, ce qui l’empêchait de prendre feu.
Joharran arrêta son frère pour lui parler un instant.
— Je désire en savoir plus sur ces lance-sagaies. J’ai vu s’effondrer le bison que tu avais pris pour cible, et tu étais pourtant plus loin que la plupart des chasseurs. Si nous avions tous eu cette arme, nous n’aurions pas dû nous approcher autant du troupeau, et Shevonar n’aurait peut-être pas été piétiné.
— Je suis prêt à montrer comment s’en servir à tous ceux qui le veulent, tu le sais. Mais il faut de l’entraînement.
— Combien de temps cela t’a pris ? Pas pour devenir aussi adroit que tu l’es maintenant. Simplement pour pouvoir commencer à chasser avec.
— Voilà quelques années que nous utilisons les lance-sagaies mais, à la fin du premier été, nous nous en servions déjà pour la chasse. Ce n’est toutefois que pendant le retour que nous avons appris à chasser à cheval.
— J’ai encore des difficultés à m’habituer à l’idée d’attendre d’un animal autre chose que sa viande ou sa fourrure. Je n’aurais pas cru cela possible si je ne l’avais vu de mes propres yeux. Mais c’est sur le lance-sagaie que je veux en découvrir davantage. Nous en parlerons demain.
Une fois que les deux frères se furent souhaités bonne nuit, Jondalar s’approcha de l’endroit où Ayla était endormie. Il la regarda respirer paisiblement à la lueur du feu et se glissa auprès d’elle. Il était désolé de la mort de Shevonar, non seulement parce qu’il appartenait à la Neuvième Caverne, mais aussi parce qu’il savait combien Ayla était bouleversée quand elle n’arrivait pas à sauver quelqu’un. Elle était guérisseuse, mais il existait des blessures que nul ne pouvait guérir.
Zelandoni s’était affairée toute la matinée pour préparer la dépouille de Shevonar avant qu’on le ramène à la Neuvième Caverne. Se trouver près d’un homme dont l’esprit venait de quitter le corps perturbait la plupart des Zelandonii, et son enterrement comporterait plus que le rite habituel. Une mort survenant à la chasse était considérée comme une grande malchance. Si le chasseur était seul, la malchance était évidente, le malheur accompli, mais le Zelandoni se livrait quand même à un rite de purification pour écarter toute conséquence. Si deux ou trois hommes partaient ensemble et qu’un seul mourait, c’était encore une affaire personnelle, et on célébrait une cérémonie avec les rescapés et les membres de la famille. Mais quand, pendant une chasse, un décès impliquait toute la communauté, c’était grave. Il fallait agir au niveau de la communauté.
La Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère réfléchissait à ce qui serait requis : peut-être interdire toute chasse au bison pendant le reste de la saison pour conjurer le mauvais sort. Ayla la découvrit buvant une infusion près du feu, assise sur une pile de coussins rembourrés, apportés avec les perches à tirer de Whinney. Elle s’asseyait rarement sur des sièges bas car elle avait de plus en plus de mal à se relever à mesure qu’elle devenait plus lourde.
— Zelandoni, puis-je te parler ? demanda Ayla en s’approchant.
— Oui, bien sûr.
— Si tu es occupée, je peux attendre. J’ai juste une question à te poser.
— J’ai un peu de temps maintenant. Sers-toi une tisane et assieds-toi près de moi.
— Je voudrais savoir si tu connais des choses que j’aurais pu faire pour Shevonar. Est-ce qu’on peut guérir les blessures internes ? Quand je vivais avec le Clan, un homme avait été blessé accidentellement avec un couteau. La lame s’était brisée, un morceau était resté dans le corps. Iza l’avait ouvert pour le retirer, mais je ne crois pas qu’on aurait pu ouvrir le corps de Shevonar et soigner ses blessures.
Zelandoni fut touchée par la détresse de l’étrangère, qui se reprochait d’avoir trop peu fait pour Shevonar. C’était le genre de sentiment qu’éprouvait une bonne servante de la Mère.
— On ne peut pas tenter grand-chose pour aider quelqu’un qui a été piétiné par un bison adulte. On peut percer certains gonflements pour les vider ; on peut extirper des éclats, des esquilles ou même un morceau de lame comme la femme de ton Clan. Elle a fait preuve de courage : il est toujours dangereux d’ouvrir le corps. On lui inflige une blessure qui est souvent plus grande que celle qu’on essaie de soigner. J’ai ouvert quelquefois, mais uniquement quand j’étais sûre que cela aiderait et qu’il n’y avait pas d’autre moyen.
— Je comprends. C’est ce que je pense moi-même.
— Il faut aussi savoir comment est fait l’intérieur d’un corps humain. Il y a de nombreuses ressemblances avec celui d’un animal, et j’ai souvent dépecé des bêtes avec grand soin pour étudier leurs entrailles. On voit les tuyaux qui partent du cœur et irriguent de sang le corps, les nerfs qui font bouger les muscles. Il existe des choses très semblables chez tous les animaux mais aussi des différences : l’estomac d’un aurochs n’est pas le même que celui d’un cheval, par exemple. C’est intéressant et utile à savoir.
— C’est vrai, je l’ai constaté aussi, dit Ayla. J’ai chassé, j’ai dépecé beaucoup d’animaux, cela aide en effet à comprendre le corps humain. Je suis sûre que les... je ne connais pas le nom en zelandonii, les os de la poitrine de Shevonar...
— Ses côtes.
— Que ses côtes étaient cassées et que des éclats avaient perforé ses... sacs à respirer.
— Ses poumons.
— Ses poumons, et aussi... d’autres organes. En mamutoï, nous disons « foie » et « rate ». Ils saignent abondamment quand ils sont touchés. Tu vois de quoi je parle ?
— Oui, je vois, répondit la Première.
— Le sang n’avait nulle part où aller, c’est pour cette raison que le corps de Shevonar est devenu noir et dur, je pense. Il s’est rempli jusqu’à ce que cela explose.
— Je l’ai examiné et je suis de ton avis. Je crois qu’une part
ie des intestins a éclaté.
— Les longs tuyaux qui débouchent hors du corps, ce sont les intestins ?
— Oui.
— Ils étaient touchés, mais c’est le sang écoulé à l’intérieur qui l’a tué.
— Oui. Le petit os du bas de sa jambe gauche était brisé, et son poignet droit aussi, mais ces blessures n’auraient pas été fatales, bien sûr.
— Elles ne m’inquiétaient pas. Je me demandais juste si tu ne connaissais pas des choses que j’aurais pu tenter pour lui, dit Ayla, les traits tendus par l’angoisse.
— Cela te tourmente de n’avoir pas pu le sauver ?
Ayla acquiesça, baissa la tête.
— Tu as fait tout ce que tu pouvais, assura Zelandoni. Nous passerons tous un jour dans le Monde des Esprits. Quand Doni nous appelle, jeunes ou vieux, nous n’avons pas le choix. Même une Zelandoni n’a pas assez de pouvoirs pour l’empêcher ou savoir quand cela arrivera. C’est un secret que Doni ne partage avec personne. Elle a permis à l’Esprit du Bison de prendre Shevonar en échange de la bête que nous avons abattue. C’est un sacrifice qu’Elle demande parfois. Peut-être a-t-Elle jugé nécessaire de nous rappeler que Ses Dons ne vont pas de soi. Nous tuons Ses créatures pour vivre, mais nous devons apprécier le Don qu’Elle nous accorde quand nous prenons la vie de Ses animaux. La Grande Terre Mère n’est pas toujours douce. Parfois, Ses leçons sont cruelles.
— Cruelles mais précieuses.
Zelandoni ne répondit pas. Les gens parlaient souvent pour combler le vide quand elle gardait le silence, et un silence lui en apprenait quelquefois plus qu’une question. Au bout d’un moment, Ayla reprit :
— Je me souviens du jour où Creb m’a annoncé que l’Esprit du Lion des Cavernes m’avait choisie. « C’est un totem puissant, qui te garantira une forte protection, mais, avant de te donner quoi que ce soit, il t’éprouvera d’abord pour être sûr que tu en es digne », m’a-t-il expliqué. Il a ajouté que le Lion des Cavernes ne m’aurait pas choisie si je n’en étais pas digne. Peut-être voulait-il dire si je n’étais pas capable de le supporter.
La doniate fut étonnée par le degré de compréhension que les commentaires d’Ayla révélaient. Ce peuple qu’elle appelait le Clan était-il vraiment capable d’une telle perspicacité ? Il aurait suffi de remplacer « Esprit du Lion des Cavernes » par « Grande Terre Mère » pour que la phrase pût sortir de la bouche d’un Zelandonii. La doniate finit par déclarer :
— On ne pouvait plus rien pour Shevonar, à part calmer sa douleur, et cela, tu l’as fait. C’est curieux, cette utilisation d’un emplâtre. La tiens-tu de cette femme du Clan ?
— Non, je ne l’avais jamais fait. Mais il souffrait tellement, et je savais qu’avec ses blessures je ne pouvais rien lui donner à boire. J’ai pensé à de la fumée. Il m’est arrivé de brûler de la molène pour obtenir une fumée qui soulage certaines toux, et je connais d’autres plantes qu’on utilise dans les étuves, mais je craignais de faire tousser Shevonar. Comme il avait les poumons perforés, il valait mieux l’éviter. Ensuite j’ai remarqué les bleus – enfin, c’était plus que des bleus, je crois. Au bout d’un moment, ils sont devenus presque noirs, et je sais que certaines plantes atténuent ce genre de douleur quand on les applique sur la peau. J’en avais remarqué en venant de l’enceinte, je suis retournée en chercher. J’ai l’impression qu’elles l’ont un peu aidé.
— Je crois que oui. J’essaierai moi-même un jour. Tu sembles avoir un sens inné de ce qu’il faut faire pour guérir, Ayla. Et je vois que tu te sens coupable. Toutes les bonnes guérisseuses que je connais s’adressent toujours des reproches quand quelqu’un meurt. Mais il n’y avait rien d’autre à faire. La Mère avait décidé de le reprendre, et nul ne peut aller contre Sa volonté.
— Tu as raison, Zelandoni. Je savais que c’était sans espoir, mais j’ai quand même voulu te poser la question. Tu as beaucoup d’occupations, je ne vais pas t’accaparer plus longtemps, dit la jeune femme en se levant. Merci de m’avoir répondu.
La doniate la regarda s’éloigner puis la rappela :
— Ayla, pourrais-tu faire quelque chose pour moi ?
— Naturellement.
— Quand nous serons rentrées à la Neuvième Caverne, tu iras chercher de l’ocre rouge. Il y a un talus près de la rive, non loin du gros rocher. Tu sais où ?
— Oui, j’ai vu l’ocre en allant nager avec Jondalar. Elle est d’un rouge très vif. J’irai en chercher pour toi.
— Je t’expliquerai comment purifier tes mains et je te donnerai un panier spécial quand nous serons de retour, promit Zelandoni.
14
Ce fut un groupe sombre qui reprit le chemin de la Neuvième Caverne le lendemain. La chasse avait été exceptionnellement bonne, mais le prix à payer trop élevé. En arrivant, Joharran remit le corps de Shevonar aux Zelandonia afin qu’ils le préparent pour l’enterrement. On le porta au bout de la terrasse, près du pont d’En-Aval, où Zelandoni, Relona et quelques autres procéderaient à la toilette rituelle avant de le revêtir de sa tenue de cérémonie.
— Ayla, appela la doniate en se dirigeant vers l’habitation de Marthona, nous allons avoir besoin de cette ocre rouge que je t’ai demandée.
— J’y vais tout de suite.
— Viens, que je te donne le panier et quelque chose pour creuser.
Zelandoni la conduisit à sa demeure, écarta le rideau pour qu’elle pût entrer. Ayla, qui n’avait jamais pénétré chez la doniate, regarda autour d’elle avec intérêt. Quelque chose dans ce lieu lui rappelait un peu le foyer d’Iza, peut-être les nombreuses feuilles et plantes qui séchaient sur des cordes tendues au fond de la pièce principale. Bien qu’il y eût plusieurs couches surélevées contre les panneaux, Ayla était sûre que ce n’était pas là que la femme obèse dormait. Des cloisons délimitaient deux autres pièces. Elle jeta un coup d’œil par une ouverture, reconnut une pièce à cuire. L’autre devait être une pièce à dormir.
— Voici le panier et l’instrument, dit Zelandoni en lui tendant un récipient rougi par la terre et une sorte d’herminette avec un manche en bois de cerf.
Lorsque Ayla ressortit de l’habitation, la doniate l’accompagna jusqu’à l’extrémité sud de l’abri. Loup y avait trouvé un endroit où il aimait se reposer, près de l’entrée, un coin à l’écart d’où il pouvait surveiller les allées et venues. Il vit Ayla, s’élança aussitôt vers elle. Zelandoni s’arrêta.
— Il vaudrait mieux que tu tiennes Loup éloigné de Shevonar, conseilla-t-elle. Pour son propre bien. Jusqu’à ce que son corps soit enterré en terre sacrée, son esprit erre autour de lui, très perturbé. Je sais comment protéger les gens, mais j’ignore comment défendre un loup, et je crains que la force de vie de Shevonar ne tente d’habiter cet animal. J’ai vu des loups devenir fous, l’écume aux babines. Je pense qu’ils essayaient de chasser quelque chose, peut-être un Esprit mauvais ou égaré. La morsure d’un tel animal tue comme un poison mortel.
— Je demanderai à Folara de le garder quand je t’apporterai l’ocre rouge.
Loup suivit Ayla sur le sentier qui menait à l’endroit où Jondalar et elle s’étaient lavés peu de temps après leur arrivée. Elle remplit le panier presque à ras bord, repartit. Avisant Folara qui parlait à sa mère, elle lui fit part de la requête de Zelandoni. Ravie, la jeune fille sourit. Marthona venait juste de lui demander de venir avec elle apprêter le corps. Folara n’y tenait pas trop et elle savait que sa mère ne s’opposerait pas à la demande d’Ayla.
— Il vaut peut-être mieux le garder chez Marthona, suggéra la compagne de Jondalar. Si tu veux sortir, j’ai une corde spéciale qu’on peut lui passer autour du cou sans l’étrangler. Il n’aime pas beaucoup ça mais il se laissera faire. Je te montrerai comment la lui mettre.
Ayla apporta l’ocre rouge à la Première, resta pour l’aider à laver et à habiller le corps. La mère de Jondalar les rejoignit – elle avait souvent procédé aux toilettes mortuaires – et leur apprit que Folara avait invité plusieurs jeunes gens et q
ue Loup semblait enchanté de la compagnie.
Ayla, intriguée par le vêtement qu’elles enfilèrent au chasseur mort, s’abstint cependant de manifester sa curiosité. C’était une tunique ample et souple, cousue à partir de la fourrure de divers animaux, de peaux tannées et colorées ; l’ensemble formait des motifs complexes, ornés de perles, de coquillages et de franges. Blousante, la tunique était serrée aux hanches par une ceinture de fibres tressées, aux couleurs vives. Moins raffinées, les jambières étaient assorties à la tunique, comme les chausses montant à mi-mollet et bordées de fourrure. On lui avait passé autour du cou des colliers de coquillages, de perles, de dents d’animaux et de morceaux d’ivoire sculpté.
Le corps fut ensuite posé sur une grande natte d’herbe tressée, aux dessins colorés à l’ocre rouge, elle-même placée sur des blocs de calcaire. A chaque extrémité pendaient de longues cordes sur lesquelles on tirerait pour que la natte enveloppe le corps, expliqua Marthona à Ayla. On enroulerait ensuite les cordes autour du mort et on les nouerait. Sous la natte, un filet en corde de lin serait accroché à un poteau, comme un hamac, pour porter le mort au-dessus d’une fosse creusée en terre sacrée.
De son vivant, Shevonar fabriquait des sagaies, et les femmes avaient disposé ses outils autour de lui, avec quelques sagaies terminées, et les morceaux de celles sur lesquelles il travaillait avant sa mort : hampes de bois, pointes de silex et d’ivoire. On utilisait des filaments de nerf et de la corde pour fixer la pointe à la hampe ou assembler deux morceaux de bois afin d’obtenir une lance plus longue, consolidée par de la poix ou de la résine.
Relona avait apporté tous ces objets, et elle sanglota en plaçant le redresseur de sagaie que préférait Shevonar à portée de la main droite de son compagnon. Le redresseur de sagaie était en bois de cerf, fabriqué avec la base des andouillers. Après les avoir coupés, on avait percé un trou de bonne dimension dans le socle les rattachant à la tête. Ayla remarqua qu’il ressemblait à celui que Jondalar avait rapporté et qui avait appartenu à son frère, Thonolan.