Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 66

by Jean M. Auel


  Une autre idée vint à la Première : Ayla le savait ! Dès l’instant où elle avait découvert la grotte, elle avait compris qu’elle appartenait à Jonokol. C’est la raison pour laquelle elle a insisté pour qu’il vienne la voir, même si je n’y allais pas, se dit la doniate. Elle savait que cette grotte aurait pour lui plus d’importance que pour quiconque. Elle est Zelandoni, qu’elle le sache ou non, qu’elle le veuille ou non, même. Le vieux Mamut le savait, et peut-être que le sorcier du peuple chez qui elle a grandi, celui qu’elle appelle Mog-ur, en avait pris conscience. Elle ne peut se dérober, elle est née pour cela. Elle pourra remplacer Jonokol en devenant mon acolyte. Mais, comme il le souligne lui-même, rien ne presse. Laissons-la s’unir à Jondalar et avoir son bébé ; elle pourra ensuite entamer son apprentissage.

  — Bien sûr qu’il faudra préparer son exploration avec soin, convint Jondalar. J’aimerais cependant regarder d’un peu plus près cette galerie, là derrière. Pas toi, Tormaden ? Deux d’entre nous pourraient aller voir où elle mène.

  — Certains ont déjà envie de repartir, remarqua Marthona. Il fait frais, ici, et personne n’a de vêtements chauds. Je vais prendre une torche et rentrer, mais je reviendrai.

  — Je rentre aussi, décida Zelandoni. Ayla, tu frissonnais, tout à l’heure.

  — Ça va, maintenant. Je voudrais voir moi aussi ce qu’il y a derrière.

  En fin de compte, Jondalar, Joharran, Tormaden, Jonokol, Morizan et Ayla, six en tout – et Loup –, restèrent pour pénétrer un peu plus avant dans les profondeurs de la nouvelle grotte.

  Le couloir situé derrière la salle principale se trouvait juste dans l’axe de celui de l’entrée. Son ouverture, plus large et arrondie au sommet, se rétrécissait vers le bas. Pour Ayla, qui avait aidé des femmes à accoucher et en avait examiné un grand nombre, c’était une évocation maternelle, merveilleuse, de l’organe féminin. Elle comprenait ce que Zelandoni avait voulu dire en s’exclamant qu’ils avaient trouvé les entrailles de la Mère, encore que n’importe quelle grotte fût considérée comme une voie d’accès à ces entrailles.

  Après le passage, le couloir sinueux demeurait étroit et difficile à emprunter, même si, dans la partie supérieure, les parois blanches s’élargissaient en une ample voûte. Il n’était pas très long, à peu près autant que la galerie de l’entrée. Au fond, les parois s’écartaient autour d’un pilier de pierre qui donnait l’impression de soutenir le plafond, alors qu’en réalité il s’arrêtait à une vingtaine de pouces du sol. Le couloir se prolongeait à droite de la colonne, tournait à gauche et serpentait sur quelques pieds de plus avant de se terminer.

  Là où il contournait la colonne, le niveau du sol s’abaissait de trois pieds, et une large surface horizontale longue de dix pieds offrait l’un des rares endroits où l’on pût s’asseoir. Ayla en profita pour se reposer et examina la galerie depuis sa position assise. Elle remarqua qu’on pouvait dissimuler quelque chose sous la colonne, hors du chemin. Elle repéra aussi, dans la paroi face au pilier, un trou dans lequel on pouvait placer de petits objets et les retrouver facilement. Elle se dit que, la prochaine fois qu’elle viendrait, elle apporterait quelque chose pour s’asseoir, fût-ce un simple coussin d’herbes, pour se protéger du froid de la roche.

  Une fois ressortis, ils examinèrent l’entrée de l’autre couloir, juste à droite, mais c’était un tunnel plus petit dans lequel ils auraient dû avancer à quatre pattes, et des flaques d’eau jonchaient le sol. Ils décidèrent d’un commun accord d’en remettre l’exploration à plus tard.

  Dehors, Loup partit devant avec Jondalar et les deux chefs, Joharran et Tormaden. Jonokol, qui marchait à côté d’Ayla, l’arrêta d’une question :

  — C’est toi qui as demandé à Zelandoni de me faire venir ici ?

  — Après avoir vu tes dessins à la Profonde des Rochers de la Fontaine, j’ai pensé que tu devrais voir cette grotte... ou faut-il l’appeler un creux ?

  — L’un ou l’autre. Quand elle aura un nom, on l’appellera creux mais ce sera toujours une grotte. Merci de m’avoir fait venir, Ayla. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau, je suis bouleversé.

  — Moi aussi. Par curiosité, comment cette grotte aura-t-elle un nom ? Qui le lui donnera ?

  — Elle se nommera elle-même. Les gens la désigneront avec les mots qui la décriront le mieux ou qui leur paraîtront le plus approprié. Comment l’appellerais-tu si tu devais en parler à quelqu’un ?

  — Je ne sais pas. Peut-être la grotte aux murs blancs.

  — Son nom sera sans doute comme cela, du moins l’un de ses noms. Nous ne savons pas encore grand-chose sur elle, et la Zelandonia la désignera aussi.

  Ayla et Jonokol avaient été les derniers à sortir de la grotte. Le soleil leur avait paru particulièrement brillant après la cavité sombre que n’éclairaient que quelques torches. Quand ses yeux se furent habitués, Ayla fut étonnée de voir Marthona qui l’attendait avec Jondalar et Loup.

  — Tormaden nous a invités à manger, annonça-t-elle. Il est parti devant pour prévenir sa Caverne de notre arrivée. En fait, c’est toi qu’il a invitée, Ayla, et il m’a demandé ensuite de venir également, ainsi que tous ceux qui étaient restés dans la grotte. Y compris toi, Jonokol. Les autres ont des choses à faire. La plupart des gens sont très occupés aux Réunions d’Été.

  — Je sais que Joharran doit rencontrer à notre camp des membres de toutes les autres Cavernes pour préparer la chasse, dit Jondalar. En fait, Tormaden participera également à cette réunion après t’avoir présentée à son camp. Moi aussi, je dois y assister : j’irai après le repas, elle ne sera pas terminée. En principe, je ne prends pas part à ce genre de chose, mais, comme je rentre de voyage, Joharran a jugé bon de m’inclure.

  — Pourquoi ne retournons-nous pas à notre camp ? suggéra Ayla. Il faut préparer le repas de demain matin, et je n’ai encore rien fait.

  — Pour commencer, quand l’Homme Qui Ordonne de la Caverne, hôte d’une Réunion d’Été, t’invite à manger, la politesse t’oblige à y aller.

  — Pourquoi m’invite-t-il ?

  — Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un trouve une grotte comme celle-ci, observa Marthona. Nous sommes tous très excités par cette découverte. En outre, elle est proche de l’abri de la Dix-Neuvième, sur son territoire. Elle va sans doute devenir une Caverne plus importante, maintenant.

  — Tu feras aussi l’objet d’une attention accrue, prédit Jondalar.

  — J’en suscite déjà trop, soupira Ayla. Je ne veux pas de toute cette attention. Je veux seulement m’unir à toi, avoir un bébé, être comme tout le monde.

  Jondalar sourit, lui passa un bras autour des épaules.

  — Laisse le temps agir. Tu es encore une découverte pour eux. Quand ils seront habitués à toi, les choses se calmeront.

  — C’est vrai, les choses se calmeront, confirma Marthona. Mais tu dois savoir que tu ne seras jamais comme tout le monde. Ne serait-ce que parce que personne d’autre n’a des chevaux et un loup, ajouta-t-elle en considérant le prédateur avec un sourire.

  — Es-tu sûre qu’ils savent que nous venons, Mardena ? demanda la vieille femme en traversant d’un pas prudent le cours d’eau qui se jetait dans la Rivière.

  — Elle nous a invités, mère. N’est-ce pas, Lanidar ?

  — Oui, grand-mère, répondit le jeune garçon. Elle nous a invités à partager leur repas du matin.

  — Pourquoi ils campent si loin ? grommela la vieille femme.

  — Je ne sais pas, mère, dit Mardena. Tu pourras leur demander quand nous serons là-bas.

  — C’est la plus grande Caverne, il lui faut beaucoup de place, raisonna la grand-mère. Et beaucoup d’autres s’étaient déjà installées.

  — Je crois que c’est à cause des chevaux, avança Lanidar. Ayla les met dans un endroit à part pour que personne ne les prenne pour des bêtes ordinaires et ne décide de les chasser. Ils seraient faciles à tuer, ils ne se sauvent pas.

  — Tout le monde en parle, de ces cheva
ux, dit la mère de Mardena. C’est vrai qu’ils laissent les gens monter sur leur dos ? Quelle idée, monter sur le dos d’un cheval !

  — Je ne l’ai pas vu mais je suis sûr que c’est vrai, déclara Lanidar. Ils m’ont laissé les toucher. J’ai caressé le jeune étalon, et la jument a réclamé des caresses elle aussi. Ils ont mangé dans ma main, dans mes deux mains. Ayla a dit qu’il fallait donner à manger aux deux en même temps, pour qu’ils ne soient pas jaloux.

  A proximité du camp, Mardena ralentit et fronça les sourcils en voyant des gens bavarder et sourire le long de la fosse du foyer. Ils étaient très nombreux. Peut-être s’était-elle trompée, peut-être qu’on ne les attendait pas.

  — Ah, vous voilà !

  Les deux femmes et l’enfant tournèrent la tête, découvrirent une jeune fille grande et jolie.

  — Vous ne vous souvenez sans doute pas de moi. Je suis Folara, fille de Marthona.

  — Oui, tu lui ressembles, dit la grand-mère.

  — Je dois vous saluer selon les rites, puisque je suis la première à vous accueillir.

  Folara tendit les bras vers la femme âgée, qui s’avança et lui prit les deux mains.

  — Je suis Folara de la Neuvième Caverne des Zelandonii, fille de Marthona, ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne des Zelandonii, fille du foyer de Willamar, Maître du Troc des Zelandonii, sœur de Joharran, Homme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne des Zelandonii, sœur de Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii, Maître Tailleur de silex, Voyageur de Retour, qui sera bientôt uni à Ayla, de la Neuvième Caverne des Zelandonii. Elle a un tas de noms et de liens elle aussi, mais celui que je préfère, c’est Amie des chevaux et de Loup. Au nom de Doni, la Grande Terre Mère, je te souhaite la bienvenue au camp de la Neuvième Caverne.

  — Au nom de Doni, je te salue, Folara de la Neuvième Caverne des Zelandonii. Je suis Denoda, de la Dix-Neuvième Caverne des Zelandonii, mère de Mardena de la Dix-Neuvième Caverne, grand-mère de Lanidar de la Dix-Neuvième Caverne, autrefois unie à...

  Folara a beaucoup de noms et de liens importants, songeait Mardena tandis que sa mère poursuivait sa récitation. Elle ne s’est pas encore unie, je me demande quel est son signe de parenté. Comme si sa mère avait lu dans ses pensées, elle fit suivre l’énumération de ses propres noms et liens de cette question :

  — Willamar, l’homme de ton foyer, a bien été autrefois de la Dix-Neuvième Caverne ? Je crois que nous partageons le même signe de parenté. Je suis du Bison.

  — Oui, il est du Bison. Mère est du Cheval, et moi aussi, bien sûr.

  Plusieurs personnes s’étaient approchées pendant les présentations. Ayla s’avança, salua Mardena et Lanidar, puis Willamar souhaita la bienvenue à Denoda au nom de toute la Neuvième Caverne. L’énumération des noms et liens pouvait prendre toute la journée si quelqu’un ne l’abrégeait pas.

  — Je me souviens de toi, Denoda, dit-il. Tu étais une amie de ma sœur aînée, n’est-ce pas ?

  — Oui, répondit-elle en souriant. Tu l’as revue ? Depuis qu’elle est partie vivre si loin, nous nous sommes perdues de vue.

  — Je rends quelquefois visite à sa Caverne lorsque je vais sur la côte des Grandes Eaux de l’Ouest, pour chercher du sel. Elle est grand-mère, sa fille a trois enfants. Et la compagne de son fils a un garçon.

  Un mouvement autour des jambes d’Ayla attira l’attention de Mardena.

  — Le loup ! fit-elle, criant presque dans sa frayeur.

  — Il ne te fera pas mal, mère, assura Lanidar, tentant de la calmer. Ayla se pencha, passa un bras autour de l’animal.

  — Non, il ne te fera aucun mal, je te le promets, dit-elle à la femme aux yeux écarquillés par la peur.

  Marthona s’avança, salua Denoda de manière beaucoup moins protocolaire et ajouta :

  — Ce loup vit avec nous dans notre hutte. Il aime qu’on le salue, lui aussi. Veux-tu faire sa connaissance, Denoda ?

  Elle avait remarqué que la vieille femme montrait plus de curiosité que de crainte. Elle lui prit la main, lui fit faire un pas vers Ayla et Loup.

  — Ayla, présente-le donc à nos invitées.

  — Les loups ont de bons yeux, mais ils apprennent à reconnaître les gens avec leur nez. Si tu le laisses renifler ta main, il se souviendra de toi plus tard. C’est une présentation rituelle pour lui, expliqua la compagne de Jondalar.

  Denoda tendit la main, laissa le fauve la flairer.

  — Si tu veux faire sa connaissance, caresse-lui la tête ou gratte-le derrière l’oreille, poursuivit Ayla. Il aime ça.

  Quand la vieille femme lui caressa légèrement la tête, Loup leva les yeux vers elle, la gueule ouverte, la langue pendant sur le côté. Elle sourit, se tourna vers sa fille.

  — Viens, Mardena. Fais sa connaissance, toi aussi. Rares sont les gens qui ont rencontré un loup et ont pu en parler après.

  — Je suis obligée ? fit la mère de Lanidar.

  De toute évidence, elle était en proie à une frayeur peu commune, et Ayla savait que Loup le sentirait. Elle le tint fermement. Il ne réagissait pas toujours bien à une peur aussi manifeste. Denoda tenta de convaincre sa fille :

  — Puisqu’on t’y invite, ce serait poli de ta part. Et tu ne pourras jamais revenir à leur camp si tu ne le fais pas. Tu auras trop peur. Tu n’as aucune raison d’être effrayée. Tu vois bien que personne d’autre ne l’est, pas même moi.

  Mardena regarda autour d’elle, vit une foule nombreuse qui l’observait. Probablement toute la Neuvième Caverne, et personne ne semblait avoir peur. Elle eut l’impression de passer une épreuve et sut qu’elle serait trop humiliée pour affronter de nouveau tous ces visages si elle ne s’approchait pas du loup. Elle se tourna vers son fils, le garçon envers qui elle avait toujours eu des sentiments mêlés. Elle l’aimait plus que tout et éprouvait en même temps une sorte de honte de lui avoir donné naissance.

  — Vas-y, l’encouragea-t-il. Je l’ai fait, moi.

  Mardena avança d’un pas. Ayla lui prit une main et, la serrant dans la sienne, l’approcha du museau de Loup. Elle sentait presque l’odeur de la peur de cette femme, mais Mardena en triompha et se tint face à l’animal. Ayla pressa doucement la main de Mardena sur la tête du carnassier.

  — Son pelage est un peu rêche, par endroits, mais tu sens comme il est doux, là ? dit-elle en lâchant la main de Mardena. La femme la laissa un instant encore avant de la retirer.

  — Tu vois, ce n’était pas si terrible, dit Denoda à sa fille.

  — Venez boire une infusion, proposa Marthona. C’est un mélange préparé par Ayla, il est excellent. Nous avons décidé de faire de votre visite un événement et de tout cuire dans une fosse à rôtir.

  — C’est beaucoup de travail pour un repas matinal, répondit Mardena, qui n’avait pas l’habitude d’être traitée avec une telle générosité.

  — Tout le monde s’y est mis, dit Ayla. Lorsque j’ai annoncé que je vous avais invités et que j’avais l’intention de cuire le repas au four, ils ont pensé que c’était une bonne occasion de creuser une fosse. Ils en avaient l’intention, de toute façon. J’ai préparé certains plats comme on me l’a appris quand j’étais enfant. Goûtez le lagopède des saules, celui qui j’ai tué hier avec le lance-sagaie mais, si cela ne vous plaît pas, n’hésitez pas à prendre autre chose. J’ai constaté pendant notre Voyage qu’il existe maintes façons de cuire la nourriture et que personne ne les aime toutes.

  — Bienvenue à la Neuvième Caverne, Mardena.

  C’était la Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère ! Mardena ne lui avait jamais adressé la parole, sauf à l’unisson avec d’autres pendant une cérémonie.

  — Salutations, Zelandoni, répondit-elle, un peu gênée de parler à l’énorme femme, assise sur un tabouret semblable à celui qu’elle utilisait dans la hutte de la Zelandonia.

  — Bienvenue à toi aussi, Lanidar, poursuivit la Première.

  Il y avait dans son ton pour s’adresser à l’enfant une chaleur que Mardena n’avait jamais enten
due chez cette femme si puissante.

  — Je crois savoir que tu es déjà venu hier, ajouta la doniate.

  — Oui, répondit-il. Ayla m’a montré les chevaux.

  — Elle m’a dit que tu siffles très bien.

  — Elle m’a appris des chants d’oiseaux.

  — Tu m’en fais écouter un ?

  — Si tu veux. J’ai appris l’alouette.

  Quand le jeune garçon imita le chant magnifique, tous se tournèrent vers lui, même sa mère et sa grand-mère.

  — C’est très bien, jeune homme, le complimenta Jondalar. Presque aussi bien qu’Ayla.

  — C’est prêt, annonça Proleva. Venez manger.

  Ayla conduisit d’abord les trois invités à la pile d’écuelles en os et en bois, les invita à tout goûter. Puis les autres s’alignèrent sur une file. En général, ceux qui partageaient une hutte mangeaient ensemble le matin, mais ce serait le premier d’une nombreuse série de repas partagés non seulement avec toute la Caverne mais aussi avec des parents et des amis. Il y aurait même quelques moments où tous les participants à la Réunion d’Été festoieraient ensemble, notamment pour les Matrimoniales.

  Quand ils eurent fini leur repas, les Zelandonii partirent pour se livrer à diverses activités, et la plupart d’entre eux prirent le temps d’échanger quelques mots avec les invités. Mardena se sentait un peu étourdie de tant d’attention, mais aussi parcourue d’une bienfaisante chaleur. Elle ne se rappelait pas avoir été aussi bien reçue. Proleva s’approcha des trois femmes, bavarda un moment avec Mardena et Denoda puis dit à Ayla :

  — Nous nous occuperons du reste. Je crois qu’il y a quelque chose dont tu aimerais parler à Mardena.

 

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