Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 67

by Jean M. Auel


  — En effet. Mardena, voulez-vous, ton fils et toi, venir avec moi ? Denoda peut nous accompagner si elle le souhaite.

  — Pour aller où ? questionna Mardena avec nervosité.

  — Voir les chevaux.

  — Je peux venir ? demanda Folara. Si ça te gêne, dis-le-moi, mais ça fait un moment que je ne les ai pas vus.

  — Bien sûr que tu peux, répondit Ayla.

  Cela aiderait peut-être Mardena à accepter de laisser son fils s’occuper des chevaux si quelqu’un qui n’en avait pas peur les accompagnait. Elle le chercha des yeux et l’aperçut à côté de Lanoga, qui tenait Lorala dans ses bras. Les deux enfants bavardaient. Le jeune fils de Tremeda, âgé de deux ans, était assis par terre à proximité. En se dirigeant vers eux, Mardena demanda :

  — Qui est cette fille ? Ou cette femme, peut-être. Elle semble très jeune pour avoir un bébé.

  — Trop jeune, c’est certain. Elle n’a même pas encore eu les Premiers Rites, répondit Ayla. En fait, c’est la sœur du bébé, et l’autre, celui de deux ans, c’est son frère, mais pour ces deux bébés, Lanoga est leur mère.

  — Je ne comprends pas.

  — Tu as sans doute entendu parler de Laramar, dit Folara. Celui qui fait le barma. Mardena acquiesça.

  — Tout le monde en a entendu parler, renchérit Denoda.

  — Sa compagne, Tremeda, passe son temps à boire le breuvage qu’il prépare et à faire des enfants dont elle ne veut pas s’occuper, reprit Folara.

  — Ou ne peut pas s’occuper, corrigea Ayla. Elle n’arrive pas non plus à arrêter de boire de ce barma.

  — Laramar est souvent soûl, et tout aussi irresponsable, observa Folara avec dégoût. Il se moque des enfants de son foyer. Ayla a découvert que Tremeda n’avait plus de lait et que Lanoga essayait de nourrir Lorala avec des racines bouillies écrasées, la seule nourriture qu’elle sache préparer. Ayla a persuadé quelques jeunes mères de donner le sein à la petite, mais c’est toujours Lanoga qui prend soin de Lorala et des autres enfants de Tremeda. Ayla lui a montré comment préparer des aliments pour les bébés, et c’est Lanoga qui porte sa petite sœur aux autres mères pour qu’elles l’allaitent. Cette fille est étonnante, elle fera un jour une bonne compagne et une excellente mère, mais qui sait si elle trouvera un compagnon ? Le foyer de Laramar et Tremeda occupe le dernier rang dans notre Caverne. Alors quel homme voudrait s’unir à leur fille ?

  Mardena et Denoda considéraient avec étonnement la jeune fille. La plupart des Zelandonii aimaient les ragots mais ne montraient pas une telle franchise au sujet de ceux qui causaient l’embarras de leur Caverne. Le rang de Denoda avait baissé depuis que sa fille avait mis Lanidar au monde et que son compagnon avait rompu le lien. Leur foyer n’occupait pas la dernière place mais peu s’en fallait. Et même s’il avait occupé la première, Lanidar aurait eu du mal à trouver une compagne, à cause de son infirmité.

  — Veux-tu aller voir les chevaux, Lanidar ? proposa Ayla en s’approchant des enfants. Tu veux venir aussi, Lanoga ?

  — Je ne peux pas. Il faut que je porte Lorala à Stelona pour qu’elle lui donne le sein, c’est son tour.

  — Une autre fois, peut-être, dit Ayla avec un sourire plein de chaleur. Tu es prêt, Lanidar ?

  — Oui, répondit le garçon, qui se tourna vers la fillette. Je dois y aller, Lanoga...

  Elle lui adressa un sourire timide auquel il répondit. En passant devant sa hutte, Ayla demanda à Lanidar :

  — Tu peux aller me chercher ce bol que tu vois là-bas ? J’y ai mis à manger pour les chevaux : des morceaux de carotte, du grain.

  Quand il revint vers elle, le bol serré entre son corps et son bras difforme, Ayla revit brusquement Creb tenant de la même manière un bol de pâte ocre rouge avec son bras amputé au coude, le jour où il avait donné un nom au fils d’Ayla et l’avait accepté dans le Clan. Ce souvenir inopiné amena sur ses lèvres un sourire de joie et de souffrance. Mardena, qui l’observait, se demanda ce qui se passait. Denoda avait remarqué elle aussi l’expression de la jeune femme et montra moins de discrétion :

  — Tu regardais Lanidar avec un sourire étrange.

  — Il me rappelle quelqu’un que j’ai connu autrefois. Un homme à qui manquait la partie inférieure du bras. Enfant, il avait été attaqué par un ours des cavernes. Sa grand-mère, qui était guérisseuse, avait dû couper le bras blessé parce qu’il empoisonnait le reste du corps. Il serait mort, sinon.

  — C’est terrible ! commenta Denoda.

  — Oui. L’ours lui avait aussi crevé un œil et abîmé une jambe. Depuis ce jour, il marchait en s’appuyant sur un bâton.

  — Le pauvre garçon ! compatit Mardena. Quelqu’un a dû s’occuper de lui pendant le reste de sa vie ?

  — Non. Il a au contraire apporté une précieuse contribution à son peuple.

  — Comment ?

  — Il est devenu un grand homme, un Mog-ur – l’équivalent d’un Zelandoni –, et même le Premier. Lui et sa sœur m’ont recueillie après la mort de mes parents. Il était l’homme de mon foyer et je l’aimais beaucoup.

  Bouche bée, Mardena avait peine à croire ce que racontait cette femme. Mais pourquoi aurait-elle menti ? En écoutant Ayla, Denoda avait noté son accent bizarre, mais, surtout, l’histoire lui avait fait comprendre pourquoi elle s’était prise d’affection pour Lanidar. Après son union, elle sera apparentée à des gens très puissants et, si elle aime mon petit-fils, elle pourra l’aider, spécula-t-elle. Cette femme est sans doute ce qui est arrivé de mieux à ce garçon. Lanidar avait écouté, lui aussi. Peut-être pourrai-je apprendre à chasser, pensait-il, même avec un seul bras. Peut-être pourrai-je apprendre à faire autre chose que cueillir des fruits.

  Ils approchaient d’une construction qui ressemblait à une enceinte, à ceci près qu’elle ne paraissait guère solide. Des troncs longs et minces d’aulnes et de bouleaux attachés ensemble formaient des X, fixés au sol par des piquets. Des broussailles et des branches obstruaient les espaces qui les séparaient. Si un troupeau de bisons ou même un seul mâle – six pieds et six pouces du sabot à la bosse des épaules – avait essayé d’en sortir en force, l’enclos n’eût pas résisté. Les chevaux eux-mêmes l’auraient brisé en voulant fuir.

  — Tu te rappelles comment siffler pour appeler Rapide, Lanidar ? demanda Ayla.

  — Oui, je crois.

  — Essaie donc.

  L’enfant émit le long son perçant. Aussitôt les deux animaux surgirent de derrière les arbres près du petit cours d’eau et s’approchèrent, la jument trottant devant l’étalon. Ils s’arrêtèrent à la barrière, regardèrent le groupe qui venait vers eux. Whinney s’ébroua, Rapide hennit ; Ayla répondit par le cri dont elle avait fait le nom de sa jument.

  — Elle sait vraiment imiter un cheval ! s’écria Mardena, ébahie.

  — Je te l’avais dit, mère.

  Loup se coula sous la barrière, s’assit devant la jument, qui inclina la tête avec ce qui ressemblait à un salut. Puis il se dirigea vers l’étalon, s’aplatit sur les pattes avant, l’arrière-train relevé en une posture joueuse, et jappa. Rapide hennit en retour, frotta son chanfrein contre le museau de Loup. Ayla sourit en passant de l’autre côté de l’enclos. Elle enlaça le cou de la jument puis se retourna et caressa l’étalon, qui réclamait aussi son attention.

  — J’espère que vous préférez cette enceinte aux licous et aux longes. J’aimerais vous laisser gambader en liberté mais ce serait risqué, avec tous ces gens qui chassent. Je vous ai amené des visiteurs, il faudra être doux avec eux. Je veux que le garçon qui siffle s’occupe de vous. Sa mère, qui le protège trop, a peur que vous lui fassiez du mal, expliqua Ayla dans la langue qu’elle avait inventée quand elle vivait seule dans sa vallée.

  Ce langage se composait de mots et de gestes du Clan, de certains sons dépourvus de sens qu’elle et son fils échangeaient quand il était bébé, d’imitations d’animaux, notamment des reniflements et des hennissements. Seule Ayla savait ce que cela signifiait ; elle avait toujours
utilisé cette langue inventée pour s’adresser aux chevaux. Elle doutait qu’ils la comprissent, bien que certains sons et gestes eussent un sens pour eux puisqu’elle s’en servait comme signes, mais ils savaient que c’était sa façon de leur parler et ils réagissaient en lui prêtant attention.

  — Qu’est-ce qu’elle fait ? demanda Mardena à Folara.

  — Elle leur parle, répondit la jeune fille. Elle leur parle souvent comme ça.

  — Qu’est-ce qu’elle leur dit ?

  — Tu devras lui poser la question.

  — Ils comprennent ? s’exclama Denoda.

  — Je ne sais pas, mais ils ont l’air de l’écouter.

  Lanidar s’était approché de la barrière et observait Ayla. Elle les traite comme des amis, pensa-t-il. Non, plutôt comme de la famille, et eux la traitent de la même façon.

  Quand Ayla eut fini de parler aux chevaux, il lui demanda :

  — Il vient d’où, cet enclos ? Il n’était pas là hier.

  — Beaucoup de gens ont travaillé ensemble hier après-midi pour le construire.

  Après le repas à la Dix-Neuvième Caverne, Ayla était retournée au camp et avait expliqué à Joharran, au sortir de sa réunion, que les chevaux avaient besoin d’un enclos. Le chef s’était juché sur le tabouret de Zelandoni et avait annoncé aux autres qu’Ayla souhaitait garder les animaux en un lieu sûr. La plupart de ceux qui avaient participé à la réunion étaient encore là, ainsi que de nombreux membres de la Neuvième Caverne. Ils posèrent des questions, notamment sur la robustesse nécessaire de l’enceinte, émirent des suggestions. Bientôt un groupe nombreux se rendit au pré et entreprit de construire l’enclos. Ceux qui n’appartenaient pas à la Neuvième Caverne montraient de la curiosité pour les chevaux ; ceux qui en étaient membres voulaient éviter qu’ils fussent tués ou blessés accidentellement. C’était une nouveauté qui ajoutait au prestige de leur Caverne.

  Ayla éprouvait une telle reconnaissance qu’elle ne savait comment l’exprimer. Elle les remercia tous mais estima que ce n’était pas assez. Elle avait une dette envers eux. Pendant la réunion, Joharran avait proposé que les chevaux participent à la chasse. Ayla et Jondalar les avaient montés, et la maîtrise dont ils avaient fait preuve avait rendu la suggestion de Joharran bien plus acceptable. Si la chasse était bonne, les Matrimoniales se dérouleraient le lendemain mais, comme Dalanar et les Lanzadonii n’étaient pas encore arrivés, les participants avaient décidé d’attendre quelques jours, malgré l’impatience de certains.

  Ayla passa un licou aux chevaux et les fit sortir de l’enclos par une porte que Tormaden de la Dix-Neuvième Caverne avait conçue. En face d’un des poteaux de la barrière, il avait enfoncé un piquet auquel la porte avait été fixée par des cordes qui servaient aussi de gonds.

  Lorsque Ayla amena les chevaux vers le groupe, Mardena eut un mouvement de recul : ils semblaient plus grands, de près. Folara prit aussitôt sa place.

  — Je ne les ai pas vus autant que je l’aurais voulu, dit-elle en tapotant la joue de Whinney. Il s’est passé tellement de choses : la chasse au bison, la mort de Shevonar, l’enterrement, les préparatifs pour venir ici... Tu avais promis que tu me laisserais monter sur leur dos.

  — Tu veux essayer maintenant ?

  — Je peux ? fit-elle, les yeux brillant de plaisir.

  — Le temps que j’aille chercher une couverture pour Whinney, répondit Ayla. En attendant, vous pourriez leur donner à manger, Lanidar et toi ? Il leur a apporté ce qu’ils aiment dans ce bol.

  — Je ne sais pas si mon fils doit s’approcher autant d’eux... bredouilla Mardena.

  — Il est déjà tout près, souligna Denoda.

  — Mais elle est là...

  — Mère, je leur ai déjà donné à manger, ils me connaissent, remarqua Lanidar.

  — Ils ne lui feront aucun mal, garantit Ayla. Et je vais seulement là-bas.

  Elle tendit le bras vers une construction de pierre, proche de la porte de l’enclos. C’était un cairn de voyageur que Kareja avait bâti pour elle. Ayla n’avait qu’à enlever quelques pierres pour glisser la main à l’intérieur de l’abri, où elle pouvait garder quelques objets, comme une couverture en cuir. Les pierres étaient disposées de telle sorte que l’eau de pluie ruisselait sur les côtés sans pénétrer à l’intérieur. Le chef de la Onzième Caverne lui avait montré comment les replacer pour que les objets restent au sec. Des cairns semblables jalonnaient plusieurs routes très fréquentées, offrant au voyageur de quoi allumer un feu, et souvent une couverture chaude. D’autres contenaient de la nourriture séchée. Parfois on trouvait l’un et l’autre dans un même abri, mais les cairns à nourriture étaient pillés plus souvent, les ours et les blaireaux éparpillant tout leur contenu. Ayla laissa les autres avec les chevaux. Parvenue au cairn, elle jeta un coup d’œil discret par-dessus son épaule. Folara et Lanidar donnaient à manger aux chevaux dans leurs mains, sous le regard inquiet de Mardena. Ayla revint, attacha la couverture sur le dos de la jument et l’amena près d’un rocher.

  — Monte sur ce rocher, Folara. Ensuite, passe la jambe pardessus le dos de Whinney et essaie de trouver une position confortable. Je la tiendrai pour qu’elle ne bouge pas.

  Folara se sentit un peu gauche, surtout quand elle se rappela l’aisance avec laquelle Ayla montait sur la jument, mais elle réussit tant bien que mal à s’asseoir sur Whinney.

  — Je suis sur le dos d’un cheval ! s’exclama-t-elle avec fierté.

  Ayla remarqua que Lanidar observait la jeune fille avec un regard d’envie. Plus tard, pensa-t-elle. N’en demandons pas trop à ta mère pour le moment.

  — Tu es prête ?

  — Oui, je crois, répondit Folara.

  — Détends-toi. Tu peux te tenir à sa crinière si tu veux mais ce n’est pas nécessaire.

  Ayla se mit à marcher, menant Whinney par le licou. Accrochée à la crinière, le dos raide, Folara tressautait à chaque pas, mais au bout d’un moment elle se laissa aller et anticipa les mouvements du cheval. Elle finit par lâcher la crinière.

  — Tu veux essayer seule ? Je te donne le licou.

  — Tu crois que je peux ?

  — Essaie. Si tu as envie de descendre, tu me le dis. Pour aller plus vite, penche-toi en avant. Prends-la par le cou, si tu veux. Pour la faire ralentir, rassieds-toi.

  — D’accord.

  Mardena parut se pétrifier quand Ayla plaça la corde dans la main de Folara.

  — Va, Whinney, dit la compagne de Jondalar en faisant signe à la jument d’aller lentement.

  La jument partit au pas. Elle avait déjà promené d’autres personnes et savait aller doucement, surtout pour une première fois. Quand Folara se pencha légèrement en avant, Whinney accéléra l’allure, mais un peu seulement. La jeune fille se pencha davantage et Whinney se mit à trotter. C’était une jument étonnamment facile à monter mais le trot secoua Folara plus qu’elle ne s’y attendait. Elle se rassit vivement et la jument ralentit. Après les avoir laissées s’éloigner un peu, Ayla siffla pour rappeler Whinney. Enhardie, Folara se pencha en avant de nouveau et resta cette fois dans cette position jusqu’à ce que l’animal eût regagné son point de départ au trot. Ayla amena la jument près du rocher pour permettre à Folara de descendre.

  — C’était formidable ! exulta la jeune fille, le visage écarlate d’excitation.

  — Tu vois qu’on peut monter sur le dos de ces chevaux, dit Lanidar à sa mère.

  — Ayla, montre-leur donc ce qu’ils savent faire, suggéra Folara.

  Ayla acquiesça d’un hochement de tête, sauta en souplesse sur Whinney, la dirigea vers le milieu du pré, Rapide et Loup dans son sillage. Sur un signe de sa maîtresse, la jument partit au galop, décrivit un large cercle. Ayla la fit ralentir, l’arrêta, passa une jambe de l’autre côté de l’animal et se laissa tomber à terre. L’enfant, sa mère et sa grand-mère écarquillaient les yeux.

  — Maintenant, je comprends pourquoi on peut avoir envie de monter sur le dos d’un cheval, dit Denoda. Si j’étais plus jeune
, j’essaierais.

  — D’où te vient ce pouvoir que tu as sur eux ? voulut savoir Mardena. C’est de la magie ?

  — Non, pas du tout. Tout le monde peut le faire, avec de l’entraînement.

  — Comment t’est venue l’idée de monter sur un cheval ? demanda Denoda.

  — J’avais tué la mère de Whinney, pour me nourrit, et je n’ai découvert qu’ensuite qu’elle avait un petit. Quand les hyènes ont commencé à tourner autour, je n’ai pas pu me résoudre à les laisser l’emporter. Je les hais, ces sales bêtes. Je les ai chassées et je me suis rendu compte qu’il fallait que je m’occupe de la pouliche.

  Ayla raconta qu’elle avait élevé Whinney, qu’elles avaient appris à se connaître.

  — Un jour, je suis montée sur son dos, et quand elle s’est mise à galoper je me suis accrochée à son cou. Je ne pouvais rien faire d’autre. Lorsqu’elle a enfin ralenti, je suis descendue, stupéfaite de ce qui s’était passé. C’était comme de voler, avec le vent dans la figure. J’ai recommencé et, au bout de quelque temps, j’ai appris à la diriger. Elle va où je veux parce qu’elle en a envie. C’est mon amie, elle est contente de me laisser monter sur elle.

  — C’était quand même une drôle de chose, estima Mardena. Personne ne s’y est opposé ?

  — Il n’y avait personne. Je vivais seule. Je cherchais mon peuple mais la saison était avancée et je craignais de me retrouver sans réserves de nourriture au début de l’hiver si je continuais à bouger. Quand j’ai découvert une vallée avec une petite grotte exposée au soleil, j’ai décidé de m’arrêter. Des chevaux paissaient aux alentours et la mère de Whinney était parmi eux.

  — J’aurais eu peur de vivre seule, sans personne auprès de moi, dit Mardena.

  Dévorée de curiosité, elle avait encore beaucoup de questions à poser mais, avant d’en avoir eu la possibilité, elle entendit quelqu’un appeler et se retourna. C’était Jondalar.

  — Ils sont là ! cria-t-il. Dalanar et les Lanzadonii sont arrivés !

  — Bien ! s’exclama Folara. Je suis impatiente de les voir.

  — Moi aussi, dit Ayla, qui se tourna vers ses visiteurs. Nous devons rentrer, l’homme du foyer de Jondalar est là, à temps pour notre union.

 

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