Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 68

by Jean M. Auel


  — Bien sûr, acquiesça Mardena. Nous partirons tout de suite.

  — J’aimerais saluer Dalanar avant, sollicita Denoda. Je le connaissais, dans le temps.

  — Certainement, approuva Jondalar. Je suis sûr qu’il sera ravi de te voir.

  — Avant que vous ne partiez, je dois demander à Mardena si elle accepte de laisser Lanidar s’occuper des chevaux pour moi quand je suis absente, rappela Ayla. Il devra juste vérifier qu’ils vont bien et me prévenir s’il remarque quoi que ce soit d’anormal. Je vous en serais très reconnaissante. Ce serait un soulagement pour moi de ne pas avoir à m’inquiéter à leur sujet.

  Elles cherchèrent l’enfant du regard et le découvrirent qui flattait l’encolure de l’étalon en lui offrant des morceaux de carotte.

  — Tu te rends bien compte qu’ils ne lui feront aucun mal ? insista Ayla.

  — Bon, c’est d’accord.

  — Oh, merci, mère ! s’écria Lanidar avec un sourire radieux. Jamais Mardena n’avait vu une expression aussi heureuse sur le visage de son fils.

  28

  — Où est passé ton garçon ? Celui dont tout le monde dit que c’est moi tout craché... en un peu plus jeune, peut-être, lança le grand homme aux cheveux blonds attachés en catogan.

  Il tendit les deux mains vers Marthona avec un sourire chaleureux. Ils se connaissaient trop pour s’embarrasser de cérémonies.

  — Quand il t’a vu arriver, il a couru chercher Ayla, répondit Marthona.

  Elle prit les deux mains de Dalanar, se pencha pour presser sa joue contre la sienne. Il a beau vieillir, il est toujours aussi beau et charmeur, songea-t-elle.

  — Ils seront là bientôt, tu peux en être sûr, poursuivit-elle. Il guette ton arrivée depuis que nous sommes ici.

  — Où est Willamar ? J’ai été désolé d’apprendre la mort de Thonolan. Je l’aimais bien, ce jeune homme. Je tiens à vous exprimer ma tristesse à tous deux.

  — Merci, Dalanar. Willamar est allé au camp principal discuter d’une expédition de troc. La mort de Thonolan l’a bouleversé. Il était convaincu que le fils de son foyer reviendrait un jour. Pour tout t’avouer, j’en doutais. Quand j’ai vu Jondalar, j’ai pensé un moment que c’était toi. Je n’arrivais pas à croire que mon fils était revenu. Avec tant de surprises, dont Ayla et les animaux n’étaient pas les moindres.

  — Il y a de quoi avoir un choc, dit la femme qui se tenait à côté de Dalanar. Tu sais qu’ils sont passés nous rendre visite en venant ici ?

  La compagne de Dalanar était l’être le plus singulier que Marthona et tous les Zelandonii eussent jamais vu. Jerika était toute petite, surtout comparée à lui : elle pouvait passer sous le bras tendu de Dalanar sans se baisser. Ses longs cheveux étaient noués en un chignon aussi noir et luisant qu’une aile de corbeau, malgré les touches de gris qui éclaircissaient ses tempes, mais le plus étonnant, c’était son visage. Il était rond, avec un petit nez retroussé, des pommettes hautes et larges, des yeux sombres qui semblaient bridés en raison du pli des paupières. Elle avait le teint clair, peut-être un rien plus sombre que celui de son compagnon.

  — Oui, ils nous ont dit que vous aviez l’intention de venir à la Réunion d’Été, répondit Marthona après avoir salué la femme. Je crois savoir que Joplaya s’unira aussi. Vous arrivez juste à temps. Toutes les femmes qui célébreront leurs Matrimoniales doivent rencontrer la Zelandonia cet après-midi avec leurs mères. J’accompagnerai Ayla puisque sa mère n’est pas ici pour le faire. Si vous n’êtes pas trop fatiguées, Joplaya et toi, vous devriez venir.

  — Je crois que nous pourrons, dit Jerika. Mais aurons-nous le temps de construire d’abord nos huttes ?

  — Pourquoi pas ? intervint Joharran. Tout le monde vous aidera si vous ne voyez pas d’inconvénient à vous installer ici, près de nous.

  — Et vous n’aurez pas à préparer à manger. Nous avons eu des invités ce matin, il y a beaucoup de restes, ajouta Proleva.

  — Nous serons heureux de camper près de la Neuvième Caverne, répondit Dalanar, mais qu’est-ce qui vous a amenés à choisir cet endroit ? D’ordinaire, tu aimes te trouver au cœur des choses, Joharran.

  — Lorsque nous sommes arrivés, les meilleurs emplacements du camp principal étaient pris. Il ne restait pas grand-chose, surtout pour une Caverne aussi nombreuse que la nôtre, et nous ne voulions pas être à l’étroit. Nous avons cherché et nous avons trouvé ce lieu. Finalement, je préfère être ici. Tu vois ces arbres ? Ce n’est que le début d’un bosquet de bonne taille qui nous fournira du bois pour le feu. Ce cours d’eau naît aussi là-bas d’une source claire. Longtemps après que l’eau des autres se sera souillée, la nôtre sera toujours limpide. Ayla et Jondalar aiment aussi cet endroit, il y a de la place pour les chevaux. Nous leur avons construit un enclos en aval. C’est là qu’Ayla est allée avec ses invités.

  — Qui est-ce ? demanda Dalanar, curieux de savoir qui la compagne de Jondalar avait bien pu inviter.

  — Tu te rappelles la femme de la Dix-Neuvième Caverne qui a donné le jour à un garçon au bras déformé ? Mardena... La fille de Denoda... dit Marthona.

  — Oui, je me souviens d’elle.

  — Ce garçon, Lanidar, a maintenant presque douze ans, poursuivit-elle. Je ne sais toujours pas comment cela s’est passé au juste, mais je crois qu’il est venu ici pour fuir la foule et sans doute les taquineries des autres garçons. Quelqu’un lui a parlé des chevaux. Ils suscitent la curiosité de tous, et Lanidar ne fait pas exception. Bref, Ayla lui a demandé de garder un œil sur les chevaux. Elle craint qu’avec tant de gens dans le camp quelqu’un ne les confonde avec un gibier ordinaire. Ce serait facile de les tuer, ils ne s’enfuient pas.

  — C’est vrai, dit Dalanar. Dommage que nous ne puissions rendre tous les animaux aussi dociles.

  — Ayla ne pensait pas que la mère de ce garçon y verrait une objection, mais Mardena a, semble-t-il, une attitude très protectrice. Elle ne laisse même pas son fils apprendre à chasser, elle croit qu’il en est incapable. Ayla a donc invité Lanidar, sa mère et sa grand-mère à voir les chevaux pour tenter de convaincre Mardena qu’ils ne feront aucun mal à son enfant. Et elle a aussi décidé que, infirmité ou pas, elle lui enseignerait à se servir du lance-sagaie de Jondalar.

  — Elle a du caractère, je l’ai remarqué, dit Jerika.

  — Elle ne craint pas de défendre sa cause ou celle des autres, souligna Proleva.

  — Les voilà, annonça Joharran.

  Jondalar marchait en tête du groupe, Folara sur ses talons. Ils avaient réglé leur pas sur celui du plus lent d’entre eux, mais, en découvrant Dalanar et les autres, Jondalar se précipita en avant. L’homme de son foyer alla à sa rencontre. Ils se prirent les mains puis s’étreignirent. L’homme plus âgé passa un bras autour des épaules du plus jeune et ils firent quelques pas côte à côte.

  Leur ressemblance était tellement extraordinaire qu’on eût dit un même homme à deux stades différents de sa vie. Le plus âgé s’était un peu enrobé à la taille, il avait moins de cheveux sur le dessus du crâne, mais le visage était identique, même si le front du plus jeune semblait moins ridé, et les joues du plus âgé moins fermes. Ils étaient de même hauteur, marchaient du même pas, avec la même allure. Leurs yeux étaient du même bleu glacier.

  — On voit tout de suite de quel homme la Mère a choisi l’esprit quand Elle l’a créé, murmura Mardena à sa mère en désignant Jondalar du menton, au moment où leur groupe atteignait le camp.

  Lanidar aperçut Lanoga et alla lui parler.

  — Dalanar était exactement comme lui quand il était jeune, et il n’a pas beaucoup changé, répondit Denoda. C’est toujours un très bel homme.

  — Tu le connaissais, mère ?

  — Il a été l’homme de mes Premiers Rites. Après quoi, j’ai imploré la Mère de m’accorder un enfant de son esprit.

  — Mère ! Une femme ne doit pas avoir de bébé si tôt, tu le sais.

  — Je m’en moquais. Il arrive qu’une jeune fille tombe enceinte
peu après ses Premiers Rites, quand elle est devenue femme et peut recevoir l’esprit d’un homme. J’espérais qu’il ferait plus attention à moi si je portais un enfant de son esprit.

  — Un homme n’a pas le droit de s’approcher d’une femme qu’il a ouverte pendant un an au moins après les Premiers Rites, rappela Mardena, presque choquée par les aveux de sa mère.

  — Je sais, et il n’a pas essayé, mais il n’a pas cherché à m’éviter non plus et il se montrait toujours aimable quand nous nous croisions. Moi, je voulais davantage. Longtemps j’ai été incapable de penser à quelqu’un d’autre. Et puis j’ai rencontré l’homme de ton foyer. Mon plus grand chagrin est qu’il soit mort si jeune. J’aurais voulu d’autres enfants mais la Mère a choisi de ne pas m’en accorder plus, et cela valait peut-être mieux. T’élever seule était déjà assez dur. Je n’avais même pas de mère pour m’aider, encore que plusieurs femmes de la Caverne m’aient secourue quand tu étais jeune.

  — Pourquoi n’as-tu pas trouvé un autre homme à qui t’unir ? demanda Mardena.

  — Et toi ? répliqua sa mère.

  — Tu sais pourquoi. J’avais Lanidar...

  — Ne rends pas ce garçon responsable. Tu prétends toujours que c’est lui qui t’a empêchée de trouver un autre homme, mais tu n’as jamais essayé. Tu avais peur de souffrir encore. Tu sais, il n’est pas trop tard pour...

  Elles n’avaient pas vu l’homme s’approcher.

  — Quand Marthona m’a annoncé que la Neuvième Caverne avait des visiteurs, ce matin, un de leurs noms m’a paru familier. Comment vas-tu ?

  Dalanar prit les deux mains de Denoda, se pencha pour presser sa joue contre la sienne, comme si elle était une amie proche. Mardena vit le visage de sa mère rougir un peu quand elle sourit à cet homme superbe. Elle eut même l’impression qu’elle se tenait différemment et que son corps devenait plus féminin, plus sensuel. Mardena vit tout à coup sa mère sous un autre jour : quoique grand-mère, elle n’était pas si vieille, après tout ; il y avait probablement des hommes qui la trouvaient encore attirante.

  — Voici ma fille, Mardena de la Dix-Neuvième Caverne des Zelandonii, et mon petit-fils est là quelque part.

  Dalanar tendit les mains à la femme la plus jeune, qui les prit et leva les yeux vers lui.

  — Salutations, Mardena de la Dix-Neuvième Caverne des Zelandonii, fille de Denoda de la Dix-Neuvième Caverne. C’est un plaisir pour moi de faire ta connaissance. Je suis Dalanar, Homme Qui Ordonne de la Première Caverne des Lanzadonii. Au nom de Doni, la Grande Terre Mère, sache que tu seras la bienvenue dans notre camp. Et aussi dans notre Caverne.

  Mardena fut troublée par la chaleur de ces salutations. Bien qu’il fût assez âgé pour être l’homme de son foyer, elle se sentait attirée par lui. Elle avait même cru déceler une certaine insistance sur le mot « plaisir », qui lui avait fait penser au Don de la Mère. Jamais un homme ne l’avait autant impressionnée.

  Dalanar regarda autour de lui, appela « Joplaya ! » et dit à Denoda :

  — J’aimerais te présenter la fille de mon foyer.

  Mardena fut étonnée par la jeune femme qui approcha. Elle n’avait pas l’air aussi étrangère que la toute petite compagne de Dalanar, mais leurs traits communs la rendaient presque plus singulière encore. Ses cheveux étaient aussi noirs, veinés cependant de mèches plus claires. Elle avait des pommettes hautes, mais un visage moins rond, moins plat. Le nez ressemblait à celui de l’homme, en plus délicat ; les sourcils noirs étaient lisses et finement arqués. D’épais cils noirs frangeaient des yeux qui avaient la forme de ceux de sa mère, mais non leur couleur. Les yeux de Joplaya étaient d’un vert chatoyant.

  Mardena n’avait pas participé à la Réunion d’Été quand la Caverne de Dalanar y était venue la fois précédente. L’homme de son foyer venait de la quitter, elle n’avait pas envie d’affronter les gens. Elle avait entendu parler de Joplaya mais ne l’avait jamais rencontrée. Maintenant qu’elle était devant elle, elle réprimait mal une forte envie de la dévisager. Joplaya était une femme à la beauté exotique.

  Après les présentations, les échanges de salutations et de plaisanteries, Dalanar et Joplaya laissèrent les deux femmes pour aller bavarder avec quelqu’un d’autre. Mardena sentait encore la chaleur de la présence de Dalanar et commençait à comprendre pourquoi il avait tellement fasciné sa mère. S’il avait été l’homme de ses Premiers Rites, elle aussi aurait succombé à son charme. La fille de son foyer, très jolie, avait cependant quelque chose de mélancolique, un air abattu en contradiction avec la joie d’une union proche. Mardena ne comprenait pas pourquoi une femme qui aurait dû être heureuse semblait si triste.

  — Nous devons partir, maintenant, dit Denoda. Il ne faut pas abuser de l’accueil qui nous a été fait si nous voulons être réinvitées. Les Lanzadonii sont très liés à la Neuvième Caverne, et cela fait de nombreuses années que Dalanar et les siens ne sont pas venus à une Réunion d’Été. Ils ont besoin de renouer contact. Allons récupérer Lanidar et remercier Ayla de son invitation.

  Les camps de la Neuvième Caverne des Zelandonii et de la Première Caverne des Lanzadonii, deux peuples différents, formaient en réalité un seul et même camp de parents et d’amis.

  Au passage des quatre femmes qui se dirigeaient vers la hutte de la Zelandonia, les gens n’essayaient même pas de masquer leur curiosité. Marthona attirait toujours l’attention, où qu’elle allât. Elle avait été chef d’une Caverne importante et était encore une femme puissante, sans parler de la séduction qu’elle exerçait toujours malgré son âge. Jerika avait un aspect si étrange, si différent de ce que les Zelandonii connaissaient qu’ils ne pouvaient s’empêcher de la détailler. Le fait qu’elle fût unie à Dalanar, qu’elle eût fondé avec lui non seulement une nouvelle Caverne mais un nouveau peuple la rendait encore plus exceptionnelle.

  La fille de Jerika, Joplaya, la beauté brune mélancolique qui, selon les rumeurs, avait l’intention de prendre pour compagnon un homme d’esprit mêlé, était une femme mystérieuse qui suscitait maintes spéculations. La magnifique blonde que Jondalar avait ramenée, qui voyageait avec deux chevaux dociles et un loup, qu’on disait guérisseuse accomplie, devait être une sorte de Zelandoni étrangère. Elle parlait bien leur langue, quoique avec un accent insolite, et avait récemment découvert une grotte splendide sous le nez de la Dix-Neuvième Caverne.

  Chacune des quatre femmes qui traversaient le camp de la Réunion d’Été avait quelque chose de fascinant et, tout en sachant qu’ensemble elles attiraient encore plus l’attention, Ayla s’efforçait d’ignorer les regards et de prendre plaisir à la compagnie des trois autres.

  Beaucoup de femmes étaient déjà là quand elles arrivèrent à la hutte de la Zelandonia. Elles furent examinées à l’entrée par plusieurs Zelandonia hommes, ce qui surprit Ayla. Comme si elle devinait ses pensées, Marthona expliqua :

  — Les hommes ne sont pas admis à cette réunion, à moins d’être membres de la Zelandonia, mais chaque année des jeunes gens des « lointaines » tentent de s’introduire déguisés en femmes ou de s’approcher assez pour entendre ce qui se dit. Les Zelandonia masculins les en empêchent.

  Ayla remarqua plusieurs hommes, dont Madroman, qui semblaient monter la garde autour de la vaste construction.

  — Qu’est-ce que c’est, les « lointaines » ? voulut-elle savoir.

  — Des huttes d’été construites à la lisière du camp par des hommes, en général des jeunes gens ou des hommes entre deux compagnes. Les jeunes qui sont trop âgés pour avoir besoin d’une femme-donii mais n’ont pas encore de compagne ne tiennent pas à rester avec leur Caverne, ils préfèrent la compagnie d’amis de leur âge – sauf au moment des repas, précisa Marthona avec un sourire. Leurs amis n’imposent pas de restrictions à leur conduite comme le feraient une mère ou une compagne. Et aux hommes sans compagne, en particulier de cet âge, il est strictement interdit d’approcher des jeunes filles qui se préparent pour leurs Premiers Rites. Comme ils essaient quand même, les
Zelandonia les surveillent de près lorsqu’ils sont dans le camp.

  « Dans leurs huttes, ils peuvent brailler et se battre tant qu’ils veulent, du moment qu’ils ne dérangent pas les autres. Ils se réunissent, invitent d’autres jeunes gens, et des jeunes femmes, naturellement. Ils savent soutirer de la nourriture à leurs mères et se débrouillent pour se procurer du barma ou du vin. Je crois que c’est à qui fera venir les plus jolies jeunes femmes.

  « Il y a aussi les « lointaines » des hommes mûrs. Généralement ceux qui n’ont pas de compagne pour une raison ou pour une autre, ou qui veulent échapper à leur Caverne ou à leur famille. Pendant la Réunion d’Été, Laramar passe plus de temps dans une « lointaine » que dans sa propre hutte. C’est là qu’il troque son barma, mais ce qu’il fait de ce qu’il obtient en échange, je ne sais pas. En tout cas, il ne rapporte rien à sa famille. En outre, les hommes qui s’apprêtent à prendre une compagne passent un jour ou deux dans une « lointaine » avec la Zelandonia avant les Matrimoniales. Jondalar le fera bientôt, je pense.

  L’intérieur de la hutte était sombre, à peine éclairé par la lueur d’un foyer et quelques lampes. Une fois que les yeux des quatre femmes se furent habitués à la pénombre, Marthona regarda autour d’elle et conduisit le groupe vers deux femmes assises par terre sur une natte, près du mur situé à droite de l’espace central. Celles-ci sourirent en les voyant approcher, se poussèrent pour leur laisser de la place.

  — Je crois que la réunion va commencer, dit Marthona en s’asseyant. Nous procéderons plus tard aux présentations rituelles, ajouta-t-elle en se tournant vers celles qui l’accompagnaient. Voici Levela, la sœur de Proleva, et leur mère Velima. Elles sont du Camp d’Été, la Partie Ouest de la Vingt-Neuvième Caverne.

  Puis elle s’adressa de nouveau aux deux femmes :

  — Voici Jerika, la compagne de Dalanar, et sa fille Joplaya. Les Lanzadonii sont arrivés ce matin. Et voici Ayla de la Neuvième Caverne, anciennement Ayla des Mamutoï, celle à qui Jondalar doit s’unir.

 

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