Les refuges de pierre

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Les refuges de pierre Page 76

by Jean M. Auel


  — Je me suis réveillé et tu n’étais plus là, lui dit-il en approchant.

  — Je n’arrivais pas à me rendormir, alors je suis sortie. Je crois que Loup a une compagne cachée dans le bois. C’est pour cela qu’il a filé ce matin.

  — Excellente raison. Si j’avais une compagne, j’irais volontiers courir les bois avec elle, fit Jondalar d’un ton malicieux tandis qu’un sourire effaçait son expression soucieuse.

  Il passa les bras autour d’Ayla, l’attira contre lui. Les cheveux de la jeune femme, encore emmêlés de sommeil, tombaient sur ses épaules, encadrant son visage d’une masse d’épaisses vagues blond foncé. Elle avait commencé à porter ses cheveux tressés autour de la tête à la manière des femmes de la Neuvième Caverne mais il continuait à préférer quand ils cascadaient librement, comme la première fois qu’il l’avait vue nue, au soleil, sur la terrasse de sa grotte, après qu’elle se fut baignée dans la rivière.

  — Tu en auras une avant que cette journée s’achève, répondit-elle. Où aimerais-tu courir avec elle ?

  — Jusqu’au bout de ma vie, dit-il avant de l’embrasser.

  — Ah, vous voilà ! Je vous rappelle que c’est le jour de votre union. Pas de Plaisirs avant la fin de la cérémonie ! C’était Joharran, qui poursuivit :

  — Marthona te réclame, Ayla. Elle m’a demandé de te chercher. Ayla retourna à la hutte, où la mère de Jondalar l’attendait avec une coupe d’infusion.

  — Il faudra que tu t’en contentes, prévint Marthona. Tu es censée jeûner, aujourd’hui.

  — Entendu. Je ne crois pas que je pourrais avaler quoi que ce soit, de toute façon. Merci.

  Ayla regarda Jondalar s’éloigner avec son frère, qui portait plusieurs sacs.

  Jondalar vit Joharran lui adresser un signe de l’autre côté d’une prairie, au moment où il s’apprêtait à entrer dans la hutte qu’il partageait avec quelques-uns des hommes dont l’union serait célébrée ce soir-là. La plupart d’entre eux présentaient un lien de parenté, et tous avaient un ou deux amis proches ou des parents auprès d’eux. Jondalar venait de porter tout ce dont il aurait besoin pour la période d’essai de quatorze jours dans une petite tente qu’il avait plantée à l’écart des camps, près de la colline où se trouvait la nouvelle grotte. Quelqu’un d’autre apporterait plus tard les affaires d’Ayla, comme le voulait la coutume.

  Il attendit son frère devant l’entrée de la hutte, qui n’était pas très différente des « lointaines » qu’il avait partagées à d’autres Réunions d’Été avec de jeunes célibataires désirant échapper aux regards de leurs mères, des compagnons de leurs mères et autres personnes détenant quelque autorité. Jondalar se rappelait les étés en compagnie d’amis turbulents et, brièvement, de diverses jeunes femmes. Une rivalité bon enfant opposait ces huttes : c’était à qui attirerait le plus de jeunes beautés. L’objectif était de se retrouver chaque nuit avec une femme différente, exception faite des soirées exclusivement masculines.

  Ces nuits-là, personne ne dormait avant l’aube. Les jeunes gens buvaient du barma et du vin quand ils pouvaient s’en procurer. Certains apportaient aussi des plantes réservées d’ordinaire à un usage cérémoniel. Ils passaient la nuit à chanter, à danser, à raconter des histoires, à jouer, dans de grands éclats de rire. Les fois où ils invitaient des femmes, les convives se séparaient plus tôt : les couples ou des groupes mixtes quittaient la hutte pour d’autres amusements, d’un caractère plus intime.

  Les hommes qui s’apprêtaient à prendre une compagne étaient toujours en butte aux plaisanteries des autres occupants des « lointaines », ce que Jondalar supporta avec bonne humeur – il avait lui-même pris part aux moqueries, jadis – mais la hutte dans laquelle il se trouvait maintenant était plus calme, et les hommes plus sérieux. Tous se préparaient au même événement, ce qui les incitait moins à plaisanter que les jeunes gens encore libres de tout engagement.

  Les promis avaient interdiction de pénétrer dans la hutte de la Zelandonia où se trouvaient les femmes ; les couples ne pouvaient se voir avant les Matrimoniales. Les hommes jouissaient cependant d’une plus grande liberté puisqu’ils pouvaient aller et venir à leur guise, à condition de rester à l’écart des futures compagnes. Ils se répartissaient dans plusieurs petites constructions alors que les femmes, leurs amies et leurs parentes partageaient une même hutte. Les exclamations et les rires qui s’en échappaient suscitaient toujours la curiosité des hommes.

  — Jondalar ! appela Joharran en s’approchant. Marthona te demande. A la hutte de la Zelandonia, où sont les femmes.

  Surpris, Jondalar se hâta d’aller voir ce que voulait sa mère. Il frappa au poteau de l’entrée et, lorsque le rideau s’écarta, il ne put s’empêcher de tordre le cou pour essayer de jeter un coup d’œil à l’intérieur, dans l’espoir d’apercevoir Ayla, mais Marthona prit soin de refermer le rideau derrière elle. Elle tenait dans les mains un paquet familier : celui qu’Ayla s’était obstinée à porter pendant leur long Voyage. Il reconnut l’emballage de peaux minces retenues par des cordes. Il avait souvent interrogé Ayla à ce sujet mais elle s’était toujours dérobée à ses questions.

  — Ayla insiste pour que je te donne ceci, dit Marthona en lui mettant le paquet dans les mains. Tu sais que vous n’êtes pas censés avoir de contacts l’un avec l’autre avant la cérémonie, même de manière indirecte, mais Ayla dit qu’elle te l’aurait remis plus tôt si elle l’avait su. Elle était bouleversée, quasiment en larmes, et prête à briser elle-même l’interdit si je refusais de l’aider. Elle m’a chargée de te dire que c’est pour les Matrimoniales.

  — Merci, mère. Je...

  Marthona referma le rideau avant que son fils pût ajouter un mot. Il s’éloigna en examinant le paquet, le soupesa pour tenter de deviner ce qu’il contenait. Il était mou et assez volumineux. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait tenu à l’emporter à tout prix alors qu’ils s’efforçaient de limiter le nombre des sacs encombrants. Ayla l’avait-elle porté pendant tout le Voyage pour le lui offrir le jour des Matrimoniales ? En ce cas, le paquet était trop important pour être ouvert n’importe où, il fallait un endroit plus intime.

  Jondalar constata avec plaisir que la hutte était déserte quand il y pénétra avec le mystérieux paquet. Il essaya maladroitement de dénouer la corde, puis, les nœuds résistant à ses efforts, il finit par la couper avec son couteau. Il défit plusieurs couches protectrices, regarda le contenu. C’était blanc. Il le souleva, le tint en hauteur. C’était une splendide tunique de cuir blanc, décorée uniquement de queues d’hermine au bout noir. Pour les Matrimoniales, avait précisé Ayla. Elle lui avait cousu une tunique matrimoniale ?

  On lui avait proposé plusieurs tenues et il en avait choisi une aux décorations complexes, dans le style zelandonii. Ce vêtement était différent. La tunique blanche avait une coupe mamutoï, mais chez les Mamutoï les habits étaient en général lourdement ornés de perles d’ivoire, de coquillages et autres décorations. Celui-là n’avait que ces quelques queues d’hermine ; il était remarquable par sa couleur, un blanc éclatant, et par sa simplicité, puisque rien ne détournait l’attention de sa pureté.

  Quand Ayla l’avait-elle fabriqué ? Ce ne pouvait être pendant le Voyage. Elle n’aurait pas eu le temps, et d’ailleurs elle portait le paquet depuis leur départ. Elle avait dû le faire en hiver, quand ils vivaient chez les Mamutoï, avec le Camp du Lion. Mais c’était l’hiver où elle avait promis de s’unir à Ranec... Jondalar tint la tunique devant lui : elle était à sa taille, elle aurait été beaucoup trop grande pour Ranec, plus petit et plus trapu.

  Pourquoi lui avait-elle cousu une tunique, et une tunique aussi belle, si elle avait l’intention de rester chez les Mamutoï et de vivre avec Ranec ? Tout en réfléchissant, Jondalar pressa la tunique contre lui. Elle était douce et souple. Le cuir d’Ayla avait toujours cette qualité, mais combien de temps l’avait-elle travaillé pour lui donner cette douceur ? Et la couleur ? Où avait-elle appris à faire du cuir blanc ? Avec
Nezzie, peut-être ? Il se souvint alors d’avoir vu Crozie, la vieille femme du Foyer de la Grue, vêtue d’une tunique blanche lors d’une cérémonie où tous les Mamutoï portaient leurs plus beaux habits. Ayla avait-elle appris avec Crozie ? Il ne se rappelait pas l’avoir vue travailler du cuir blanc, mais il n’avait peut-être pas été très attentif.

  Il fit glisser les queues d’hermine entre ses doigts. D’où venaient-elles ? Il se souvint tout à coup qu’Ayla était revenue avec des hermines le jour où elle avait ramené le louveteau à la hutte de terre. Jondalar sourit en se rappelant l’émotion qu’elle avait causée. Mais ils avaient discuté, s’étaient querellés – enfin, il avait discuté, c’était sa faute –, et il était déjà installé à ce moment-là près du foyer à cuire. Le soir, Ayla couchait au foyer de Ranec. Ils étaient presque promis, Ranec et elle. Pourtant, elle avait consacré des heures, probablement des jours, à cette superbe tunique blanche pour lui. L’aimait-elle tellement, même alors ?

  Les yeux de Jondalar s’embuèrent, il était au bord des larmes. C’était lui qui avait traité Ayla avec froideur, il le savait. Il était jaloux, et surtout il avait peur de ce que diraient sa famille et son peuple en apprenant par qui elle avait été élevée. Alors même qu’il l’avait poussée dans les bras d’un autre homme, elle avait passé de longues journées à coudre cette tunique pour lui, puis elle l’avait portée pendant tout le chemin pour la lui remettre le jour de leurs Matrimoniales. Pas étonnant qu’elle fût bouleversée et prête à braver l’interdiction de le voir...

  Il examina de nouveau le vêtement, qui n’était même pas froissé. Elle avait dû trouver un endroit où l’accrocher, et l’exposer à la vapeur après leur arrivée. Il approcha la tunique de son corps, en éprouva la douceur et eut presque l’impression de tenir Ayla contre lui, tant elle y avait mis d’elle-même. Il aurait été heureux de la porter même si elle avait été moins belle.

  Mais elle était magnifique. Malgré toutes leurs décorations, les habits qu’il avait choisis pour la cérémonie lui semblaient ternes en comparaison. Jondalar portait bien les vêtements et il le savait. C’était une de ses fiertés secrètes, une petite vanité qu’il tenait de sa mère, que nul ne surpassait en élégance. Il se demanda si elle avait vu la tunique. Il en doutait. Elle en aurait apprécié la subtilité étonnante, la touche parfaite apportée par les queues d’hermine, et quelque chose dans son regard lui aurait donné un indice sur le contenu du paquet.

  Jondalar leva les yeux quand Joharran entra dans la hutte.

  — Te voilà, fit le chef de la Neuvième Caverne. On dirait que je passe ma journée à te chercher. On a besoin de toi pour... Qu’est-ce que c’est ?

  — Ayla m’a fabriqué une tunique matrimoniale. C’est pour cela que mère voulait me voir, pour me la remettre, expliqua Jondalar en plaçant le vêtement devant lui.

  — Elle est exceptionnelle ! s’exclama son frère. Je ne crois pas avoir jamais vu un cuir blanc aussi réussi ! Tu as toujours été porté sur les beaux vêtements, mais là, tu vas faire sensation. Plus d’une femme souhaitera être à la place d’Ayla. Et plus d’un homme ne verrait pas d’inconvénient à prendre la tienne, y compris ton grand frère... s’il n’y avait Proleva, bien sûr.

  — J’ai de la chance, reconnut Jondalar. Tu ne soupçonnes pas à quel point.

  — Je vous souhaite à tous deux beaucoup de bonheur. Je n’ai pas eu l’occasion de te le dire avant, mais il m’arrivait quelquefois de m’inquiéter pour toi. En particulier après ce... problème que tu as eu, quand tu as dû quitter la Caverne. A ton retour, les femmes ne t’ont pas manqué, mais je me demandais si tu en trouverais une avec qui tu serais heureux. Tu aurais fini par t’unir, j’en suis sûr, mais j’ignorais si tu connaîtrais le genre de bonheur qu’apporte une bonne compagne, comme Proleva. Je n’ai jamais cru que Marona était le genre de femme qui te convenait.

  Jondalar se sentit touché par les propos de son frère, qui poursuivit :

  — Je sais qu’en principe je devrais plaisanter sur l’erreur que tu commets en t’encombrant des responsabilités d’un foyer, mais en toute sincérité je dois te dire que Proleva rend ma vie très heureuse, et que son fils nous apporte une chaleur qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Sais-tu qu’elle attend un autre enfant ?

  — Je l’ignorais. Ayla en attend un, elle aussi. Nos compagnes auront des enfants du même âge, ils seront comme des cousins de foyer, dit Jondalar avec un grand sourire.

  — Je suis certain que le fils de Proleva est le fruit de mon esprit, et j’espère que celui qu’elle porte le sera aussi. Mais, même lorsqu’ils ne le sont pas, les enfants du foyer d’un homme lui donnent un bonheur difficile à décrire. Regarder Jaradal m’emplit de fierté et de joie.

  Les deux hommes se pressèrent mutuellement les épaules.

  — Toutes ces déclarations de mon grand frère ! s’écria Jondalar en souriant. (Son expression devint plus sérieuse.) Je dois t’avouer que j’ai souvent envié ton bonheur, Joharran, avant même mon départ, avant qu’il n’y ait d’enfant dans ton foyer. Je savais déjà que Proleva serait une bonne compagne pour toi. Elle a fait de ton foyer un lieu chaleureux, accueillant. Et, depuis mon retour, j’ai appris à aimer son fils. Jaradal te ressemble.

  — Tu ferais bien de partir, Jondalar. On m’a demandé de te dire de te dépêcher.

  Jondalar replia la tunique blanche, l’enveloppa dans son emballage de peaux, la posa avec soin sur ses fourrures de couchage puis sortit avec son frère. Par-dessus son épaule, il jeta un dernier coup d’œil au paquet, impatient qu’il était d’essayer la tunique blanche, la tunique qu’il porterait pour s’unir à Ayla.

  31

  — J’ignorais que je ne pourrais pas sortir de cette hutte, sinon j’aurais pris des dispositions, dit Ayla. Il faut que je voie les chevaux, et Loup doit pouvoir aller et venir à sa guise. Il devient nerveux quand il ne peut pas s’assurer que je vais bien.

  — Cette question ne s’est jamais posée, répondit Zelandoni de la Quatorzième Caverne. Tu es censée rester enfermée toute la journée avant la cérémonie d’union. Les Histoires parlent d’une époque où les femmes devaient rester enfermées toute une lune !

  — C’était il y a fort longtemps, quand les unions se déroulaient souvent en hiver, avant qu’elles ne soient célébrées toutes ensemble aux Matrimoniales, argua la Première. Il y avait moins de Zelandonii, à cette époque, et ils ne se rassemblaient pas comme nous aujourd’hui. Qu’une seule Caverne interdise à une ou deux femmes de sortir pendant une lune en plein hiver, c’est une chose, mais qu’un grand nombre d’entre elles ne puissent prendre part aux chasses et aux cueillettes durant une période aussi longue pendant une Réunion d’Été, c’est différent. Nous n’aurions pas encore fini de dépecer les aurochs si les femmes sur le point de s’unir ne nous avaient pas aidés.

  — Peut-être, convint la doniate plus âgée. Mais une journée, ce ne devrait pas être trop.

  — En principe, non, admit la Première. Toutefois, les animaux donnent lieu à une situation exceptionnelle. Je suis sûre que nous trouverons une solution.

  — Voyez-vous un inconvénient à ce que le loup puisse entrer et sortir quand il veut ? s’enquit Marthona. Apparemment, cela ne dérange pas les femmes. Il suffirait de laisser la partie inférieure du rideau non attachée.

  — Cela ne devrait gêner personne, répondit Zelandoni de la Quatorzième Caverne.

  La Quatorzième avait été agréablement surprise lors de sa première rencontre avec le chasseur quadrupède. Il lui avait léché la main, avait semblé se prendre d’amitié pour elle, et elle aimait caresser la fourrure de cet animal vivant. Interrogée, Ayla avait raconté comment elle avait recueilli le bébé loup et sauvé la petite pouliche des hyènes. Elle avait souligné que, s’ils étaient assez jeunes lorsqu’on les trouvait, beaucoup d’animaux pouvaient sans doute devenir amis avec les êtres humains. La Quatorzième avait remarqué l’attention et le prestige que Loup valait à l’étrangère et se demandait s’il lui serait difficile de se
lier d’amitié avec un animal, un plus petit, peut-être. Peu importait la taille, tout animal demeurant volontairement auprès d’une personne retiendrait l’attention.

  — Alors, il ne reste que la question des chevaux, conclut Marthona. Jondalar ne pourrait-il s’en occuper ?

  — Bien sûr que si, répondit Ayla, mais il faut que je le lui demande. Depuis notre arrivée, c’est moi qui me charge d’eux, parce qu’il est pris par ailleurs.

  — Elle n’a pas le droit de lui parler, rappela la Quatorzième. Elle ne peut rien lui dire !

  — Quelqu’un d’autre peut s’en charger pour elle, suggéra Marthona.

  — Ni un parent ni quiconque ayant un rapport avec la cérémonie, rappela la Zelandoni de la Dix-Neuvième Caverne. La Quatorzième a raison et, du fait même que les femmes ne restent plus confinées aussi longtemps, il importe d’observer strictement cette journée d’isolement.

  La doniate aux cheveux blancs était peut-être quasi paralysée par l’arthrite mais cela n’affaiblissait en rien sa force de caractère, Ayla l’avait déjà constaté.

  Marthona se félicita d’avoir omis de révéler qu’elle avait remis à Jondalar le paquet d’Ayla. La Zelandonia en aurait été contrariée. Les doniates pouvaient se montrer intransigeants quant au respect des coutumes et à la conduite à suivre pendant les cérémonies importantes, et si l’ancien chef de la Neuvième Caverne les approuvait en général, elle estimait en privé qu’on pouvait toujours faire une exception. Les chefs devaient apprendre à savoir quand tenir bon et quand céder un peu.

  — On ne pourrait pas en parler à quelqu’un qui n’a rien à voir avec la cérémonie ? dit Ayla.

  — Tu connais quelqu’un qui n’a aucun lien de parenté ni avec toi ni avec ton promis ? demanda la Quatorzième.

  La jeune femme réfléchit.

  — Lanidar, peut-être ? Marthona, est-ce qu’il est apparenté à Jondalar ?

  — Non... Non, il ne l’est pas. Je sais que je ne le suis pas, et Dalanar m’a confié ce matin, pendant que la famille de Lanidar nous rendait visite, qu’il avait été choisi pour les Premiers Rites de la grand-mère du garçon. Donc pas de lien de ce côté-là non plus.

 

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