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Les refuges de pierre

Page 77

by Jean M. Auel


  — C’est vrai, confirma la Dix-Neuvième. Je me souviens que Denoda avait été... subjuguée par Dalanar. Il lui a fallu du temps pour s’en remettre. Il avait su régler le problème en faisant preuve de tact et de considération, tout en gardant ses distances. J’ai été très impressionnée.

  — Toujours, murmura Marthona.

  Elle acheva la phrase pour elle en songeant que Dalanar témoignait toujours la plus grande correction. La Dix-Neuvième releva :

  — Toujours quoi ? Plein de tact et de considération ? Impressionnant ?

  — Les trois, répondit Marthona avec un sourire.

  — Et Jondalar est l’enfant de son foyer, dit la Première.

  — Oui, reconnut Marthona, encore qu’ils soient différents. Le garçon n’a pas tout à fait le tact de l’homme, mais plus de cœur, peut-être.

  — Quel que soit l’homme, l’enfant a toujours quelque chose de la mère, fit observer Celle Qui Était la Première.

  Ayla écoutait la conversation avec intérêt, surtout depuis que le nom de Jondalar avait été mentionné, et décelait dans les voix et les attitudes corporelles plus que les mots ne disaient. Elle comprit que les commentaires de la Dix-Neuvième sur Denoda n’étaient guère élogieux et sentit que la vieille Zelandoni avait été elle aussi très attirée par Dalanar. Il était également sous-entendu que le fils de Marthona n’avait pas toujours montré la même délicatesse que l’homme de son foyer : toutes étaient au courant de ses erreurs de jeunesse, naturellement. Marthona percevait les sentiments de la vieille doniate à l’égard des deux hommes ; elle lui avait fait savoir qu’elle connaissait Dalanar mieux qu’elle et qu’il l’impressionnait moins.

  La Première avait signifié qu’elle aussi connaissait les deux hommes et que Jondalar possédait les mêmes qualités que Dalanar. Elle avait en outre rendu implicitement hommage à Marthona en rappelant que l’esprit de Dalanar et la Mère l’avaient choisie pour donner vie à l’enfant du foyer de Dalanar. Ayla commençait à se rendre compte qu’une femme choisie pour avoir des enfants de l’esprit de l’homme dont elle était la compagne était tenue en haute estime. Marthona avait fait comprendre aux Zelandonia, en particulier à celle de la Dix-Neuvième Caverne, que, si son fils n’avait pas toutes les qualités de Dalanar, il en possédait d’autres, peut-être meilleures. Non seulement la Première l’avait approuvée mais elle avait déclaré que ces meilleures qualités lui venaient de sa mère. A l’évidence, l’ancien chef et la Zelandoni de la Neuvième Caverne étaient très proches et éprouvaient un grand respect mutuel.

  — Quelqu’un pourrait-il aller chercher Lanidar pour que je lui demande de parler à Jondalar ? s’enquit Ayla.

  — Non, tu ne peux pas le lui demander, dit Marthona. Mais je le ferai...

  Elle regarda la Zelandonia assemblée dans la hutte qui était devenue celle des femmes se préparant à leur union et ajouta :

  — Si quelqu’un va le chercher.

  — Bien sûr, acquiesça la Première.

  Elle fit signe à Mejera, devenue acolyte de la Zelandoni de la Troisième Caverne, qui les avait accompagnées quand elles avaient pris contact avec l’élan de Thonolan dans la Profonde des Rochers de la Fontaine. Mejera était alors membre de la Quatorzième Caverne mais ne s’y plaisait pas. Ayla la reconnut, lui sourit.

  — J’ai une tâche à te confier, dit la Première. Marthona va t’expliquer.

  — Tu connais Lanidar, un jeune garçon de la Dix-Neuvième Caverne ? commença la mère de Jondalar. Il est le fils de Mardena, le petit-fils de Denoda...

  Mejera secoua la tête.

  — Il compte une douzaine d’années mais il paraît plus jeune. Et il a un bras difforme, précisa Ayla. Cette fois un sourire étira les lèvres de l’acolyte.

  — Oui, bien sûr. Il a lancé une sagaie à la démonstration.

  — En effet, confirma Marthona. Tu dois trouver ce garçon pour lui demander de transmettre à Jondalar un message de ma part : Ayla se fait du souci pour les chevaux, il faut qu’il aille les voir avant la cérémonie de ce soir. Tu as compris ?

  — Ce ne serait pas plus simple que je porte moi même le message à Jondalar ?

  — Ce serait beaucoup plus simple mais tu joueras un rôle dans les Matrimoniales et tu ne peux donc pas lui transmettre un message venant d’Ayla ou même de moi. En revanche, si tu ne trouves pas Lanidar, tu pourrais demander à quelqu’un d’autre, qui n’a aucun lien avec Jondalar, de lui communiquer le message.

  — D’accord. Ne t’inquiète pas, Ayla, il sera prévenu, assura Mejera, qui se hâta de sortir. Marthona emmena Ayla à l’écart et lui glissa à voix basse :

  — Je ne crois pas qu’il soit indispensable de mentionner le paquet que tu m’as demandé de remettre à Jondalar.

  — Nous pouvons nous en abstenir, répondit la jeune femme.

  — Maintenant, il faut te préparer.

  — Il est à peine midi, objecta Ayla. Nous avons encore beaucoup de temps avant la tombée de la nuit. Il ne me faut pas longtemps pour enfiler la tunique de Nezzie.

  — Les préparatifs ne se limitent pas à cela. Nous irons toutes à la Rivière pour que les futures compagnes puissent s’y baigner. On fait même bouillir de l’eau pour la purifier, sans compter que c’est très agréable de se laver à l’eau chaude. C’est l’un des côtés les plus agréables du rituel. Jondalar et les hommes feront la même chose, ailleurs, bien sûr.

  — J’aime l’eau chaude. Les Losadunaï ont une source chaude près de leur abri. Tu n’imagines pas le plaisir de s’y baigner.

  — Oh, si ! J’ai voyagé dans le Nord une ou deux fois. Non loin de la source de la Rivière, il existe des trous remplis d’eau chaude.

  — Je crois que je connais l’endroit. Nous y avons fait halte en venant ici, dit Ayla. J’ai encore une chose à te demander. Je sais c’est un peu tard mais j’aimerais me faire percer les oreilles, pour porter les deux morceaux d’ambre que Tulie, la Femme Qui Ordonne du Camp du Lion, m’a offerts.

  — On peut arranger cela, répondit Marthona. Un des Zelandonia s’en chargera volontiers.

  — Qu’en penses-tu, Folara ? Comme ça ? Ou comme ça ?

  Mejera tenait à la main la chevelure d’Ayla et la montrait à la jeune fille. La fille de Marthona les avait rejointes quand elles étaient revenues à la hutte de la Zelandonia, après le rituel de purification. Malgré les nombreuses lampes allumées, il faisait beaucoup plus sombre à l’intérieur qu’au soleil, et Ayla aurait préféré être dehors plutôt qu’assise dans la hutte tandis qu’on s’occupait de sa coiffure.

  — Comme ça, répondit Folara.

  — Mejera, finis donc de nous raconter comment tu t’es acquittée de ta mission, intervint Marthona, qui sentait Ayla mal à l’aise.

  La promise de Jondalar n’avait pas l’habitude qu’on la coiffe, et Marthona pensait que le récit de l’acolyte la détendrait peut-être.

  — Eh bien, comme je le disais, j’avais demandé à tout le monde, personne ne savait où ils étaient. Finalement, quelqu’un de votre camp, la compagne d’un des proches de Joharran, Solaban ou Rushemar, je crois, celle qui a un bébé, était en train de fabriquer un panier...

  — Salova, la compagne de Rushemar, devina Marthona.

  — Elle m’a dit qu’ils étaient peut-être avec les chevaux, alors j’ai remonté le cours d’eau et je les ai trouvés là-bas tous les deux. Lanidar avait été prévenu par sa mère qu’Ayla resterait toute la journée dans la hutte avec les autres femmes, il a donc décidé de passer voir les chevaux. Même chose pour Jondalar. En arrivant, il a trouvé Lanidar et, quand je les ai rejoints, il était en train de lui apprendre à se servir du lance-sagaie.

  « Je n’étais pas la seule à chercher Jondalar, parce que Joharran est arrivé peu après. Il avait l’air un peu fâché, ou peut-être simplement énervé. Il avait cherché son frère partout pour le prévenir qu’il devait aller à la Rivière avec les autres pour la purification rituelle. Ayla, Jondalar m’a demandé de te dire que les chevaux vont bien et que tu avais raison
: Loup a trouvé une compagne ou un ami. Il les a vus ensemble.

  — Merci, Mejera. Je te suis reconnaissante de tes efforts.

  Ayla était soulagée de savoir que les chevaux allaient bien et contente que Lanidar eût pris l’initiative de passer les voir. En d’autres circonstances, elle aurait pensé que Jondalar ne manquerait pas de s’en charger, mais lui aussi préparait son union, après tout, et elle avait juste voulu s’assurer que rien ne l’empêchait de s’occuper d’eux. Elle demeurait cependant préoccupée pour Loup. Une partie d’elle-même souhaitait qu’il trouvât une compagne et fût heureux ; une autre partie craignait de le perdre.

  Il n’avait jamais vécu avec d’autres loups. Ayla savait que, si ces animaux sont loyaux envers leur meute, ils défendent leur territoire face aux intrus. Si Loup avait rencontré une louve solitaire ou une femelle occupant un rang inférieur dans une meute proche, il devrait se battre pour se tailler un territoire. Il était fort, en parfaite santé, plus puissant que la plupart des loups ordinaires, mais il n’avait pas grandi dans une meute où il aurait appris à se battre en jouant avec ses frères et sœurs. Il n’avait jamais affronté de loup.

  — Merci, Mejera, dit Marthona. Ayla est très jolie comme cela. J’ignorais que tu savais aussi bien coiffer.

  Ayla leva les deux mains pour tâter sa chevelure avec précaution, en s’attardant sur les volutes et autres formes qu’on lui avait fait prendre. Ayant vu d’autres jeunes femmes coiffées de cette manière, elle avait une idée précise de l’allure que cela lui donnait.

  — Je vais chercher un réflecteur pour que tu puisses te regarder, dit Mejera.

  L’image imprécise du réflecteur montra une jeune femme en qui Ayla ne se reconnut pas. Elle était sûre que Jondalar ne la reconnaîtrait pas non plus.

  — Maintenant, les morceaux d’ambre, suggéra Folara. Il faut commencer à t’habiller.

  L’acolyte qui avait percé les oreilles d’Ayla avait placé une esquille d’os dans chaque trou. Il avait aussi entouré les morceaux d’ambre d’un filament de nerf et laissé des boucles qu’on accrocherait aux esquilles d’os traversant les lobes. Mejera aida Folara à les fixer puis Ayla enfila sa tenue matrimoniale.

  — Je n’ai jamais rien vu de tel ! s’écria l’acolyte, le souffle coupé.

  — C’est si beau, si original ! s’extasia Folara. Toutes les femmes voudront la même. Où l’as-tu trouvée ?

  — Je l’ai apportée. Nezzie l’a fabriquée pour moi. Elle est la compagne du chef du Camp du Lion.

  Ayla ouvrit le devant du vêtement pour dévoiler ses seins, encore plus rebondis du fait de sa grossesse, et renoua la ceinture.

  — C’est ainsi qu’il faut la porter pour la cérémonie, ajouta-t-elle. Nezzie disait qu’une femme mamutoï doit montrer fièrement sa poitrine quand elle s’unit. A présent, je voudrais mettre le collier que tu m’as offert, Marthona.

  — Il y a un petit inconvénient, dit la mère de Jondalar. Le collier ira parfaitement avec le gros morceau d’ambre niché entre tes seins, mais pas avec cette bourse en cuir que tu portes au cou. Je sais qu’elle a une signification pour toi, mais je pense que tu devrais l’ôter.

  — Mère a raison, estima Folara.

  — Regarde-toi dans le réflecteur, conseilla Mejera.

  L’acolyte inclina la plaque de bois polie au sable, noircie et huilée, afin qu’Ayla puisse s’y voir. Elle découvrit la même femme étrange, parée cette fois des morceaux d’ambre accrochés à ses oreilles et du sac à amulettes usé qui pendait à un cordon effiloché.

  — Qu’est-ce qu’il y a dans cette bourse ? demanda Mejera.

  — Des objets qui m’ont été donnés par mon totem, l’Esprit du Lion des Cavernes. La plupart d’entre eux ont confirmé une importante décision dans ma vie. Elle contient aussi ma force de vie, en un sens.

  — Quelque chose comme un elandon, alors, dit Marthona.

  — Le Mog-ur m’a prévenue que, si je perdais un jour mon sac à amulettes, j’en mourrais.

  Elle saisit la petite bourse, dont les bosses familières firent tourner dans sa tête un kaléidoscope de souvenirs de sa vie avec le Clan.

  — Alors, il faut le mettre dans un endroit sûr, décida Marthona. Peut-être près d’une donii pour que la Mère puisse veiller sur lui, mais tu n’as pas de donii, n’est-ce pas ? Une jeune fille en reçoit une pour ses Premiers Rites. As-tu connu cette cérémonie ?

  — En fait, oui. Jondalar m’a enseigné le Don des Plaisirs. La première fois, il en a fait une cérémonie et m’a donné une figurine qu’il avait fabriquée lui-même. Je l’ai dans mon sac de voyageur.

  — Si quelqu’un pouvait t’initier, c’était bien lui. Il a beaucoup d’expérience dans ce domaine, dit Marthona. Confie-moi ta pochette à amulettes. Je te la rendrai quand Jondalar et toi partirez pour votre période d’essai.

  Elle vit Ayla hésiter, consentir finalement d’un hochement de tête, mais, quand la jeune femme voulut faire passer la bourse pardessus sa tête, le cordon se prit dans sa nouvelle coiffure.

  — Ce n’est rien, je vais arranger ça, dit Mejera.

  Ayla gardait le petit sac au creux de la main, rechignait à s’en séparer. Elles avaient raison, il n’allait pas avec ses atours matrimoniaux, mais elle le portait depuis qu’Iza le lui avait donné, peu après qu’elle eut été recueillie par le Clan. Il faisait partie d’elle depuis si longtemps qu’elle avait peine à s’en séparer, qu’elle avait peur de s’en séparer. Elle avait l’impression que le petit sac s’était accroché à elle, à ses cheveux, quand elle avait voulu l’ôter. Peut-être son totem tentait-il de la prévenir qu’elle ne devait pas essayer d’être uniquement une Autre le jour de son union, avec sa tunique mamutoï et son collier zelandonii. Elle était une femme du Clan lorsqu’elle avait rencontré Jondalar ; elle devait peut-être garder quelque chose de cette époque-là.

  — Merci, Mejera, mais j’ai changé d’avis. Je vais laisser mes cheveux tomber sur mes épaules, résolut-elle. C’est ce que préfère Jondalar.

  Ayla garda le sac à amulettes encore un instant avant de le remettre à Marthona. Puis elle lui permit d’attacher autour de son cou le collier qui provenait de la mère de Dalanar, avant d’enlever les épingles qui maintenaient en place son élégante coiffure zelandonii.

  Mejera fut désolée de voir ses efforts réduits à néant mais c’était à Ayla de choisir.

  — Laisse-moi te peigner, proposa l’acolyte, s’adaptant à la situation nouvelle avec une bonne grâce qui impressionna Marthona.

  Cette jeune femme fera un jour une excellente Zelandoni, pensa-t-elle.

  Quand Jondalar et les autres hommes partirent pour la hutte de la Zelandonia, au pied de la pente où la cérémonie se déroulerait, il se sentit soudain troublé. Il n’était pas le seul. Les femmes avaient disparu, laissant la vaste construction vide. Avec l’aide de plusieurs doniates, les hommes se placèrent en file, dans l’ordre qu’ils avaient appris à suivre, d’abord selon le mot à compter de leur Caverne, puis selon leur rang personnel dans cette Caverne. Puisque tous les mots à compter possédaient un pouvoir – seuls les Zelandonia connaissaient les mystérieuses différences qu’ils présentaient –, ils n’impliquaient pas une position inférieure ou supérieure ; c’était simplement un ordre. Il en allait autrement pour les rangs personnels, non assortis de mots à compter et souvent non mentionnés, mais compris de tous.

  Le statut d’une personne pouvait changer – ce serait le cas pour beaucoup – avec les unions. C’était l’un des nombreux accords négociés avant la cérémonie. Le rang de certains monterait, celui d’autres baisserait, car le statut du foyer était la conjugaison de ce que l’homme et la femme apportaient à l’union, qui déterminait aussi le rang des enfants. Il était entendu que le foyer ainsi créé appartenait à l’homme mais que c’était la femme qui s’en occupait. Les enfants nés de la femme l’étaient aussi du foyer de l’homme. Les couples et leurs familles souhaitaient que le statut du nouveau foyer fût aussi élevé que possible, dans l’intérêt des enfant
s et pour les noms et liens de ceux qui leur étaient apparentés, mais un certain nombre de chefs et de Zelandonia d’autres Cavernes devaient donner leur accord. Les négociations étaient parfois âpres.

  Ayla n’avait pas pris une grande part au marchandage pour le statut de son nouveau foyer, elle n’en aurait de toute façon pas saisi les nuances. Marthona, si. La conversation allusive que la mère de Jondalar avait eue plus tôt avec plusieurs doniates, notamment Zelandoni de la Dix-Neuvième Caverne, et qu’Ayla commençait à comprendre, était partie intégrante de ces négociations. La Dix-Neuvième avait tenté d’utiliser les erreurs de jeunesse de Jondalar pour abaisser son statut, en partie parce que Ayla avait découvert la nouvelle grotte sur le territoire de la Dix-Neuvième Caverne. Cette trouvaille avait considérablement renforcé la position de la jeune femme, bien qu’elle fût d’origine étrangère, et quelque peu embarrassé Zelandoni de la Quatorzième. Si les membres de cette Caverne avaient découvert eux-mêmes la grotte, ils se la seraient appropriée et en auraient limité l’accès, ce qui aurait accru leur prestige. Mais sa découverte par une étrangère pendant une Réunion d’Été avait ouvert cet endroit à tous, point que la Première n’avait pas manqué de souligner aussitôt.

  Jondalar occupait un rang élevé grâce à une mère qui avait exercé son autorité sur la plus grande Caverne des Zelandonii et à un frère qui en était présentement le chef, sans parler de ses propres contributions, en particulier ce qu’il avait rapporté de son Voyage. Une habileté incontestable pour la taille du silex – talent complexe qui devait être confirmé par des tailleurs connus et respectés d’autres Cavernes – avait contribué à consolider son statut, ainsi que le propulseur que la communauté avait essayé. Établir celui d’Ayla avait en revanche posé problème. Les étrangers occupaient toujours le rang le plus bas, ce qui normalement aurait dû réduire celui du nouveau foyer, mais Marthona et d’autres s’y opposaient en affirmant qu’Ayla avait un statut élevé parmi les siens et possédait de nombreuses qualités. Les animaux jouaient un rôle ambivalent, certains estimant qu’ils élevaient sa position et d’autres soutenant qu’ils l’abaissaient. Le rang définitif du nouveau foyer n’était pas encore fixé mais cela ne faisait pas obstacle à l’union de Jondalar et d’Ayla. La Neuvième Caverne avait accepté la promise et c’était là que vivrait le couple.

 

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