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Les refuges de pierre

Page 87

by Jean M. Auel


  — C’est peut-être la chose à faire, estima la Première. Je vais proposer à Dalanar de réunir la Zelandonia et les chefs pour discuter de l’union de Joplaya et d’Echozar, poser le problème devant tout le monde et donner la possibilité à ceux qui ont des objections d’exprimer leurs sentiments.

  — Ce serait peut-être l’occasion pour Jondalar et Ayla de parler de leur expérience avec les Têtes Plates... le Clan, comme elle les appelle, dit Joharran. J’ai l’intention d’en discuter avec les autres chefs, de toute façon.

  — Nous pourrions aller lui en parler maintenant, proposa Zelandoni. Je dois retourner à la hutte. J’ai un problème. Un membre de la Zelandonia fait circuler des informations qui devraient rester confidentielles. En partie des renseignements très personnels sur certains Zelandonii, en partie des connaissances qui ne devraient pas sortir de la Zelandonia. Je dois trouver qui, ou du moins arrêter les fuites.

  Ayla avait écouté la conversation et continua à y réfléchir lorsque les autres se levèrent et partirent dans diverses directions. Les Zelandonii lui évoquaient un fleuve agité de courants contraires sous une surface d’un calme apparent. Marthona et Zelandoni devaient en savoir plus long que la plupart des autres sur ce qui se passait en eau profonde, mais même ces deux femmes puissantes ne savaient pas tout. Ayla avait noté des expressions, des postures, des inflexions de voix qui fournissaient des indices sur ce qui se déroulait en réalité, mais à la question des fuites succéderait un autre problème. Les courants profonds tournoyaient et changeaient de sens sans qu’une ride apparaisse à la surface. Il en serait ainsi tant qu’il y aurait des êtres humains.

  — Je passe voir les chevaux, annonça-t-elle à Jondalar. Tu m’accompagnes ?

  — Je viens avec toi, mais attends un peu. Je vais chercher le lance-sagaie que j’ai fabriqué pour Lanidar. Je suis trop grand pour l’essayer ; toi, tu pourrais peut-être. Je sais qu’il sera petit pour toi mais tu sentiras s’il peut lui convenir.

  — Je suis sûre qu’il lui conviendra parfaitement mais je veux bien essayer. C’est Lanidar qui est le mieux placé pour le savoir. Encore devra-t-il attendre d’avoir acquis quelque pratique. J’ai l’impression que tu vas faire le bonheur de ce garçon.

  Le soleil approchait de son zénith lorsqu’ils commencèrent à rassembler leurs affaires. Ils avaient étrillé les chevaux, et Ayla les examinait avec soin. A la saison chaude, des insectes volants tentaient souvent de déposer des œufs dans les coins humides et chauds des yeux de divers herbivores, cerfs et chevaux en particulier. Iza lui avait appris à faire usage du liquide clair de la plante blanc-bleu qui poussait dans les forêts ombreuses et ressemblait à une chose morte. Elle tirait sa subsistance du bois pourrissant, et sa surface cireuse noircissait quand on la touchait. Il n’existait pas meilleur traitement pour les yeux irrités ou enflammés que le liquide frais suintant de sa tige cassée.

  Ayla avait essayé le petit lance-sagaie, qu’elle jugeait parfait pour Lanidar. Jondalar avait aussi fabriqué plusieurs projectiles et il décida d’en faire d’autres lorsqu’il avisa un boqueteau de jeunes aulnes au tronc mince et droit, d’un diamètre adéquat pour de petites sagaies. Il en coupa quelques-uns. Ayla ne sut jamais ce qui la poussa à pénétrer dans le bois baigné par le ruisseau, derrière l’enclos de Whinney et Rapide.

  — Où vas-tu ? l’appela son compagnon. Il faut rentrer, je dois aller au camp principal cet après-midi.

  — Je ne serai pas longue, assura-t-elle.

  Jondalar la suivit des yeux à travers le rideau d’arbres et se demanda si elle avait vu quelque chose bouger là-bas. Peut-être un danger qui menaçait les chevaux. Peut-être aurais-je dû l’accompagner, pensait-il quand il l’entendit s’écrier :

  — Non ! Oh, non !

  Il courut aussi vite que le lui permettaient ses longues jambes, fendit les broussailles, se cogna à une branche basse. Quand il eut rejoint Ayla, il poussa lui aussi un cri de refus et tomba à genoux.

  35

  Sur la berge boueuse du petit cours d’eau, Jondalar se pencha vers Ayla. Allongée près du loup couché sur le flanc, elle tenait entre ses mains la tête de l’animal, qui essayait de lui lécher le visage. Une de ses oreilles, déchirée, saignait.

  — C’est Loup ! Il est blessé, gémit-elle.

  Ses larmes traçaient des sillons blancs dans la tache boueuse qui lui maculait la joue.

  — Que lui est-il arrivé ?

  — Je ne sais pas mais nous devons le secourir, répondit-elle en se redressant. Il nous faut une litière pour le porter au camp. Loup tenta d’imiter Ayla et retomba dans la boue.

  — Reste avec lui, dit Jondalar. Je vais fabriquer une civière avec les aulnes que je viens de couper.

  Quand Ayla et Jondalar regagnèrent le camp, plusieurs Zelandonii se pressèrent autour d’eux et proposèrent leur aide, ce qui fit comprendre à Ayla que beaucoup de membres de la Neuvième Caverne s’étaient pris d’affection pour Loup.

  — Je lui prépare un coin dans la hutte, dit Marthona en partant devant.

  — Qu’est-ce que je peux faire ? s’enquit Joharran, qui venait de rentrer au camp.

  — Tu pourrais aller voir si Zelandoni a de la consoude, ainsi que des pétales de souci. Je crois qu’il s’est battu avec d’autres loups et les morsures peuvent donner de vilaines plaies. On doit les nettoyer avec soin et appliquer de puissants remèdes.

  — Faut-il faire bouillir de l’eau ? demanda Willamar. La voyant acquiescer, il reprit :

  — J’allume un feu. Par chance, nous venons de rapporter du bois.

  Joharran revint, accompagné de Folara et Proleva, et annonça que Zelandoni les suivait. Avant longtemps, toute la Réunion d’Été sut que le loup d’Ayla était blessé, et nombreux furent ceux qui exprimèrent leur inquiétude.

  Jondalar demeura auprès de sa compagne pendant qu’elle examinait l’animal et comprit à son expression que les blessures étaient graves. Certaine que Loup avait été attaqué par toute une meute, Ayla s’étonnait qu’il fût encore en vie. Elle se fit apporter par Proleva un morceau de viande d’aurochs, la gratta comme elle l’avait fait pour Lorala, la mélangea à du datura et la glissa dans le gosier de l’animal pour l’aider à se détendre et à s’endormir.

  — Jondalar, peux-tu me donner un peu de la peau du petit qui était dans le ventre de la femelle aurochs que j’ai tuée ? Il me faut quelque chose d’absorbant pour laver ses blessures.

  Marthona la regarda mettre des racines et des poudres dans divers bols d’eau très chaude puis lui tendit un morceau de tissu en disant :

  — Zelandoni s’en sert souvent.

  Ayla examina la chose. Ce n’était pas une peau ; cela ressemblait davantage au matériau finement tissé dont était faite la tunique que la mère de Jondalar lui avait offerte. Ayla le trempa dans l’un des bols et vit qu’il absorbait rapidement l’eau.

  — Cela ira très bien. Merci, Marthona.

  Zelandoni arriva au moment où Jondalar et Joharran retournaient Loup pour qu’Ayla puisse soigner son autre flanc. La Première aida la jeune femme à nettoyer une blessure particulièrement profonde. Ayla surprit ensuite une partie des Zelandonii en glissant un filament de nerf dans le trou de son tire-fil et en l’utilisant pour refermer les plaies les plus graves à l’aide de quelques nœuds judicieusement placés. Elle avait montré l’ingénieux outil à plusieurs personnes mais nul ne l’avait vue s’en servir pour coudre de la chair vivante. Elle recousit même l’oreille décollée, qui garderait cependant un bord déchiqueté.

  — Alors, c’est ce que tu m’as fait, murmura Jondalar avec un sourire.

  — Apparemment, cela aide la plaie à se refermer, dit Zelandoni. As-tu appris cela aussi auprès de la guérisseuse du Clan, Ayla ?

  — Non, Iza ne le faisait jamais. Les membres du Clan ne cousent pas vraiment, ils nouent des choses ensemble. Ils utilisent le petit os pointu qui se trouve dans le bas de la patte avant du cerf pour percer des trous dans une peau ; ils y passent ensuite des nerfs en partie séchés et à l’extrémité d
urcie, puis ils les nouent. Ils font aussi des récipients en écorce de bouleau, avec cette méthode. C’est quand les plaies de Jondalar s’écartaient et se rouvraient malgré mes efforts pour en rapprocher les bords en les bandant que je me suis demandé si quelques nœuds ne maintiendraient pas la peau et les muscles en place. J’ai essayé. Cela semblait marcher mais j’ignorais à quel moment ôter les fils. Il ne fallait pas laisser les nœuds s’incruster dans la chair. J’ai peut-être attendu trop longtemps avant de les couper. Jondalar a probablement eu un peu plus mal qu’il n’aurait dû quand je les ai enfin retirés.

  — Tu veux dire que c’était la première fois que tu recousais une plaie ? s’étonna Jondalar. Tu ne savais pas si cela marcherait, et tu as essayé sur moi ? (Il s’esclaffa.) Je suis content que tu l’aies fait. A part les cicatrices, je n’ai gardé aucune trace de la patte de lion qui m’a lacéré.

  — Seul quelqu’un possédant de grandes capacités et une aptitude naturelle à soigner pouvait avoir une telle idée, déclara la Première. Ayla, ta place est dans la Zelandonia.

  — Je ne souhaite pas en faire partie, rétorqua la jeune femme, consternée. Je... j’apprécie... je me sens honorée, mais je désire seulement être la compagne de Jondalar, avoir un bébé de son esprit et être une bonne Zelandonii.

  — Ne te méprends pas, je te prie, répondit la doniate. Ce n’était pas une offre lancée à la légère, comme une invitation à partager un repas. J’ai eu le temps d’y songer. Une femme de ta compétence doit être associée à d’autres personnes de même niveau. Tu aimes soigner, n’est-ce pas ?

  — Je suis guérisseuse. Je n’y peux rien changer.

  — Bien sûr que tu l’es, là n’est pas la question. Mais chez les Zelandonii, seuls les membres de la Zelandonia soignent les autres. Personne ne fera appel à toi quand on aura besoin d’une guérisseuse si tu n’appartiens pas à la Zelandonia. Pourquoi résistes-tu ?

  — Tu m’as expliqué tout ce qu’il faut apprendre, et le temps que cela exige. Comment pourrais-je prendre soin de mes enfants et être une bonne compagne pour Jondalar si je passe mes journées à devenir une Zelandoni ?

  — Certaines de Celles Qui Servent la Mère ont un compagnon et des enfants. Tu m’as parlé toi-même de celle qui vit de l’autre côté du glacier, et tu as rencontré Zelandoni de la Deuxième Caverne. Il y en a d’autres – Pas beaucoup.

  Zelandoni observa la jeune femme et se convainquit qu’il y avait une autre raison à son entêtement. Ce refus de devenir doniate n’était pas dans son caractère. Curieuse de tout, Ayla apprenait vite et y prenait manifestement plaisir. Elle ne négligerait jamais ni son compagnon ni ses enfants, et si elle devait parfois s’absenter, il y aurait toujours quelqu’un pour l’aider. Si on pouvait lui reprocher quelque chose, c’était d’être presque trop soucieuse des autres. Malgré toute l’attention qu’elle prodiguait à ses animaux, elle était toujours disponible, toujours prête à aider, elle accomplissait toujours plus que sa part du travail.

  La Première avait été impressionnée par la façon dont elle avait persuadé les jeunes mères d’aider Lanoga à s’occuper de sa petite sœur et des autres enfants. Par la manière aussi dont elle aidait le jeune garçon au bras difforme. C’était le genre de choses que faisait une bonne Zelandoni. Ayla avait naturellement assumé ce rôle. La doniate résolut de découvrir le véritable problème d’Ayla, parce que, d’une façon ou d’une autre, la jeune femme devait rejoindre Ceux Qui Servaient la Grande Terre Mère. La stabilité de la Zelandonia serait menacée si une personne aussi savante demeurait en dehors de son influence.

  Les Zelandonii souriaient en voyant le loup entouré de bandages traverser le camp principal en marchant à côté d’Ayla. Il avait presque l’air habillé et ne ressemblait plus guère à un féroce carnassier. Beaucoup s’arrêtaient pour s’enquérir de sa santé ou affirmer qu’il semblait remis. Mais l’animal ne quittait plus les jambes d’Ayla. La première fois qu’elle l’avait laissé un moment, il s’était mis à hurler, il avait rompu le lien qui l’attachait et l’avait retrouvée. Les conteurs avaient commencé à concocter des histoires sur le loup qui aimait une femme.

  Ayla avait dû lui réapprendre à rester là où elle le lui ordonnait. Au bout de quelque temps, il avait commencé à se sentir mieux lorsqu’elle le confiait à Jondalar, Marthona ou Folara. Il continuait cependant à défendre comme son territoire le camp de la Neuvième Caverne, et elle devait l’empêcher de menacer les visiteurs. Les Zelandonii, en particulier ceux qui étaient proches d’Ayla, s’étonnaient de la patience infinie qu’elle montrait envers l’animal mais ils en constataient les résultats. Cela leur fit aussi comprendre que le pouvoir qu’elle exerçait sur lui n’avait rien de magique.

  Ayla commençait à se rassurer en voyant Loup se montrer moins mal à l’aise avec les inconnus quand un jeune homme – elle avait entendu qu’on le présentait comme Lenadar de la Onzième Caverne – rendit visite à Tivonan, l’apprenti de Willamar. L’animal s’approcha de lui, se mit à gronder et découvrit ses crocs. Ayla dut le forcer à se coucher, et, même alors, il continua à grogner. Le jeune homme recula, effrayé ; Ayla se confondit en excuses. Willamar, Tivonan et plusieurs autres Zelandonii observaient la scène avec perplexité.

  — Je ne sais pas ce qu’il a, dit-elle. Je pensais qu’il avait perdu cette manie de défendre son territoire. Il ne se conduit pas de cette façon, d’habitude, mais il a eu des ennuis et il ne s’en est pas tout à fait remis.

  — Il paraît qu’il a été blessé, fit le jeune homme. Elle remarqua alors qu’il avait autour du cou un collier de crocs et qu’il portait un sac décoré d’une peau de loup.

  — Je peux te demander d’où te vient cette fourrure ?

  — Eh bien... la plupart des gens s’imaginent que j’ai tué un loup, mais je vais t’avouer la vérité. Ce loup, je l’ai trouvé mort. J’en ai trouvé deux, en fait. Ils avaient dû se battre férocement parce qu’ils étaient couverts de blessures. L’un était une femelle noire, l’autre un mâle au pelage gris. J’ai pris d’abord les dents, puis j’ai décidé de sauver aussi ce qui restait de leur fourrure.

  — Et c’est celle du mâle gris qui orne ton sac. Je comprends, maintenant. Loup a dû se battre contre sa meute. Je savais qu’il avait trouvé une amie, probablement la femelle noire. Comme il est encore jeune, il ne devait pas s’accoupler avec elle. Il compte moins de deux ans, mais ils apprenaient à se connaître. Elle était la femelle de rang inférieur de la meute locale, ou une louve solitaire.

  — Comment le sais-tu ? demanda Tivonan.

  — Les loups aiment que les loups ressemblent à des loups. Ceux qui sortent de l’ordinaire parce qu’ils sont tout noirs, tout blancs ou mouchetés sont moins bien acceptés. Sauf que des amis mamutoï m’ont raconté que là où il y a de la neige toute l’année, les loups blancs sont les plus nombreux. Les bêtes différentes, comme cette femelle noire, occupent souvent le dernier rang de la meute. Elle avait probablement quitté la sienne pour devenir une louve solitaire. Les animaux esseulés vivent en général entre les territoires de deux meutes et, s’ils croisent un autre solitaire, ils essaient de fonder leur propre meute. Je dirais que les loups de cette région défendaient leur territoire contre les deux intrus. Et, bien que grand et fort, Loup était désavantagé. Il ne connaît que les hommes, il n’a pas grandi parmi les loups, il n’a pas eu de frères ni de sœurs, d’oncles ni de tantes pour lui apprendre ce qu’il devrait savoir.

  — D’où tiens-tu ces connaissances ? dit Lenadar.

  — Je les ai observés pendant de nombreuses années. Quand j’ai appris à chasser, je ne m’en prenais qu’aux mangeurs de viande. J’ai une faveur à te demander, Lenadar. Accepterais-tu de m’échanger cette peau ? Je crois que Loup gronde et te menace parce qu’il sent l’odeur de la bête contre laquelle il s’est battu – l’une d’elles, tout au moins – et qu’il a probablement tuée. Mais le reste de la meute a tué son amie et a failli lui faire subir le même sort.

  — Je te la donne, répondit le jeune ho
mme. Ce n’est qu’un méchant morceau de fourrure mal cousu sur mon sac. Je ne veux pas rester dans les chants et les contes comme celui qui a été attaqué par le loup qui aimait une femme. Je peux garder les dents ? Elles ont de la valeur.

  — Garde-les, mais je te suggère de les laisser tremper quelques jours dans une infusion légèrement colorée. En outre, pourrais-tu me montrer où tu as trouvé les loups ?

  Après que Lenadar eut remis la dépouille à Ayla, elle la lança au loup, qui la saisit dans sa gueule, la secoua, chercha à la déchirer. La scène aurait fait sourire les Zelandonii s’ils n’avaient connu la gravité de ses blessures et appris que sa compagne avait été tuée. Ils s’identifièrent à l’animal, lui prêtant les sentiments qu’ils auraient éprouvés en pareille situation.

  — Je suis content de ne plus avoir cette peau sur le dos, murmura Lenadar.

  Ayla et lui convinrent de se retrouver plus tard pour se rendre à l’endroit où il avait découvert les corps : ils avaient tous deux d’autres projets dans l’immédiat. Ayla ne savait pas au juste ce qu’elle s’attendait à trouver. Les charognards avaient probablement fait place nette, mais elle voulait savoir sur quelle distance Loup s’était traîné, grièvement blessé, pour la rejoindre. Après le départ de Lenadar, elle songea aux chants et contes sur le loup qui aimait une femme.

  Elle avait visité le camp des Conteurs et Musiciens, endroit animé et haut en couleur. Même leurs vêtements semblaient avoir des teintes plus vives. Ils ne venaient pas d’un même lieu, ils n’avaient pas d’abri à eux, ils ne possédaient que leurs tentes et leurs huttes de voyage. Ils allaient d’une Caverne à l’autre, ils se connaissaient tous et avaient le sentiment d’appartenir à une même famille. Il y avait toujours des enfants autour d’eux. Comme pendant le reste de l’année, ils rendaient visite aux Cavernes, mais cette fois dans leur camp d’été. Ils donnaient aussi des spectacles pour tous les participants à la Réunion d’Été sur le terrain plat où l’on avait célébré les Matrimoniales.

 

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