Crève, l'écran

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Crève, l'écran Page 2

by Klopmann


  Il n'avait pas donné l'adresse et raccroché avec déférence.

  – Quel con, ce Jeannin ! fit Vespa à haute voix en composant le numéro des renseignements.

  S'il avait vu juste, il n'y avait pas plus de secrétariat que de beurre en branche. Juste une équipe cachée dans une villa, soustrayant des regards son poulain qui devait faire quelques brasses dans la piscine.

  – Bonjour, madame. J'ai noté le numéro de téléphone d'un collègue mais pas son adresse. Et je suis bien ennuyé : je dois lui porter du matériel. Soyez sympa, tirez-moi de la mouise. Je vous en serais très reconnaissant. Il ne répond pas, il est sûrement en route. C'est une résidence en location, vous pourriez m'indiquer l'adresse ? C'est le 67 89 41…

  – Une résidence ? Ah oui, effectivement, répondit la téléphoniste qui pianotait et n'imaginait pas qu'un type si précis pût lui faire un sketch.

  – Oui, reprit Vespa. C'est le… la résidence… Ah, j'ai oublié.

  – Les Mimosas. Au 41, chemin Jacques-Séchaux.

  – Ah oui ! Les Mimosas. Près de Grasse, tenta Vespa qui voulait faire crédible.

  – Je ne sais pas. Les Mimosas, chemin Jacques-Séchaux. Je vous redonne le numéro ?

  – C'est bon, merci. Je trouverai, j'ai un plan dans la camionnette.

  – C'est le 41, Jacques-Séchaux.

  Vraiment tarte. Il nota soigneusement les références dans son carnet qu'il plongea dans sa poche de chemise, et se mit à penser à son premier sujet. Une commande : ambiance sur la Croisette. Pour un peu, il aurait pu reprendre les chutes des années précédentes. Rien ne changerait sauf la tête des vedettes, et encore. Le rituel était immuable. Attente près des barrières, cohue, flashes, plage, badauds, palmiers, voitures de luxe… S'il sortait de ce cadre, s'il trouvait un angle réellement original, il décevrait ses commanditaires de General TV qui savaient exactement ce qu'ils voulaient. Du mythe. Comme ils tenaient à la fois le pain et le couteau, il ne discutait pas, prêt à leur en donner pour leur argent.

  Les premiers filins ainsi tendus, il commença à vider sereinement sa valise. Il avait dû faire retoucher son smoking et en concevait un amer regret. La bedaine. Il déposa soigneusement ses chemises sur les rayons trop courts et glissa près d'elles un bouquet de cravates. Blouson de cuir et veston de soie, il était paré pour toutes les situations – d'autant que la marque renommée de sa parka anthracite lui permettait d'être à l'aise même en société.

  Sa dernière cravate soigneusement rangée, il inspecta rapidement son matériel, enfila son blouson de cuir, empoigna sa caméra et s'en alla flâner aux abords du palais des Festivals. Il lui fallait tourner quelques plans d'ambiance. Batteries à la ceinture et micro à pinces dans la poche fixée à l'arrière de la caméra, où une ingénieuse cavité lui permettait de ranger facilement les accessoires, il traversa d'un air nonchalant le vaste hall marbré, avisa les publicités de compagnies qui avaient élu domicile dans le même hôtel et se dirigea d'un pas vaillant, après dissipation de l'effet du joint, vers le palais des Festivals.

  IV

  Le premier mort ne défraya pas la chronique. C'était aussi subit qu'inattendu : un opérateur vidéo de General TV s'était subitement écroulé en manque total d'oxygène, asphyxié. On l'avait retrouvé recroquevillé dans la salle des magnétoscopes, devant ses machines, ses mains à son cou et la peau bleue. Inexplicable. Charly Verrat était un chic type dans la trentaine, en bonne santé et d'une discrétion rare. Bassiste dans un groupe rock localement connu, il était marié et père d'un petit Éric de trois ans, ainsi nommé en hommage à Clapton. C'était un cachetonneur : il était au bénéfice d'un contrat d'auxiliaire qui lui assurait quelques revenus. Une bonne place à temps partiel, cent dix jours de travail garantis. Jusqu'ici.

  Craignant d'être prise en faute par les enquêteurs de la police, la direction des bâtiments de General TV avait immédiatement procédé à la vérification du système d'air conditionné, lequel se portait comme un charme. Le directeur général de la chaîne, Bernard Temple, s'était déplacé pour recevoir le commissaire Solnia qui dressait, en compagnie du chef des installations vidéo, la liste des témoins possibles. On n'avait pas perdu de temps. Le Parquet, immédiatement prévenu, avait fait le nécessaire dans un délai record. La télé, c'est sensible. Il y avait déjà un monde fou, et ça tombait sur Solnia.

  – Étouffement, sans aucun doute, lança le médecin légiste, un homme sec et élégant qui aurait pu être le père du commissaire. Étouffement, puis arrêt cardiaque.

  – Quel genre d'étouffement ? Étranglement ? fit le jeune gradé en jean et cravate, hybride.

  – Oui et non. Il n'y a de traces que de ses propres doigts. Étrange, d'ailleurs.

  – Étrange ? répliqua l'autre qui n'était pas bavard.

  Le directeur général s'abstint de sourire. Il pensait au duo de Michel Simon et Louis Jouvet dans Drôle de drame de Marcel Carné : « Vous avez dit bizarre ? Comme c'est étrange… »

  – Ce qui est étonnant, reprit le toubib, c'est que ce monsieur s'est lui-même serré la gorge. Les traces ne laissent planer aucun doute sur le sujet. Or quand on étouffe, en général on tente de libérer la trachée, pas de la comprimer.

  – Vous en concluez ?

  – Rien. Il a sans doute paniqué. Geste inconsidéré. N'empêche que c'est très intéressant. Je n'avais jamais vu ça. C'est comme s'il avait lutté contre un réflexe naturel de survie.

  Les deux hommes n'avaient pas beaucoup d'atomes crochus. Ils cohabitaient au début des enquêtes, c'est tout. Le côté professeur hautain du médecin crispait le commissaire qui, en retour, énervait l'autre par son arrogante jeunesse.

  – Mort naturelle ?

  – Je dois l'autopsier. Il est mort tout seul. Quant à savoir si c'est naturel… Reste à connaître la raison de cet étouffement.

  – Avez-vous des hypothèses, docteur ? risqua le directeur général qui voulait montrer qu'il s'intéressait au problème, hochant gravement la tête.

  – Une allergie, peut-être. Il me faudrait connaître le nom de son médecin traitant.

  – Pas de problème, fit le commissaire en regardant un sbire prendre des notes.

  – C'est drôle, tout de même.

  – Quoi, c'est drôle ?

  – Cette mort subite. C'est comme l'affaire Le Senn. Ce Français qui est mort à Las Vegas. Il faisait du tapage, les cops l'ont embarqué, il s'est étouffé en prison. On n'a jamais compris comment.

  – Pas compris ? Va pour le Nevada. Pas chez nous.

  La nouvelle avait déjà fait le tour du bunker. La mort d'un collègue en pleine forme, c'était en soi peu banal ; et la présence de la police ajoutait du piment aux ragots. Rien de plus normal, pourtant. Elle avait été alertée selon la procédure. Quand on trouve un jeune homme les yeux exorbités et la peau cyanosée, on ne pense pas immédiatement à un décès naturel. Les ambulanciers avaient sorti le corps par le monte-charge réservé aux décors, suivis du médecin qui prenait un air indifférent tandis que le commissaire croisait les jambes dans le bureau de Depassy, le rédacteur en chef. La troupe d'experts en identification judiciaire s'était évaporée et le directeur général, soulagé, avait filé rejoindre son bureau qui s'ouvrait sur une petite salle à manger. Face à face, seuls, le patron de l'enquête et celui de la rédaction. Pour sûr qu'il a déjà dû appeler le Quai, se dit Solnia. Pour sûr, aussi, qu'à la Préfecture quelques voyants rouges ont dû s'allumer. General TV, ce n'est pas rien.

  Depassy. La base l'appelait « la Tronche ». Il n'était sans doute pas le meilleur interlocuteur pour renseigner le policier sur la routine des travaux vidéo, mais le commissaire comptait sur lui pour lui dresser un tableau général des lieux. Il y avait mort d'homme, après tout. Vérifications de procédure. Par la même occasion Solnia, heureux de fouiner pour une fois de l'autre côté de l'émetteur, comptait bien comprendre comment ça marche, la télé.

  La Tronche n'était pas à son aise. Face à lui, ce jeune homme avait beau ressembler à un de ses journalistes, il l'intimidait. C
ommissaire à trente-six ans ! Sans doute avait-il brillé aux examens. Ou peut-être avait-il été pistonné. Depassy n'aimait pas cela. Pour lui, tous les battants devaient avoir suivi non pas la route académique mais celle qu'il avait lui-même empruntée : la rue, au sens expérimental du terme. Il n'avait jamais fait d'études et s'en vantait. Son savoir-faire, il l'avait acquis sur le terrain. Depassy avait commencé à vingt ans par les chiens écrasés avant d'entrer à la télévision comme chroniqueur judiciaire, puis d'y gravir les échelons jusqu'à la rédaction en chef… Il aimait les autodidactes et se méfiait des purs produits des grandes écoles. Le commissaire Solnia avait parfaitement perçu le sens du regard que lui adressait la Tronche. Il savait produire, par son allure juvénile, un effet déstabilisateur qu'il cultivait d'ailleurs en refusant, sauf nécessité de service, de porter veston-cravate. Il tirait avantage de cette fausse décontraction lorsque, parfois, un de ses interlocuteurs avait le malheur de le prendre pour un novice. Cela dit, la rue, il l'avait aussi connue. De près. Mais pas seulement.

  La réalité est que, brillant depuis l'enfance, il n'avait eu aucun mal à obtenir avec deux ans d'avance une licence en droit, argument de poids dans la police. Mû par cette force des immigrants que lui avaient transmise son père et son grand-père, Vladimir Solnia (un Solniatcheff désireux de jouer à fond la carte de l'intégration) avait potassé le soir l'anglais et la criminologie, l'histoire des sciences et la psychologie. Déjà fin stratège, il savait à vingt-deux ans qu'en adoptant un profil bas, il déjouerait les fâcheux et les envieux, toujours sources d'ennuis. Il plaçait alors toute son énergie vers un unique but, la réussite, et se gardait bien de la gaspiller en vains complots. À General TV, plus d'un aurait pu en prendre de la graine. À l'heure des examens décisifs, Solnia s'était forgé des compétences en béton ; c'était un élément de première force. Au fond, les deux hommes se ressemblaient bien davantage que Depassy voulait le penser. Sauf que Solnia était à l'aube d'une carrière prometteuse et la Tronche au crépuscule d'un règne de fer.

  Au 36 quai des Orfèvres, le bureau de Solnia ressemblait d'ailleurs assez à celui de Depassy à General TV. Stores à lamelles, mobilier administratif format cadre, lampe d'un modèle supérieur que la maison avait achetés en gros, armoires et dossiers suspendus, quelques bibelots… Plan de la ville chez l'un et carte du monde chez l'autre ; dans les deux cas, même esprit. Solnia collectionnait les plaques de police et Depassy les photos d'actualité ; deux gros clichés professionnels. Le courant, cependant, ne passait pas.

  – Quelle était l'activité de M. Verrat ? ouvrit le commissaire après qu'on leur eut apporté le café dans des gobelets en plastique.

  – Opérateur vidéo. Cela recouvre plusieurs activités. Il veille à tout l'appareillage électronique qui fait que, pendant le journal, les cassettes sont bien en place dans la machine qui les diffuse à l'antenne. Il surveille aussi les magnétoscopes et enregistre les images des autres chaînes ou des correspondants.

  – Il fait tout cela à la fois ? bêtifia le policier qui aimait les détails.

  – Non. C'est par roulement. Les machines sont grosso modo les mêmes, mais l'usage qu'on en fait varie au cas par cas. C'est une longue chaîne. Je vous ferai visiter, si vous le voulez.

  – Volontiers. Par curiosité. Que faisait M. Verrat quand il est mort ?

  – Il enregistrait les échanges d'images. Cela se passe six fois par jour. L'opérateur gère aussi les faisceaux directs que nous ouvrons pour nos correspondants. Une centrale de coordination est installée au cœur de la rédaction. C'est elle qui donne les instructions utiles. Plus loin, dans la salle des magnétoscopes, la soute en quelque sorte, on copie les images selon les demandes.

  – L'aquarium, je crois ?

  – Vous êtes dans le bain, si je puis me permettre. La centrale, c'est l'aquarium. La salle des magnétos, c'est le Nautilus.

  Ce flic crispait Depassy.

  – Pas de problèmes avec Verrat ? demanda Solnia qui avait déjà lu les rapports du service du personnel.

  – Aucun. Je sais que c'est un peu brutal mais, dites, c'est bien une mort naturelle ?

  – Vous proposez une autre hypothèse ?

  – Non, bredouilla la Tronche, un court instant penaud. Puis il tenta de reprendre l'avantage en tricotant un laïus sur la présence du policier qui troublait la rédaction. Solnia en avait vu d'autres.

  – Pure routine. Mort suspecte : la police fait un rapport. Le légiste dit que c'est probablement une allergie. Moi, je hume les lieux, c'est tout. Vous seriez aimable de laisser travailler mon équipe. Nous en reparlerons.

  En prenant congé du rédacteur en chef après un petit quart d'heure, le commissaire se dit qu'il ferait bien, justement, d'aller humer ailleurs. Chez Depassy, c'était irrespirable. Suffisance mêlée de lâcheté et d'autoritarisme… Solnia connaissait bien ce profil. Il en courait plein les administrations. Avisant une secrétaire qui l'attendait pour l'accompagner vers l'ascenseur dans le sens départ, il lui demanda de le conduire, de préférence, à l'aquarium. Elle en fut contrariée mais, avec un art frappé du sceau de l'expérience, elle parvint à masquer son désappointement sous un sourire très étudié.

  V

  Un peu vidé par sa séance d'hypnose analytique chez Borowczyk, et en même temps tout détendu, Joseph Visseur avait repris sa place face aux écrans et aux boutons qui, du centre du sous-marin, aiguillaient sa voix et les images dans les différents services. Le générique façon Temps modernes d'une agence anglaise tournait sur le moniteur principal : à ce décompte d'une joyeuse mise en forme allaient succéder, pourtant, d'atroces images.

  – Agence Reuter, mines antipersonnel, annonça Visseur.

  Fasciné par le système autant que rebuté par la crudité des images, Vlad Solnia se demanda comment on peut tenir la journée entière face à un tel déferlement. D'abord, une suite d'images de désolation dues à des explosions en pays ravagés. Puis, chemisier échancré, une jolie journaliste aux traits creusés signait son reportage en s'exhibant en plan serré. Cette midinette en treillis, c'était Bambi dans un film gore, se dit Solnia qui s'y connaissait en nature humaine. « Merci à tous et bonne journée », fit la voix du coordinateur international. Blindée autant que Visseur, une documentaliste aux poumons body-buildés pianotait d'un air indifférent sur son clavier et traitait les images pour les expédier à bon port.

  Le commissaire en avait assez vu et allait se retirer lorsqu'un reportage sur les vendanges de la plus petite vigne du monde le retint près des écrans. Il s'approcha et apprit que l'abbé Pierre avait été l'un des propriétaires honorifiques des ceps. Il allait se réconcilier avec le monde lorsqu'il découvrit qu'en fait de vigne, il s'agissait de l'arpent supposé du légendaire Farinet, une sorte de Robin des Bois suisse qu'il avait toujours pris, lui, pour un simple hors-la-loi auquel il était stupide de vouer un culte.

  Visseur se retourna.

  – Salut ! T'es le nouveau stagiaire que nous envoie la radio ?

  Solnia parut flatté. Il aurait bien voulu jouer le jeu mais craignait d'être ridicule. Sa présence était officielle. De la cave au grenier, tout le monde dans le bunker les avait repérés, lui et son lieutenant ; il n'y avait que dans l'aquarium que l'information n'était pas encore passée. L'absence temporaire de Visseur, durant une heure, puis la touffeur des échanges vidéo expliquaient aisément la gaffe. Solnia ne s'en formalisa pas.

  – Je suis officier de police.

  – Ah oui, pour Charly. Excusez-moi, fit l'autre en se tournant. Triste affaire. Si je peux vous aider… Que voulez-vous savoir ?

  Il en faisait beaucoup.

  – Eh bien, je voudrais savoir comment vous les recevez, ces images. Par les antennes ?

  Question de novice, vraiment.

  – Si on veut. Elles sont effectivement envoyées par les ondes, nous les récupérons.

  – Et c'est capté où, tout ça ? Chez vous ?

  Nous y voilà, pensa Visseur.

  – Dans la salle des magnétoscopes. Vous voulez voir ? Après on passera au mo
ntage et vous comprendrez tout. Dans l'immédiat, je n'attends rien. Pas avant trente minutes. À 18 heures, il y a le Cannes de Vespa, faut pas qu'on le loupe, mais maintenant ça va.

  C'est vrai que Solniatcheff se fondait bien dans la masse des journalistes. La même allure sportive, le même look faussement décontracté et une curiosité sans faille. Juste un peu plus de sang-froid. Une autre manière de gérer le stress.

  La salle des magnétoscopes se trouvait un étage plus bas. Il fallait d'abord prendre le monte-charge. On y accédait par un long couloir que bordaient des ateliers de costumières. À la droite d'une porte grande ouverte, un frigo permettait aux opérateurs de se servir en boissons fraîches. C'était là. Dix magnétos en ligne étaient rivés à hauteur de poitrine dans une paroi métallique. Quelques-uns tournaient. Un gamin looké hyper-mode lisait un Steeman. Solnia sourit en guise de salutations :

  – Vous voulez le nom de l'assassin ?

  – M. Solnia est commissaire de police, feignit d'expliquer Visseur.

  Roulant des yeux de merlan frit, l'opérateur boutonneux parvint à s'extraire de sa lecture et dévisagea l'intrus avec stupeur. Les fesses à demi calées dans une chaise à roulettes qui amorça un mouvement dangereux, les pieds mal assurés sur la console où il les avait posés, il faillit se casser la figure.

  – Vous êtes de la police ?

  – On dirait que ça vous impressionne.

  L'autre était pâle. Il venait d'acheter un peu d'herbe à la secrétaire des sports. Elle avait beau être enfouie dans la poche de sa veste qui était pendue dans la pièce voisine, il s'imagina déjà conduit au poste et, pour ce lamentable délit, chassé du bunker où il était encore en formation. Mais non, se dit-il à toute allure. Impossible. Un flic ne traque pas la petite fumette jusque dans les boyaux de la télévision. Il en sortirait asphyxié.

  Asphyxié ! Il repensa à Verrat dont, bien sûr, les collègues lui avaient raconté la mort lorsqu'il était arrivé, nonchalant, à 13 heures. Voilà ce que ce flic faisait là. Verrat. Un frisson lui parcourut l'échine.

 

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